Essai sur la guerre

Publié le 11/06/2022 à 08:48 par manueldiez Tags : prix sur bonne vie moi france place monde coup chez homme enfants fond histoire air demain dieu femmes nuit nature carte
Essai sur la guerre

 

Lundi 13 juin 2022

 

Essai sur la guerre

 

 

La guerre est de retour en Europe depuis plusieurs mois déjà, avec son cortège d'horreurs et d'inhumanité chronique. C'est une horreur, une atrocité faite de drames sans nom. Des personnes âgées, des enfants, nul n'est épargné par la volonté hégémonique du Kremlin.

 

Pour ma génération, qui finalement a tout perdu, du moins peut réussi à conquérir, enfin moins que je ne l'aurais espéré en fin de compte, c'est un échec de plus, qui vient ternir le sens de nos vies et de nos existences.

 

Après les mésaventures sentimentales, quand ça ne marche pas, quand ça ne veut pas venir, il y a toujours un boucher qui cherche à vous achever, comme dans le cas de Mr Poutine. Il a fondu sur une proie inoffensive, isolée, en ayant ouvertement recours à la diffamation.

 

Poutine a tout détourné à son propre profit. Et au final, l'Ukraine est en guerre, et on voit mal comment en sortir.

 

Dès qu'on se laisse un peu aller, les autres vous rejettent, vous attaquent. Dans la vie sentimentale les femmes font leur loi et imposent leur diktat affectif et économique, en politique quelques loups comme Mr Poutine ont les moyens de faire régner la terreur, et ils le font. La fin justifie les moyens.

 

Si ma famille était globalement liguée contre le nazisme en Allemagne, il ne faut pas pour autant faire d'angélisme. Beaucoup étaient plus ou moins à droite, et Poutine est nettement pire que tous les autres. Déjà des dizaines de milliers de victime, sans compter les perspectives les plus cataclysmiques pour nous qui avons tout perdu et avons tout à perdre.

 

Le communisme post-soviétique est une tyrannie, une monstruosité. Seuls de rares régimes de droite autarciques ont les moyens de résister à une armée qui compte une réserve de plus de 4,5 millions de soldats. Franco a fait tenir un régime de droite autarcique durant 40 ans, en misant sur les arsenaux US. Il n'y a pas en ce moment en Europe de régime de droite qui soit militaire et fort, ce sont des régimes libéraux, comme par exemple avec Macron. Franco est aussi le premier et le dernier à l'être dressé face à Hitler. Mais aujourd'hui, les régimes de droite ne sont plus aussi forts ou populaires, il n'activent plus la lutte des classes comme par le passé.

 

Ce qu'il se passe depuis février 2022 est effroyable. L'escalade est allée jusqu'au chantage et aux menaces atomiques Le principe de la guerre repose sur l'iniquité. C'est comme cela depuis la nuit des temps.

 

« De ganare o de perdere. De ganare era de ganare, e de perdere era de perdere » disaient des italiens à Don primitivo pendant la guerre civile espagnole. Le guerre n'a pas d'ambiguïté ni de tribunaux. La folie et la barbarie humaine ne sont pas gérables.

 

La guerre correspond aux pulsions populaires, nationalistes, aux acquis que l'on refuse de lâcher au profit des plus pauvres et des plus vulnérables. C'est un vieux démons, un fantasme vieux comme le monde.

 

Il y a deux mondes en vérité, celui des vainqueurs, et celui des perdants. Si vous gagnez, tout se passe bien. Si vous perdez, c'est fini. C'est comme dans la vie. Chacun place ses pions, joue sa peau, son avenir, chacun met sa vie en jeu tous les jours, inconsciemment ou pas.

 

Quand ça va, tout va. Dans le moment oû une génération tient la route et le haut du pavé, tout se passe bien. Dès qu'un fléchissement se fait sentir, que les rats quittent le navire, ça se complique.

 

Alors le loup cherche de plus en plus à entrer dans la bergerie, il insiste, et il finit par s'y introduire un jour ou l'autre.

 

C'est ce qu'il s'est passé avec un pays anciennement satellite de la Russie. On le sanctionne parce qu'il a voulu s'émanciper.

 

En France les communistes ont été malins et peu nombreux. En Russie, un gigantesque bloc humain veut imposer ses vues à toute sa chasse gardée, son ex-sphère d'influence.

 

Je dénonce la guerre, car elle correspond à une faillite, à un désastre humain. Les gens oublient tout. La politique est une chose ingrate.

 

Poutine a compris qu'il ne peut y avoir que des vainqueurs et des perdants. Il a puisé dans les moyens gigantesques qu'il avait. Même des gens comme l'acteur Gérard Depardieu, qui a pris la nationalité russe, l'a suivi. Poutine appuie à chaque fois là oû ça fait mal.

 

Il a su débaucher du monde en Europe au fil des années, avant de surprendre tout le monde en déclenchant ce qu'il appelle une opération spéciale, en fait une véritable curie et une orgie de sang.

 

Les gens s'en foutent de droits de l'homme, par exemple, ça ne les intéresse pas plus que ça de savoir que le république espagnole est allée se battre jusqu'à Auschwitz, et les communistes espagnols jusqu'à Treblinka. Les gens ne comprennent pas, ne veulent pas comprendre, que les forces de droite en Europe sont une large majorité, les conservateurs aussi. Les socialistes en Europe n'occupent désormais qu'une faible partie du prisme politique. « Somos cultura ».

 

Dès qu'on défend les droit de l'homme, on passe automatiquement pour un juif ou un franc-maçon, un marginal, un précaire.

 

Pourtant la question du bien commun existe, mais ce thème n'intéresse qu'une petite partie des européens. Poutine lui remet ouvertement en cause les droits des peuples à disposer d'eux mêmes.

La cause humanitaire est mal partie.

 

Pour lui les ukrainiens sont des nazis et des bons à rien, des ennemis à liquider, il ne se complique pas plus la vie avec ce qu'il analyse comme un obstacle.

 

Cette agression russe, illégitime mais basée sur un prétexte d'intervention, masque des intentions politiques, en l'occurrence empêcher l'élargissement de l'OTAN au delà de l'ex rideau de fer.

 

Le racisme, c'est moche, la guerre, c'est encore pire. Entre l'ignorance et le meurtre, il y a un pas que Poutine a largement franchi.

 

Il a franchi le Rubicon, et fait renaître les vieux démons du stalinisme. Qui peut vraiment prétendre aujourd'hui que l'on puisse arrêter les russes ? Personne ne peut vraiment dire ça.

 

Poutine a ressuscité le vieux rêve tsariste, les vieux délires enfoui de l'égalitarisme à l'intérieur du prolétariat. L'horreur est à nos portes. Nous n'avions plus rien à gagner, désormais nous avons tout à perdre.

 

De toutes les façons, nous avons toujours correspondu à une minorité infime, même chez nous. Alors là, l'agression russe a tout remis en cause et en question.

 

L'Ukraine réclame de l'aide, et dans le monde libre, certains rechignent à la lui octroyer.

 

Déjà certains s'alignent sur les russes, et se refusent à aller trop loin dans la défense de l'Ukraine. Certains hommes politiques américains par exemple.

 

Il est vrai que s'aliéner les richesses de la Russie est une mauvaise tactique. Mais c'est le moment d'être solidaire d'un pays qui veut rentrer dans l'OTAN. On ne peut pas le faire à n'importe quel prix, mais il convient d'aider l'Ukraine à s'en sortir. Il faut mettre un terme à cette agression, et mettre fin à ce conflit.

 

Déjà, le coût humain de la guerre est désastreux, sans compter l'échec diplomatique que représente ce conflit. Tous ceux qui étaient opposé à la guerre en 14-18, Blum, Jaurès et d'autres, furent assassinés. Ceux qui veulent la guerre sont zélés, ils n'aiment pas les pacifistes. La grande guerre a détruit les velléités pacifistes qui restaient avant 1914.

 

On n'en est pas arrivé à Hiroshima et Nagasaki du jour au lendemain. Auparavant, rien que Port-Arthur, la première bataille moderne de l'histoire ( avant Verdun ), plus le conflit russo-japonais, sino-japonais, et américano-japonais, totalisent déjà 20 millions de morts.

 

Quand personne n'oeuvre en temps utile pour la paix, les empires centraux traditionnels et les démocraties s'effondrent, vacillent, les conflits se répercutent les uns sur les autres. C'est ce jeu de dominos qu'à entamé Mr Poutine, un jeu dangereux oû il ne vise que ses intérêts et se fout complètement des droits de l'homme et même du droit tout court. On a rarement pu observer un tel dénigrement, un tel dévoiement du droit international.

 

Le droit n'est pas la loi du talion. Il faudra réaliser des prouesses pour arrêter cette guerre inutile qui ne sert ni les intérêts russes ni les intérêts ukrainiens. Pour l'instant c'est très mal parti, c'est l'escalade sur tous les tableaux, avec notamment les ravages qui provoque l'artillerie russe.

 

L'occident n'a qu'une petite avance technologique au bout du compte, espérons que cela suffise pour arrêter tout ça pendant qu'il est encore temps.

 

En tous les cas, je n'ai rien à gagner là dedans, moi qui ai de lointaines origines ukrainiennes du coté d'une de mes aïeules. Cette guerre est un désastre, un avertissement de plus dans un monde oû plus personne n'a envie d'entendre parler de nous. L'Europe est fortement conservatrice malgré les apparences et le libéralisme de certains régimes politiques.

 

On peut regretter une Allemagne forte, alors que l'empire prussien correspondait au tiers géographique de l'Europe il y a deux siècles. Mais les empires traditionnels s'étaient déjà effondré depuis Port-Arthur alors que l'empire japonais s'étendait à son apogée jusqu'à mi-chemin avec Moscou.

 

Aujourd'hui, la Russie est jalouse de ses prérogatives, susceptible et interventionniste, au nom d'idéologies dépassées, elle se joue du droit international.

 

Et elle n'est pas la seule, beaucoup de petits malins arrivent à contourner le droit et à le dénaturer.

L'OTAN est à la croisée des chemins une fois de plus.

 

Poutine n'a pas eu pitiés d'un vieil ennemi décomposé et faible. La vie politique est cruelle et dérisoire.

 

Le problème désormais est d'en finir avec ce conflit, et on ne peut y parvenir sans un minimum de bonne volonté des russes. La guerre est à nos porte, avec ses drames terribles et ses vies innocentes fauchées, sans compter la torture, les exécutions sommaires, les tirs d'artillerie, les bombardements.

 

Les russes contournent le droit depuis le début, et s'ils ne font aucun effort, on ne pourra pas en revenir à la paix. Actuellement c'est le rapport de force entre les deux blocs.

 

Poutine campe sur une position anti-ukrainienne, une vision négative du peuple ukrainien.

 

Désormais on est loin de la doctrine confucianiste « Ne te fâche jamais, tu pourrais brûler en un jour le bois amassé pendant longtemps », Poutine a tout foutu en l'air, il a tout fait voler en éclats.

 

Certaines raisons étaient sans doute justifiées, comme certains bombardements ukrainiens dans le Donbass. Mais raser des villes entières, bombarder des immeubles, des crèches, des hôpitaux, c'est inhumain et barbare. L'armée russe a su se montrer ubique, mais cette guerre reste terrifiante, effroyable et injuste.

 

Et puis Poutine confond le nazisme, un régime totalitaire germanique, et l'Ukraine, pays qui veut intégrer l'OTAN et se libérer de la tutelle russe. Les ukrainiens ne sont pas des nazis, mais des patriotes qui se battent pour la seule terre qu'ils ont. Et puis oû Poutine range t-il tous les ukrainiens qui ont été déportés dans les camps ? Beaucoup on été déportés.

 

Je l'ai dit, la guerre est une faillite du système de sécurité. Tout a implosé avec l'intervention soviétique.

 

La guerre, c'est le mal, et le mal est partout sur cette terre. Il existe. La racisme existe. Tous les maux universels se sont donnés rendez-vous sur le théâtre d'opération ukrainien. Armes équipées de caméras thermiques, canons ultra-sophistiqués type Caésar.

 

Les russes ont déjà employé des armes thermo-barriques, des bombes à sous-munitions, et probablement des armes chimiques comme leur aviation l'a fait en Irak.

 

Ils n'ont fait que répéter et reproduire ce qu'ils avaient déjà fait lors de l'intervention en Syrie, avec le coup d'Idlib, toutes ces villes rasées et dévastées par l'aviation russe. C'est avant tout une guerre impérialiste, qui n'est pas du tout destinées à faire avancer la paix.

 

La Syrie a été rasée, aujourd'hui l'Ukraine est en passe de l'être, demain les russes s'en prendront à d'autres pays limitrophes de la Russie et satellites de l'ex-URSS. La Pologne est en vue avec l'ancienne ligne Oder-Neisse. Heureusement, la réunification allemande a été faite, c'est un point positif.

 

Mais si on laisse faire Poutine, il ne reculera plus devant rien. Les pays d'Europe sont avertis, ils sont prévenus. Le danger est là, imminent. Les russes sont capables d'absorber tout ce qu'on leur laissera. Il convient de choisir son camps, et l'OTAN est notre seul avenir. Il convient aussi de se prémunir et de prévenir une éventuelle attaque russe. Ce qu'il s'est passé en Syrie est terrible, tant de civils et d'innocents tués par les raids aériens. Des villes entières rayées de la carte.

 

Le conseil de sécurité de l'ONU doit en parler et aborder ces sujets au plus vite. Il en va de notre avenir commun. On ne pourra pas laisser Poutine jouer aux dominos avec les sujets internationaux sans réagir. Comme le disait Einstein « Dieu ne joue pas aux dés ».

 

C'est l'épreuve de force, nous sommes au pied du mur, dos au mur. Les armes parlent en ce moment, à l'OTAN de se montrer unie.

 

Poutine a fait voler la paix et le système en éclats. Cette politique agressive n'est pas de nature à aider à oeuvrer en faveur de la paix. La Russie s'est dotée d'une politique impérialiste ubique. Les grandes idéologies égalitaristes sont loin. Elle ont cédé le pas devant les vues hégémoniques de la Russie.

 

La guerre est une catastrophe pour les sociétés, on touche le fond. On sombre dans l'abîme. C'est un grave danger pour la convivialité et la citoyenneté. Une horreur, avec les blessés, les estropiés, les gueules cassées. Le répercussions sont terribles, les conséquences humaines terrifiantes.

 

Sans compter le blocus exercé par la Russie, qui se permet d'extorquer leur blé aux agriculteurs ukrainiens. Le monde ne doit pas laisser se répéter en Ukraine ce qu'il s'est passé en Syrie.

 

La guerre reste et demeure un vieux fantasme. La guerre est la négation de l'homme et du droit.

 

 

Christian Diez Axnick.