1000 films pour aimer le Western

(*) Les premières images de ce western urbain nous plonge dans le sujet en nous présentant un être calculateur Jim Fallon (Kirk Douglas ), peu scrupuleux qui use de son charisme pour berner son monde. Et le prologue montre ses activités frauduleuses et son sens directif des bûcherons venus l’agresser en réponse à un retard de salaires. Il ne devra son salut qu’à sa force et à l’aide de Yukon (Edgar Buchanan). Jim Fallon engage ce dernier qu’il apprécie pour sa franchise aussi et défendre son désir d’exploiter une nouvelle exploitation forestière. Celle-ci est composée de séquoias géants autour desquels vit une communauté de Quakers dirigé par le pasteur Chadwick qui refuse outre de vendre tout compromis. L’escroc va néanmoins avoir gain de cause grâce à une loi lui permettant de décimer cette majestueuse forêt et cela malgré la vive désapprobation de la fille du pasteur Alicia Chadwick une veuve résistante (Eve Miller) qui ne le laisse point indifférent et la démission de Walter 'Yukon' Burns du seul ami qu’il eût . Jim Fallon arrive peu à peu à obtenir toutes ses convoitises jusqu’au jour où son contremaître va au-delà de ses ordres provoquant la mort du père de celle qui l’aime et de celui qui l’aimais. L’homme va rebondir, revoir ses objectifs et calmer les esprits par moins d’injustices. Le film st fort attrayant par le très bon travail des scénaristes qui arrosent le film de moments forts et de phrases fameuses et par une interprétation charmante mais néanmoins inégale comme la mise en scène signé d’un artisan signant des séries Z , des polars notamment Les amants du crime (1951) en 1953 Donovan's Brain (1)et la réalisation de plusieurs séries (2).Felix Feist dont c’est le western le plus ambitieux fait de son mieux mais il fallait un Raoul Walsh pour raconter cette épopée et un Howard Hawks pour narrer l’amour et l’amitié que rencontre un être borné et autoritariste. Par contre l’apport de James R Webb est majeur, il signera les scenarii et les adaptations de Bronco Apache (1954)- Vera Cruz (1954) deux westerns capitaux de Robert Aldrich et deux autres de Ford : La conquête de l'Ouest 1962 et Les Cheyennes (1964) Les acteurs sont peu connus (4) à l’exception du sieur Douglas qui tourne ici le deuxième des 15 westerns dont certains sont de purs chefs d’œuvre (3) il faut dire qu’il avait Aldrich – Walsh – Hawks et Sturges comme dirigeants et lui-même fut remarquable dans ses rôles et de surcroît producteur et réalisateur d’un western « La brigade du Texas (1975) » C’est dire l’investissement qu’il fit et les sujets qui l’interpellèrent. Ici le film parle de rédemption d’écologie, de sentiments de spiritualité et ce sont les deux thèmes qui amènent à la métamorphose du héros antipathique, calculateur et vénal soit un escroc ignoble. Reste un film traînant parfois en longueur mais qui tient la route et répond au public d’antan et à la morale des productions Warner. (*) présenté dans un coffret (*) DVD en Octobre 2010 avec 4 autres westerns sous le titre de 5 LONGS ( Les amours de Salomé – La piste de Santa Fé - Le banni - et la vallée de la vengeance que nous chroniquerons dans l'ordre ) (1) la première adaptation du roman éponyme du prolifique Curt Siodmak (2) "Aventures dans les îles" (1959- 1962)* (3) Le désert de la peur (1951)- La captive aux yeux clairs (1952) L'homme qui n'a pas d'étoile (1955) Règlement de comptes à O.K. Corral (1957) Le dernier train de Gun Hill (1959) El Perdido (1961) (4) Eve Miller Fit une carrière courte et modeste Edgar Buchanan tourna dans près de 80 westerns télévision inclus face à John Wayne ( Le grand McLintock (1963) - Les comancheros (1961) Glenn Ford (La ruée vers l'Ouest (1960) - La peine du talion (1948) Les desperados (1943) Texas (1941)