· 10 LA NOTION D'INSTINCT CHEZ L'HOMME . COURS.
· 9 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON NIETZSCHE. COURS.
· 13 CROYANCES, RITES ET FÊTES DU JUDAÏSME
· NATURE HUMAINE ET CONDITION HUMAINE.
· 1 LES FONDEMENTS D'UNE DEMOCRATIE
· 10 LA FONCTION DU MYTHE
· 531 L'ART POUR L'ART OU ART ENGAGE?
· 5 LE BOUDDHISME: COMPARAISON AVEC L'HINDOUISME
· 12 MOÏSE, FONDATEUR DU JUDAÏSME
· 1 COURS DE PHILOSOPHIE: LA PHILOSOPHIE SPONTANEE.
· 289. INCONSCIENT PSYCHIQUE ET CONNAISSANCE DE SOI.
· 286. LES MANIFESTATIONS DE L'INCONSCIENT PSYCHIQUE.
· 411 LES SOURCES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE.
· 2 COURS DE PHILOSOPHIE: LE ROLE DE LA RAISON.
· 8 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON KANT ET PASCAL. COURS.
>> Toutes les rubriques <<
· 29 Cours: La nature de l'homme (15)
· 8 Les grandes religions (24)
· 36 Cours: L'Art. (14)
· 31Cours: L'inconscient. (6)
· 3 L'esprit démocratique (23)
· 2 Cours: Pourquoi la philosophie? (5)
· 7 Le phénomène religieux (16)
· 30 Cours: La morale. (11)
· 45 Extraits de textes philosophiques (15)
· 35 Cours: La politique. (22)
travail vie moi monde roman homme amour mort dieu heureux nuit texte livre ange sur anges lecture saint extrait enfants
Statistiques
Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
02.03.2025
4897 articles
Rubrique "Libres commentaires liturgiques". Suite du billet N° 2072.
Extrait de "Libres commentaires liturgiques, Année A", A.Mendiri, Edilivre.
Prochain billet demain lundi 26 juin.
TEXTES :
Livre des Actes des Apôtres(Ac 12, 1-11)
À cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l'Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. Voyant que cette mesure était bien vue des Juifs, il décida une nouvelle arrestation, celle de Pierre. On était dans la semaine de la Pâque. Il le fit saisir, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il avait l'intention de le faire comparaître en présence du peuple après la fête. Tandis que Pierre était ainsi détenu, l'Église priait pour lui devant Dieu avec insistance. Hérode allait le faire comparaître ; la nuit précédente, Pierre dormait entre deux soldats, il était attaché avec deux chaînes et, devant sa porte, des sentinelles montaient la garde.
Tout à coup surgit l'ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. L'ange secoua Pierre, le réveilla et lui dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes tombèrent de ses mains. Alors l'ange lui dit : « Mets ta ceinture et tes sandales. » Pierre obéit, et l'ange ajouta : « Mets ton manteau et suis-moi. » Il sortit derrière lui, mais, ce qui lui arrivait grâce à l'ange, il ne se rendait pas compte que c'était vrai, il s'imaginait que c'était une vision. Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent à la porte en fer donnant sur la ville. Elle s'ouvrit toute seule devant eux. Une fois dehors, ils marchèrent dans une rue, puis, brusquement, l'ange le quitta. Alors Pierre revint à lui, et il dit : « Maintenant je me rends compte que c'est vrai : le Seigneur a envoyé son ange, et il m'a arraché aux mains d'Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif. »
Seconde lettre de saint Paul Apôtre à Timothée(2Tm 4, 6-8.16-18)
Me voici déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. Je me suis bien battu, j'ai tenu jusqu'au bout de la course, je suis resté fidèle. Je n'ai plus qu'à recevoir la récompense du vainqueur : dans sa justice, le Seigneur, le juge impartial, me la remettra en ce jour-là, comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation dans la gloire. La première fois que j'ai présenté ma défense, personne ne m'a soutenu : tous m'ont abandonné. Que Dieu ne leur en tienne pas rigueur. Le Seigneur, lui, m'a assisté. Il m'a rempli de force pour que je puisse annoncer jusqu'au bout l'Évangile et le faire entendre à toutes les nations païennes. J'ai échappé à la gueule du lion ; le Seigneur me fera encore échapper à tout ce qu'on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer au ciel, dans son Royaume. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Evangile selon saint Matthieu(Mt 16, 13-19)
Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant!» Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'estpas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »
COMMENTAIRE :
« Surgit l'ange du Seigneur… il s'imaginait que c'était une vision » (Acte des Apôtres) ; « la récompense…comme à tous ceux qui auront désiré avec amour sa manifestation … Le Seigneur… m'a rempli de force » (St Paul) ; « le Fils du Dieu vivant ! »…ce n'est pas la chair… qui t'ont révélé cela » (St Matthieu).
Selon nous, le fil directeur de ces trois extraits bibliques consiste à témoigner de la force de la foi. Là encore, il convient de ne pas s’attarder à une lecture littérale des textes en question, ce qui serait une faute de lecture et conduirait à avaliser le caractère magique de scènes qui, forcément, heurte des esprits légitimement rationnels. N’oublions pas que le procédé littéraire des peuples orientaux et bibliques repose sur l’utilisation d’images et qui plus est d’images symboliques, ce qui répond par ailleurs aux exigences du langage religieux en général, qui doit exprimer de manière humaine, en fonction d’une culture et époque données, des réalités supposées transcendantes et dépassant les capacités de compréhension et de représentation humaines.
Le premier texte fait état de l’intervention d’un ange afin de délivrer Pierre. La référence à des « anges » est fréquente au sein des textes bibliques et notamment au sein du Nouveau Testament. Souvenons-nous de la visite de l’ange Gabriel à Marie par exemple. Qu’est-ce qu’un ange ? Le texte ne lui donne pas de nom particulier et se contente de dire que « c’est l’ange du Seigneur », c’est-à-dire en fait une présence intérieure qui est censée être celle de Dieu lui-même, d’un Dieu dont on ne peut rien dire, qu’on ne peut se représenter, d’un Dieu « Tout Autre » mais en même temps très proche, très présent au sein de la réalité singulière des personnes. Cette présence ou supposée telle ou interprétée comme telle renvoie à certains égards à ce que les textes désignent comme étant l’Esprit, et plus particulièrement l’Esprit du Dieu incarné, présence qui, lorsqu’elle est « reconnue » témoigne de l’éveil de notre propre esprit.
Car selon la tradition biblique l’Esprit c’est l’homme total corps et âme indissociables qui reconnaît la présence en lui de ce qui le dépasse et qui est de l’ordre de la transcendance alors que la « chair » renvoie au même homme considéré comme replié sur les seules perspectives de la finitude. A ce titre, la « chair » ne saurait dévoiler que le « Fils de l’homme » est également « Fils de l’Dieu », comme le proclame l’Evangile du jour.
Mais revenons au premier texte. Comment traduire cet épisode relaté par Pierre ? L’ange renvoie à une intuition interprétée comme ayant pour source cette présence de la transcendance, du sens, et d’une présence vécue comme personnelle et distincte de sa propre personne et qui le convainc que les conditions d’une évasion sont réunies ce jour, soit grâce à des complicités anonymes soit suite à une série de négligences. Pierre, en bon croyant, y voit le « signe » de la Providence.
Ainsi ces textes témoignent-ils, chacun à leur manière de la force de la foi. Lorsque celle-ci est solidement enracinée, lorsque le sujet est attentif aux « signes » qui se présentent à lui au sein de sa vie ordinaire, le « sacré », c’est-à-dire la présence du divin et du sens au sein des réalités profanes font irruption. Avoir la foi, c’est une certaine manière de percevoir et d’interpréter le monde, c’est se dévoiler ce à quoi la « chair » réduite à elle-même est aveugle, au même titre que le béotien est aveugle à l’intérêt et à la valeur de l’œuvre picturale majeure qu’on offre à son regard.
A.Mendiri