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1168 IDENTITE DU SAUVEUR ANNONCE

Publié le 24/12/2014 à 06:09 par cafenetphilosophie Tags : lecture livres livre enfant nuit nature dieu jeune création annonce mode mort femme background chez roman bonne homme monde moi image pouvoir

Rubrique "Libres commentaires liturgiques3

 

Prochain billet demain jeudi 25 décembre (Libres commentaires liturgiques)

 

TEXTES :

De la veille au soir

Livre du prophète Isaïe (Is 62, 1-5)

Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas,
et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse
que sa justice ne paraisse dans la clarté,
et son salut comme une torche qui brûle.
Et les nations verront ta justice ;
tous les rois verront ta gloire.
On te nommera d’un nom nouveau
que la bouche du Seigneur dictera.
Tu seras une couronne brillante
dans la main du Seigneur,
un diadème royal
entre les doigts de ton Dieu.
On ne te dira plus : « Délaissée ! »
À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! »
Toi, tu seras appelée « Ma Préférence »,
cette terre se nommera « L’Épousée ».
Car le Seigneur t’a préférée,
et cette terre deviendra « L’Épousée ».
Comme un jeune homme épouse une vierge,
ton Bâtisseur t’épousera. 
Comme la jeune mariée fait la joie de son mari,
tu seras la joie de ton Dieu.

Livre des Actes des Apôtres 
(Ac 13, 16-17.22-25)

 

Invité à prendre la parole dans la synagogue d’Antioche de Pisidie,
Paul se leva, fit un signe de la main et dit : 
« Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, 
écoutez :
Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ; 
il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte 
et il l’en a fait sortir à bras étendu.
Plus tard, Dieu a, pour eux, suscité David comme roi, 
et il lui a rendu ce témoignage :
J’ai trouvé David, fils de Jessé ;
c’est un homme selon mon cœur
qui réalisera toutes mes volontés.
De la descendance de David, 
Dieu, selon la promesse, a fait sortir 
un sauveur
pour Israël : 
c’est Jésus
, 
dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, 
en proclamant avant lui un baptême de conversion 
pour tout le peuple d’Israël. 
Au moment d’achever sa course, 
Jean disait : 
‘Ce que vous pensez que je suis, 
je ne le suis pas. 
Mais le voici qui vient après moi, 
et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.’ »

 Évangile  selon saint Matthieu (Mt 1, 1-25)

Généalogie de Jésus, Christ, 
fils de David, fils d’Abraham.
Abraham engendra Isaac,
Isaac engendra Jacob,
Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara,
Pharès engendra Esrom,
Esrom engendra Aram, 
Aram engendra Aminadab,
Aminadab engendra Naassone,
Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz,
Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed,
Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David.

David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, 
Roboam engendra Abia, 
Abia engendra Asa, 
Asa engendra Josaphat,
Josaphat engendra Joram,
Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham,
Joatham engendra Acaz,
Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé,
Manassé engendra Amone,
Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères 
à l’époque de l’exil à Babylone.

Après l’exil à Babylone, 
Jékonias engendra Salathiel,
Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud,
Abioud engendra Éliakim,
Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, 
Sadok engendra Akim,
Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar,
Éléazar engendra Mattane,
Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie,
de laquelle fut engendré Jésus,
que l’on appelle Christ.

Le nombre total des générations est donc : 
depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; 
depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ;  
depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

Voici comment fut engendré Jésus Christ : 
Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; 
avant qu’ils aient habité ensemble, 
elle fut enceinte 
par l’action de l’Esprit Saint
. 
Joseph, son époux, 
qui était un homme juste, 
et ne voulait pas la dénoncer publiquement, 
décida de la renvoyer en secret. 
Comme il avait formé ce projet, 
voici que l’ange du Seigneur 
lui apparut en songe et lui dit : 
« Joseph, fils de David, 
ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, 
puisque l’enfant qui est engendré en elle 
vient de l’Esprit Saint ; 
elle enfantera un fils, 
et tu lui donneras le nom de Jésus 
(c’est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), 
car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »

Tout cela est arrivé 
pour que soit accomplie 
la parole du Seigneur prononcée par le prophète : 
Voici que la Vierge concevra, 
et elle enfantera un fils ; 
on lui donnera le nom d’Emmanuel, 
qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, 
il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : 
il prit chez lui son épouse, 
mais il ne s’unit pas à elle, 
jusqu’à ce qu’elle enfante un fils, 
auquel il donna le nom de Jésus.

Textes de la nuit

Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 9, 1-6)

Le peuple qui marchait dans les ténèbres
a vu se lever une grande lumière
;
et sur les habitants du pays de l’ombre,
une lumière a resplendi.
Tu as prodigué la joie,
tu as fait grandir l’allégresse :
ils se réjouissent devant toi,
comme on se réjouit de la moisson,
comme on exulte au partage du butin.
Car le joug qui pesait sur lui,
la barre qui meurtrissait son épaule,
le bâton du tyran,
tu les as brisés comme au jour de Madiane.
Et les bottes qui frappaient le sol,
et les manteaux couverts de sang,
les voilà tous brûlés :
le feu les a dévorés.

Oui, un enfant nous est né,
un fils nous a été donné !
Sur son épaule est le signe du pouvoir ;
son nom est proclamé :
« Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort,
Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix. »
Et le pouvoir s’étendra,
et la paix sera sans fin
pour le trône de David et pour son règne
qu’il établira, qu’il affermira
sur le droit et la justice
dès maintenant et pour toujours.
Il fera cela, l’amour jaloux du Seigneur de l’univers !

 Lettre de saint Paul apôtre à Tite (Tt 2, 11-14)

 

Bien-aimé,
la grâce de Dieu s’est manifestée 
pour le salut de tous les hommes

Elle nous apprend à renoncer à l’impiété 
et aux convoitises de ce monde, 
et à vivre dans le temps présent de manière raisonnable,
avec justice et piété, 
attendant que se réalise la bienheureuse espérance :
la manifestation de la gloire
de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. 
Car il s’est donné pour nous 
afin de nous racheter de toutes nos fautes

et de nous purifier 
pour faire de nous son peuple, 
un peuple ardent à faire le bien.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 2, 1-14)

 

En ces jours-là, 
parut un édit de l’empereur Auguste, 
ordonnant de recenser toute la terre 
– ce premier recensement eut lieu 
lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. 
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d’origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, 
vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem. 
Il était en effet de la maison et de la lignée de David. 
Il venait se faire recenser avec Marie, 
qui lui avait été accordée en mariage 
et qui était enceinte. 

Or, pendant qu’ils étaient là, 
le temps où elle devait enfanter fut accompli. 
Et elle mit au monde son fils premier-né ; 
elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, 
car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers 
qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs 
pour garder leurs troupeaux. 
L’ange du Seigneur se présenta devant eux, 
et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. 
Ils furent saisis d’une grande crainte. 
Alors l’ange leur dit : 
« Ne craignez pas, 
car voici que je vous annonce une bonne nouvelle

qui sera une grande joie pour tout le peuple : 
Aujourd’hui,dans la ville de David, 
vous est né un Sauveur
 
qui est le Christ, le Seigneur. 
Et voici le signe qui vous est donné : 
vous trouverez un nouveau-né 
emmailloté et couché dans une mangeoire. » 
Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, 
et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. »

 

COMMENTAIRES :

 

Formellement, l’évangile de Matthieu est sans équivoque : l’enfant qui doit naître est le sauveur promis ;  Marie sa mère est vierge et Joseph ne s’unit pas à elle avant qu’elle donne naissance à celui-ci. Ce sont sur ces textes que sont fondées l’interprétation théologique catholique qui fait de Marie une « vierge perpétuelle », les frères et sœurs de Jésus évoqués plusieurs fois dans les textes évangéliques étant considérés comme des cousins, la langue araméenne ne faisant pas de distinction sémantique, semble-t-il entre frères et cousins. Cependant, la théologie protestante ne se rangera pas à cet argumentaire et ne fera pas de Marie une « vierge perpétuelle » mais reconnaîtra seulement sa virginité au moment de la naissance de Jésus.

 

Nous ne nous attarderons pas sur cette querelle théologique fondée sur des interprétations linguistiques différentes des textes rapportés. Nous constaterons simplement que des quatre évangélistes, seuls Matthieu e Luc font état de cette naissance virginale, l’apôtre Paul, considéré comme le fondateur de cette nouvelle religion qu’est le christianisme, demeurant également muet sur cette question, alors même qu’il connaissait vraisemblablement les récits faisant état de cette naissance virginale.

 

Comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, ces silences semblent attester de deux choses. En premier lieu de telles considérations n’ont pas été jugées  indispensables et importantes du point de vue de la proclamation de la « Bonne nouvelle » qui, rappelons-le consiste tout entière dans la résurrection de Jésus de Nazareth au matin de Pâques, témoignant par- là que ce prophète n’était pas seulement un homme mais qu’il était également de nature divine et que le fait d’avoir assumé notre condition de finitude permettait de transfigurer celle-ci, de franchir les frontières initialement incontournables de son essence de finitude  et éventuellement de partager sa plénitude divine, ou plus précisément cette nouvelle forme de plénitude, la plénitude sur le mode de la finitude, introduite par son Incarnation au sein de notre monde.

 

Les conditions exceptionnelles de sa mort ont vraisemblablement conduit Matthieu et Luc à envisager que les conditions de sa naissance devaient également être exceptionnelles. Car n’oublions pas que les Evangiles ne sont pas des livres d’histoire, une simple chronique de certains événements mais des livres de  théologie dont le fil directeur et la source d’inspiration sont précisément la Résurrection du Christ, de l’homme-Dieu, de celui qui est entièrement homme et entièrement Dieu.

 

Or, cette Résurrection n’est possible que par l’intervention divine puisque aucun être de finitude ne peut par lui-même franchir les frontières de la finitude. De même, l’enfant en question ne peut enfermer en lui ce potentiel divin que par la grâce de l’Esprit-Saint, celui qui librement et gratuitement choisit de faire partager à la création sa plénitude propre.

 

Mais de même que sa mort et sa résurrection témoignent de son caractère tout à la fois humain et divin, de même sa naissance devra témoigner de son caractère entièrement humain et entièrement divin. C’est à ce titre que Jésus est de race humaine, de la descendance de David et qu’il doit avoir une mère et un père humains. Mais il n’est pas que cela : il est aussi de nature divine et cette dimension ne peut venir que d’une source divine. Cette intrusion de Dieu au sein du monde de la finitude requiert le libre consentement de cette finitude par la voix de Marie. Marie est la mère vierge, puisqu’aucune autre intervention humaine n’est requise à cet égard, de la nature divine de Jésus, c’est-à-dire du Christ.

 

A. Mendiri