1000 films pour aimer le Western

1089- LA MONTAGNE ROUGE (Red Mountain)   1951 de William Dieterle  USA

Sortie en juin chez Sidonis Calysta

Présentation par Jean-François Giré et Patrick Brion

En bonus un documentaire sur Alan LADD

Le prologue nous fait assister à un meurtre contre négociant en or et tout semble du moins selon des témoins incriminer un prospecteur Lane Waldron ( Arthur Kennedy  ) .La pensée aveugle et extrémistes’empara d’autochtones décidés d’êtrejury et bourreau et officialisent leurs fonctions en votant pour la pendaison. Il sera sauvé par le capitaine Brett Sherwood, (Alan Ladd )  un officier sudiste qui a déserté l'armée. Si les 2 hommessympathisant, une animositénaît chez Waldron qui est persuadé que son sauveur est coupable du crime qu’on lui reproche. Dans leur cachette, ils vont devoir vivre à trois avec l’arrivée de Chris, (Lizabeth Scott )  la fiancée de Lane et la tension depsychologique va devenir physique rendant handicapéWalton Après une bagarre.

 Leurs ennuis vonts’accroître avec la rencontre du Général Quantrill  (John Ireland () qui a crédit aux yeux de Sherwood. Mais ce militaire zélé inspiré d’une figure historiquecontroversée qui va se montrer sanguinaire et ambitieux qui recrutera des Indienspour semer le chaos dans la région

 Malgré des superbes paysages grace à la photographie remarquable de Charles Lang jouant sur la teinte orangée des lieux rocailleux , une musique prenante de Franz Waxman, et une interprétation solide, le film n’emporte pas l’adhésion complète.Nous nous lassons rapidement de l’intrigue même celle amoureuse entre Chris et Sherwood d’autant plus qu »elle ne semble point aboutie.

Il y avait à dire beaucoup ne fusse que dansl’idolâtrie de Sherwood et dans la relation équivoque de ce trio enfermé dans ses lieuxtorrides. Pour pallier à ce manque le film s’attarde davantage sur l’action, sur la tension guerrière.

WILLIAM DIETERLE fut plus enclin a travailler sur le polar (1952 :Le Cran d'arrêt (The Turning Point) sur le drame et sur la biographie d’hommes célèbres (1936 :La Vie de Louis Pasteur (The Story of Louis Pasteur) ---1937 :La Vie d'Émile Zola (The Life of Emile Zola)-- 1939 :Juarez  - 1942 : Tennessee Johnson sur le 17^e président américain - 1940 :Une dépêche Reuter (A Dispatch from Reuter's) créateur de l’agence fameuse du 19^e siècle

 Erudit , il adaptera Luigi Pirandello , William Shakespeare, Victor Hugo, William Somerset Maugham.Son oeuvre la plus connue demeure  sur la vie d’un peintre qui s’éprend d’un  modèle  énigmatique avec Joseph Cotten et Jennifer Jones qu’ilemploiera plusieurs fois

                   Le script est tiré d’un écrit de GEORGE F. SLAVIN (1916–2001) qui fournira ceux deThe Nevadan (1950) de Gordon Douglas--Red Mountain (1951) de William Dieterle avec Alan Ladd,The Halliday Brand (1957)--City of Bad Men (1953) western pas très connus ni réputés et une histoire conséquente ( un film de propagande » qui s’inscrit dans le cinéma de « La guerre froide »The Woman on Pier 13 ou I Married a Communist1950 année de la naissance de cette hystérie collective appelée Maccarthysme donc qui est( compatissant avec les minoritaires et les persécutés.

                           JOHN IRELAND est un des méchants des plus impressionnants dans le western : Il fut le querelleur de service, celui par qui la violence arrive 1946: La Poursuite infernale (My Darling Clementine) de John Ford où il est un des frères Clanton qui déFie Henry Fonda  -- 1948 : LaRivière rouge (Red River) où il affronte John Wayne    -- 1949 :J'ai tué Jesse James  où il est l’affreux  Bob Ford le meurtrier  de Jesse James  --  1951 :La Vallée de la vengeance en conflit avec Burt Lancaster- puis plus tard avec Kirk Douglas dans 1957 :Règlement de comptes à O.K. Corral (Gunfight at the O.K. Corral) -- 1967 :Fort Utah de Lesley Selander  et en Italie : 1968 :Saludos hombre (Corri, uomo, corri) –

Il fut tout aussi présent dans d’autres genres : notamment le polar : 1947 :L'Engrenage fatal (Railroaded !)  et 1948 :Marché de brutes (Raw Deal) d'Anthony Mann, 1975 :Adieu ma jolie (Farewell, My Lovely)dans le péplum : 1960 :Spartacus 1963 :Les 55 Jours de Pékin (55 Days at Peking)-- 1964 :La Chute de l'empire romain(The Fall of the Roman Empire)

LIZABETH SCOTT tourna peu et se retira à la cinquantaine laissant derrière elle des rôles mémorables face à, des stars : Humphrey Bogart dansEn marge de l'enquête (1947) Dead Reckoning , un polar de John Cromwell--Charlton Heston dansLa main qui venge (1950) Dark City de William Dieterle, Edmond O'Brien dansTwo of a Kind (1951) ,de Henry Levin et tout comme ce partenaire elle excella dans le polar . elle eut pour partenaies : Burt Lancaster, Barbara Stanwyck, Van Heflin.Elle avait des allures de Lauren Bacall à qui elle fut comparée ne fusse que pour son élégance, sa sveltesse et sa nonchalance

ALAN LADD mourut à 50 ans et eut néanmoins une carrière enviable et restera une figure certes mineure, mais inoubliable  dans le genre notamment avec  en 1952 : 1951 : Marqué au fer (Branded) de Rudolph Maté --La Maîtresse de fer (The Iron Mistress) de Gordon Douglas et en 1953 celui quil’immortalisera 1953 : L'Homme des vallées perdues (Shane) de George Stevens et son influence fut géante : Je vends cher ma peau vendo cara la pelle de ettore maria fizzarotti  1968 Italie que nous avons présenté dernièrement et Pale Rider en 1985  de Clint Eastwood et de façon moins flagrante avec Clint, l'homme de la vallée sauvage (1967) d'Alfonso Balcázar sans omettre d’autres hommages cinématographiques

Il fut crédible dans le polar aussi : 1942 : Tueur à gages (This Gun for Hire) de Frank Tuttle  et La Clé de verre (The Glass Key) de Stuart Heisler -- 1946 : Le Dahlia bleu (The Blue Dahlia) de George Marshall : pour ne citer que les plusemblématiques.

Nous apprécions particulièrement ARTHUR KENNEDY  qui fut une star du western très apprécié de Raoul Walsh (1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On  -- 1942 : Sabotage à Berlin (Desperate journey) --  1947 : Cheyenne --) parmi d’autres westerns comptons 1955 : L'Homme de la plaine (The Man from Laramie) et 1952 : Les Affameurs (Bend of the River) 2 œuvres admirables de Anthony Mann et les inoubliables rôles qu’il eut en 1952 : L'Ange des maudits (Rancho Notorious) de Fritz Lang et en  1955 : Le Bandit (The Naked Dawn) d'Edgar G. Ulmer qui reste parmi ses meilleuresinterprétations. Il épate son monde avec en 1960 : Elmer Gantry le charlatan (Elmer Gantry) de Richard Brooks et en 1962 : Lawrence d'Arabie (Lawrence of Arabia) de David Lean. Il fut un épatant Doc Holliday en 1964 : Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford. Son talent le fit engager par Vincente Minnelli, William Wyler, Delmer Daves, Martin Ritt c’est dire.