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1512 ANALYSE DE LA CONNAISSANCE INTUITIVE

Publié le 04/12/2015 à 06:03 par cafenetphilosophie Tags : centerblog background roman création nature extrait

 

 

Rubrique "Le statut de la raison. Suite du billet N° 1505.

Extrait de "Philosophie pour tous" Tome III, A. Mendiri, Edilvre.

 

Prochain billet demain samedi 05 décembre.

 

 

 

Cela fait maintenant plusieurs billets au cours desquels, plus ou moins explicitement, nous avons évoqué la possibilité et la réalité d’une connaissance intuitive. Nous voudrions ce jour faire le point sur cette notion. Rappelons tout d’abord la définition la plus générale de cette forme de connaissance : il y a connaissance intuitive lorsque le sujet aboutit à des conclusions qui ne nécessitent pas une chaîne de raisonnements afin d’être établie. Nous avons eu l’occasion de citer en exemple l’intuition sensible (« J’ai chaud » ou « j’ai mal ») qui est immédiate, qui repose sur des sensations accompagnées de la certitude intérieure de leur réalité et qui est la forme d’intuition qui ne fait pas débat.

 

 

 

      Admettons également que les analyses de Kant soient pertinentes et que la raison pure d’une part, celle qui ne travaille que sur des concepts dont l’objet est une création de l’esprit et que l’intuition intellectuelle d’autre part, celle qui est censée saisir des significations en-dehors de toute perception corporelle, se voient disqualifiée pour la première en vue d’acquérir des connaissances et remise en cause dans son existence même pour la seconde ; il n’en reste pas moins vrai que la question de la connaissance intuitive n’est pas pour autant évacuée ou considérée comme dépourvue de sens.

 

 

 

      En effet, il reste en premier lieu une forme d’intuition intellectuelle que chacun peut expérimenter et qui ne fait pas problème non plus. Lorsque nous pratiquons régulièrement la démarche mathématique par exemple, il nous arrive d’anticiper sur les conclusions avant même de les établir avec rigueur, c’est-à-dire en passant par les étapes rigoureuses de la démonstration. Cette connaissance intuitive résulte d’une longue habitude, d’une fréquentation assidue de ce type de démarche qui nous amène à de tels phénomènes d’anticipation rationnelle sur le résultat et qui parfois nous conduit à juger de la vraisemblance de nos conclusions, le sujet étant en capacité de déceler des erreurs de raisonnement au vu du caractère étonnant de ses déductions.

 

 

 

    D’une manière générale, la connaissance intuitive à laquelle nous nous référons s’appuie sur des données de l’expérience, ce terme étant pris dans son sens le plus banal, à savoir les données que nous offrent les sens et l’exercice de nos activités, de quelque nature qu’elles soient. L’intuition ainsi entendue présuppose donc une forme de perception comme l’étymologie de ce terme le laisse entendre. Mais cette perception qui, rappelons-le, ne propose pas des données brutes mais se trouve toujours informée par nos croyances, notre savoir, nos dispositions d’esprit, correspond à des données extérieures au sujet. C’est en quelque sorte sa phase « objective » même si ces données se voient traversées et modelées pour partie par les considérations subjectives que nous venons de rappeler (croyances, savoir etc.).

 

 

 

  Dès lors, si l’on désire que notre jugement ne soit pas erroné quant au contenu effectif de ces données dites « objectives », faut-il encore que nous leur appliquions le test de la résistance aux fantaisies éventuelles de notre imagination. Car, rappelons-le également, le critère du réel correspond précisément à ce qui résiste à ces fantaisies ou ces désirs éventuels. La moindre perception pouvant conduire à des jugements interprétatifs des données qui se présentent à nous exige donc ce type d’ascèse intellectuelle.

 

 

 

    Enfin, la connaissance intuitive ne s’appuie pas uniquement sur les données de l’expérience telles que nous les avons définies et décrites. Elle comporte également une dimension purement subjective qui consiste dans la certitude intérieure qui accompagne le jugement formulé et qui plus est le jugement critique, sur les données de l’expérience. Il s’agit en l’occurrence du même type de certitude intérieure que celle que Pascal évoquait à propos de la distinction immédiate entre l’état de veille et le rêve.

 

 

 

  Mais cette certitude intérieure doit elle-même se voir confortée par la multiplicité d’expériences équivalentes, par leur répétition et leur constance, qui donne à celle-ci un degré de vraisemblance susceptible de dissiper l’essentiel de nos doutes.

 

 

 

    Il nous faudra, lors d’un prochain billet, analyser la connaissance intuitive de type religieux, celle qui renvoie à l’expérience intérieure qu'on appelle communément la foi.

A. Mendiri