1000 films pour aimer le Western

[youtubevideo]kj_GMIRxLf8[/youtubevideo] 1)– « LE TRAIN SIFFLERA TROIS FOIS » -« HIGH NOON» de Fred Zinneman 1952 Dans la bourgade de Hadleyville un mariage est célébré ; il est 10 h 40 - l’heure à son importance car le film dure autant que l’action écoulée- Will Kane l’ancien shérif épouse Amy , une jeune quaker . Il s’apprête à quitter la ville lorsqu’il apprend la venue de Frank Miller qu’il envoyât en prison pour cinq ans. D’ailleurs le prologue nous montre un Lee Van Cleef –dont c'est la première apparition - attendre impassible et muet ses acolytes et son chef à la gare de la ville qui vient pour éliminer Kane . Ce dernier sur les adjonctions des habitants prennent la poudre d’escampette avec son épouse puis se ravise , décidé à affronter le mal avec l’aide de ses administrés. Mais tout le monde est sourd à sa demande excepté un adolescent et un vieil alcoolique (1) et beaucoup quitte les lieux avant le règlement de compte final , même sa femme partisane de la non violence veut le quitter . Les pouvoirs judiciaires exécutifs religieux et financiers sont démissionnaires ; en effet le juge qui condamna Frank Miller fuit en premier : il sait la faiblesse des hommes et devinera la reddition de la ville assiégée, Jonas Henderson (Llyod Bridges ) son adjoint après l’avoir agressé refuse de le seconder, Helen Ramirez son ancienne compagne maîtresse de Jonas , après l’avoir été de Frank Miller , femme d’affaires qui vend subrepticement ses biens et décide de prendre le train qui amène le bandit et transportera l’épouse de Kane ,le prêtre s’esquive aux questions du shérif. C’est donc une ville morte , une ville fantôme qui a baissé les bras et ne les relèvera que pour accueillir les bandits que traverse Will Kane sur un leitmotiv musical célèbre de Dimitri Tiomkins qui est avec celle des « 7 mercenaires » la musique de western américain la plus connue. La fin de l’histoire voit Will Kane jette son étoile de Shérif et quitter les lieux de perdition qu’a failli devenir Hadleyville. Il est midi (noon) passé Nous sommes dans les années 50 à l’aube d’une relecture d’un genre enfermé dans ses stéréotypes et souvent manichéens. Le héros n’est plus l’homme fort sans faille : Il doute, il a peur il ne fait plus l’unanimité il doit revoir ses principes et sa morale . De surcroît le western devient le meilleur véhicule d’idées acquérant une maturité que les lieux communs l’ en avaient privée. Le western va dénoncer les travers du monde , les défauts de cuirasse des sociétés et les idées malfaisantes qui habitent les humains. Ce réquisitoire contre l’intrusion de politiques totalitaires semble être une analyse d’une maladie endémique que l’Amérique croit incurable : : le Maccarthysme cette violente campagne anticommuniste qui accusait à tire larigot notamment les gens du cinéma , et les incitait. à dénoncer leurs voisins pour le bien être du pays .Ce résultat est due à la réunion de talents Fred Zinneman dont ce fit le seul western y apporta l’intégralité de son savoir faire et intellectualisa le genre , le scénariste Carl Foreman qui fut lui –même légèrement inquiété par Mac Carthy sut implanter des personnages forts et contradictoires (2) , le producteur courageux de « la chaîne » et « devine qui vient dîner ce soir » Stanley Kramer et bien sur la composition étonnante d’un Gary Cooper dans le rôle d’un homme de loi las, troublé , blessé par son entourage (amis , père spirituel épouse ) dont les convictions vacillent et qui s’arme de courage pour combattre le mal ; composition qui lui valut un oscar et reste avec les trois qui s’ensuivirent (L’homme de l’ ouest – Véra Cruz –la colline des potences) ceux qui confortèrent le mythe Cooper . N’oublions pour rester dans l’interprétation celle de Grace Kelly dont c’est le premier grand rôle mais qui n’égale pas celui de Katy Jurado qui incarne une femme autoritaire , mature libre et encore amoureuse de Will Kane . Ajoutons à cela un montage nerveux , un traitement en noir et blanc et toujours ce refrain entraînant qui accentue la quête désespérée de Kane. Un demi siècle plus tard ce chef d’œuvre du genre n’a rien perdu de sa superbe et son message reste actuel. A notre avis l’un des 20 meilleurs westerns de l’histoire du cinéma. (3) (1) Situation qui sera inversée dans « Rio Bravo» faisait remarquer un critique où John Wayne embauche ces deux marginaux (2) Peu de westerns montrent une femme d’affaires mexicaine ; ils sont rarement montrés de façon positive ou valorisante et parfois de façon raciste (3) Le film inspirera un remake télévisée en 2000 et inspirera un film de science fiction de Peter Hyams avec Sean Connery « OUTLAND »