Psychanalyse et réincarnation Tramontan

                                                © L'auteur à l'époque du livre en question

Oui, c'est bien moi qui ai écrit le livre : "De la psychanalyse à la réincarnation" sous le pseudonyme de Michel Tramontane en l'an de grâce 1985.

Je ne renie pas ce livre même si je n'en ai encore pas vraiment parlé dans ce blog. Je me suis peut-être un peu autocensuré dans la mesure où j'ai évolué dans ma vie, et il en est de même pour tous mes livres. Une lectrice m'a demandé de lui envoyer ce livre qu'elle n'arrivait pas à trouver, pour sûr!

L'homme a, je crois, le droit de faire des recherches dans sa vie et ça ne veut pas dire qu'il est sûr d'avoir trouvé quelque chose d'intéressant. Sur ce plan-là on doit avoir l'attitude d'un vrai chercheur, d'un vrai scientifique. Etre toujours prudent mais chercher la vérité, parfois à l'aventure, un peu comme Christophe Colomb à la recherche des Indes.

Par exemple, il fut un temps, révolu aujourd'hui, où j'avais l'impression de retrouver mes vies antérieures. Aujourd'hui, je n'oserais pas affirmer franchement qu'il est sûr que la réincarnation est une vérité objective. Un des arguments les plus forts que j'ai trouvés,  c'est celui de ces très jeunes enfants, un peu partout dans le monde, qui racontent leur vie antérieure spontanément. On fait ensuite une enquête sur ce qu'ils racontent et on s'aperçoit que ce qu'ils disaient était vrai en se demandant comment un enfant de deux à sept ans pouvait savoir cela.

Si la réincarnation, traduite souvent par résurrection, existait, elle permettrait par exemple de voyager dans les étoiles avec le temps, l'âme étant éternelle. Les étoiles n'auraient pas été créées pour rien, etc.

A ce sujet, je donne ici un extrait de mon livre et si on veut se le procurer j'en ai encore quelques exemplaires. Me contacter alors par ce blog. Voici donc un chapitre en guise de présentation de mon vieux livre. On a bien le droit de rêver.

Chapitre  VI

Les habitants des autres mondes

Il me semble, personnellement, que si j'arrivais comme l'a dit Lamartine à « laisser ma dépouille à la terre », pour vivre réincarné (réincarnation étant synonyme de résurrection pour certains traducteurs) dans un autre corps plus subtil, plus beau, offrant davantage de possibilités, j'aurais plaisir à parcourir non seulement ce monde, mais les mondes des espaces sidéraux. Voir si là-bas, dans quelque système solaire de quelque galaxie, il n'existe pas une jolie planète qui vaille la peine qu'on descende la visiter pour y rester à loisir éventuellement. Je me demande parfois ce qu'il advient de ces planètes et de la création en général lorsque nous franchissons les portes de l'au-delà.

De fait, la vie sur les autres planètes me semble être une question importante et que je n'ai pas pleinement résolue pour ce qui me concerne. D'après Pierre Monnier les sphères de l'au-delà dans lesquelles on vit après la mort n'auraient rien à voir avec les planètes et en tout cas, dit-il, il ne faut pas les confondre les unes avec les autres. Je penserais donc pour ma part que toutes ces sphères ou planètes sont d'ordre différent mais qu'elles ne sont cependant pas incompatibles.

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Christopher', lui, me plairait davantage car il raconte carrément ses expéditions sur Mars ou sur Sirius dans son nouveau corps subtil et ce qu'il fait avec leurs habitants ! oui, leurs habitants qui seraient différents des humains et sans doute plus proches de l'homme subtil que de l'homme incarné. Pourquoi pas ? Pourquoi la vie ne pourrait-elle pas exister ailleurs sous une forme que nous ne connaissons pas ? L'oxygène, la température, etc., après tout, pourquoi seraient-elles indispensables ? Attention à notre anthropomorphisme ou anthropocentrisme ! Les spirites du siècle dernier, tel Victorien Sardou, interrogeaient les esprits qui leur parlaient de la vie sur les autres planètes du système solaire, notamment sur Jupiter où se serait alors trouvée la maison de Mozart !

Quant à Edgar Cayce il prétend que l'âme humaine doit parfaire son évolution en allant séjourner sur les différentes sphères' du système solaire, ceci semble-t-il, entre deux incarnations terrestres, ce qui fait qu'elle (l'âme) revient très influencée par sa dernière vie, mettons sur Vénus, où la vie prend tel ou tel aspect : par exemple le goût de l'art, de l'amour, etc. Après son cycle terrestre, l'âme n'en resterait pas là et elle partirait suivre son évolution spirituelle vers d'autres galaxies, notamment vers Arcturus, laquelle serait, toujours d'après Cayce, le centre de l'univers. Passé un certain seuil, les âmes étant très évoluées ne sont plus attirées par la Terre dont les vibrations sont beaucoup trop basses ; toutefois, certaines âmes très évoluées redescendraient malgré tout sur Terre, par choix, par amour, pour sauver cette pauvre vieille Terre peut-être. Elles seraient d'après moi, celles que les Ecritures qualifies d'élues. Ces élus de Dieu, ces prédestinés, seraient donc à mon avis ces âmes qui redescendent et qui par-là même mériteraient une récompense spéciale à la fin du monde, comme le laisse entendre l'Apocalypse.

1. Voir bibliographie, R. M. Tristram.

2. Il s'agit de sphères spirituelles car la science a prouvé ces dernières années qu'il n'y avait pas de vie charnelle sur Mars ou Vénus.

A propos du saint, j'en profite pour dire que la théorie de la réincarnation me donne une explication valable en ce qui concerne la souffrance par le sens et la finalité qu'elle donne à celle-ci. Elle la rend moins absurde. Comme je le dis par ailleurs, ce n'est pas la souffrance karmique de l'enfant estropié qui me choque le plus, mais la souffrance dâ saint. Il me semble que les saints ont pratiquement tous beaucoup souffert. Quel scandale ! Ne serait-ce pas eux, qui au contraire, mériteraient le plus d'être heureux et de ne pas souffrir ? L'explication que me donne à ce sujet le karma me semble franchement insuffisante. Jamais je ne pourrais admettre que le saint qui souffre est un abominable méchant en voie de reconversion.

D'ailleurs Jésus lui-même a souffert... Ma pensée sur ce point précis est donc de croire ce que je disais plus haut à propos des élus de Dieu. Je crois comprendre par-là qu'ils ont, dès l'origine, suivi le Christ dans sa mission de rachat de l'humanité. Je pense donc qu'il y a des saints qui se réincarnent au fil des âges, et ce, malgré leur sainteté, sainteté qui constituerait un aboutissement pour la plupart des humains. En ce sens, leur souffrance n'est pas justifiée par le rachat de leurs propres fautes, mais contribue au rachat de l'humanité en général, tout comme si leur souffrance choisie et volontaire contribuait à l'adoucissement général de toutes les souffrances humaines et à la venue plus rapide du Royaume des Cieux. Le saint, l'élu de Dieu, le prédestiné, me semble avoir dépassé la loi du karma et avoir fait beaucoup plus de bien que de mal. Sa réincarnation a sans doute un but transcendant et supérieur que nous ignorons et que nous avons de la peine à comprendre... N'était ce but transcendant, le saint qui souffre ne nous apparaîtrait plus que comme un vulgaire masochiste' ou encore Dieu ne serait plus qu'un affreux sadique qui récompenserait d'une bien curieuse manière ses meilleurs serviteurs !

3. Voir le chapitre consacré au masochisme.

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Ces grands saints, ces grands génies, ces phares de l'humanité, tant écrivains que musiciens, savants, etc., ne sont-ils pas des êtres exceptionnels qui ramènent sur terre quelques acquêts des plus hautes sphères célestes où les choses sont si différentes d'ici-bas ? Ne souffrent-ils pas de redescendre dans cette matière lourde qui est la nôtre ? Pour. eux, l'existence en elle-même est déjà un enfer. Alors que les êtres peu évolués dans la spiritualité s'amusent comme des enfants et sont quasiment heureux d'un rien sur cette terre, eux, même dans leurs actes les plus nobles se demandent parfois ce qu'ils sont venus « faire dans cette galère », car il n'est pas sûr que le saint connaisse totalement ses vies antérieures ou du moins le but précis de sa vie. La projection dans la matière semble avoir pour conséquence directe l'oubli des autres vies et ce n'est que par la loi de l'exception qui confirme la règle que l'on peut parfois, dans certaines circonstances, avoir ces fameuses révélations du passé. L'incarnation, par principe, tend à nous faire oublier d'office nos origines divines, elle est comme une séparation momentanée des zones lumineuses, mais elle a un but ou des buts précis et c'est pourquoi notre vie actuelle est la plus importante de toutes nos vies, du moins provisoirement, tant que nous la vivons. Seul notre super-conscient est au courant de notre mission et il est, d'après Cayce, en lutte perpétuelle avec notre conscient.

Alors, on nous parle des extra-terrestres, des Martiens, des petits hommes verts... Qu'allons-nous chercher là ? Les choses me semblent si simples : il n'y a pas de Martiens mais simplement des hommes qui sont allés sur Mars, ou ailleurs, après ou même avant leur mort, dans leur nouveau corps. Il pourrait bien y avoir des animaux et/ou des plantes sur les autres planètes, ce serait là quelque chose de bien normal, mais l'homme est la créature la plus haute de l'univers, égal ou comparable à l'ange ; et les extra-terrestres ne peuvent être que des hommes, des anges ou des démons... L'homme survit à la mort. Pourquoi celui qui aurait aimé toute sa vie les voitures ou les avions, n'aurait-il pas envie de construire quelque soucoupe dans sa nouvelle dimension, dans sa

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nouvelle incarnation ? Les phénomènes de soucoupes volantes pourraient fort bien être, d'après moi, des hommes dits morts, voire même des anges' désirant un contact plus direct avec les hommes, et les soucoupes pourraient fort bien être des sas faisant la transition entre deux dimensions : celle des vivants et celles des prétendus morts. Qu'on imagine l'homme mort il y a dix millions d'années ou même cinquante mille ou douze mille ans : n'a-t-il pas eu le temps, dans sa nouvelle condition, d'étudier toutes les lois d'Einstein ou autres, et même au-delà de celles-ci ? Et que dire des Atlantes qui, avant même notre préhistoire, auraient déjà dépassé notre niveau actuel de civilisation ? Croit-on donc que les gens cessent d'agir dans l'au-delà?... Toujours cette même vieille erreur du repos éternel avant le Jugement dernier...

Pour celui qui veut vivre, non pour le démon, la vie vaut vraiment la peine d'être vécue car elle peut être éternelle si nous le voulons et infinie, et de toutes nos vies, c'est bien encore notre vie actuelle qui nous semble être la plus misérable, la plus larvaire, sans doute parce que nous aspirons toujours à quelque chose de mieux encore et parce qu'il nous reste encore un soupçon de paradis perdu. Le démon, lui, se complaît provisoirement dans la lourdeur et le mal, mais ce faisant il chute et il meurt tôt ou tard à moins de se remettre à monter péniblement... Oui, les autres mondes peuvent fort bien être habités : ils sont habités par nous ou par des extra-terrestres nous ressemblant même s'ils sont plus évolués que nous. 

4. Voir bibliographie ; d'après Jeanne Morrannier les extra-terrestres existent, ils sont plus avancés que les hommes mais pas vraiment supérieurs.

Réponse à une question au sujet du livre ci-dessus  (post scriptum) :

Je pensais que le christianisme théologique parlerait un jour de la réincarnation, mais cette idée est balayée tout de suite d'un revers de main. Même si on peut faire une lecture réincarnationniste des Evangiles, et même si, aux premiers siècles, notamment du temps d'Origène, le christianisme s'intéressait à la préexistence de l'âme. Le fameux concile de Constantinople en 553, sous l'inspiration de l'impératrice Théodora et de l'empereur Justinien son époux ont fait condamner deux importantes propositions d'Origène pour des raisons politiques, voire personnelles. L'Eglise a depuis mis un point barre à la réincarnation : c'est vraiment tabou chez elle. Je vous conseille de lire le grand psychanalyste chrétien René Girard, notamment : "Le bouc-émissaire" car il a bien synchronisé la psychanalyse avec le christianisme.

Moi-même dans mon livre :"Lautréamont, névrose et christianisme dans l'oeuvre du poète", j'ai abordé ces liens entre psychanalyse, névrose, poésie et christianisme théologique qu'on pourrait appeler aussi christocentrisme.

J'ai aussi été un peu déçu, en lisant la vie de grands saints faisant des miracles, comme par exemple le saint Padre Pio, parce qu'ils n'ont jamais évoqué, à ma connaissance, la réincarnation(1). Le Père Brune, un exégète contemporain, a étudié la question mais c'est plutôt pour dire finalement que la réincarnation et la possession, c'est la même chose, ou encore qu'on avait "participé" à des vies antérieures sans avoir été soi-même incarné.

En résumé, je suis plutôt prudent à l'heure actuelle avec la réalité ou non des vies antérieures. Je n'arrive pas encore à vraiment trancher entre les deux : la réincarnation est-elle ou non une vérité objective?

Pour ce qui est du complexe d'Oedipe, terme générique (ou complexe d'Electre pour les femmes, Electre tuant sa mère pour épouser son père) , et de ce que Freud appelle le ça, le moi et le surmoi, je le contesterai plutôt avec des gens comme Gilles Deleuze et son livre "L'anti-Oedipe". Je ne pense pas personnellement qu'il faille à tout prix résoudre son complexe d'Oedipe pour guérir je pense plutôt qu'il faut retrouver son traumatisme souvent lié à la sexualité, même si Freud a été admirable avec ces concepts, plutôt philosophiques pour moi, où il tentait de systématiser ses recherches.

Le lien entre psychanalyse et réincarnation est très simple, je crois en avoir dit un mot dans ce livre... Là où la psychanalyse freudienne et classique va chercher un traumatisme à effet sexuel dans la prime enfance, le psychanalyste réincarnationniste cherche et trouve ce traumatisme dans une vie antérieure (lire Denys Kelsey, par exemple). De surcroît, à mon avis, les deux traumatismes vont ensemble et sont quasiment les mêmes, c'est-à-dire que le petit enfant (ou l'adulte) retrouve finalement dans sa vie actuelle un traumatisme, et ce traumatisme a la même valeur spirituelle et pathologique que le traumatisme subi dans une vie antérieure. Parce que la vie serait éternelle et un grave traumatisme pourrait se répercuter d'une vie à l'autre voire même pendant plusieurs incarnations.

(1)  P.S. Je viens de trouver récemment une citation du saint Padre Pio qui laisse entendre qu'il croyait à la réincarnation ou qu'il ne condamnait pas cette idée.

 When one of his spiritual daughters was “told on” for believing in reincarnation, he told her accusers very firmly: “It does not matter  what you believe about reincarnation. The only thing that matters is this: Are you seeking for God now?”
(Saint Padre Pio)

Je traduis: Quand on lui rapporta qu'une de ses filles spirituelles croyait à la réincarnation, il reprit fermement ses accusateurs : " Ce n'est pas un problème de croire ou non à la réincarnation. La seule chose qui compte est celle-ci :" Est-ce que vous cherchez Dieu maintenant ?"

(M.T.) 

"De la psychanalyse à la réincarnation" (Michel Tramontane, pseudonyme de Michel Teston)

ISBN 2-9501967-4-8  Michel Teston( Michel Tramontane) 1985

　Bonne lecture (M.T.)

Lien pour lire mon livre  "Zarathoustra 68" en entier:

 http://teston.centerblog.net/rub-zarathoustra-68-michel-teston-ecrivain-.html

 Lien sur ma tragédie complète : "Les Templiers" :

 http://teston.centerblog.net/rub-les-templiers-michel-teston-.htm

Ma reprise de "La chanson de Prévert" de Serge Gainsbourg.