La blessure

Publié le 09/02/2025 à 17:39 par cours-pour-le-plaisir Tags : course prix bonne base soi sport papier musique travail machine nuit

La blessure survient en course à pied lorsqu'on s'y attend le moins. Comme un soldat qui baisse la garde nous sommes alors atteints par la flèche de l'adversaire.

Notre confiance a pris le dessus et nous regardons un peu trop souvent le chrono, les stats, et pas assez le ressenti.

Savez-vous que le ressenti est un indicateur central plus important pour nous amateurs, que la prochaine course, ou la distance hebdomadaire ?

Si vous ressentez une baisse de motivation, essayez de diversifier votre entraînement, et si vous ne parvenez toujours pas à retrouver de bonnes sensations, variez vos allures, changez pourquoi pas vos objectifs. Enfin en dernier lieu croisez les sports pratiquez peut-être moins d'endurance et plus d'exercices de puissance musculaire ou bien de souplesse articulaire.

La difficulté n'est pas tant de surmonter une épreuve quand nous savons où aller, quand nous connaissons la direction et que nos objectifs sont clairs. La difficulté c'est davantage de ne pas être convaincus, de commencer à douter de ce que nous voulons vraiment, nous pourrions tout simplement faire fausse route et devoir rebrousser chemin.

Ainsi il vaut mieux en cas de mauvais ressenti pendant plusieurs jours ou semaines consécutifs, lever le pied et réfléchir à notre but final. 

Qu'est-ce que me dit mon cerveau. Notre cerveau à travers des petits signes peut nous donner des alertes. Évidemment si nous courons deux fois par semaine, il sera plus facile de les détecter comme des alertes incendies, et à l'inverse si nous courons 6 fois par semaine nous aurons plus de difficulté à freiner notre machine, qui fonctionne comme du papier à musique. Une partie de notre cerveau est programmée telle un logiciel, et l'autre partie nous donne des alertes. De même il sera alors plus difficile de stopper un véhicule à vive allure qu'à une vitesse réduite, de même notre cerveau sera plus difficile à stopper si notre programmation interne, disons notre logiciel interne de course à pied est complexe et répond à des critères élevés que si celui-ci est un logiciel de base sans véritable complexité programmatique.

Pour le dire de manière plus simple, il est plus évident d'écouter son corps si nous courons deux fois par semaines, nous avons alors moins à perdre que dans l'autre situation. Le coureur occasionnel possède donc un avantage par rapport au coureur régulier de ce point de vue. Il est capable de détecter le danger plus tôt.

Ainsi le coureur régulier qui n'a pas su freiner à temps lorsque les signaux s'allumaient, risque une blessure et il devra passer par chacune des étapes du convalescent au débutant avant de retrouver son niveau d'antan.

Le coureur occasionnel, outre le fait que son risque de blessure est moins élevé, retrouvera en cas de convalescence son niveau d'antan plus vite.

Le prix à payer pour le premier est plus élevé que pour le second. Son investissement supérieur le conduit à un risque accru. 

Nous pourrions alors poser la question de la pertinence de l'investissement. Est-ce qu'il n'est pas parfois contreproductif de trop investir et au contraire n'est-il pas plus raisonnable de pratiquer notre sport juste pour une bonne santé sans rechercher un perpétuel esprit de compétition ?

Le jeu en vaut il la chandelle ?

La question alors devient la suivante :

''qu'est-ce que je veux vraiment" ?

Courir pour ma santé ou pour mon chrono ?

Si votre choix est le chrono, soyez prêts à payer le prix, il ne suffit se s'astreindre aux entraînements, et pour tenir le rythme infernal boire 3 tasses de café par jour et dormir 4 heures chaque nuit. Il faut surtout ne pas tricher avec soi-même, être capable de savoir quelles sont les priorités.

Si la course à pied est la priorité une, alors oui vous êtes prêts pour courir 4000 km dans l'année mais si elle est votre troisième priorité après le travail et la famille par exemple, et bien dans ce cas là n'essayez pas de jouer les supermans.

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