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Par Anonyme, le 05.02.2025
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Par Anonyme, le 05.02.2025
Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
07.02.2025
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Le texte de Trinh-Xuan Thuan soulève des problèmes philosophiques importants en soulignant que la cosmologie contemporaine, à savoir la science de la formation, de la composition et du devenir de l'univers conduisait à une nouvelle rupture par rapport à celle qui avait eu lieu au XVII° siècle avec Galilée.
De quoi s'agit-il? Tout le monde ou quasiment connaît l'apport de Galilée à la cosmologie de son temps et au bouleversement des conceptions du monde qu'il a introduit. De manière expérimentale, Galilée confirme ce qu'avançait dès le XVI° siècle Copernic, à savoir que c'est la Terre qui tourne autour du Soleil et non l'inverse. Ainsi était-il mis fin à la conception cosmologique pré-scientifique héritée de la pensée d'Aristote selon laquelle la Terre était le centre du système solaire, ce dernier constituant pour l'essentiel l'univers connu. Notre planète était donc considérée comme étant le centre géographique du monde.
Une telle conception était confortée par deux dispositions d'esprit qui avaient un poids considérable sur les conceptions que l'on se faisait de l'univers: en premier lieu, le fait que la Terre soit immobile et que le Soleil tourne autour d'elle correspondait parfaitement à ce que tout un chacun pouvait observer avec son sens de la vue. Or, il est bien connu que la majorité des hommes qui pensent ainsi faire preuve d'esprit fort, "ne croient que ce qu'ils voient". Ajoutons à cela que les cartes du ciel que l'on pouvait élaborer à partir de telles observations permettaient d'assurer la navigation maritime de manière parfaitement efficace. Bref, le savoir pratique venait renforcer les données proposées par les organes des sens. De plus, sur un plan "théorique", les raisonnements apparemment savants de Ptolémée venaient parachever le tout: si la Terre tournait sur elle-même, la force centrifuge serait telle que nous ne serions plus là pour évoquer cette question. Tous les êtres vivants auraient été éjectés de notre planète. Une expérimentation simple sur une toupie permettait de valider cela. Certes, Ptolémée ignorait un élément capital afin de valider son raisonnement: il ne connaissait pas le rayon de la Terre; or, cette force centifuge se mesure par la formule V/R, V étant la vitesse d'un être quelconque évoluant sur notre planète et R représentant le rayon de la Terre. Or, R étant très grand par rapport à V, cette force centrifuge est quasiment nulle.
Ainsi les bonnes intuitions et mesures simples d'Aristarque de Samos effectuées trois siècles av JC et qui démentaient cette conception du cosmos et qui montraient que c'est le Soleil qui tournait autour de la Terre n'avaient-elles jamais été prises en considération jusqu'à Copernic au XV°-XVI° siècle.
Cela est d'autant plus vrai que les conceptions retenues semblaient aller dans le sens des "vérités "bibliques qui faisaient de l'homme le sommet de la création. Dès lors, il semblait aller de soi que le corollaire de cette affirmation consistait à faire de la planète Terre le centre géographique du monde.
Ces rappels soulignent combien l'idéologie en général, que ce soit celle des penseurs Grecs ou bien des théologiens chrétiens pour le cas qui nous occupe, pèse de manière considérable sur l'évolution des idées, y compris scientifiques. Le paradigme ou le modèle grec et plus particulièrement celui de Ptolémée, dans la filiation directe avec la pensée d'Aristote, a dominé l'Occident pendant pas moins de 22 siècles.
A la lecture de ces rappels, nous mesurons le bouleversement introduit expérimentalement par Galilée et on comprend les résistances farouches que celui-ci a rencontrées à la fois de la Sorbonne et de Rome, centre de la papauté.
Or, l'intérêt du texte de Trinh-Xuan Thuan consiste à montrer que nous sommes amenés à une nouvelle rupture, ramenant la réflexion philosophique à une situation telle qu'elle prévalait avant Galilée ou Copernic.
Il semble en effet que l'homme ou un être comparable soit la "raison d'être" du développement de l'univers et des facteurs physiques qui règlent son organisation et son devenir. L'homme n'est certes pas le centre géographique de l'univers. Mais il en serait éventuellement l'aboutissement naturel et prévisible.
Une telle affirmation appelle de nombreux commentaires et d'autres sujets de réflexion élargissant ce débat, alimentant des analyses critiques et conduisant à renouer avec des problèmes métaphysiques fondamentaux. Ce sera l'objet de nos prochains billets sur cette question.