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1896 NOËL, SYMBOLE DE L'INCARNATION

Publié le 25/12/2016 à 06:11 par cafenetphilosophie Tags : vie moi monde roman homme chez enfants mort création dieu annonce nature fille texte soi livre pouvoir lecture tendresse saint

 

 

 

Rubrique "Libres commentaires liturgiques, Année A".

 

Prochain billet demain lundi 26 décembre.

 

 

 

 

   Les textes liturgiques de la fête de Noël sont différents en fonction de l’heure des offices (la veille au soir, à minuit, à l’aurore, le jour même). Nous avons donc opéré une sélection parmi ces lectures, en proposant une compilation personnelle.

 

 

 

TEXTES :

 

Livre d'Isaïe(Is 62, 11-12)

 

Voici la parole que le Seigneur fait retentir jusqu'aux extrémités de la terre ; Dites à la fille de Sion : Voici ton Sauveur qui vient, le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent. On vous appellera : « Peuple-saint », « Rachetés-par-le-Seigneur », et toi, on t'appellera : « La-Désirée », « La-Ville-qui-n'est-plus-délaissée ».

 

 

 

Lettre de saint Paul Apôtre à Tite(Tt 3, 4-7)

 

Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes ; il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit Saint. Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ; ainsi, par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l'espérance l'héritage de la vie éternelle.

 

 

 

Évangile selon saint Jean(Jn1, 1-18)

 

 

 

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne l'a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu. Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi il était. » Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.

 

 

 

COMMENTAIRE :

 

 

 

« Voici ton Sauveur qui vient » (Isaïe) ; « il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires » (St Paul) ; le Verbe… Par lui, tout s'est fait… tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (St Jean)

 

 

 

 

 

Ce texte d’Isaïe annonce la manifestation effective de l’acte d’incarnation de l’Etre infini qui accompagne notre création depuis son commencement. Ces textes symboliques se prêtent évidemment aux  interprétations les plus larges. Pour notre part, nous voyons dans « le fruit de sa victoire », l’annonce de sa future résurrection, témoignage de sa double nature humaine et divine ; dans « les trophées le précèdent », les différents moments de la Révélation progressive de sa venue. Quant à « La-ville- qui- n’est-plus-délaissée », cette expression symbolise, à nos yeux, notre création, qui de par l’Incarnation de l’Etre infini qui se fait finitude tout en conservant sa plénitude, n’est plus enfermée dans les étroites limites de sa finitude originelle.

 

 

 

Dans sa Lettre, St Paul rappelle que l’Incarnation de l’Etre infini nous sauve du « Mal, autrement dit des limites de toutes sortes, à commencer par la mort, qui découlent de la finitude réduite à sa seule essence ou nature. Il s’agit là d’une œuvre libre et gratuite de l’Etre infini, au même titre que l’acte de création ou l’émergence d’un Etre autre que l’Etre infini ou « par soi ».

 

 

 

Il s’agit pour la création et les créatures d’une renaissance, d’un passage à un nouvel horizon et une espérance nouvelle. Et ce, grâce à l’action de l’Esprit, à savoir la troisième personne de la Trinité, celle qui accorde à la création la possibilité de partager la plénitude divine et plus précisément la nouvelle forme de plénitude introduite ontologiquement par l’acte d’Incarnation. Tout homme possède en lui la possibilité de s’élever à l’Esprit afin de se dévoiler ces perspectives étonnantes.

 

 

 

 St Jean, dans son style bien particulier, nous dévoile la nature du Dieu qui décidera librement et gratuitement de s’incarner : « Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu… et le Verbe était Dieu ». Le Verbe ou la Parole de Dieu est le « Logos » ou le sens et la raison d’être de toutes choses. Mais conformément à nos interprétations ontologiques ou à la lecture philosophique de la Bible  qui est la nôtre, le « Logos » n’est pas une nécessité mais un libre choix de l’Etre infini (« Il était au commencement auprès de Dieu », ce qui signifie, selon nous, qu’il ne se confondait pas nécessairement avec Dieu). C’est librement qu’il se dépasse en permanence vers des niveaux toujours plus élevés de plénitude, devenant désir de lui-même, affectant par- là à son Etre une valeur et à ce dépassement un sens (« le Logos ») et une raison d’Etre.

 

 

 

   Tout ce qui a été fait vient de lui, en particulier la libre et gratuite décision de partager son Etre et donc sa liberté avec l’Etre de la création et d’accorder à celle-ci la libre possibilité de partager sa plénitude grâce à l’acte d’Incarnation. Parce que « Le Verbe s’est fait chair » (c’est-à-dire pleinement homme, union indissociable d’un corps et d’une âme), les hommes qui l’ont « reconnu », c’est-à-dire qui se sont dévoilés dans leur vie intérieure la réalité et le sens de sa présence, partageront cet héritage promis de la « plénitude » divine et deviendront « enfants de Dieu ».

 

 

 

   Le dévoilement de la réalité et du sens du Dieu incarné, nous permettent de saisir et d’accéder à la compréhension du divin dans la mesure où il a librement et gratuitement revêtu le visage de la finitude et de l’homme. Car sans cela, l’Etre infini nous reste inaccessible et au-delà de nos capacités de compréhension.

A. Mendiri