La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

dimanche 13 septembre 2009


à Manu Looten,
aux initiés, sous les étoiles...





Rêves

J'ai enterré mes rêves entre les joncs
Par cette onde nageait un poisson d'acier
De vieux idéaux s'enfoncent en la fange
Adieu le rêve où je n'étais que Feu.
Les plus claires prunelle virent au sombre
Aux funèbres chansons du vent
Ah je m'émulsionne en cendres
Et mon décès déglutit l'eau glacée ...

E.LOOTEN 1974, poésies presque posthumes.


Elle me parla d'occurrences. Je les convoquais. Paroles écrites, vie tourbillonnante, cri de vague, balancement des nuits. Elles sont bien là, qui nous parlent, nous lient, nous relient, bien au-delà du silence.

Roger Dautais
" Ne rien ajouter à la nuit, elle dort ."


LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Emmanuel Looten
(né à Bergues en 1908 - mort à Juan-les-Pins en 1974) est un poète, dramaturge et critique littéraire et artistique français.

Il est le père d'Amba Till, auteur de romans et poètesse, vivant à Biarritz, pays de son enfance.
Nous préparons, ensemble,un recueil de poèmes,
Grand Bleu Malade Extr'aimes
Ils seront illustrés par des photographies de mes créations land art, choisies par Amba Till, à cette occasion . Nous vous annoncerons, ici, la date d' édition de ce recueil.

Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, découvrez Amba Till sur son blog
Le chemin d'Agouée http://ambatill.blog.lemonde.fr/

Photo 1 : alignements mégalithiques de Lagadjar, région de Morgat, Presqu'île de Crozon, en Bretagne. Comptant une centaine de Menhirs, dont la forme anthropomorphique n'est pas sans inspirer l'imaginaire de qui les approche. De cet ensemble remarquable, se dégage, harmonie, force et magnétisme. Haut lieu druidique, j'ai chois de l'assembler aux paroles d'Emmanuel Looten. Une occurrence parfaitement justifiée. R.D.

samedi 12 septembre 2009

aux aveugles...

A la question :
- qui êtes-vous?
je voudrais répondre :
- je suis un être, un être humain.
Je voudrais que ma réponse me rende " semblable", m'intègre au monde, m'identifie, sans rien ajouter.
Être emporté par la vague, jusqu' à l'autre rive.
Tourner une dernière spirale pour rejoindre le tourbillon cosmique. Prendre le soleil pour témoin. Dire au monde que j'existe, semblable aux autres êtres.
Mais est-ce encore possible, en ces temps de contrôles permanents ?
Où sont les frontières de l'art, les barbelés protecteurs de privilèges, que je les efface.
Il faudrait inventer une parole, un geste, une attitude, pour sauver ce qui reste.
Il faudrait, simplifier le monde.
Il faudrait, aimer mieux.
Vous me rêvez, oiseau muet, je ne suis qu' un rossignol.


Roger Dautais dit " an eostig "

Le land art, bien sûr, mais sans oublier de regarder notre monde tel qu' il est

aux oracles...

" Nous sommes des abeilles de l'invisible. Nous butinons éperdument, le miel du visible pour l'accumuler dans la grande ruche d'or de l'invisible"

Ces quelques lignes de Rilke, nous lient, nous relient, de l'aurore à l'aube, d'un chemin à l'autre. Comme une vibration invisible, une fragrance de l'air, elles disent si bien l'avenir, déjà écrit, déjà contenu dans le Tout.

Roger Dautais
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS


Land art : Roger Dautais
Le voyage de la sphère
Normandie 2005


Aux danseurs du Cercle Angela Duval et du Cercle de Plouha...

Fest Noz,

Girondes, elles nous emmènent vers le pays des mères noires. Elles nous charment , elles nous enlèvent. Nos danses rassemblent et parlent à nos corps vieillissants. Elles disent l'amour, au corps à coeur et la révolte lorsque nos pieds, soulevant la poussière, scandent une transe collective. Ici, la Bretagne exprime sa fierté d'être, dans le silence des mots. C'est la fête. Les sonneurs et les accordéonistes ont apporté l'alibi dans leurs étuis à musique. Nous ne faisons qu'un seul corps et le soir vient nous envelopper doucement. Le soir tombe sur le temple romain de Lanleff. De l'autre côté du mur, le diable a tremblé dans sa source. Nulle femme ne viendra, ce soir, lui vendre son enfant pour quelques louis d'or brûlants.

jeudi 10 septembre 2009





aux, conteurs et poètes de mon pays...La Bretagne



Au cours de siècles derniers, la forêt a toujours développé chez l'homme, une tradition de mythes et de légendes et celle du Huelgoat n'y a pas échappé . C'est au cour des Monts d'Arrée, en Bretagne, que l'on trouve un site dont l'origine remonte à des millions d'années. D'énormes roches granitique(d'origine éruptive), se sont trouvées empilées, les unes sur les autres, dans un chaos fantastique. Sous cet amas géant de pierres,coule la rivière du Gouet
On accède à ce lieu, sans transition. Quittant les rives paisibles du lac qui borde le bourg, après avoir traversé une petite départementale, nous plongeons dans le chaos. Il faut se glisser, se faufiler entre ces énormes cailloux et frotter notre peau à la rugosité de la pierre. Sur près de 2 kilomètres, nous descendons une vallée assez sombre et arborée . Nous découvrons un lieu magique, ce qui a donné naissance aux légendes. La Grotte d'Arthus ( comprenez, Arthur, oui, le Roi Arthur, figure légendaire des Chevaliers de la Table Ronde. Cette grotte recélait, selon la légende, un fabuleux trésor gardé par des démons qui traversaient les airs sous forme de feux follets. Le roi Arthur avait découvert ce trésor au Val sans Retour, en pleine forêt de Brocéliande, grâce à Merlin l' enchanteur(Chrétien de Troyes). Nous progressons et découvrons, La Grotte au Diable, Le gouffre de la légende de Dahut, fille du Roi Gradlon et cause de l'engloutissement de la vile D'Ys. On dit encore, que la Princesse Dahut, transformée en sirène, venait jusqu'à ce gouffre, par un très long souterrain, partant de la Ville d'Ys, pour chanter et couvrir de sa voix, les sanglots de ses amants.
Le ménage de la Vierge, la Mare aux Fées et enfin Le Chaos, oeuvre, selon la légende, de Gargantua, terminent la série des "lieux dits, avant que le Gouet, ne retrouve son cours, apaisé, au fond de la vallée.
En écrivant ces lignes, je pense à Amba Till*, auteur de romans et poète, avec qui j'ai longuement parlé de toutes ces légendes et dont l'imagination fécondes est proche de ce monde enchanté, même, si elle en parle différemment.
Nous nous sommes arrêtés à l'endroit où je ressentais le plus d'émotion, sans doute, à cause de la belle lumière qui éclairait ce chaos, face au Ménage de la Vierge. Aidé de Marie-Claude, nous avons ramassé une quantité suffisante de petites pierres blanches pour réaliser, symbole dit "Noeud Borroméen " et que les Borromés Famille de la renaissance Italienne, avait choisi pour orner le fronton de leur palais, construit au milieu du Lago Maggiore sur "Isola Bella"( Lac Majeur). Cet emblème héraldique, choisi par eux, comme symbole fort de la cohésion de leur famille, semblerait provenir d'une culture, plus ancienne, plus "Nordique" , probablement Suédoise. Le Noeud Borroméen est aussi connu, sous d'autres noms , tels que Le Triangle d'Odin ou le Noeud de Tué. Il a également été étudié par les psychanalystes et, dans un autre genre, largement repris dans les graphismes Celtes.
Je l'ai découvert lors d'un voyage en Italie, en compagnie de Marie-Claude, sur Isola Bella, en visitant l'un des palais des princes Borromée. Le lieu est paradisiaque et les capitaines de Vaporetto du lac, inoubliables !
Cette installation m'a permis de revivre notre voyage en Italie, mais aussi de revoir en pensée, les lieux dans lesquels j'ai reproduit, en land art, cette figure géométrique. Ici, au beau milieu du chaos, je voulais rendre hommage aux lieux, et aux hommes qui continuent à nous faire rêver, je parle, bien sûr, des conteurs et des poètes. Mon enfance fût peut-être sauvée, grâce à eux, en partie, tout du mois. Je leur devais bien cette installation.
Être de passage à Hueogoat, c'est pour moi, marcher sur les terres de Youenn Gwernig, natif de cette bourgade. Poète, chanteur, musicien, auteur compositeur, sculpteur. Je me souviens de ce livre trilingue An Tridi (Breton-Anglais-Français) écrit pendant son exil (volontaire) aux Etats-Unis. C'est la chanteuse Anne Vanderlove et son mari Gilles, qui me l'avaient offert, au temps, où, dans leur petite maison de Kergrist, non loin du Mémé Bré, nous parlions de ses chansons, Gilles Servat, Glenmor, Xavier Grall, devant un feu de bois. J'ai prête ce livre. je ne l'ai jamais revu et j'allais dans l'intention de l'acheter à Huelgoat. Je ne l'ai pas trouvé. Dommage. Il paraît que l'une des files de Youenn est peintre. Qu'elle le sache un jour, ces lignes sont aussi pour son père.
On ne dit jamais tout avec des mots, avec des pierres, parfois, cela peut se faire.

Roger Dautais

Le noeud Borroméen du Huelgoat

Amba Till: Rmancière et poète Basque , résidant à Biarritz. Je prépare pour la fin de l'année 2009, avec elle, un recueil de poèmes qui sera illustré par des photos land art, reprenant mes création. Vous pouvez la retrouver sur son blog http://ambatill.blog.lemonde.fr
à Hugo de Queven,

Mon cher Hugo
Si tu étais venu avec nous, à la Montagne Saint Michel de Brasparts, dans les Monts d'Arrhée de Bretagne, cet été, je t'aurai montré comment s'élève un cairn avec trois fois rien. J'avais gravis cette montagne et mes vieilles jambes me faisaient mal. Pourtant, devant un tel spectacle, il ne me serait pas venu à l'idée d'en repartir sans honorer les lieux. C'est au pied de la chapelle dominant la montagne, et sur le flanc nord que je l'ai élevé. Les cairns, c'est comme si tu voulais dire à quelqu'un que tu aimes : tu vois, je suis passé par là et j'ai pensé à toi. Là-haut, on pense d'abord au vent, car il est fort, on pense à l'air pur, on pense à la terre et l'on pense qu'ici, le feu du ciel doit être impressionnant, quand l'orage éclate. Après, tu tournes autour de la chapelle et tu regardes à l'est : le lac de Brénnilis et sa centrale nucléaire qui ne sert plus à rien ! Puis au sud, c'est une forêt, après tu regardes à l'Ouest, et par beau temps, comme hier, tu aperçois la Rade de Brest et avec tes jumelles, tu vois parfois, le catamaran d'Olivier de Kersauzon. Vers le Nord, très loin, enfin, pas tant que ça, 50 kilomètres à vol de mouette, Nord précieux et à ne pas perdre quand on est marin, c'est la baie de Morlaix.
Bon je reviens au cairn de Saint Michel de Brasparts, il est signé de ton grand-père et en plus de l'avoir dédié, aux vent, à l'air pur, à la terre rocailleuse et au feu du ciel, il porte ton nom
Cairn de Hugo de Saint Michel de Brasparts. Tu te souviendras, si un jour tu vas là-haut, même si les pierres blanches sont retombées sur le sol, elles seront à jamais imprégnées de cette histoire. Ah, j'oubliais, tu sais, le nouveau conte Bulle, une petite tzigane au pays de Celtes, illustré avec talent par Céline Lenoir(comme Muze et Potiron au Pays des Mille lacs), je l'ai écrit et situé géographiquement, autour de la Montagne Saint Michel de Brasparts. Tu verras, il est drôlement sympa. Patiente quelques mois et je vous l'enverrai à la soeur Nolwenn et à toi.
Tu vois, Hugo, écrire des contes pour les enfants, c'est bien, mais le land Art, c'est bien aussi. Ca sert aussi à dire aux gens qu'on les aime.
Ton Papy Morgane

Roger Dautais
"Lettre à notre petit fils, Hugo"

Cairn Hugo de Saint Michel de Brasparts

Photos :Marie-Claude Dautais
août 2009, pour

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

mardi 8 septembre 2009

à Gwénola et Marie, de Landévennec


Le réel ne se construit qu' à la faveur de l'oubli. Oubli de ce qui précède et s'effondre, forme ce terreau de ce qui sera.

Roger Munier
Contre jour

"Il me plait d'élever toutes ces pierres durant mes voyages. Je sais que leur destin est de retourner d'où elles viennent, comme moi et c'est rassurant. L'éphémère est contenu dans l'intention, l'avenir le confirme.
Encore voir le soleil se lever, encore partir, encore marcher en compagnie des pierres, longtemps...Le rêve à accomplir".
Roger Dautais


Netra all

Didrouz an aveliou kouezet
Mor sioulet

Gand pasianted
Emn em led ar zioulder

Ostiz didrouz
Ar mêziad frank

ha ne 'z-eus netra kén
Netra all

Nemed an dastum
Euz an êzenn-ze

A had he mouez
War mor-braz ar galon

Rien d'autre

Sans bruit les vents tombés
Mer apaisée

En patience
Se répand le silence

Hôte discret
Du vaste paysage

Et il n'y a plus rien
rien d'autre

Sinon le réceptacle
De cette brise

Semant sa voix
Sur l'océan du coeur

Jean Pierre Boulic
"Le chant bleu de la lumière
Kan glaz ar sklêrijenn "


Photos et installations Roger Dautais

Bretagne 2009 Région du Sillon du Talbert
et Presqu'île de Crozon
aux marins-pêcheurs de Ouistreham...




Je prends la direction de la grande plage et longe l'immense parking où se garent les poids lourds en attente d'embarquement sur le Mont Saint Michel, fleuron de la Brittany Ferries.
Sur mon chemin, je rencontre une belle pierre. Ce n'est pas au programme mais j'adore l'école buissonnière. L'idée d'un cairn, balisant ma route, se concrétise. Je pars à la cueillette et ramène, une par une, les pierres dont j'ai besoin. Il est petit, ce cairn, grand comme un enfant, pas plus, mais tellement fière d'allure. Une offrande au soleil levant de la planète bleue !
Faut-il se perdre souvent pour trouver l'inspiration !!!
Je reprends ma route et longe le chemin de ronde, grillagé et bardé de barbelés, du port de commerce de Ouistreham. L'immigration clandestine n'est pas souhaitée dans ce territoire. Que vaut la vie, quand, revenant de l'autre bout du monde, avec un sac plastique pour tout bagage, il faut jouer le restant à pile ou face en franchissant un double réseau de barbelés. Pourquoi cette partition du monde et qui orchestre une telle injustice ? Jamais je ne pratique le land art dans cet endroit sans penser à ces sans papiers qui passèrent des semaines dans les dunes de cette plage, démunis et transis de froid, cet hiver là, espérant, malgré tout, faire la traversée vers l'Angleterre. Le vieux Charles, spectateur et voisin de cette misère du monde, quittait sa maison, proche du lieu, traversait la route pour aller leur porter un peu de nourriture, et des couvertures. Simple geste fraternel et de pûre humanité.
Un jour, ils furent chassés, manu militari.
Loin
du land art, tout ça, mais c'est la vie.
Au bout de ma route, de grands empierrements adossés au parking, descendent en pente abrupte vers la petite plage qui me donne accès au site.
J'ai pris une demi-heure de retard, et la mer, qui monte sans m'attendre, comme elle a raison, borde le glacis où je vais opérer.
Je tâte le sable de mon talon. Il est souple, mouillé, parfait.
J'exécute ma spirale, sous un beau soleil. Le vent, une petite brise fraîche, m'accompagne dans mon travail. Un évènement va précipiter la disparition de ma spirale. La grande écluse du port, vient d'ouvrir, libérant une quantité de petits bateaux de pêche qui font la course pour être les premiers sur zone. La pêche aux maquereaux et bars a aussi ses rois de la vitesse. Ici, pas de radar. Suivent, plus lents, majestueux, la flottille des chalutiers qui va déclencher une succession de vagues d'étrave. Elle viennent s'échouer sur la petite plage et recouvrent la spirale en quelques minutes. Quel spectacle, je ne m'en fatigue pas.
Je filme la scène pour vous.
La mer monte sérieusement. Il est temps de reprendre le chemin du retour. Une fois n'est pas coutume, je vais dédier cette spirale aux marins-pêcheurs du port de Ouistreham. Un salut amical au commandant du Mont Saint Michel et à son équipage.

Roger Dautais



dimanche 6 septembre 2009

à toi, femme fidèle,
tant aimée...

Eprouvés par les précédents jours de marche et de voyage qui nous ont fait traverser la Bretagne de l île de Bréhat jusqu'à la presqu'île de Crozon, nous allons ensemble, Marie-Claude et moi, de site en site, d'émerveillements en surprises.

La Pointe de Dinan, nous apparaît, telle qu'elle est, sous le soleil, sauvage, dominant la mer d'Iroise qui a sculpté ses falaises abruptes.
Dans la première partie de l'ascension, en partant du niveau de la mer, nous gravissons une pente abrupte dont le sol ressemble à un parterre multicolore de bruyères, d'ajoncs et de fleurs sauvages. On voit bien que cette flore, cette végétation rase a du lutter contre vents et tempêtes et s'acclimater au rude climat Breton pour s'accrocher à la roche. C'est un vue rarissime, une pure merveille de la Nature, un ravissement que nous partageons à deux.
Au sommet d'une première crête, le sol devient "caillouteux" et glissant sous le pied. Dans un pareil endroit, découvrir cette immensité à la fin de la course avec une vue imprenable sur la Pointe de Dinan, nous fait poser le sac à dos et contempler le spectacle sans dire un mot.
L'idée me vient d'élever un cairn dans ce lieu et de le dédicacer aux marins.
Je l'explique à la page du 5 septembre 2009, dans un texte qui accompagne une courte vidéo tournée "in situ ".
La pointe de Dinan se révèle être pour nous, un
véritable lieu de méditation, de vie rude, de résistance pour tout le vivant.

/...*Marteze aman
E stoum c'hoaz.../

Peut-être ici
Résiste encore...


Roger Dautais
" Marche d'approche"

samedi 5 septembre 2009

La mer d'Iroise, ce jour là, nous offrait la vue paisible des ses eaux calmes. Comment, malgré tout, ne pas penser aux terribles tempêtes qui sculptèrent, pendans des millénaires, les côtes de la presqu'île de Crozon. Nous avions décidé, Marie-Claude et moi, de marcher vers la pointe de Dinan. Cette avancée fait face à la mer d'Iroise et regarde les fameux Tas de Pois, de la pointe de Pen hir, au nord ouest et le Cap de la Chèvre, au sud. Beau temps et légère brise nous accompagnent. Nous approchons du site et gravissons une pente asssez raide couverte de bruyères en fleurs et d'ajoncs sauvages. C'est un ravissement pour les yeux. Nous atteignons la crête et obliquons vers notre gauche pour accéder la Pointe de Dinan, par un sentier caillouteux et instable. Nous nous élevons encore un peu jusqu'à découvrir une large vue dégagée sur la mer, avec , face à nous, les Tas de Pois, trois gros rochers en enfilade détachés de lafalaise et qui surgissent de la mer. Sur notre droite, le chateau, , sa porte en arcade naturelle creusée par la mer et la Pointe de Dinan, blanche, escarpée, sauvage, puissante. Elle force notre respect.
Je décide d'élever un cairn "in situ " et je trouve un pierrier, à une vingtaine de mètres du socle choisi, un gros rocher blanc. Le terrain en pente ne facilite pas la tâche et il vaut mieux assurer ses pas, car une chûte dans la falaise, serait probablement la dernière, pour moi.
Ce cairn de dimension modeste, me prend une heure pour l'élever. Il est petit, trapu, collé à la pente, bien assis et s'intègre au paysage.
Aujourd'hui, de retour en Normandie, je décide de dédier ce cairn, aux équipages des Vieux Gréments de l'association VOILES ECARLATES de Cherbourg, commandés par l'ami Gérard Bourdet. En dehors du très beau travail de conservation du patrimoine naval de la Marine en Bois, Gérard Bourdet et ses hommes s'investissent dans l'aide aux jeunes en difficulté et en particulier dans la réinsertion de jeunes délinquants, accueils et encadrés sur ses bateaux par des marins bénévoles.
Cette association est basée à Cherbourg et je vous conseille de la découvrir sur son site VOILES ECARLATES

Roger Dautais
Cairn à la Pointe de Dinan Août 2009

vendredi 4 septembre 2009


Kan

Diskenn 'ra an deiz
Ha sourral <>
En amhoulou

Kement tra a steuz
'Vel gwisket
Gand eur c'hwezadenn

War an hent
E teu eur c'han

Kalon ouz kalon
A-dreuz d'an divent

Beteg talbenn uhel an noz
Mezza voce e klever ar mor braz


Jean Pierre Boulic

Traduction

Chant

Le jour baisse
Et dans l'ombre
Bruisse le vent

Tout s'efface
Comme enseveli
Dans un souffle

Un chant vient
Sur le chemin

Coeur à coeur
Croisant l'infini

Jusqu'à ce haut tympan de la nuit
L'océan s'entend mezza voce.



Douze musiciens animent, ce soir d' août 2009, le fest noz de Lanleff*. Au pied du temple romain, derrière le mur de la fontaine du diable, une ronde de 300 danseurs foule le sol poussièeux de la cour. Nous sommes, Marie-Claude et moi, littéralement aspirés par ce mouvement . Priés et invités par les danseurs, nous entrons dans la danse. Corps serrés, coudes au corps, c'est une humanité dansante qui serpente, tourne en cadence et exprime sa joie.Tard dans la nuit, nous nous laisserons emporter dans un rêve scandé qui emballe nos coeurs, pour notre plus grande joie. Après tout, nous sommes Bretons, tous les deux, amoureux de la Bretagne, et nous ne savons pas danser. Qu'à cela ne tienne, les danseurs du cercle Angela Duval, nous ouvriront le cercle, sous la plus belle voute étoilée du monde. C'est à la mémoire de la poétesse Angela Duval et à tous les danseurs de ce cercle, venant de Paimpol que je dédie cette page.
L'installation land art, réalisée sur l'ile de Brehat, en Août dernier, montre un groupe de danseurs de pierres, qui envoûtés par la musique celtique, nous invitent à les suivre dans une An Dro jusqu'à l'horizon de leurs rêves.

Roger Dautais
" Nuit celtique "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS


*Le bourg de Lanleff, petite commune
d'à peine 150 habitants, est situé au sud de Paimpol, dans les Côtes d'Armor de Bretagne. Ce lieu reposant et verdoyant, possède un comité des fêtes très dynamique. Celui-ci organise des fost noz, gratuits, pendant les mois d'été, le jeudi soir. Je vous invite à les rejoindre pour vos prochaine vacances.

jeudi 3 septembre 2009

To the sea...with love


Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui m'emporte à tire d'ailes,
La colombe.

Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui me berce de vagues en vagues
Et le pose sur mon corps écorché
Vif,
Puis à l'hameçon de vos lèvres absentes,

Je parle de la mer.

Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elle,
Celle qui guide mes pas
Des moulins à marée au ponant des abers,
Me lasse,
M'entraine,
Me terrasse et me laisse,
Nu dans les blés bleus
Langue sèche, regard aveuglé, corps défait,

Je parle de l'errance.

Surtout n'allez pas croire
Que je vous aime
Plus qu'elles, par vous appelées du regard
Et désirées si fort
Qu'un train en gare
Vous transportera au sein de puissantes écorchures,
D'abruptes morts certaines
Sur les pentes,

Je parle des montagnes.

Surtout n'allez pas croire
Qu'il ne me manque rien
Puisque je vais,
Puisque vous allez bien.

Juste un entre "je t'aime"
Juste un été de plus,
Juste un été de moins,
Surtout...n'allez pas croire que je ne vous aime plus.

Roger Dautais
En Normandie année 1999

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

J'ai élevé ces cairns à l'aurore
d'une belle journée,
sur une plage déserte, en Bretagne.
Un séjour sur la presqu'île de Crozon
m'a permis de découvrir de nouveaux
sites pour mes créations. Est-ce mon
âme Celte, ou le plaisir d'un retour au
pays, les deux sans doute, qui me
donnèrent l'inspiration? Je ne pouvais
faire moins que d'offrir un de mes
poèmes à la mer, à l'océan, aux vents,
qui me lient et me relient au peuple
Breton, à ses poètes, dont je suis issu et revendique
fièrement l'identité.

mercredi 2 septembre 2009


Quelque chose penche
ploie
menace de rompre

Quelque chose tremble de froid

Tenter un mot
ou deux ou trois
nouer ensemble

Brins de raphia
battant l’air
au tuteur manquant

Mur blanc
Falaise de craie

Penché sur le vide
Tu jettes tes signes au vent
La marée les emporte

Sur chaque vague
Tu aperçois
L’écume du mot
Exil

*

Vos yeux mangés de nuit
Appellent encore les nôtres
Si loin que vous soyez

Vos visages confondus
Jamais ne se résorbent
Au fond de nos étangs

Quel rituel inconnu
Apaiserait
Votre errance ?

Faut-il
Clouer vos noms
Sur de la cendre ?

Françoise Ascal

Le carré du ciel . 1998


Photo et installation Land art :

Alter Ego Région de Paimpol Bretagne nord.

R.Dautais 2009

"Le bonheur a besoin d'amnésie. Le bonheur, pour apparaître, doit tenir dans l'oubli, les caillots de réalité indissolubles".



"Ne pas récuser la vie vivante, la vie humaine à nulle part comparable. Ne pas aspirer au détachement des pierres".

Françoise Ascal
Le carré du ciel. 1998


Le Chemin des Grands jardins s'est ouvert à mes pas, il y a une trentaine d'année. Pendant cette longue marche, dans ma vie, je me suis nourri de l'écriture des autres. J'ai pensé à faire partager mes rencontres de lecture. Au mois de mai 2009, j'ai donné nommé un blog, Le Chemin des Grands Jardins, pour devenir indépendant et assurer ma propre édition de travaux land art. J'ai voulu, également, faire partager cet espace à la poésie du monde. C'est avec plaisir que je vous la présente. Lorsque je peux rencontrer les auteurs, je le fais. Pour les autres, ils sont aussi les bienvenus.

Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Photo et installation land art :" l'embarquement pour l'Arcouest".
Région Paimpol . Bretagne nord. R.Dautais 2009

lundi 31 août 2009



à Nolwenn de Queven





Ged Ahalenn 'vel eun hordenn a diarzou
Trouz penn-da-benn ar bed-man Petra wél ar gedour war hed ?

Lanneier awalc'h 'vid al baboused 'Lec'h ma loj neizion ha geizou
O daoulagad sklêrijennet gand ar gliz
?

Troell ha glazou hag eienn ive Bevennou a razer
O vond war-zu sekrejou ar rouantelez ?

Hunvre ar mor-braz

Ha ne grog ket ennan an enoe

Pa zeu an avel da ziruill ?

Ahalenn e wél ar pez a c'hell beza gwelet
Kan glaz ar sklêrijenn
Ha kannded ar zioulder


Jean Pierre Boulic
Kan glaz ar sklêrijenn ( Le chant bleu de la lumière)

Le réel, parfois, nous aveugle, comme une langue étrangère, inconnue. Les pierres ont un langage qui peut atteindre le coeur de beaucoup de monde

Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS
à Marie-Claude



L'horizon



Chaque jour le veilleur s'endort
et par son souffle seul s'accorde à l'horizon
des grands bois bleuissant, des pâtures.
Longtemps, il résiste au sommeil : à ce prix
il met la dernière main au paysage
un instant achevé, bientôt repris.

Paul de Roux
" Paysages en cours "

"Je vois le monde comme ce serpent d'eau, libre et fragile. Je vois le monde comme un support de rêves à réaliser. Je vois la nuit comme un voyage d'essai vers l'autre monde et quand tu dors, je te regarde avec inquiétude lorsque ton souffle devient ténu. Vas, je veille, à mon tour".

Roger Dautais
" Les nuits sans sommeil "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

dimanche 30 août 2009


C'est un petit jardin, entouré de pierres, avec un homme couché dedans et endormi depuis des années. Le temps a rempli sa bouche de terre, ses yeux se sont creusés. Le temps est long quand on ne bouge pas de chez soi. Les voisins sont silencieux, résignés , alignés. Leurs dernières paroles ils les ont dites quand ils habitaient ensemble, au-dessus, dans la mêlée des jours. Lejb, il ne pensait jamais finir ainsi. Personne ne pense cela. Avec le temps, c'est normal, on est moins courtisé, moins intéressant. C'est exactement ce qui s'est passé pour Lejb. Les années ont passé depuis son départ d'en haut. Son jardin a perdu de son assurance malgré l'aulne voisin et son ombre agréable, l'été. Alors, quand je vais le voir, je lui parle et je remets en place les pierres de son jardin, pour bien fermer le cercle, comme j'avais vu faire à Matmata, lieu sacré de retour à la terre, en Tunisie. Mais je suis le seul à y passer, dans son jardin. Lorsque René, le pianiste de jazz de Montmartre est devenu son voisin, j'ai fait connaissance avec Lejb. C'est moi qui lui ai fait son entourage de pierres comme je l'avais fait pour René, avec des pierres du bord de mer qu'il aimait tant. Ils se connaissent, maintenant. Dans le grand silence blanc, ils parlent du lierre qui envahit le jardin de René et de l'oubli qui décore celui de Lejb. C'est comme ça, quand on est pauvre, on le reste même après le grand départ, dans le carré des indigents, au cimetière des oubliés. Cet été, un if venu du ciel par oiseau, a poussé et grandi, planté bien solidement sur le côté gauche du jardin de Lejb, côté coeur. Un signe qu'il est bien vivant dans ma mémoire de vivant, avec son jardin de proximité. Un signe qui me dit " Il faut continuer tes visites". C'est comme ça, il n'y a rien à comprendre. Un tel lien, ça vaut son pesant d'or. C'est un rappel.

Roger Dautais
Le jardin de Lejb

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Installation land ar : Gisant de pierre (L. 2m x l. 0.70m)
Plage de Luc sur Mer Normandie R. Dautais 2006

samedi 29 août 2009


à Cécile Dalnoky...


D'ici Ou d'ailleurs
Mais déjà sur terre

Ce n'est pas si mal
Ils ont élevé des murs

Barricadé des cours
Posé des fils de fer barbelé

Pour emprisonner l'herbe des champs

Ils ont formaté

Interdit, défendu

Ils ont chassé loin d'ici

Loin des yeux
Ils ont oublié

De lever les yeux
De temps en temps, les mains crispées

Sur leurs cassettes d'or
Et la mort est venue

Âpre, goulue, subite
Comme un orage d'été

La liberté est ailleurs
Hors les murs


Hors frontières
Hors saison.

Ils sont là, mes amis, loin des clans partisans. Qui les écoute encore. Ici, c'est l'envie de partir toujours. Ailleurs c'est déjà trop loin. Il reste la vie, telle qu'elle est.

Roger Dautais
" La vie, telle qu'elle est "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Photo et Création Land Art : Plage de Porz Pin ( Région de Paimpol. Bretagne) R.Dautais août 2009

Cécile Dalnoky est une illustratrice qui vit à Caen, dont le travail et la personnalité m'ont intéressés. C'est avec plaisir que je vous invite à prendre connaissance de son travail. Passez par Google et faites :Ville de Caen-culture-lesartistescaennais puis entrez dans un monde de rêve et de poésie.

à Jocelyne Bof

Je voudrais être cette pierre polie par la mer, noire de peau, perdue, anonyme dans l'immensité minérale d'une plage. Je voudrais être paysage, muet de solitude parmi la foule des autres pierres. Je voudrais devenir, tambour du monde, écho des profondeurs, musique sacrée, battant la chamade au rythme des vagues me passant sur le corps. Je voudrais être pierre blanche dans la poche de Shulamit, écoutant la Chaconne d'Auschwitz. Je voudrais être son message, trace de son passage sur la tombe Lejb. Je voudrais connaître la lenteur du lierre à me recouvrir. Je voudrais la brûlure du soleil de Casablanca, au zénith de sa course. Je voudrais rejoindre Porz pin à la fin de l'histoire et renaître en pierre.

Roger Dautais
" Au nom des pierres "

Photo :
création land art :" Au Nom des Pierres"R.Dautais août 2009
Plage de Porz Pin.
Région de Paimpol Bretagne nord
.

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

Jocelyne Bof est une artiste peintre, née au Maroc de parents Sicilien et Russe. Elle vit et travaille à Montreal, au Canada. Découvrez son oeuvre ( www.portrart.com) défini comme étant la conjugaison d'un savant mélange de figuratif, de surréalisme et de maniérisme.


à Marie-Claude...


Elle,
Dans le cimetière

Les yeux bleu de mer
Elle

Sa robe comme une djellaba
Dans le vent

Elle
Pieds nus sur les gravillons

Dans l'allée des morts
C'est la vie

Qui passe et ravit
Ce monde horizontal

Entre le ciel
Parcouru d'oiseaux

Et la terre
Habitée

Elle
Est la vie

Elle
Est dans l'aber

La plus belle des femmes
Aimée

Avec les yeux bleu de mer
Et sa robe comme une djellaba

De djerba
Elle

Que j'aime
Depuis toujours ...à jamais

Roger Dautais
" Celle que j'aime "

Le CHEMIN DES GRANDS JARDINS
Nous allions à Landévennec, retrouver deux amies, Gwenola et Marie. Blottie au fond de l'estuaire de l'Aulne, leur maison bleue nous attendait. Nous avons revu Gwenola, et parlé de Marie, absente, avec sa grand mère, et Yvon le compagnon de Gwenola. Il ne faudrait pas parler de tout ça, bien sûr, pour les puristes, juste du Land Art. Qu'ils restent où ils sont. Ma vie est un chemin sinueux, très sinueux et non une autoroute à payage, règlementée. Avec Marie-Claude, nous vivons des bonheurs, nous le disons, les coups durs, on essaie de le digérer. Nous sommes allés, sur leurs conseils, visiter les environs. Le paysage incite au silence et à la contemplation, loin de l'agitation du monde. L'abbaye de Landevennec, l'ancienne, dont le mur d'enceinte est aussi celui du jardin de Gwenola, est plus intéressante, même en ruines,je parle d'architecture , que la nouvelle. C'est un simple avis.
Dans la boutique de la nouvelle abbaye de St Gwénolé, c'est son nom, j'ai acheté un livre d'Yvon Le Men, poète né du côté de Tréguier, dans les années 50. Je l'ai connu, il avait 20 ans. Je ne l'ai jamais oublié sans l'avoir pourtant, rencontré depuis. Il habitait alors, dans un minuscule appartement, très sombre,sur la place de la préfecture de Saint Brieuc, en face de la cathédrale. Nous parlions, dans sa cuisine, à même la toile cirée. On faisait la révolution. C'était un être engagé, enflammé, passionné. De ce côté là, il n'a pas changé, malgré un réel succès littéraire. Il signe une quarantaine d'ouvrages chez une vingtaine d'éditeurs.
Par exemple :Aux Editions Flamarion
, un roman, Si tu me quittes je m'en vais .( 2009)
Aux éditions Paroles et Silences : Toute nuit finit dans la nuit (2007)
et puis celui que j'ai acheté :
Yvon Le men vingt ans édité par La Passe du Vent (2009).
Je ne cite que des ouvrages récents.
Depuis, 10 jours, ce livre est dans mon sac à dos ! Dans notre voyage en Bretagne, en dehors d'une pratique intensive du land art, je voulais ramener deux ouvrages de deux auteurs que j'apprécie particulièrement. Cet achat me console un peu de ne pas avoir réussi à trouver "An diri dir" de Youenn Gwernig, au Huelgoat, son propre pays ! Un type m'a dit dans une boutique du Huelgoat, " allez l'acheter à la FNAC " ils ont tout. Oui, ils ont out, mais ils n'ont pas encore acheté la Bretagne et c'est là-bas que je rêvais de le trouver, pas à Caen,en Normandie.
Bref, ne disposant que de peu de temps, je n'ai pas eu le loisir de parcourir cet immense estuaire de l'Aulne qui s'ouvre sur la rade de Brest, pour y pratiquer le land art plus longuement. J'y ai dont élevé symboliquement, une porte ouverte sur un avenir qui nous ramenerait sur ses rives.
C'est ce que vous voyez sur la photo.
Dans les prochains jours, la suite de notre voyage.

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.