La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

lundi 3 août 2009

Spirale de la pierre seule.

"Plage de Saint Aubin sur mer. 3 août 2009 15h30 gmt. Coéficient marée 66. Temps couvert avec petites éclaircies. Léger vent de Sud.
Le sable est très compact et rend le tracer de la spirale, difficile. A mi-parcours, j'abandonne le sillon à la recherche d'une pierre seule pour en faire le centre de la spirale. Je la trouve, un peu plus à l'est, sur l'estran. Elle est presque blanche et se détache sur les algues sèches. Elle est assez lourde à déplacer, mais, comme elle me convient, je fais l'effort de la transporter et je l'installe à sa place. Je reprends mon tracer. Quelques personnes s'intéressent à mon travail, nous échangeons quelques paroles. Je rencontre alors, Olivsteen, un artiste parisien en vacances. Graveur, dessinateur et graphiste, très sympa et en plus vraiment doué( voir son site www.olivsteen.net). En vacances à Saint Aubin, et sur la plage, il a été attiré par mon manège.
Quelle idée de tourner ainsi en rond. Il a vu, notre conversation a été des plus intéressantes. C'est ça aussi, le land art. Aujourd'hui, direction Omaha Beach, où j'ai rendez-vous avec l'histoire de ces sables sanglants".

Roger Dautais
"Spirale de la pierre seule"

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS



Tu me voulais ici, ramassant les cadavres, j'étais, ailleurs, parti, je récoltais la vie. Monts d'Arrhée, Menez Hom, Mene Bré, sentes sacrées Bretonnes, sous mes semelles usées, j'ai gravi vos pentes, perdues de pluies et de vents. J'ai attendu Orion, dans des ciels improbables, rencontré Andromède, la tête dans les bruyères. J'ai cueilli les blés d'or, foulé le lin, tissé mes rêves. J'ai bu l'eau de nos fontaines en granit, agitée par trois salamandres d'or, qui suivaient ma course. Ta voix m'est apparue, soudaine, présente. Il faisait nuit. Je récoltais, encore. L'aube venue, j'ai rejoint les cadavres et l'étoile fleurie, tombée dans les marais. Le piano des anges s'est accordé une pause, puis, nous a fait danser, dans les marais de Brénilis.

Roger Dautais
" Rêves d'hier pour demain si proche "

Mein blaues klavier

Ich habe zu Hause ein blaues klavier
und kenne doch keine Note.

Es steht im Dunkel der Kellertür
seitdem die Welt verrohte.

Es spielten Sternenhände vier
- die Mondfrau sang im boote -
Nun tanzen die Ratten im Geklirr

.
Zerbrochen ist die Klaviatür...
Ich beweine die blaue Tote.

Ach liebe Engel öfffnet mir

- ich ab vom bitteren Brote-

mir lebend schon die Himmelstür-

auch wider dem Verbote.

Else lasker Schüler

Mon piano bleu

J'ai chez moi un piano bleu
et dire que je ne connais pas une note.

Il est dans l'ombre à lacave, derrière la porte
depuis que le monde s'est détraqué.

On le jouait à quatre mains d'étoiles, - en bateau chantait Damae lune-
Maintenant il résonne d'une dans de rats.

La porte est brisée, mort
le piano : je pleure le bleu perdu...
Ah cher ange ouvre pour moi
-j'ai goûté au pain amer-
de mon vivant ouvre la porte
du ciel en dépit de l'interdit.

Else Lasker-Shüler (Poètesse et auteur dramatique Allemande. 1875-1945)


Installation Land Art : Destins croisés de Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

samedi 1 août 2009
























"Hâte-toi de transmettre ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisance...Essaime la passion, nul ne décèlera votre union".

René Char
"Commune présence"

"Il fallait la pluie du mois d'août, dans tes yeux bleus, un ciel bas, sur la mer, nos rires emmêlés, nos deux corps mouillés et nos bras assemblés sous un parapluie de fortune, pour vivre ce petit bonheur du jour, celui d'être ensemble, pour toujours, encore pour aujourd'hui. Nos rêves ne peuvent être encadrés, ils nous entrainent à vivre, ailleurs"

Roger Dautais
" Pour elle, seulement"

vendredi 31 juillet 2009


Emmanuel Looten devait revenir sur ce Chemin des grands jardins. je vous l'avais promis. Voici un de ses poèmes.









Rêves

J'ai enterré mes rêves entre les joncs
Par cette onde nageait un poisson d'acier
De vieux idéaux s'enfoncent en la fange
Adieu le rêve où je n'étais que jeu.

Les plus claires prunelles virent au sombre
Aux funèbres chansons du vent
Ah je m' émulsionne en cendres
Et mon décès déglutit l'eau glacée.

Emmanuel Looten

Si vous désirez en savoir plus sur ce poète inspiré, habité, je vous renvoie sur le blog Le chemin d'Agoué-LeMonde que vous trouverez en lien dans mes sites préférés. Tenu de très belle façon
par Amba Till, la propre fille d'Emmanuel Looten, elle y trace son portrait dans une analyse littéraire subtile et sans concession qui nous donne la nostalgie et le regret de ne pas avoir connu cet homme. L'article s'intitule De Seule et de Soleil, MANU, mon père. ( page du 26 aoüt 2007)


Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

jeudi 30 juillet 2009


"L'amitié, la vie, la mort, je les ai toujours célébrées par des pierres. Qu'elles soient posées sur le bas côté du chemin, sur une tombe, sur un inuksut ou bien installées en cercle plein, en couronne, en ligne rejoignant la mer ou élevées en cairns, elles ont été mes messagères entre la Terre et moi. Partout, du Nord au Sud, de France en Afrique, le même rituel : transformer une pensée en geste, transmettre aux pierres, mes intentions, mes émotions et continuer mon chemin. Il faut comprendre ce dialogue muet qui me lie au monde minéral, pour comprendre ma démarche. Sans cette complicité développée au cours des années, je n'aurai pas continué.Après ces rituels, seulement, après,je peux reprendre la route, inlassablement. Le cairn Yaël fût élevé à la naissance de ce petit, dans la famille. J'avais choisi de l'élever dans une carrière désaffectée de Normandie, pour la qualité de ses pierres rouges. Ce cairn, très lourd de plusieurs tonnes, malgré ses quatre mètres de circonférence, s'écroula une première fois et je du déplacer de quelques mètres pour trouver une meilleure assise sur le sol. Je ne suis jamais retourné sur les lieux. Yaël, se porte très bien".

Roger Dautais
" Le cairn Yaël "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Les photos et les textes présentés sur ce blog, ne sont pas libres de droit. Renseignez vous en prenant contact: roger.dautais@numericable.fr

Retrouvez LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS sur
AMBA TILL Le chemin d'Agoué. Le Monde dans mes sites recommandés.

mercredi 29 juillet 2009





Trois videos de land art, commentées "in situ" relatent mon travail du 29 juillet 2009 sur la
plage de Lion sur Mer située à 15 km au nord ouest de Caen, dans le Calvados( Nord ouest de la France). Une erreur de mise en page vous oblige à les regarder en commençant par la 3 ème. Veuillez-m'en excuser.
Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

lundi 27 juillet 2009



Après une assez longue marche, je franchis les limites de la carrière.J'arrive par l'ouest. Je surplombe les zones d'extraction qui s'étendent par étages à perte de vue. Je commence à descendre vers le fond et j'emprunte les rampes qui servent de route aux énormes camions, remontant du fond, chargés de pierres calcaire, livrées à une usine proche. J'entre dans un monde minéral. C'est l'hiver 2005.
L'horizon est au-dessus de moi. J'ai la sensation d'être enterré vivant. Il fait très froid malgré le soleil. Le sol est gélé. L'hiver est bien présent, qui me parle. Je dérape dans les pentes et les pierres sonnent en s'entrechoquant. Le cri des petits éperviers qui chassent au-dessus de ma tête, résonnent. Ils créent un écho contre les falaises. Je rencontre un premier pierrier. J'y trouve les matériaux nécessaires pour élever plusieurs cairns. Je rencontre les mêmes problèmes que d'habitude, choix de chaque pierre, essai d'équilibre, effondrement. Recommencer est un leit motiv, élever des pierres dans l'indifférence, la loi du genre. Chaque cairn devient présence pour moi, et m'accompagne dans ce désert de pierres calcaires. Parfois, je leur fais l'offrande d'une petite pierre ramassée à proximité, d'une brindille, d'une touffe d'herbe pour les lier à l'environnement. J'ai alors le sentiment d'être délivré d'un devoir et de pouvoir continuer mon chemin. Des traces gelées de bulldozer me servent à créer une étoile de mer. Elle restera, trace de mon passage. il m'arrive parfois de retourner quelques semaines après un tel travail et constater que les carriers l'ont respecté. C'est un plaisir pour moi. Il est vrai que depuis ces années, sans jamais m'avoir vu, ils me connaîssent. Je suis des leurs.
Je continue jusqu'au fond de la carrière et trouve une tranchée remplie d'eau. J'y élève un dernier cairn. Il sera le gardien des eaux. Lorsque j'ai terminé mon travail, la lumière commence à baisser. Le froid s'intensifie, il va geler cette nuit. Ce lieu devient très vite dangereux sans visibilité. Il est temps de remonter à la surface partager ma vie avec mes semblables.

Roger Dautais
" Marcher, choisir élever "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

dimanche 26 juillet 2009


Encore une heure de lumière
Pour m'asseoir à tes côtés

Te regarder
Sous toutes tes faces

Suivre au creux de ton épaule
L'action du temps sur ton visage

Comme il passe
Sur lui et transforme, derrière au bout du sable

L'eau en des champs qui se déroulent
Côte à côte, pendant que la lumière

Jaune baisse puis remonte
S'incurve puis s'allonge un peu

Encore un moment, on ne la verra plus
Elle s'éteindra presque

Israël Eliraz
"Promenade"

Création et photo
Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

samedi 25 juillet 2009

"Pierres de silences pour Emmanuel Looten"
.
Je présenterai l'un de ces textes de ce poète,prochainement, dans Le Chemin des Grands Jardins
. Sur la route, je découvre ce gros rocher rouge. Il m'attire, stoppe ma progression. C'est toujours pareil, le magnétisme des pierres me parle. Je ne résiste pas. La deuxième pierre, blanche, plus de 20kilos, cherche son point d'équilibre. Je la soutiens à bras le corps, contre mon ventre. Mouvement à droite, à gauche, en avant, il faut sentir au millimètre près où se situe le point d'équilibre. Cela ressemble à une danse où la pierre dirige le mouvement. Enfin, elle se cale, s'équilibre, son poids fait le reste. Troisième pierre, plus légère, plus facilement posée et, tout de suite, la quatrième. Je me couche sur le dos, dans les oyats, pour trouver le bon angle. Le ciel est parfait. Je pense à Emmanuel Looten, découvert récemment, dans les pas de sa fille Amba Till (voir dans les liens). Ce cairn le raconte, ici, au vent, à la mer, aux oiseaux de passage, sous l'oeil probablement indifférent des passants.

Je suis libéré, très curieusement, cette pierre m'a interpelée dans le paysage. Je sais maintenant pourquoi.

Je reprends ma route. Le soleil se couvre. Je vais tracer une autre spirale dans le port de Ouistreham. A raison de 120 par an, j'ai certainement dépassé les 1200 spirales. Ce n'est pas fini. La magie de cet instant secret partagé entre le sable et moi, cette " danse en rond" incantatoire et libératrice, ne peut que s'expliquer en partie. Je n'en possède pas la clé. Tout ce que je sais, c'est que, par l'intermédiaire des ces spirales, j'atteins à des états modifiés de ma conscience, qui me permettent d'être en pleine relation avec les éléments. Ce matin, le vent sur mon torse nu semblait vouloir me donner du courage tant les sables étaient en résistance. La configuration de cette petite plage a été déformée par une coulée d'eaux pluviales venant du parking à camions du terminal Ferries. Elle a coupé la plage aux deux tiers et modifié l"essuyage " de l'eau de mer quand elle s'est retirée. Celà donnait un sable compact, en partie basse de la plage, très difficile à tracer. Pendant ce travail tous ces paramètres entrent en jeu et demandent une grande maîtrise du geste. J'ai cherché la pierre tombale à-demi ensablée sur cette plage, dont m'avait parlé le Commandant du Ferry. Je n'ai rien trouvé.
J'ai dédié cette spirale à la mer.

Roger Dautais
" Pierres de silence"

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS


vendredi 24 juillet 2009









































"J'ai élevé des cairns improbables pour la mer, rêvé d'écrire sur la Terre et de finir au bord du chemin des grands jardins. Manque impair et passe, le manège de chevaux de bois n'a pas fini de tourner. Rue froide, Claude mendie toujours son pain quotidien. Ils n'ont rien compris".

Roger Dautais
" triptyque pour aveugles"

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

jeudi 23 juillet 2009


to Woody Guthry and Michelle, Stephane on the road...

"J'ai trimardé sur les chemins de traverse, les jambes lourdes de fatigue, le coeur en solitude. A chaque pose, la voix de Woody *m'accompagnait et le jeu recommençait : une voie ferrée, une pierre, des bais rouges, une branche de saule, du lichen, quelques lettres de scrabble, une pierre... La route n'est pas un problème, l'âge non plus, tout est dans le rêve ... this land is your land..."

Roger Dautais
" Un jeu d'enfant, cette vie"

* Woody Guthrie (1912-1967) chanteur américain emblèmatique. Le folk song et les protest song restent à tout jamais attachés à son nom et à la culture de son pays. De grands noms tels que Joan Beaz ou plus récemment Bruce Springsteen, ont repris ses chansons.Retrouvez-le sur Youtube
http://www.youtube.com/watch

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

mercredi 22 juillet 2009




à Peter Irnicq,
le chaman Inuït *

"les pierres arrachées du sol, je les rassemblerai. Je les empilerai au carrefour des chemins des terres noires. Elles deviendront, cairn.Il me reste à labourer ce champ sans terre. Avant la nuit, toutes les pierres, je les rassemblerai. Je les empilerai au carrefour des terres noires. Elles deviendront, cairn. Dans le grand Nord, en Alaska, Peter, l'Inuit, élèvera des Inuksut. Il dira, c'est pareil que le Breton, c'est la même langue, celle des pierres. Et le soleil se couchera sur nos vieux corps usés. Encore une nuit blanche à penser aux pierres que je récolterai, aux hommes du Grand Nord, aux frères, jusqu'au lever du jour... Sans cesse, ramasser, labourer, empiler, élever pour ne pas mourir tout de suite."

Roger Dautais
" La langue des pierres"
Création land art et photo " Petite échelle des jours". R.Dautais
Peter Irnicq est au centre de la 2ème photo, habillé de noir et de blanc, accompagné de sa fille, en blanc et de ses amis indiens d'Amérique du Nord.
Photos : Paty Coille.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

L'inuksut élevé par Peter est visible devant le CENTRE JUNO BEACH de Courseulles sur Mer, dans le Calvados(France) 02 31 37 32 17

mardi 21 juillet 2009



à Vincent, mon fils...

Les mots s'écrivent, les nuits se rêvent, les jours se lèvent, la vie s'écoule. Nous irons encore ensemble, fouler la lande Bretonne, chercher la dans la tempête la raison du silence, deviner l'avenir derrière l'horizon. Nos pas ont tracé des routes différentes sur la côte, mais le coeur est intact...un peu plus vieux, pour moi. Dire "je t'aime" est toujours possible.

Roger Dautais
" Les routes différentes "
En Normandie, le 22 juillet 2009

à Amba Till...

On dit bleus, pour les coups,
bleu, pour le ciel,
bleue, pour la couleur de l'océan,
pour les yeux de Marie-Claude,
pour l'heure attendue.
On dit, bleu pour tant de choses.

Hier, ma vie était bleue, contenue dans un hexagone bleu, posé sur l'eau. Ma vie entière était là, nue, les pieds dans l'eau du petit lac, détachée du monde. Sur les nénuphars, les grenouilles m'ont vues couper les joncs, écarter les herbes hautes, entrer dans l'eau, jouer avec les bleuets et poser délicatement ces fleurs des champs sur le miroir. Elles se sont tues, longuement, puis elles ont repris le concert. Les poèmes d'Amba flottaient sur le lac. Je les ai assemblés. Je les ai mis dans l'hexagone fleuri. Les nuages se sont écartés. Le soleil a transformé le paysage. Je l'ai remercié comme on doit le faire, à chaque fois. J'ai tout remis en place et je suis sorti de l'eau. Ma vie était là, toute entière, consacrée à cet instant. J'ai quitté le lac et j'ai repris la route, dans ma vie, à continuer, ailleurs. A Biarritz, le même soleil éclairait l'Euskadi.

Roger Dautais
" et sous le soleil, exactement. "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

lundi 20 juillet 2009

aux Catalans :

El meu univers és el poema.
No m'agrada d'imitar la naturalesa
ala manera dels fotografs. Em cal
fer sorgir la vida mateixa.
I acaba el poema amb una
estrofa que no és sino
un mot:

l'Univers.


Joan Brossa
el Poeta troba un tema

Mon univers est un poème.
Il ne me plaît pas d'imiter la nature
à la manière des photographes. Il me faut faire surgir la vie même.

Et le poème s'achève sur une
strophe qui n'est qu'
un mot:

l'Univers.

Traduction Pierre Lartigue

Lorsque le ciel
S'ennuie de toi,


Il se fait
Couleur de ton gris.


Eugène Guillevic

Extrait de Du domaine

dimanche 19 juillet 2009


à Marie-Claude

.../ j'ai suivi le précepte de Youenn Gwernig
Rak eo da hini eh vuhez...
Puis, nous avons composé notre poème à quatre mains, Il nous reste à trouver la rime dernière avant de refermer le livre, mon amour et retourner à la Terre en prenant notre temps
par le chemin des grands jardins.

Roger Dautais
" la solitude à deux"

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Pour Amba,

"La courbe
D'une feuille d'iris
Et la complicité du soleil
En ce marais
Pour dire au monde
L'élégance
D'un Instant secret".

Roger Dautais
" éternelle lumière "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

samedi 18 juillet 2009


"Elles étaient tombées de mes mains, à peine cueillies. Le destin des fleurs, qui pouvait bien s'en soucier dans ce monde de noirceur. Frémissant sous le vent qui entrait dans la carrière, au dessus des acacias, elles prendraient bientôt le large, rejoignant un ciel, lui aussi tombé dans cette mare diabolique".

Je n'ai jamais cherché autre chose que d'essayer de revivre des petits instants de bonheur, dans ma pratique du land art. Mon enfance n'est jamais loin dans ces moments là. Le jeu est présent au moment de l'installation, qu'elle soit toute petite, comme ici, ou immense, sur les plages. L'eau, sous toutes ses formes, a toujours été présente, quand cela était possible. Qu'elle soit libre et sauvage, ou bien encore, éphémère et prisonnière, je la retrouve, compagne et complice de mes installations. Dans la petite vidéo( en cours d'installation) ci-jointe et réalisée au coeur de la Suisse Normande, en France, c'est le chant de l'eau qui m'a attiré et son mouvement joyeux a fait le reste. J'ai, après un temps d'observation, choisi l'endroit pour y élever ce guetteur, avant de quitter les lieux.

Roger Dautais
" Histoire d'eaux "


LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Membres

Archives du blog

Qui êtes-vous ?

Ma photo
Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.