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LE MYSTÈRE DU SOMMEIL D'ADAM

Vous êtes-vous déjà demandés pourquoi Dieu a créé Ève à partir d'Adam, et non à partir de la poussière ? Que cela nous enseigne-t-il sur la formation du couple ?

Commençons par souligner ceci : le premier Adam, celui du jardin d'Éden, a connu un profond sommeil au moment où il a fallu créer Ève. Jésus-Christ appelé le deuxième Adam, d'après la sagesse révélée à Paul par le Saint-Esprit, a également connu un profond sommeil après le supplice de la croix. Ces deux sommeils ont un même mystère. Ils ont la même source et les mêmes conséquences. Ce sont des sommeils momentanés qui ont eu pour but de générer quelque chose qui n'existait pas avant. Quelque chose de la même nature que le corps qui tombe dans le sommeil. En effet, Adam a été endormi pour donner naissance à la chair de sa chair, tandis que Christ est mort pour que naisse l'Église, son épouse spirituelle, donc sa chair en esprit.

En ce qui concerne le mariage, le sommeil d'Adam est une clé importante pour sa compréhension, et surtout pour sa réussite.

1- LE SOMMEIL D'ADAM ET L’AVÈNEMENT D'ISHA

Ayant constaté que l'homme était seul, et qu'il n'avait pas trouvé d'aide à son image parmi les animaux de la terre, Dieu décida de passer à une autre étape de la création, comme nous le fait comprendreGenèse 21 : 23 : Alors Dieu fit tomber un profond sommeil sur l'homme, qui s'endormit ; il prit une de ces côtes et referma la chair à sa place. L'Éternel Dieu forma une femme de la côte qu'il avait prise de l'homme, et il l'amena vers l'homme. Et l'homme dit : Voici, cette fois, celle-ci est os de mes os, chair de ma chair.

Voilà l'une des plus grandes révélations bibliques concernant le mariage ! C'est le sommeil de l'époux qui favorise spirituellement et de façon pratique la naissance de sa femme. Pourtant nous sommes nombreux à être longtemps passé à côté, ou a n'avoir effleuré ce mystère que de manière superficielle. Aujourd'hui encore beaucoup d'époux chrétiens ont du mal à ''mourir'' pour le bien de leurs épouses ; d'où les nombreuses difficultés dans nos mariages. Les hommes croient que la soumission de la femme est une mission que Dieu leur a confié de mener à bien, alors que c'est à la femme que le Seigneur parle directement. Ils dépensent parfois leur énergie à y travailler, ce qui les empêchent de "mourir" eux-mêmes.

- Sommeil d'Adam : Dieu nous révèle par cette vérité que l'union entre l'homme et la femme, deux êtres différents, ne peut marcher que si l'un et l'autre acceptent le principe du sommeil et de ce qui en découle. Qu'en est-il concrètement ?

Le sommeil est le symbole d'une forme d'abandon de soi dans le but de permettre l'avènement, c'est-à-dire la naissance de l'autre. En un mot simple, l'homme fait de la place dans sa maison, dans son mode de vie, dans son cœur, dans ses habitudes, afin que la femme puisse enfin exister à ses côtés. Il oublie un peu sa propre personne, la puissance du miroir. Car s'il ne le fait pas, comment sa femme peut-elle exister à ses côtés ?

Les femmes mariées sont parfois traitées comme des secrétaires, avec un époux qui prend seul toutes les décisions du couple en fonction de ses goûts à lui, de son emploi du temps, et de ses aspirations. Mais le problème est le même quand c'est la femme, et il y en a beaucoup, qui agit de la sorte.

L'homme, puisque c'est lui qui est considéré en principe comme étant le plus fort, doit donc s'adoucir, enterrer son égoïsme, afin qu'à partir de cet effacement sa femme puisse trouver un espace de vie.

L’Éternel a donc compris pourquoi Adam était encore seul : il n'avait pas encore donné de sa personne. Oui, il n'avait rien donné de lui-même, et attendait que les autres, animaux habitant la terre, fournissent des efforts à sa place pour se conformer à ses aspirations. Dieu n'a pas vu l'affaire ce cette manière. C'est ainsi qu'il l'a concrètement impliqué dans la création de sa femme. L'une de ses côtes a donc servi au façonnage de sa femme.

Que cela nous enseigne-t-il ?

Si l'homme n'accepte pas de renoncer à certains traits de son caractère, à certains de ses privilèges d'homme seul, de façon à faire de la place à la femme ; si une part de lui ne meurt, il ne peut pas donner naissance à une épouse tel qu'il voudrait qu'elle soit.

Ainsi, la femme mariée est façonnée avec quelque chose que lui donne son mari. L'époux doit fournir des efforts dans sa chair pour faciliter l'évolution de la femme vers son statut d'épouse et d'aide semblable. Car c'est un rôle difficile qui nécessite que celui qui l'y engage, c'est-à-dire l'époux, y mette du sien.

On ne peut pas reprocher à une femme d'être une épouse imparfaite si on n'a rien fait pour faciliter son existence en tant que telle. Un homme étouffe sa femme, et s'attend à ce qu'elle lui donne le meilleur d'elle ? Impossible.

Renoncer à sa côte équivaut donc pour l'époux à faire quelques sacrifices. Ève est le résultat d'un enfantement, et non celui d'un entêtement. La lionne à qui Adam n'a pas donné sa côte demeure bien une femelle, mais elle ne peut pas devenir son épouse, et ne pourra qu'aller avec un lion.

Les exemples de renoncement ne manquent pas : tu bois beaucoup d'alcool, tu fumes, ou tu sors beaucoup le soir ; tu dilapides ta paie dans les jeux de hasard, tu fréquentes les dealers ou tu rentres tard le soir. Et voilà que tu décides de te marier, parce que tu aimes une femme ! Comment pourrait-elle s'épanouir à tes côtés si, lorsqu'elle te demande de changer ce qui la dérange dans son statut d'épouse, tu t'entêtes ? Frustrée, elle ne pourra pas exister convenablement. Certaines de ses qualités, tu ne les verras pas s'exprimer à ton profit, parce qu'elle ne reçoit rien de toi. Elle sera comme une fleur qui a mal éclos, un fruit qui n'a pas complètement libéré tout son nectar. C'est comme si Adam, cherchant une partenaire, avait refusé de donner sa côté et s'était contenté de dire à aux animaux femelles : « Qu'il y en ait un qui se débrouille et se transforme de façon à me correspondre ! » Et la lionne de répondre : « Je suis telle que je suis, car tu as gardé tout pour toi, et ne m'a rien donné pour m'aider à y parvenir. »

Parce qu'il n'aura pas compris pourquoi Dieu a créé Ève à partir d'Adam, l'époux qui ne renonce pas en partie à lui-même prépare l'échec de demain, voire le divorce que critiquera tout le monde, alors qu'on l'aura laissé évoluer sans l'aider à comprendre ce qu'il est, c'est-à-dire un « Adam » qui doit s'endormir et donner sa côte avant de s'engager. Et il ne pourra pas s'exclamer un jour : Celle-ci est os de mes os chair de ma chair, puisqu'il n'a jamais rien donné.

Chaque époux doit se demander à quoi il a réellement renoncé pour que sa conjointe s'épanouisse. Que lui as-tu refusé, que lui as-tu accordé ? N'est-ce pas l'une des raisons pour lesquelles votre mariage piétine ?

C'est au fil des renoncements et des abandons de soi que l'homme ''crée'' son épouse.

- L'épouse ''sort'' de l'époux : en ce qui concerne directement la femme, l'Esprit nous inspire de dire ceci : si la femme ne naît de nouveau, elle ne peut devenir une épouse au sens de l'Esprit de la genèse. Mais avant de naître de nouveau, elle doit mourir en tant que fille célibataire, enfant n'appartenant qu'à ses parents.

En quoi cela serait-il surprenant, et de nature à nous étonner chers amis ? En rien, car c'est très simple. En effet, la Bible nous dit qu'elle est Isha, c'est-à-dire « sortie de l'homme.» L'enseignement auquel l'Esprit convie la femme est donc le suivant : Ève est sortie d'Adam. En entrant donc dans le foyer, la mariée doit à son tour comprendre qu'elle doit "sortir de son époux". Il faut donc que commence en elle un voyage qui va la conduire vers une mutation, un changement d'état d'âme, d'esprit, et de comportement. Mais elle ne peut y parvenir que si, au départ, l'époux a lui-même accepté son propre sommeil.

Vous savez bien qu'il y a une grande différence entre le fait d'être de sexe féminin et celui d'avoir le statut d'épouse. On ne naît pas Isha parce qu'on est une femme, mais on le devient auprès d'un Adam qui en fournit la côte.

Dans le jardin d'Éden, Ève est directement née Isha, parce que Dieu l'a sortie d'Adam, ce qui lui donnait automatiquement une nature compatible avec lui. Cependant, sa descendance, la femme d'aujourd'hui, est d'abord une enfant, étrangère aux aspirations de son mari qu'elle ne connait pas encore. Ce n'est qu'ensuite qu'elle devient épouse. Alors, pour correspondre à Ève qui est sortie d'Adam, elle doit aussi "mourir" en tant que simple femme, et refaire sa personne selon les aspirations, et la nature de son mari ; pourvu bien sûr que cela ne la conduise pas vers l'asservissement. Délicate renaissance, art divin certain. Ainsi, la vraie femme chrétienne mariée ne s'impose pas dans le couple avec sa nature ancienne de fille de son père et de sa mère. Elle est à l'écoute de son mari, sonde ses goûts et s'arrange à lui correspondre. Elle le fait d'autant plus facilement que son mari a lui-même renoncé aux choses mauvaises qui la dérangent elle-même. Elle s'habille et se maquille (ou pas c'est mieux) selon les goûts de son mari. Car est-ce pour plaire au-dehors ou pour lui plaire qu'elle se fait belle ? Si ce n'est que pour plaire à ceux du dehors, alors elle est beaucoup demeurée la fille d'avant, et n'est pas devenue Isha.

Lorsque des années après son mariage, elle rencontre ses anciennes connaissances, celles-ci doivent remarquer tout de suite qu'elle ne ressemble plus à la personne qu'elles ont connue auparavant. Car celle qui est en face d'elles est Isha, sortie de son mari. Et nous parlons ici de mentalité, d'habitude, d'esprit, de manière de se vêtir, et non d'apparence physique, car avec le temps, nous changeons tous !

Dans la Bible, Rachel la femme aimée de Jacob, n'était pas vraiment sortie de lui. Elle était restée fille de son père. En effet, elle n'avait pas encore, ni physiquement ni spirituellement, quitté la maison de Laban, son père. Son mari l'aimait surtout à cause de sa beauté, car côté caractère, c'est peut-être Léa sa sœur (l'autre femme de Jacob), avec son regard délicat, qui était la meilleure Isha. Rachel ne croyait pas vraiment en l'Éternel, elle ne le connaissait pas. Alors qu'elle ne pouvait pas avoir d'enfant, elle avait pris sa servante pour la mettre dans le lit de son mari. Plus tard, en sortant de la maison de son père, elle volait les téraphim ou fétiches de son père, afin qu'ils lui portent bonheur dans son couple !

Dieu sachant bien faire les choses, ce n'est pas d'elle que descendit le Christ, mais de la lignée de Léa !

2-CHIRURGIE ET SAGESSE DIVINES :

Après avoir endormi Adam, Dieu a opéré une chirurgie. Il a pris une côte du corps d'Adam. Accepter de renoncer à une part de soi-même pour faire exister l'autre dans le couple n'est pas une chose simple et facile. Dieu l'a compris. C'est pourquoi il a endormi Adam, afin qu'il ne soit pas troublé par cette exigence.

Cela nous montre également que l'aide de Dieu, par la prière, est bien nécessaire pour rendre cette opération indolore. Sans lui, dit le Seigneur Jésus-Christ, nous ne pouvons rien faire. C'est en effet parfois bien difficile pour une femme d'obtenir de son mari qu'il modifie certains comportements qui font obstacle à son épanouissement dans le couple. Quand il s'agit d'une habitude ou d'une amitié qui date et qui fait partie de son univers, les mots souvent ne suffisent pas pour réussir à changer l'homme. Car ces choses sont comme un règlement qui dirige sa vie. Les lui enlever ressemblerait à ses yeux à lui ôter une part de son pouvoir, de sa liberté. C'est pourquoi, avant même d'aller voir son mari, la femme doit solliciter la main de Dieu.

L'exemple biblique que nous pouvons prendre en compte est celui de la reine Esther. Dans l'obligation d'aller voir son époux le roi Assuérus, afin d'obtenir de lui que soit épargné la vie des juifs du royaume, elle se heurte à une habitude, une loi de la cour : Tous les serviteurs du roi, ainsi que toutes les provinces savant que quiconque, homme ou femme, se présente au roi sans avoir été convoqué est mis à mort en vertu d'une loi, la même pour tous ; seul peut rester en vie celui à qui le roi tend son sceptre d'or. Or moi, voilà trente jours que je n'ai plus été invitée à venir chez le roi. Esther 4: 11.

Beaucoup de femmes chrétiennes se retrouvent, comme Esther, face à un règlement, une pratique qui fait partie de la vie de leur « seigneur ». Ce concept désigne l'époux, bibliquement chef du couple, et pas un roi ou un dictateur. Mais nous allons y revenir.

Comment dès lors incliner les lois, les règlements, et les habitudes de l'époux ? Car si l'époux d'Esther refuse de piétiner sa propre loi, elle devra mourir, et il n'y aura plus de couple, vous comprenez cela ? Que décide-t-elle alors de faire ? Le verset 16 nous l'apprend : elle commence un jeûne de trois jours, elle et ses servantes, et demande aux juifs de jeûner avec elle. A la fin de cette période de jeûne, elle va voir le roi. Et que se passe t-il quand elle arrive devant lui ? Esther 5 : 3 : Le roi lui dit : Qu'as-tu reine Esther ? Quelle est ta requête ? Elle te sera accordée jusqu'à la moitié du royaume!

La main de Dieu, pendant la période de jeûne et de prière, avait en quelque sorte fragilisé l'attachement de l'époux à ces règlements qui faisaient partie de la cour royale.

Après avoir retiré la côte, Dieu a refermé le corps d'Adam. Pourquoi la Bible prend t-elle soin de préciser que Dieu a refermé le corps ? Il ne pouvait quand même pas le laisser ouvert ! Est-ce un détail superflu ?

Certaines choses auxquelles l'homme-époux doit renoncer pour faire plaisir à la femme-épouse, eh bien il y tient beaucoup ! Alors si le Saint-Esprit, symbole de l'huile qui apaise, n'y est pas appliqué, la plaie risque de mal cicatriser et de rester béante, selon qu'il est écrit dans le livre du prophète Esaïe : De la plante du pied jusqu'à la tête, rien n'est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n'ont été ni pansées ni bandées, ni adoucies par l'huile. Esaïe 1 : 6.

Or à ce moment-là que se passe-t-il ? Celui qui a renoncé à quelque chose, que ce soit l'homme ou la femme, peut avoir des ressentiments. Cela se traduit par des reproches fait à l'autre soit directement, soit en manifestant parfois un comportement méchant. On rend le conjoint responsable de cet abandon : « J'ai renoncé à ceci, j'ai quitté cela à cause de toi ! »  D'ailleurs dans leur attachement spirituel à l'époux qu'est Christ, les disciples aussi ont dû tout quitté; chose que l'apôtre Pierre n'a pas un jour manqué de rappeler à Yahusha. c'est un poison pour le couple, puisque même des années après, le reproche reviendra pour rabâcher les oreilles du conjoint que l'on croit responsable. Une blessure que Dieu n'a pas lui-même refermée continue donc de saigner.

Puisque l'absence de la côte fait mal, l'homme s'irrite contre sa femme, chaque fois qu'il réalise qu'il ne sort plus en boîte avec ses copains par exemple. Pour se venger de cette privation forcée, il va manifester de l'agressivité ou couver des sentiments revanchards. Voilà pourquoi il nous est bien précisé que c'est Dieu lui-même qui ouvre et qui referme.

Combien de couples se sont fracassés à cause de ce genre de reproches ?

Il ne s'agit donc pas d'une guérison naturelle, encore moins le résultat du seul effort humain. Ainsi la sagesse divine qui s'y dégage nous conseille, à nous chrétiens, et à ceux qui veulent bien saisir ces révélations, de solliciter en même temps l'aide de Dieu, avant et pendant que l'on demande à l'autre de changer.

Épouse, ce n'est pas avec ton seul charme, tes ultimatums ou tes colères que tu arriveras à pratiquer cette chirurgie. C'est un travail plus spirituel que pratique. Dieu est capable de refermer la plaie sans que l'homme ne s'en souvienne. Adam ne se rend même pas compte qu'il lui manque une côte !

Le sommeil de l'autre est le résultat de la prière. Cet endormissement qui tombe sur le conjoint est un effet de la prière. Elle dispose l'homme et le prépare au don de sa personne. Elle éteint ses craintes et sa révolte.

Longtemps avant les savants, l'Éternel révélait déjà l'importance de l'anesthésie générale avant de pratiquer une intervention chirurgicale difficile.

3- SECRETS DE LA CÔTE D'ADAM  OU LE DIABLE EN EMBUSCADE

L'intelligence de Dieu est sans limite. Et c'est là que la méditation devient une source flamboyante, car elle livre toujours une clé importante, étonnante et réjouissant ceux qui s'y adonnent.

Que nous apprend-t-elle à ce sujet ?

Il ne faut pas demander à son conjoint de renoncer à tout sans discernement, notamment à ce qui lui est vital, faute de quoi il en mourra lui-même définitivement, et votre couple en pâtira.

Avez-vous en effet remarqué qu'une côte n'est pas un organe indispensable à la vie, bien qu'il soit important pour l'être humain ?

Soulignons néanmoins, parce qu'un enseignant me l'a à juste titre fait comprendre, que les textes hébreux originaux ne parlent pas, dans ce verset, de côte comme dans les traductions que nous avons, c'est-à-dire de l'os, mais font plutôt usage du mot "coté" ou "partie". Cependant, nous devons tout de même constater que, même à l'appui de la Bible elle-même, cette partie ou ce "côté" prit sur Adam ne l'a ni tué ni déformé, n'est-ce pas ? Comme nous l'avons lu, Dieu a retiré une partie d'Adam puis a refermé. Cela veut donc dire qu'il ne s'agissait pas d'une partie vitale semblable  au cœur, car en le coupant en deux, Adam pouvait mourir; à moins qu'il ait, au départ, été créé avec deux cœurs.  Si par ailleurs, et pour être fidèle à l'idée du côté ou d'une partie entière d'Adam donnée à Ève, nous déclarons que Dieu lui a pris la moitié de ce qu'il avait pour créer la femme, cela veut-il donc dire qu'à l'origine Adam avait quatre pieds, deux têtes, ou encore quatre côtés ? Nous voyons bien que même avec le mot "côté" ou une "moitié" nous avons toujours au final l'idée que Dieu n'a pas affaibli la constitution originelle d'Adam, en le coupant en deux, mais ne s'est servi que d'une côte, d'un côté, ou d'une partie restreinte pour créer la femme. En effet, aujourd'hui, puisque les scientifiques sont capables de cloner un être humain à partir d'un petit prélèvement pris sur lui, et ne sont pas obligés d'en prendre la moitié, Dieu qui est maître de tout aurait-il forcément eu besoin de prendre la moitié ou une partie d'Adam pour créer Ève ?

L’Éternel est celui qui a réalisé le premier clonage de l'existence humaine. Et il l'a fait à partir d'une partie infime d'Adam, comme il est possible de le faire aujourd'hui en science. Je valide donc le mot côte au même titre que le mot côté ou partie, car l'Esprit me conduit au final vers le même objectif, c'est-à-dire celui de renforcer le couple, sans avoir besoin de renforcer ou d'affaiblir l'homme ou la femme.

Dans le couple, l'homme ou la femme qui sollicite un renoncement à son(sa) conjoint(e) ne doit pas exiger de lui ou d'elle que ce soit autre chose que sa côte ; car ce n'est pas ce que Dieu a fait. Lorsqu'il a endormi Adam, il ne lui a pas arraché son cœur ou son estomac. Il a retiré une chose certes importante, mais pas de nature à affaiblir Adam ou d'en faire une loque. Quel intérêt aurait en effet une femme à priver son mari de ce qui fait personnalité, sa raison d'être, ou sa nature ? Un passionné de littérature et de livres doit-il renoncer à cela parce que son épouse n'aime pas lire ? Une chrétienne doit-elle renoncer à son Dieu parce que son mari n'apprécie pas?

Cette nuance est une ligne de démarcation qui peut faire basculer le renoncement sain dans les plans de l'esprit malin. Prenons un exemple : une épouse sait parfaitement que la pratique du sport est une chose importante dans la vie de son époux, un ancien professionnel. Cependant, elle va quand même demander à ce que cette activité soit bannie de la vie du couple, parce que cela la dérange ! Il ne s'agira pas à ce moment-là d'un sain renoncement, mais à une ruse de Satan qui exige du conjoint qu'il se dénature. Qu'il meurt véritablement, et qu'il ne s'en remette pas, afin que le couple vacille un jour. C'est le cas des demandes dans le genre : « Je ne veux plus voir ta mère ici, ni que tu la gâtes ainsi, parce qu'elle ne m'aime pas ». Sachant que l'autre aime beaucoup sa mère, c'est son cœur, et non une simple côte, qui va être arraché !

Le partenaire peut livrer sa côte pour le bien du couple, mais pas son cœur ou son estomac. Un jour, parce qu'il ne pourra pas continuellement vivre sans,

il cherchera à le récupérer, ce qui fera du mal au couple.

Autre malice du diable, le conjoint à qui l'on demande de renoncer, peut être emmené lui-même par un esprit d'égarement à avoir une fausse lecture de son propre défaut. Il considère que ce à quoi on lui demande de renoncer comme étant très important pour lui, qu'il y a risque de mort, alors qu'il n'en est rien. C'est le "cœur" où Satan règne, mais ce n'est pas le véritable cœur. Supposons par exemple que l'épouse demande à son mari de cesser de rentrer tard le soir et de traîner avec ses copains. L'esprit malin va lui murmurer : « Si tu acceptes, c'est que tu es mort. Tu n'es plus un homme. Elle dirige ta vie, résiste-lui ». Or il ne s'agit pas là d'une chose essentielle dans la vie, n'est-ce pas ? Mais voilà le couple qui se déchire parce que l'homme croit qu'on veut lui arracher son cœur ! D'où, et nous insistons, la nécessité de la prière et de la louange avant d'affronter les défauts gênants du conjoint.

La côte d'Adam peut donc symboliser une activité, des habitudes, un comportement que la femme a besoin de voir disparaître de son mari, ou de modeler à son goût, afin de mieux s'exprimer en tant qu'aide semblable. Le fait pour le mari de ne pas y renoncer affaibli le désir de la femme de satisfaire tous les besoins de son époux et de briller dans le couple. En somme, cela va l'empêcher de lui « ressembler », c'est-à-dire de faire facilement les choses comme il le voudrait, lui. Car s'il ne donne rien, elle fera de même.

4- SOLLICITER LA CHIRURGIE DE DIEU SUR SOI-MÊME

Qu'est-ce qui est tellement important pour nous au point de mettre notre mariage en péril, si on nous demandait d'y renoncer ? Et qu'est-ce qui ne l'est pas assez ?

Celui qui a parfaitement compris ce qui anime la chirurgie divine et la sagesse qui l'accompagne, est cependant conscient que les lignes de démarcations ne sont pas toujours claires entre le cœur et la simple côte. Et puisque le diable vient à son tour troubler l'épreuve, il est indispensable de confier l'affaire à l'Éternel.

Demander soi-même à Dieu qu'il nous aide à renoncer est la meilleure des démarches, car elle se réalise sans conflits avec le conjoint, puisqu'on ne peut pas voir en lui le responsable de ce renoncement. On est face à ses propres démons, et la conscience nous convainc de leur existence ainsi que du trouble qu'ils causent déjà ou pourraient causer. Mais il n'est pas facile, il faut l'avouer, à mettre véritablement en mouvement, parce que celui qui vit une passion coupable tend à ne pas vouloir l'abandonner totalement, tant elle est bonne pour sa chair.

Lorsque le conjoint est conscient que l'autre se débat avec son problème, il faut beaucoup d'amour et de présence dans la prière pour l'y aider. C'est une délivrance, et il ne faut pas le laisser dans son coin, et attendre en se disant : « Tant qu'il ne change pas, je reste dans mon coin ». C'est peut-être le meilleur moyen d'échouer. Mais nous sommes ici dans les eaux spirituelles, et y a toujours une croix à porter pour suivre Jésus.

Sur ce défaut, le diable a construit son nid et cherche à faire croire à celui qu'il tient que là est son cœur, qu'il ne peut y toucher. Dans ces cas-là, pas la peine d'être agressif devant l'autre, car la lutte n'est pas seulement contre la chair et le sang, mais contre un esprit malin qu'il faut combattre spirituellement.

5-SOMMEIL D'ADAM ET SOMMEIL DU CHRIST :

Cette alliance entre Adam et Ève, entre l'homme et la femme, a de fortes similitudes avec la relation de Christ avec l'Église. En effet, quand Jésus était encore en vie, l'Église n'avait pas ses formes spirituelle et matérielle accomplies. Elle était encore en projet, embryonnaire, comme Ève dans l'esprit d'Adam. Or Jésus est le second Adam, et de lui naît aussi une femme qui est donc l'assemblée des saints, l'Église, fiancée merveilleuse et spirituelle.

Comme il nous l'a dit lui-même  : En vérité en vérité je vous le dis, si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. Jean 13 : 24.

C'est pourquoi, avant de donner naissance à l'Église, Jésus-Christ a dû s'endormir. Il est allé ainsi chercher auprès de Satan les clefs de la mort, et justifier auprès de Dieu le droit des chrétiens au salut par son nom.

En écrivant aux éphésiens, l'apôtre Paul déclare que Christ est mort, s'est sacrifié sur la croix, nous citons : Pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tâche, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. Éphésiens 5: 27.

- L'esprit du mariage : ainsi après la mort, puis la résurrection de Jésus-Christ, l'Église a changé de nature et a été revêtue de l'Esprit avec lequel elle peut désormais comprendre le fiancé et travailler à lui plaire. De même, dans le mariage, lorsque la femme voit que son époux a donné sa côte, s'est sacrifié, a abandonné son vieil homme pour l'honorer, elle est satisfaite, et est à son tour disposée, prête à s'épanouir. Elle reçoit en quelque sorte l'esprit du mariage, si du moins elle est en quête de celui-ci.

De même sans le Saint-Esprit l'Église ne peut ni comprendre ni correspondre à Christ, si la femme ou l'homme ne reçoit pas l'esprit du mariage, il y aura incapacité à rentrer dans la vie de couple et à accomplir son rôle. Voilà pourquoi certains conjoints peinent à être fidèles ou à comprendre comment fonctionner et plaire à l'autre. Or l'une des choses les plus importantes à demander à Dieu c'est de recevoir la sagesse et l'amour nécessaires pour réussir son mariage.

Vous pouvez être étonnés et vous demander : mais qu'est-ce que cet esprit du mariage ? Comment s'exprime t-il ? La réponse biblique la plus simple, pour ce qui est de la femme, se trouve dans Proverbe 31:10 et suivants. On y révèle la femme vertueuse, la véritable Isha, habitée par cet esprit du mariage. Pour ce qui est de l'homme, nous retournons dans l'épître aux éphésiens : Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l'Église et s'est livré lui-même pour elle. Ephésiens 5 : 25.

Évidemment, il ne suffit pas de demander à quelqu'un d'aimer son conjoint comme Christ a aimer l'Église pour que cela se fasse. C'est le Saint-Esprit insuffle cela en nous.

L'Église fidèle et pure n'a qu'un seul fiancé, le Christ, et Ève n'avait qu'un seul fiancé, Adam.

Le mariage n'est donc pas un jeu facile et léger. L'homme donne sa vie pour sa femme et celle-ci, parce qu'il en est ainsi, doit lui témoigner sa fidélité.

Contrairement au premier Adam, Jésus-Christ a ressenti les douleurs de l'enfantement de sa fiancée. Puisque nous avons reçu spirituellement la nature du Christ, nous sommes aptes à endurer les souffrances de la séparation d'avec nos anciennes habitudes, afin de donner pleinement « naissance » à notre femme. Ainsi donc, malgré la prière et la sollicitude de Dieu, nous pouvons être comme Christ sur la croix, priant, mais souffrant quand même. Si Dieu referme la blessure de notre renoncement, de notre abandon, et y applique « l'huile », cela ne veut pas dire que les traces ou marques de notre sacrifice disparaîtront complètement. Comme les marques des clous dans les poignets de Jésus-Christ, le mari qui a coupé des liens négatifs à cause de son épouse peut ne pas oublier. L'huile a apaisé ou vaincu la douleur, mais le souvenir du sacrifice est là. C'est la preuve du don de sa côte. Mais de la même manière que Christ ne nous montre la blessure faite par la lance sur sa côte et ses mains que pour nous rappeler son amour pour l'Église, et ne regrette pas son action, le mari, s'il rappelle son renoncement, c'est uniquement pour permettre à sa femme de mieux comprendre son amour. Cela ne doit nullement être un acte qui sonne comme un reproche, puisque Christ ne nous reproche pas sa souffrance sur la croix, ainsi que sa mort momentanée.

Cependant, et pour en finir, sachez chers amis du mariage, que malgré le sacrifice de Jésus-Christ, l'Église n'est pas encore vraiment prête pour les noces avec l'Agneau, car elle n'est pas parfaite. Cela doit nous enseigner la patience, alors même que notre couple est déjà formé depuis un moment !

L'Église est appelée « Corps du Christ ». En effet, par le sacrifice mystérieux de la croix, Christ a transmis sa nature à l'Église. Une nature spirituelle, avec les mêmes capacités et les mêmes dons que lui, le même accès au Père, car nous avons désormais le droit de lui parler directement sans passer par des sacrificateurs. Or, que dit Adam, lorsqu'il voit Ève la première fois ? Celle-ci est os de mes os, chair de ma chair ; donc c'est mon corps ! En de termes plus simples, elle est de la même nature que moi. Nous sommes un même corps, et cela est le fruit de la mort.

Que l'Eternel Dieu vous rémunère selon la mesure de votre soif de connaissance.

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