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Une fois, nous étions partis si loin, derrière les murs, que tout le monde avait oublié notre amour. Le moulin avait battu de l'aile et sur le banc, nous nous étions juré...Aucune fête n'était digne de nous recevoir et l'avenir était sombre comme un ciel d'orage. Puis tu m'avais embrassé avec ta douceur juvénile. Tu m'avais dit des mots pour tenir la semaine. Eux, dehors, continuaient à ne rien comprendre à prédire un avenir aussi noir que le ciel. C'était, c'était, voyons...en 1970 et, tu es toujours là, fidèle. Les hauts murs conservent toujours la mémoire des cris et les hommes continuent d'y être précipités. L'oubli est la pire des choses.
à Marie-Claude
Parfois les cris,
L'allongement des murs
Avant celui des pas
Parfois rien
Le grand blanc
Et l'odeur de l'éther
Si près
Parfois
Ton visage
Mais, très peu
Dans les brumes d'insuline
Parfois l'envol
Vers la mort
Et le retour
Assommé
En fauteuil à roulettes...
Il faudrait
Oublier tout...
Tous
Ces instants de folie
Qui me traversent
Encore ce jour
Malgré toi
Qui m'aime
Et me porte
A vivre
Roger Dautais
" derrière les murs la mémoire persiste "
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Photo : Identité N °750 Création land art Roger Dautais Bretagne 2007
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