La vie, comme elle va

"S'il suffisait de lire comme dans une bulle de cristal, alors, ce serait, facile.Mais il faut vite déchanter, prendre la route, sac au dos et marcher, toujours marcher pour oublier ce que l'on a déjà fait, ce que l'on va faire. Il faut attendre que la nature nous prenne et nous ouvre sa voie. C'est une progression incessante, pour de si petites choses".
Roger Dautais . Septembre 2009

Un voyage étonnant au cœur du land Art

dimanche 6 décembre 2009






Ne plus rien attendre et pourtant, ne rien oublier du passé...

à Marie-Claude, la femme que j'aime.




Je viens d'un pays si éloigné du vôtre que j'ai appris, depuis l'enfance à y vivre seul. Mes géographies ont une histoire, celle de la peur du monde en guerre. Ni le ventre de ma mère ni la désolante suite de sa vie ne me permettent de croire que les hommes ont mis de côté leur cupide envie de pouvoir , de richesse et de domination.
Il m'est difficile, aujourd'hui de me ranger sous un drapeau sinon, sous celui de l'humanité. Je n'ai, ni à justifier mon art, comme on me l'a demandé dernièrement, ni à payer plus cher, le fait d'être un vivant parmi les vivants.
Je préfère cheminer auprès de mes frères et donner à ceux dont la vie a fait de la leur, un champ de bataille. Il y a des héros bien piteux et des pauvres, héroïques. Le pain dur a une couleur, celle du ciel ce matin et nulle femme digne de ce nom ne devrait avoir à aller chercher sa pitance dans des cabanes à lapin, la nuit, pour manger un peu. Voilà ce que le régime fasciste de Vichy, obligea ma propre mère, alors réfugiée en zone libre, à faire pour subsister. Dois-je aussi et pour cette anecdote, justifier mon art et ma colère?
Si land art est devenu un art de snobs et de bobo, parfois, c'est qu'il devait être récupéré un jour. Personne n'est obligé de copier, de plagier ou de répéter des âneries lues je ne sais où et copier coller dans son blog, pour faire croire que. La pire des choses est de se tromper soi-même. C'est à la limite de l'aliénation, n'est-ce-pas, mais sans la maladie.
Je ne concours pas pour la palme du Land art. J'existe dans cet art, comme aujourd' hui dans le cinéma parce que réalise mon premier long métrage sur la maladie d'Alzheimer. Je compte bien y faire figurer le land art, non comme une potiche, un pot de fleurs, mais comme une expression servant à servir des causes, en plus d'être un médium entre les autres et moi-même.
J'espère avoir été clair dans ma réponse à ce jeune homme qui me demandait de justifier mes étoiles de David dans mon oeuvre.
Qu'il médite cette phrase de Youenn Gwernig et sache que le drame de chacun lui appartient même s'il s'inscrit forcément dans l'histoire de l'humanité. Cette réponse vaut pour cet universitaire qui prétend que je suis inexistant dans le domaine de l'art parce que je n'ai pas de diplômes universitaires.
Comme disait San Antonio, : " si tous les cons volaient, il y a longtemps qu'il ferait nuit".


Roger Dautais

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

vendredi 4 décembre 2009





C'est quoi, le bon land art
, me demandait mon fils, hier matin.
Je lui ai répondu, c'est comme la bonne politique, ça n'existe pas.
Jean Jacques Roussot





à Cabu...

Aux Anges Parisiens,

à leurs femmes, sur terre...



Juste faire hennir les chevaux du plaisir...
Alain Bashung




- T' y crois toi, à Google...?
que me disait une amie du Ministère de la culture, en sirotant une menthe à l'eau, hier au Cirodde, un bar branché de la ville. Franchement, il faut être né à Saint Martin de Fontenay pour proférer de telles âneries ou bien crouler sous les R.T.T. et mépriser la R.A.T.P. ce qui est son cas. Un bac +5, quand même, une pure merveille de l'Université catholique d'Angers. Elle , si bien gaulée et roulant en BMW derrière son bouffe-tétons blond Wiking. Ils ne répondent plus aux normes ces élites de la nation.
Seize heures pétantes en Tiag, ils rangent le stylo, éteignent le P.C. et allument leur vibrante vie, je veux dire, le blackburry-chatte. La queue au vent, cet adepte du catogan, ganté, casqué, lunetté Beneton, emporte Simone ( eh, oui, la pauvre) elle même catogantée, gantée, casquée et lunettée Bénéton, boire un drink au Cirrode. En principe, il dépose Madame, sa moitié, devant le rade et va faires quelques courses, je veux dire , acheter sa chounff, au bâtard de la cité qui le fournit.
Pendant cette demi-heure, j' en profite pour mettre au point mon futur plan B avec Simone
( qui rit quand on la ....). Oh, je vous entend, les bac +5, vous allez encore me dire que c'est pas bien. Je le sais, mais je suis un être d'amour, un généreux et je peux pas laisser une copine dans le besoin. Et puis les mec en catogan, ça me fait marrer. Avec ma brune, on les appelle les "biqueux". C'est pas qu'il est con, ce con, non, même plutôt sympa. Enfin, je l'avoue, il ne sais rien de ma romance avec Simone. Non, c'est un mec du Mnistère de la Culture, détaché...Vous vous rendez-compte. Quand il arrive, je lui dit toujours
-Tu sens bon, Jérôme...Il s'appelle Jérôme
-Ah, tu as remarqué, me dit-il en enlevant son casque Beneton et en secouant sa queue blonde, catogantée, comme un cheval fougueux qu'il est.
- Ben, oui....Tu sens le pressing - Comment ça, le pressing ? - Ben, oui, tu es un " détaché" ! - Sale con de Breton, qu'il me dit, tu me baisera toujours. - Non, pas toi Jérôme, ta femme...

Et il rigole. Simone aussi. Moi, je dis rien. Je suis un défenseur des valeurs Bretonnes. Alors...
Faut pas moquer des Bretons, ils rendent service partout dans le monde, même aux hommes supérieurs du Ministère de la Culture. Et dire que cela ne se sait pas. Faudrait le dire, l'écrire, sortir la masse de l'épais brouillard, emprunter l'Astrolab d'Epaminondas, passer les Alpes à dos d'éléphant, briser les quasars, convoquer Ganymède, Io, Encelade, Oberon, Japet et Venus aux bacchanales.
Moi, ces pointus, ces adeptes du diagramme de Hertzsprung-Russel, ils ne m'intéressent que par leurs femmes. Je l'avoue, elles me cultivent et c'est pour ça que je suis vivant à 50 ans passé et en forme de quoi, je vous laisse deviner. Je sais, le ton ambiant est à la jérémiade et je devrais aller à la synagogue plus souvent. Ça m'éviterait de me faire traiter de "mauvais juif, par Nassim, qui lui, est un bon scientifique.
J'ai des amis catho à la fac et je les choisis toujours en fonction de leurs épouses, vu que c'est avec elles que j'apprends le cathéchisme. Les Proto ( je les appelle comme ça, les protestants) c'est moins gai. Ils sont quand même rigides de partout. C'est ce que me dit Charles-Henri, un ami homo qui les pratique.
Moi, ils ne m'inspirent pas. Je préfère les Musulmans, ou les Boudhistes. C'est pas mal, les boudhistes, avec leur encens et leurs petites baguettes. 9a oui, leurs baguettes sont très petites. C'est ce que me disent leurs femmes. notez bien, je ne me vente pas.
- C'est pas le tout de dire, comme me le répète mon beau-frère qui travaille à La Poste,
il faut soutenir ce qu'on avance". Il s'est cassé une jambe, ce con, en regardant un match de foot à la TV. Doménec'h, y peut pas le saquer, à cause qu'il est Breton, comme moi et voilà ty pas que l'arbitre y voit pas la main de Henri et l'entraineur de l'équipe de France, y dit :
-pas vu pas pris.
Alors le sang de mon beau-frère qui est vigile à la poste, il n'a fait qu'un tour et vlan, il a shooté la table basse en fer forgé qui est devant la télé. Tout l'apéro est tombé, quel gâchis et lui, double fracutre de la maléole externe droit. Ca lui aprendra à respecter les tables basses.
Je vous jure, y a de ces fèlés sur la terre. Tiens c'est comme un autre qui montre sa tronche dans Le Monde d' hier, du land art, qu'il fait, des trucs, mon pauvre Jérôme, toi qu'est dans la culture, des truc à te renverser le cul par dessus la tête. Hein...Simone.
- Ah Oui, qu'elle m'a répondu...Quand tu veux.
Elle me surprend avec son appétit !
Ben, le bac+ 5 vu qu'il était chargé, il naviguait à l'étage au-dessus, avec les intellos. Une exoplanète, ce mec. Pas méchant. Cocu, oui, mais j'y suis pour quelque chose alors, je ne l'accable pas. Et puis il me rend des services, il barre tous ces cons d'artistes que je ne peux pas sacquer. Je lui indique et lui "il traite l'animal". Y peuvent faire leur malin à brailler en attendant des tunes. Jamais ils n'auront le moindre euro, grâce à mon bon Jérôme. Comme je peux pas le remercier perso, vu que j'ai pas viré ma cutie, je remercie sa femme, Simone et elle aime ça.
- Bon, les enfants, qu'il dit cet enfoiré, debout dans ses Tiag, du haut de ses un mètre quatre vingt sept, il se fait jour, faut rentrer au poulailler, hein Simone.
Simone, elle se "raccorde le maquillage vite fait, chausse ses Beneton, enfile ses gants asortis son casque de cuir, jette un oeil à sa Rollex pour femme et enfourche la BMW rose fushia. L'autre il ajoute, en faisant pétarader sa moto :
- En voiture, Simone.
Les clients du bar le Cirrode, enfin, ceux qui ont de l'esprit, ils disent :
Tiens, vla ma Tante que dégage avec sa nièce. Je commence à me poser des questions. Ce vieux Jérôme...de la brioche chaude...?
Faut voir l'élolution. On sait jamais, dans la Culture. ..Après tout, il est libre, il fait ce qu'il veut de son Midas
Moi, je vous le dit, le bac+5 , il est réducteur. Perso, y'a pas qu'en voiture que je fais voyager Simone. Je lui ai même promis de l'emmener sur les bords du lac Ontario Lacus. Un vrai travail de Titan.
Bon, c'est pas le tout, il est bientôt 6 heures 45 et il est temps d'aller me coucher. Depuis que j'ai dépassé les 50 ans, mes copines, elles me fatiguent et puis je suis un gros fainéant de Breton. C'est fini le bon temps, faut faire avec l'âge de ses artères. Hein Epamin !


Moïse ClémenT

Un beau tissu de mensonges

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

mercredi 2 décembre 2009


à l'obsidienne des marges...




Je suis un "Hipster à tête d'ange"...


Parfois, les mots, dans ma nuit, viennent remplacer les étoiles mais je ne les oublie jamais. L'enfance est là qui revient avec son cortège de fantômes. Je suis dans les ruines des bombardements, les souvenirs de guerre dans le ventre de ma mère, la cour occupée à Pontchateau, les soldats Allemands, la très petite enfance, la drôle de guerre, l'arrivée sur la terre de mon deuxième frère et ces bombardements sur Donge. Je vois le feu, je sens le feu qui ronge ma mère et l'affole pour nous. De cette toute petite enfance, j'ai oublié le père et comme lui incapable de dire pourquoi cette peur du noir, , encore aujourd'hui, présente, et " combler ce trou de mémoire ". Il y a cette attaque en piqué d'un avion Allemand sur le champ de courses, les victimes et moi, dans un landau, au milieu, vivant. Tant de fois racontée, cette histoire n'a plus de sens autre que la chance un survivant, je ne suis à voir ce fait comme l'abandon d'un enfant par peur, pour sauver sa peau Sans doute aurai-je fait pareil que mes parents, je ne sais pas.... Après, plus tard en 1945, le retour des camps... après 5 ans d'absence... les veillées de mémoire de guerre, de "raconte Papa" et de " pourquoi Tonton ne parle pas " et de "laissez-le, il est malade" qui dura toute sa vie ou presque. Et vingt ans après dans la belle famille, pareil, le maquis, la déportation, les morts, toujours les morts. Raconter, dire, se taire, mais nous, enfants de la guerre, n'avions pas toute la donne. Le jeu de cartes avait perdu son joker.

Le land art est mon joker, ma non-réponse, mon chemin des grands jardins qui mêne à ma propriété familiale 2 mètres par un mètre de bonne terre brouettée du jardin sur le ventre de ma mère. Vous cherchez des explications à ma dérive, des raisons de vous faire croire que "vous" avez raison. Vous vous contentez de vos réponses alors que je chercherai jusqu'à la fin le sens de ma vie et de ma longévité, malgré le tout enduré.
Je garde le mot " résistance" et celui de " étoile", celui de "travail", aussi, j'ajoute le mot "amour". Le reste, vous pouvez l'écrire vous même. Il y a tant de gens qui écrivent mon histoire, vous savez, tant de sôts imbus qui croient savoir, tant d'imbéciles heureux qui s'occupent de ma santé et ne savent pas la première lettre de la première phrase de mon existence et se permettent de me juger, de me classer, de me "catégoriser"de me traiter de fou Je pense là à celui qui se proclame ambassadeur de la culture française dans les pays de l'est( si...si, je peux vous le présenter ce prétentieux). A un moment, ça va bien, comme on dit. il faut arrêter de déconner. Pour eux, je ne suis ni artiste, ni photographe, ni videaste, ni auteur, ni landartiste, ni art-thérapeute. Je suis le petit rien qu'il convient de continuer à détruire car bien au chaud sur leur siège de dominateur provisoire, ils accordent, au nom de l'état, des bénédictions ou vous envoient en enfer. Et l'enfer, c'est pour moi. Cesbron avait, il y a bien longtemps écrit, Les Saints vont en enfer. Steinbeck en écrivant les raisins de la colère, construisit mon imaginaire et ma détermination à choisir mon camp. J'ai lu tout ça et me suis engagé à suivre d'autres fous comme l'abbé Piere, par exemple.
La littérature est aussi faite pour les chiens errants de mon espèce . L'Amérique des annéees 30. Dust Bowl, la crise de 29, la désespérance d'un peuple, l'errance vers le nord et 2 0 ans plus tard, les camps de la mort, la mort organisée pour des millions d'hommes, l'horreur instituée? puis la bombe atomique Hiroshima et Nagasaki. La beat generation explosait , chantait, Wooddy Guttrie Dilan, Baez, Kerrouac, Ginsberg, Gwernig, Bukowski, J'ai vécu et lu tout ça à Saint Germain des Prés dans ce petit hötel de la rue Gît le Coeur où toute la beat generation écrivant et pasant par paris, y trainait sa misère come je trainais la mienne. Et plus tard, Tito Gonzalès Vega, Miguel Angel Estrella, Allix étaient des pierres de mon chemin, des signes amicaux, des tourbillons d'oxygène dans ce monde de certitudes, de guerres répétées et de famine mondiale. On me proposait " de penser pur moi" dans ce temple de la connaisance où j'alais passer 15 ans de galère et je rêvais de meurtre, face à ce sacrilège sur pieds, petit parvenu de chef, eunuque borgne, fils de la louve blonde. Je me souvenais de Calaferte pour tenir, écrire dans ma serre et mépriser ce rat, ce vers de terre nauséabond qui croyait avoir le droit de venir tutoyer les anges jusqu'en enfer. La vie n'est pas un question de mode. Nous sommes tous des êtes de fragment, disait Montaigne. A nous de nous y retrouver et l'on peut vivre avec un éclat d'obus dans le corpss'il nous a pas tué. Schizophrène ou kaléidoscope...Allez savoir ?
Il est vain d'essayer de comprendre pourquoi, une poignée de soumis boucle les cercles vertueux, et pourquoi, notre révolte serait condamnable alors qu'il il ne s'agit que de sauver le peu d'humanité qui est en nous. Qui peut prétendre être le messie quand aujourd'hui il s'en lève dix par jour de nouveaux, de plus allumés. Les sectes pullulent qui emportent nos enfants vers les enfers, la came coule dans bien trop de veines pour croire que le monde est sauvé.
Oui, les salons dorés existent, oui, les nids douillets et les confortables matelas de billets de banque accueillent des corps parfaits et "liposucés". Mais tant qu'il y aura des enfants morveux au ventre gonflé de faim à mourir contre les mamelles taries de leur mère, tant que des enfants se nourriront de merde sur les tas d'immondices de Bogota, tant que les rues de Marseille ou de Paris seront des linceuls à clodos, avons nous le droit de proclamer béatement, notre bonheur...
A chacun ses aveuglements et l'on a le droit d'aller applaudir qui l'on veut dans les meetings politiques et loin de moi l'idée de croire que tout le bien est d'un côté et tout le mal de l'autre. Je dis simplement que ce n'est pas aux autres d'expliquer à ma place ce que le land art représente pour moi.
Il y a encore huit jours je recevais d'une administration chargée des artistes, un courrier m'expliquant qu' il faut un bac + 5 pour pouvoir la ramener, en-dessous de ce niveau, la porte est fermée, vous n'existez pas. Et c'est la réponse officielle.
Nous devrions élever des gibets comme à Tulles, autrefois, pour pendre tous les artistes rebelles, tous les traine-latte, les saltimbanque de mon espèce. La pire espèce, celle qui croit à la liberté d'expresion à l'humanité, au partage, à l'homme et en sa capacité de se refaire après la chute, à la fraternité. Voyez si nous sommes très loin du bac + 5. Square contre hip, comme autrefois. Nous sert-t-on la même soupe ?
Il me reste suffisamment d'énergie, malgré les coups durs qui me firent approcher du gouffre, pour continuer ma route. Poussé par la Dust Bowl, et ça vient de loin ! j'écoute maintenant Bashung et lui emprunte Osez, Osez, Joséphine pour titrer le film que je tourne ( sans bac + 5) en Basse Normandie. En principe, il sera terminé pour juin 2010, mais à l'époque, je m'approcherai déjà de mes amis Acadiens et de mes nombreux cousins Canadiens qui depuis 50 ans, peuplent à leur manière, le nouveau monde,étant partis,eux aussi de Pontchateau, mon lieu de naissance.
Le monde et beau, le monde est beau....Chantait julien Clerc(?) je crois, et le monde est petit aussi.
Il est bien question pour nous de le sauver, si j'ai bien compris la leçon politique. Il faudrait alors simplifier bien des procédures administratives et fonctionner, plus dans l'urgence, comme le font les SAMU, les CADA, les Restau du Coeur, pour offrir le nécessaire à vivre, et non des interdits.
L'art est universel, comme la connerie et il y a des occurrences à ne pas provoquer si l'on veut que la machine à broyer l'homme s'arrête.
Je n'ai pas vraiment le sentiment que cette façon de penser soit partagée par beaucuop de monde. Quoique...
Si le rôle de l'artiste est de déranger, alors, dans ce cas là, ils m'accordent le bac + 5 que je n'aurai jamais, moi qui suis sorti de l'école en courant et qui continue de courir.
J'ai toujours considéré l'art comme un axe central de vie et je ne m'imagine pas devoir m'en passer. Je n'imagine pas non plus entendre autant de conneries à son propos, mais ça, c'est le génie Français. La critique est Française.
Je n'imagine pas non plus devoir arrêter de partager l'art avec les gens le peu comme les appelle Pierre Sansot et dont je suis.
Le land art est de cette philosophie et si certains sont tombés dans le show bizz, l'argent et ont des kyrielles de moutons bêlants aux basques pour leur servir la soupe, ça change quoi au problème. Il y a toujours eu des fayots autour ds petites saucisses come dirait Anne Roumanoff.
Ecrire de livres pour enfants, les illustrer les mettre en musique, en onde, en scène, conter, écrire de la poésie, la mettre en scène, l'illustrer, faire de la radio, de la TV , réaliser des films, peindre, sculpter, dessiner, photographier, créer des ateliers d'art thérapie, donner des conférences, travailler avec des écoles, de la maternelle à l'université, travailler dans un centre de détention comme administrateur d'un lieu culturel, et faire pareil dans un CHRS, faire la plonge au restau Saint Paul auprès de mon ami Bernard, le pharmacien sans frontières( je parle de celles de la misère), est ma vie sociale , apparente, et je me demande bien encore pourquoi, elle continue d'être niée par ces spécialistes de l'art ( "Monsieur, on ne vous connait pas", m'a t-t-on dit il y a 15 jours dans le Saint des Saints, alors que j'y déposais un enième dossier pour rien!. Voilà 51 ans que ça dure et c'est long, 51 ans.
Je connais des petits peintres qui après un stage d'aquarelle de 8 mois, exposent et se la ramènent dans les journaux. Si...Si, c'est un copain( pas sérieux, il n'a pas de bac+ 5 et il est aussi art-thérapeute, chez les alcoolique qui, tout le monde le sait se trouvent exclusivement chez les pauvres et les Bretons) qui m' a raconté ça.
On me demande de l'humilité, de ne pas la ramener, mais qui me le demande ? Ceux qui raflent la mise et sont des adeptes de la combine à Nanard.Le monde est urgence et ceux qui vous mettent 2 mois d'entrée dans les pattes pour vous répondre à une lettre administrative, seraient morts au bout de leur sang sur le bord de la route, depuis longtemps, si le SAMU mettait autant de temps à répondre.
Nous avons bien compris que dans cette société à deux vitesses, même si tout le monde a deux trous, un en haut et un en bas, le PQ n'est pas le même pour tout le monde. Pour certains, c'est le papier de soie, pour nous, un cailloux fera l'affaire.
Notez bien que le scandale n'est pas décrire cela mais ben de voir les 3/4 du monde crever de faim. Vivement les fêtes de fin d'année, que l'on puise se mettre au régime...après.
Personnellement, je dors bien, pas beaucoup, mais bien, et je préfère être à l'œuvre, 67 ans après mon arrivée dans ce merdier que de regarder le spectacle. Je le crée.

Car il faut que chacun compose le poème de sa vie. Youenne Gwernig (An diri dir)

J'ai de la chance, en somme et je réalise mon programme commun à moi tout seul comme je l'écrivais et comme je le démontrais dans le film qui accompagne le livre Folart( éditions Syllepse Paris 2002) réalisé avec Yvonne Guégan, artiste multicartes et humaniste convaincue, morte à presque 85 ans, à l'oeuvre, jusqu'au bout. Suivre son exemple me plait. Nous avons parlé de guerre, ensemble, de ruines, celles de Caen pour elle, de Saint Nazaire, pour moi. Vous m'avez montré le chemin, Yvonne, parlé de Jo Tréhard, de Malraux, de la reconstruction de Caen qui passa par l'art et la culture.
Il fallait éradiquer l'art fasciste et collaborateur.
Vous m'avez parlé de vos combats contre tous ces peintres macho et conservateurs qui tenaient le haut du pavé. Vous avez imposé votre petite taille par votre art visionnaire. Vous m'avez fait connaitre votre maître l'Abbé Daligaud, sa force de résistance par l'art à la barbarie nazie qui le tortura jusqu'à la mort par balle dans la tête, dans un camp de concentration. Une double exécution, parce que prêtre et résistant . Vous m'avez expliqué ce qu'il convenait de faire pour éviter le rouleau compresseur des idées convenues dans cette Normandie qui n'aime pas les horsains. Je vous écoutais, rue Géo Lefèvre à Caen et je me disais que c'était déjà ma vie depuis longtemps. Nous étions, tous les deux, des insoumis, mais avec un profond sens de l'humanité et je crois, depuis votre départ ne pas vous avoir trahi.
Salut Yvonne, vous qui avez choisi d'être remise à la mer après votre crémation, et qui restez si présente en moi.
Le nuits d'écriture ne sont jamais assez longues pour tout dire. Il faut en garder pour après. Et puis surtout, rassurez-vous, après ces deux heures passées à ne rien faire, je vais me mettre au travail, enfin, celui qui se voit.
Aujourd'hui, ce sera , repérage ds lieux de tournage avec mon cadreur, le co-réalisateur, l'ingénieur du son, puis un RDV avec mes co-producteurs. Cet après-midi je prépare des décors pour le tournage de lundi. Ce soir, on verra. Il y a encore le temps.


Roger Dautais

Putain de vie


LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

mardi 1 décembre 2009






à Florence, nouvelle venue... aux autres, parties en courant


à Youenn Gwernig, le traceur de route, où qu'il soit maintenant.

Aux femmes, aux hommes libres pour qu'ils n'oublent pas leurs frères enchaînés






TRAJECTOIRE III



Transposer ma vision du monde dans des installations flottantes comme l'homme-univers... élever des pierres éphémères pour Esaü,inscrire dans les sables marins d'improbables spirales médiatrices, tutoyer les étoiles et le néant. Rêver à l'impossible lorsque le tout explose. La désespérance est dans mon oeuvre, inscrite, pas en moi. Schizophrénie de l'instant-créature qui avoue l'impuissance. Naître était un programme, mourir une probabilité certainement vérifiable aujourd'hui.
Vieillir n'est pas de mise.
Rien ne sert d'attendre, il suffit d'aimer. Les avatars ont levé le camp sur des cavales blanches, Moïse veille au grain et le trait de côte grossit, comme la mer. Demain, au port, de rade en rade, nous irons, frères d'infortune exulter dans les bras des femmes infidèles. Coeur de marin, boulimie d'instants secrets, la fragrance des esprits dégueulera la bière dans les caniveaux de Brest et de Saint Malo, après la tempête. Il me faut voyager, embarquer, trahir la terre, la rejoindre à la nage comme Robinson. Le temps n'est plus aux retrouvailles. La flibuste m'emporte. Frères à l'ombre, explosez vos murailles, rejoignez moi, ici, cette nuit. Il est galère de toi, étrangère apparue. Ne sais tu pas le danger, ainsi de côtoyer un poète. Homme perdu, éperdu, ami des fous et des limes, tu t'éloignes de l'île et déjà ton âme contaminée pleure de ne plus le voir. Ici, point de salut, ni land art, ni cinéma, tout est brandon qui se brandit dans la nuit noire pour allumer les feux de gravage. Vous serez attirés par la lumière comme des papillons, vous fracasserez vos os sur mes côtes et au petit matin, c'est moi qui ramasserai vos carcasses. L'art n'est pas de se pelotonnér douillet et d'attendre la Saint Sylvestre, mais d'aller au dépouillement, de cerner le mot, de côtoyer la misère du monde, de marcher tête haute dans la désespérance. Breton, avant tout, sous les embruns, je me sais mortel mais... pas de conventions. Que le soleil se lève et je me prosternerai. Qu'un ennemi avance et je l'affronterai. Ils sont aux portes de la ville, les chasseurs d'étoiles jaunes et de minarets. Il sont là, les dogs, pour égorger les enfants, enfermer femme et enfants dans des veld'hiv de fortune. Veiller est un devoir mais personne n'est obligé de me croire, ni Samuel ni Shulamit, ni Mosché, ni Ahmed, ni Abdalghani, ni Lydia, ni Joseph ni Esther ni Maud, Ni Sylvie, ni Florence, ni Manue.
La lune s'est levée cette nuit. La mer était noire comme Marie, Sarah et Jacobé, aux Saintes, peau noire et luisante pour une traversée mythique. J'ai pleuré dans tes bras, ô l'absente, femme aimée, mère et grand'mère, parce que j'avais blasphèmé comme un petit garçon, j'avais trahi le serment des Chaos du Gouet. Le grand Youenn Gwernig a pris sa guitare, Xavier Grall et Glenmor sont sortis de l'eau. Ils m'ont dit" viens, viens, petit" . Je me suis noyé avec eux et saoulé de mauvais vin. Le compas tanguait. J'ai terminé la route maritime au Whisky. Je ne voyais plus les étoiles quand la mort a frappé. Je l'ai suivie, encore une fois. C'est d'outre tombe que je t'écris, Flo, pour te montrer mon envie de revenir, zombi de zombi, hanter tes nuits de solitude. Qui me dira ici ou commence la folie, qui me dira sinon toi, puisque tu crois trouver en ces pages, réconfort. Ici c'est le royaume du vent et des tempêtes. Ici, mon frère Guy, exprime ses silences en lignes curves. Ici, tu rencontreras Moïse, mais jamais les amis du borgne et de la louve blonde. Je ne suis pas fait pour les demi- portions, les demi-teintes les semi-marathoniens de la flûte enchantée. Il faut "tailler la route" garder le cap jusqu'à l'écueil, l'éviter comme tout dogme et vivre libre, sans tutelle ni coercition. Alors, on peut commencer à parler de l'art mais avant, avec nos petits savoirs de blogger, qui peut encore avancer dans ce qui a déjà été dit, redit, lu, relu, sans se poser la question de l'honnêteté intellectuelle. Le copier-coller semble être la bible en matière de land-art chez bien des spécialistes et le pillage, une règle. J'aime mieux la flibuste, la vraie, celle qui engage delà des conventions tièdes, du centre centro-centristico , de la centritude embalconnée, faite pour plaire au plus grand nombre avec son cortège de valets qui appliquent la loi des trois L : Lècher, lâcher, Lincher. Il n'est pas question de briller devant un Alzheimer car il se fout bien de vos médailes et diplômes. La communication se fait sur le plan humain. Mais l'humain est-il vraiment le soucis de l'humanité et de ses dirigeants ? On traite de fou toute personne non autorisée par l'Université qui prétend penser sa vie en dehors des shemas proposés. Il y a pourtant des régimes prêts à penser qui sont " une folie collectivement vécue. Je pense au régime communiste de Pol Pot, au régimes fascistes de Hitler, Franco ou Mussolini. Résister devrait être un verbe conjugué dans toutes les écoles, tous les régimes politiques car nul ne détient la vérité. Il y en a bien une par personne. C'est bien dans ce chemin de la découverte de " ma vérité" que j'avance et progresse, sachant pertinemment que la mort en sera la révélation ultime. A ce titre, soucieux de respecter l'homme en tant qu'être, j'ai choisi de passer mon temps à étudier, comprendre, aider, aimer, créer. Il n'est plus question, pour moi, de rebrousser chemin et je n'attends plus rien ni personne depuis longtemps. Je pense que le land art est effectivement , une sorte d'initiation comparable à ce que peut vivre un initié Africain ou Inuit, pour en avoir parlé avec eux, même si sur le plan des "passages" empruntés, pour ma part, sans drogue, il diffère un peu. Le but est quand même de se maîtriser soi -même et, par la connaissance de soi, atteindre à des degrés supérieurs capables de transcender l'esprit. Les installations de land art proposées, enfin, pour ma part, comme la littérature qui en découle, ne parlent qu'une trajectoire de vie, symbolisée, présentéesà la vue du public sans aucune idée de prosélytisme. Je n'adore ni ne veux être adoré. J'essaie de trouver l'instant juste " duende" comme le disent les danseurs et joueurs de flamenco. C'est dans cette vibration juste, cette fragrance de l'esprit dépouillé que se joue la création, lorsqu'il y a création. Au diable les exégètes de salon, qu'ils pourrissent sur leurs sièges et me laissent aller mourir au soleil. Le land art n'est pas plus fait pour eux, que l'homme pour devenir l'esclave d'une idéologie ou de son alter ego. Les licornes ont toujours côtoyé les verstomerciles, n'est-ce-pas, Florence...alors pourquoi pas les landartistes, fussent-ils Bretons et exilés.

Roger Dautais dit "An Eostig "

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

La photo de la sculpture du chat, en pierre de Caen, est l'oeuvre d'un artiste emprisonné depuis 25 ans et dont je me suis occupé dans le cadre d'une mission culturelle dans un Centre de détention. Dans son cas, assez désespéré, il s'est encore une fois avéré que l'art est devenu pour lui une obligation aussi vitale que de respirer ou se nourrir.Je l'ai fait exposer 5 fois avec succès. Cette reconnaissance du public et de ses pairs, rentre en compte dans sa reconstruction de l'estime de soi et lui permettra très probablementde tenir le coup... J'ai réalisé plusieurs petits reportages video sur ses expos.
Dans un collectif, nous avons réussi une année à exposer 175 oeuvres de détenus, de résidents du CHRS REVIVRE de Caen , du CADA de Caen et des Compagnons d'Emmaüs., grâce au Maire de la commune de Colombelles (Calvados) .
Beaucoup de détenus s'expriment derrière les murs. Ils écrivent, peignent, sculptent, font de la télévision du journalisme, et j'ai même filmé une expérience commune de land art, en détention avec quelques détenus. Toutes ces activités leur permettent de retrouver une dignité, de préparer un avenir à l'extérieur des murs, quand c'est possible. C'est comme ils me l'ont dit si souvent " une fenêtre ouverte sur la liberté".
L'art ne devrait pas enfermer et pourtant, que de chapelles, que de clans, que de petits profs imbus d'eux même verrouillant les cercles vertueux d'artistes , que de cocktais onéreux où l'on se fout bien de qui expose du moment que le champagne est bon et coule à flot. Je ne dis pas que tout le monde est comme ça, mais il est assez intéressant de voir tout ce grouillot s'affairer.
Que deviens l'artiste, là-dedans ?
C'est sans doute de cela qu'il faut se préserver, mais ce n'est pas facile . Il y a plus de persones à s'occuper de l'art qu'à le pratiquer véritablement. On ne s'y retrouve plus.
Pratiquer l'art-thérapie est pour moi, justifier une démarche plus globale à la recherche de mon humanité.C'est une école de sagesse et d'humilité. Il n' a pas de place à l'amateurisme, ni à la fausseté. On est en branchement direct avec le drame de l'homme dans la perte de soi. Là-encore, comme derrrière les barreaux, auprès des handicapés, dans les Maisons de Retraite, c'est "courage, fuyons". Je vous assure qu'il n'y a pas la foule. S'il est vrai que de balancer des bilets de 50 euros dans la rue attire du monde, ici et dans ce cas, il faudrait en balancer beaucoup pour voir le monde s'y précipiter.
Et pourtant, l'expression de soi doit être défendue jusqu'à l'extême limite du souffle et non, formatée, règlementée, pour je ne sais quelle raison.
J'y vois, dans ces lieux, peu d'artistes, même s'il y en a et c'est pour cette raison que je réalise actuellement un film sur le sujet. On y parlera d'art thérapie et de la Maladie D'Alzheimer, vue par un artiste.Nous aimerions être plus nombreux à approcher ce monde de la démence pour aider ces personnes qui ne sont que des humains comme nous, si peu différents, vus du ciel. Nous en reparlerons au mois de Juin 2010 quand le film sera terminé.
Si le sujet vous intéresse vous pouvez me joindre ici.
roger.dautais@numericable.fr


Roger Dautais
Nuit du 1er au 2 décembre 2009

lundi 30 novembre 2009





Land art créations et photos Roger Dautais : entre terre et pierres


Les murs

Quelquefois, je suis si bien réveillé que les murs me crèvent la vue.
Des tours de murs, des rues de murs, des blocs, des pans, des amoncellements de murs hypocrites
Que l'on vous présente sous les trente-six formes,
Que l'on décore des noms les plus rassurants
du monde.
Or, je sais qu'on ne les bâtit pas pour me défendre ni m'enfermer
Ni pour me faire non plus la vie belle.
Quand ils pèseront assez lourd sur la terre
où je marche,
Elle trébuchera sous mes pieds comme un plateau de balance
Et le procès sera jugé.
Mais je n'ai pas envie de crier au secours.
Il faudrait d'abord savoir ce qu'il y a
sur l'autre plateau.



Ar mogeriou

Ken dihun krak emon awechou ma tarz ar mogeriou ma daoulagad din.
Touriou mogeriou, strêjou mogeriou, tolzennou, pennadou, berniou mogeriou souch
A vez kinniget dindan ar seiz stumm war n'ugent,
A vez fichet gand anoiou ar bed ar re zinehusa,
Hogen, gouzoud a ran n'o saver ket d'am divenn
ne d'am baha
Na din da gas c'hoari gaer kennebeud.
Pa vo ganto pouez awalh ouz an douar
ma valean warnañ,
Hemañ a dreuzo dindan ma zreid
evel eur bladenn-valans
Ha barnet brao ar prosez
N'em-eus ket c'hoant, avad, da choual forz d'am buez.
Dao vefe gouzoud araog petra zo er bladenn all.


Pierre-Jakez Hélias
(1914-1995)
La pierre noire / Ar mên du
éd. Hallier/P.J. Oswald, 1976

à Marie-Josée Christien...
à Sylvie, Manue et Mérany la Québécoise, pour les murs qu'elles abattent...
chacune à leur façon

Puisque ce poème m'est offert par Marie-José Derrien, qu'il me soit permis d'ajouter quelques mots à propos des murs, moiqui les ai connus des deux côtés. Si les hommes ont élevé des murs c'est bien par soucis de se protéger. Mais dans ce choix de protection qui peut être légitime, se glissent des intentions moins pûres. Nous avons engendré un nouveau style de mur, le mur imparable, 'invisible, si pratique pour nous dédouaner de l'urgence dans lequel se débattent les trois quarts de l'humanité. Une bonne télé et les morts seront à leur place, loin de chez nous. La pauvreté virtuelle érigée en mode de fonctionnement de l'homme captif de l'image, évite de trébucher sur le pauvre hère qui barre le trottoir de notre ville. Zappons, mes frères, la messe est dite et le 20 heures cathodique nous donnera l'absolution. Le pire des murs est celui de l'indifférence qui nous sépare de qui ne nous plait pas. Pauvre ou goîtreux, riche ou scrofuleux, émir mégalomane détruisant la planète ou petite frappe dealant aux marches du palais. Il y a des narines qui frémissent au passage de la poudre et d'autres, d'effroi.Que les murailles de chine cernent le ferrailleur transi de foid ou l'abîme, pour le camé, le frisson se fera brique et l'habitude, séparation des genres. Becaud chantait y'a toujours un côté du mur à l'ombre, c'est vrai, mais l'ombre grandit de plus en plus et les places au soleil se font chères.
Toujours le mur, de la honte en Israël, ou aux Etats Unis, toujours une loi pour dicter le comportement, toujours un flic pour encager et un truand pour refroidir. Mur d'incompréhention, nature humaine qui rend frileux le plus riche et hideux le plus pauvre. Entre les murs, des chemins de ronde, dans les chemins de ronde, peu de soleil et à l'ombre, " les payant leur dette" à la société. Derrière les murs bourgeois, combien d'amours ancillaires loin des regards, loin du prettoir et derrière les palissades des bidonvilles de l'Abbé Pierre, combien d'enfants morveux, les pieds nus dans le caniveau. Murs de vent, barbelés du sturtoff, ou de Guantanamo, ou se trouve la vérité de l'homme quand il torture son alter ego.
Pour ma part, je préfère les murs que j'élève à la façon de Goldsworthy, où ceux ses bories des Alpes de Haute Provence, ou encore ceux de mon pays, la Bretagne sur la pointe du roselierà Saint laurent de la Mer.
Les pierres, on en fait ce que l'on en veut et une seule peut peser lourd dans la balance de façon inique puis, vous envoyer à l'ombre pour le restant de vos jours.
Malgré tout, respectons les pierres elle contiennent la sagesse du monde et n'élevons que des monumenst à la gloire de la paix.
J'aurais aimé répondre en Breton à Pierre Jakez Elias mais un mur Gallo me sépara, dès ma naissance de cette merveilleuse langue. loinde la Bretagne j'ai appris que mon pays désormais résidait en moi sans autre géographie possible que celle de mon corps. Ici, comme dans bien des régions, on moque le Bretonet j'ai entendu bien des insanités sur la Bretagne. Sil falait enfermer tous les sots, que de pierres en moins sur nos grèves, autant les laisser sûrs d'eux mêmes rêver de leur supériorité, ça leur fait tant plaisir et, pe,dant ce temps là, nous sommes tranquilles.

An Eostig

LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS

mardi 24 novembre 2009





à Michel Onfray,
aux siens... d'Argentan...
et d'alentour
aux gens de peu, amis de la Terre...


Un jour
les sables
sont montés
si haut
que le ciel
ne retrouvait

plus
ses marques.
Je t'ai
cherchée
amie
et tu pleurais
l'homme perdu
au pied
de la bête
morte.
Je t'ai
enlacée

et tes longs cheveux noirs
caressaient
le cadavre
à la pierre
rouge

Ô, Wajdi
que ne l'écrivais-tu
avant

Le soleil
ni la mort
ne peuvent
se
regarder en face.


Roger Dautais
"Habiller de silence, les jours heureux".


"En em santout stag ouzh buhez
an douar" ( Youenne Gwernig )

Un jour, au stang Alard de Brest, l'indifférence du monde et la bêtise de petits chefs tuèrent l'espoir d'une amitié profonde. Il s'en alla, les yeux pleins d'oiseaux, et quitta ce monde d'imbéciles heureux, fiers de leurs pendeloques.
"Comme un enfant sans ailes"
il avait choisi un banc, pour dernière demeure, et les rires des enfants lui servirent de linceul.
Ta peine, Flo, ton incompréhention, Vincent, le cadeau du sac de couchage, l'errance dans les rues de Brest, votre colère de larmes au général Archinard, et nous, impuissants devant ce suicide brutal et inattendu. Une vie de jeunesse perdue quittait la terre...
Les bancs sont toujours porteurs de ta trace, ami, lorsque je m'y repose et je veille le monde qui se déchire au son des pépites d'or pour les cupides de la bourse.
Ô Wajdi, délivre-moi de cette peur du théatre mais laisse couler en moi ce sang prolétaire dont je suis si fier.
Nul ne s'approche de moi sans risques, tant ma détermination à vivre est puissante et mon corps, une faiblesse avérée par l'âge. Il n'est que temps de vivre encore et à jamais, dans la fureur des jours, avec l'amour d'elle aux yeux si bleus, depuis toujours. De Gwernig, je garde le souvenir d'un trajectoire et je veux y adhérer. Frère, tu me montra la route, il me vola An Diri Dir, maudit soit ce chien galeux, mais j'ai gardé la musique de ce poème trilingue. Il est en moi, comme un tatouage sur le gisant et il irrigue ma vie. Tu avais vécu ton exil aux Amériques, c'est dans le monde que je le vis, maintenant à mon tour. Il n'est d'autre place que la solitude pour essayer de comprendre un peu cette finitude qui me cole à la peau. J'ai abandonné toute peur, la mue se continue. Je marcherai nu dans le désert s'il fallait plutôt que de renoncer. Mourir vivant serait une belle mort. Mais il me reste encore un peu à parcourir. Eros et Thanatos réconcilés en moi, chantent l'amour. Allons-y...

Rak ret eo da hini.....J'ai bien appris ta leçon, ils ne m'arracheront jamais mon coeur de Breton.

Roger Dautais dit "an Eostig"

Nuit du 24 au 25 novembre 2009, en Normandie
LE CHEMIN DES GRANDS JARDINS


lundi 23 novembre 2009





Moins tu possèdes
plus on te demande...

à Sylvie, Manue, Marie Christine
à Guy, mon frère de route

J'ai posé mon manteau
sur tes épaules
frêles
Nous avons quitté
la ville
et ses libations onéreuses.
Il nous ont
jeté
les restes
comme aux chiens.
Nous sommes devenus
rats des villes
sous les fenêtres bleues.
Nous avons traversé
l'indifférence.
Nous avons gouté le caniveau,
la morgue des passants.
Nous n'étions que
mari et femme.
Alors,
nous avons accroché l'étoile jaune
à la place du coeur
et nous sommes partis
rejoindre les nôtres
en cendres grises.

Roger Dautais

avec une pensée pour Elisabeth Brami et Bernard Jeunet,
auteurs de SAUVE TOI ELIE ( le Seuil)

dimanche 22 novembre 2009


Pourquoi Bashung, cette nuit...
et pourquoi pas

à Manue...

Les larves autour de moi
gémissent
et les génies s'empilent en couronne
dans les blogs insanes
de cette nuit infinie.

Roger Dautais

ça y est, j'ai fini par gerber tout ce que j'avais ingurgité pendant le week-end. J'devrais pas sortir autant. Maintenant que je sais où se cachent les génies du XXI ème siècle, je fais la bringue avec eux. Ah Putain....comme dirait le grand Jacques, qu'est-ce qu'ils sont bons. Tous des profs, enfin, je veux dire des enseignangnants. Des bonnassières, des gentillommières, des chateaudines, des enculomannes distingués, des zédonist's à poil long, des rebel's, des désesperéritudiens, des amis de la fraternitude et de la branchitude, des hellenistoïdes, des pontissimes médicaux, des juristoïdes pervers, les ministrables, des administrés, des remerciés des ministères, des petits cons de plateau TV, des fiottes faux témoins, des engoulevents, des monstrueux HACATCAT crottés par les weekand à Deuville, des part et des thousards mondains, des éditeurs véreux, de faux anciens combattants héroïques, des futurs Présidents.
Bref, je veux rentrer la-dedans, car je suis si génial que tous mes anciens amis me le répètent.

Mais pourquoi k'té pas dans un bon blog, bon Dieu, avec le talent k'tu as, Moïse
T'es sûr, Jean-Roger que j'lui dit
Sûr de quoi,
Pour le talent
Oui, enfin, ça dépend...Tu m'prêtes ta femme pour le week-end prochain ?

Tous des encul...mondains et je ne peux même pas le traiter vu que justement, il aime ça, enfin, vous avez compris.
Je peux pas tout écrire, je suis surveillé par ma belle soeur, Sylvie.
Il parait que si on se lâche, on a des mauvais points. Les admirateurs du dieu ne vous écrivent plus, pire encore, le Maire de votre ville risque de ne plus vous adresser ses voeux. Voyez comme notre époque est cruelle avec les humoristes.

Bref, j'ai essayé de rencontrer des impétrants au congres de la bloggitude qui se tenait à la Rochelle et j'ai vu la vierge.Si...si... en bleu. Elle parlait de fraternitude et puis des hommes en blanc sont venus la faire descendre de l'estrade pour l'emmener je ne sais où.
C'et là que Manue m'a dit

on s'cass

Tu parles si c'est poli pour les jospinots qui nous attendaient au coquetelle. En plus j'avais promis à Emmanuel et à Grégory de leur ramener un t-shirt dédicacé par " bonjour, c'est Jack".

Ben, ils l'auront pas et pi c'est tout.

On est remonté vers Paris, sous une pluie battante. Vu que Manue, elle est plus jeune que moi et qu'en plus elle boit moins que moi, c'est elle qui a conduit jusqu'à la porte de Clignancourt.
J' l'aime bien, Manue. Belle et rebelle, une chanson de Bashung à elle toute seule. Devrait pas fumer autant en bagnole, c'est tout. Pour le reste, comme j'ai dit à son mec, rien à changer. Cette gonzesse se est barrée, comme moi et des barrés on en a besoin et des qui se prennent pas pour des génies.
Parce que là, sur le blogs, bonjour les dégâts. On dirait l'équipe à l'autre. Et gna gna ni et gna gna na. Fait pas-ci, fait pas ça.
Oh..Oh ...Faut pas prendre toutes les chansons de Ditronc à la lettre. Y fait pas que ça, le père, il élève aussi des chats, en liberté. Pas en tôle.
Faudrait pas que la France elle tombe aux mains de la bien pensance, quand même. On a bien le droit de choisir entre carrefour et leclerc...bon Dieu. Qui c'est qui paye...Hein ?
nous...Ah ...Bon...La facture....? Quelle facture ?

Manue, elle est folle de Bashung et elle a mis un vieux truc, un cdr qu'a plus de six mois, vous voyez la Miss, elle fait dans l'ancien. Bref, OSEZ.OSEZ.JOSEPHINE que ça chantait. Pas mal, je lui ai dit et au bout de quinze fois, je braillais la chanson avec elle dans sa coccinelle WW. Elle m'a parlé de coquelicots et de je sais plus quoi. Une vraie poète, cette femme.
Ah oui, l'incident. Ben je dormais et je me suis mis à rêver de blogs sirupeux, des mielleux de la caresse à deux balle tenus et écrits par ceux qui foutent jamais les pieds dans mon quartier pouri et m'écrivent pour me convertir. Je me suis vomi dessus de dégoût. Et Manue qui se fendait la poire.
T'as vu, mon con, qu'elle, m'a dit, le prochain coup, tu picoleras moins.

C'est cruel, les femmes et ça comprend rien aux alcoolo. Promis, demain j'arrête de picoler, mais ça suffira pas, va falloir dire stop comme chantait Bashung, stop au pays de candy et aux marchands de rêves à deux balles aux blogs à la con.
Adieu les filles, je rentre dans mon Hachloum.
Bises quand même.

M.Moïse Clément

samedi 21 novembre 2009




Docu-fiction

Est-t-il Dimanche pour les pierres? Le sabbat du Mont d'Etemclin rassemblait les sorcières sous la lune. Le jugement des corbeaux existait bien avant toi, petit homme fâché, gesticulant sous la lune. De ton anticlinale lutte tu fait un bâtons de berger mais le crépit de ta bergerie se fendille. Une seule feuille de marronnier t'aveugle et tu crois que le monde a disparu. Te voilà soumis à la loi et tu t'enchaînes en couronne à des certitudes surannées. L'impossible étoile guide tes pas !
J'ai tourné des pots dans la glaise et mes mains ont gelé dans le seau de l'eau, mon dos criait douleur. Je n'étais que plaies et bosses. La route n'était pas facile, le chemin étroit. Un lièvre à gauche, une hase à droite, tantôt un renard, qu'il me soit au moins compté dans le grand livre de les avoir enseveli, dignement.
Je t'ai appris cela, petite, ma fille, qu'il fallait respecter le cadavre.
Perinde ac cadaver.
Ils riaient, les imbéciles, imbus de leur personne, comme si leur aggreg avait fait d'eux, des êtres à part. Pauvres nains, aveuglés de savoir et de pouvoir. Qu'en savaient -t-ils de la faim ouvrière à vouloir se cultiver, ces cul-terreux de l'Ecole.
Il faut avoir fait les poubelles pour manger, avoir crevé la dalle, les poches trouées, pour comprendre. Les Droits de l'Homme ? Vous plaisantez...Quels droits pour nous, le lupem prolétariat, les nettoyeurs de merde. Nous n'existions pas à leurs yeux et ils n'auraient pas compris d'aller déposer leur crotte dans des chiottes autres impeccablement curées, nettoyées, javellisées. Ils nous ont marqué au fer de l'indignité. Ils ont théorisé nos révoltes et fêté la victoire de la gauche au champagne avec les dirigeants. Ils ont oublié notre faim, simplement ça.Ils nous voulaient, pleutres, ignares, au fond de nos HLM. Ils chantaient Marx, Lenine, Mao. Ils ont trahi la classe ouvrière,jusqu'à la raboter, la repasser, la faire disparaître. La conscience s'est bientôt transformée en supermarché et la philo, en football. La messe est dite: ite missa est.
Shalom, nous n'irons plus au bois, les lauriers sont coupés...
Inchallaah, sous les pierres de Matmata, les corps redeviennent blancs os et la mémoire brille dans l'oeil du berbère.
Ma judéité vaut bien votre haine et mon sang arabe ne regarde que moi. Il est bien temps d'aller pour vous, pointer au rassemblement, répondre à l'appel de vos chefs de file et faire chauffer la colle pour les prochaines campagnes électorales.
Nous n'avons plus besoin de réfléchir, le kit de la bien pensance, de la bravitude et de la connitude est en vente aux carrefours des idéologies.
Moi, je retourne à l'école, celle d'Epamin, des yeux écarquillés du matin, quand à peine remis de coups, je pleurais en allant à l'école en recevoir d'autres. Il paraît que cela faisait des hommes. C'est pas faux. Mais pas des larves. Ou l'on meurt, ça a bien failli, ou l'on s'occupe de vivre à fond. Mais alors, comme me dirait Hugo, mon petit fils, bonjour les dégâts.
J'ai perdu la moitié de mes dents et je devrais pourrir dans un asile de vieux, à mon âge. je ne devrais pas écrire, cet privilège appartient aux universitaires.Je dois vous l'avouer, ce ne sont pas eux qui m'ont appris à écrire, c'est la vie.
Je devrais aller prendre des cours d'histoire de l'art à la fac avec celle qui enseigne le land art sans en avoir jamais fait ou si peu !
Je ne devrais pas faire de photo, pas réaliser de film, pas enregistrer de livres pour enfants. Je ne devrais plus dessiner, illustrer écrire de la poésie. Tout ceci est bourgeois.
Vous les avez vu, les carrés des indigents dans les cimetières des grandes villes. C'est pareil qu'au dessus, vous savez, dans la salle d'attente ou crèvent de faim les trois quart de l'humanité. Le pays de l'oubli, de la mort blanche, des la casitude des crucifix, de l'oublitude des pierres tombales et de la fraternitude des buis. Y a rien que des ruines et c'est beau. J'y vais entretenir mes tombes, j'y vais réfléchir sur ma condition humaine. C'est pas gros un homme en cendres. Tu es poussière tu retourneras poussière.
En fait, j'ai une double vie: clodo et milliardaire.
Bon, c'est pas l 'tout, faut que je change ma BéhemmeVé, avec tout ça. Et dire que maman, elle a pas choisi la couleur des sièges . Ah les femmes, toutes bonnes à rien. Tandis que nous les hommes, enfin, ceux dignes de porter ce nom, n'est-ce-pas...Vous avez vu mon costard...Ma montre...L'heure...
Quelle heure....Bernard ?Ah! Oui, celle d'ouvrir les grilles de l'usine aux prolos. Vous avez vu comme ils sont sales à côté de moi ?
Au Sabat du Mont d'Etemclin, les sorcières tiennent le manche et l'évêque goupillonne pour sauver son troupeau d'incroyables incroyants. D'insanes pensées lui traversent l'esprit lorsque sa limousine traverse le bois de Boulogne. Mon Dieu, Mon Dieu...rien que cinq minutes, s'il vous plait. Mais le BonDieu est inflexible. A c'est dur, la-dessous...
Les iconoclastes sont de sortie, les livres de Messe brûlent, le coran est foulé aux pieds et la Tora se couvre de moisi.
Il n'y a guère que dehors pour respirer un peu d'air pur. Pas à Toulouse, grand Dieu, autour du tribunal, ça sent le frelaté...
Ils pleurent pour un rien, les frustrés.
Vous avez
vu mon beau costard...Mes pompes, même pas de vomis dessus et pourtant, ça gerbait dans les couloirs du tribunal. Mon secret ? Bernard, mon chauffeur, Suant Bernard, je l'appelle à cause du calva qu'il transporte sous son goitre et à cause de son odeur d'urine. Toujours la chiffonnette à la main, ce brave homme, un ancien d'Algérie. Il m'appelle " mon bon maître" ce con. Va falloir que j'en prenne un autre. Il m'énerve. C'est dûr d'être servi,de nos jours. Les larbins sont des fayots qu'il faut mépriser come le reste du monde. Encore plus, peut-être, pour leur apprendre. Non, mais...
Je m'égare, le mondes est beau.
Voyez ,l'automne, ses feuilles chamarrées, le coucher de soleil sur les liquidambars bordant l'étang de ma propriété de Pierrefonds, l'odeur des croissants qui entre par la baie vitré embuée de mon bureau de chez Charles Eams. Le halo le de ma lampe "Pipisterlla", un collector, cadeau de Berlio, posé sur la commode de ma chambre à coucher. Écoutez mes Armani "craqueter" les brindilles du sous bois, et Bernard faire chauffer mon Arley Davidson comme chaque Dimanche matin, afin que je paradasse au Marché de Courseulles...Non...Non, non, j'achète rien là-bas, pour qui me prenez vous?
Ah ! y bavent ces culs terreux. S'ils savaient que je n'ai qu'un certificat d'étude. J'ai hérité à 25 ans de la fortune de Père. Non, je ne l'ai jamais aimé ni compris, d'ailleurs.
Vous comprenez rien à mon histoire? Tant mieux, c'est fait exprès. Y'a juste deux ou trois trucs à picorer ici et là. Y' a juste à comprendre que la vie, elle est, là ou l'on se trouve et qu'après,quand la lumière est éteinte, c'est trop tard pour la ramener. Alors pourquoi, on accepterait de la fermer notre grande gueule. Vous les avez vu à la télé, dans l'hémicycle, nos élus de droite. Paraît qu'il y a plein d'agrégés et de professions libérales. En somme, on a juste à faire pareil. Ils seront contents, nos élus, ils se diront: notre message a bien été compris, il faut laisser le peuple s'exprimer et puis, si on fait des fautes, on fera comme au football, paf, une main jste où il faut, vu que l'arbitre c'est notre pote à tous et que jamais il ne sifflera la faute.
Ah ! si, c'est beau l'automne, avec ses couchers de soleil sur les liquidambars......Je l'ai déjà dit.....et les érables....Non,j'ai pas dit ?
C'est beau l'automne,avec ses couchers de soleil sur les érables...
Paraît que les blogs sont très surveillés. Franchement, je plains ceux qui lisent le mien. Ya rien dedans.
Moïse Clément

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Landartiste, photographe, auteur de livres pour enfants, Roger Dautais est aussi un artiste atypique, sensible et attachant.Il a sû, dans la diversité de ses expressions, trouver une harmonie par la pratique quotidienne de cet art éphémère : le Land Art. Il dit "y puiser forces et ressources qui lui permettent, également, depuis de nombreuses années, d'intervenir auprès de personnes en grande difficulté ( Centre de détention pour longues peines et personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer) pour les aider par la médiation de l'art.