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Rubrique "Libres commentaires liturgiques".
Extrait de Libres commentaires liturgiques, Année B, A.Mendiri, Edilivre.
Prochain billet demain lundi 25 juin.
TEXTES :
Livre du prophète Jérémie (Jr 1,4-10)
Au temps du roi Josias, la parole du Seigneur me fut adressée : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. » Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! » Le Seigneur reprit :« Ne dis pas : “Je suis un enfant !”Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. »
Puis le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche. Il me dit :« Voici, je mets dans ta bouche mes paroles ! Vois : aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter. »
Bien-aimés, vous aimez Jésus Christ sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. Sur le salut, les prophètes ont fait porter leurs interrogations et leurs recherches, eux qui ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée. Ils cherchaient quel temps et quelles circonstances voulait indiquer l’Esprit du Christ, présent en eux, quand il attestait par avance les souffrances du Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient au service de ce message, annoncé maintenant par ceux qui vous ont évangélisés dans l’Esprit Saint envoyé du ciel ; même des anges désirent se pencher pour scruter ce message.
Il y avait, au temps d’Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d’Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth. Ils étaient l’un et l’autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. Ils n’avaient pas d’enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l’un et l’autre avancés en âge. Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu, il fut désigné par le sort, suivant l’usage des prêtres, pour aller offrir l’encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au-dehors à l’heure de l’offrande de l’encens. L’ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens. À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit. L’ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
MESSE DU JOUR
TEXTES :
Livre du prophète Isaïe »(Is 49, 1-6)
Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom. Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois. Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. » Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte
que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu. Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force. Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. » Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées, tous mes chemins te sont familiers. C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je reconnais devant toi le prodige, l’être étonnant que je suis. Étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait. Mes os n’étaient pas cachés pour toi quand j’étais façonné dans le secret.
Livre des Actes des Apôtres(Ac 13, 22-26)
En ces jours-là dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a, pour nos pères, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés .De la descendance de David, Dieu, selon la promesse a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus, dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël. Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. »
Évangile selon saint Luc(Lc 1, 57-66.80)
Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui. L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.
COMMENTAIRE :
« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; (Jérémie) ; « vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi » (St Pierre) ; « « Sois sans crainte… car ta supplication a été exaucée (St Luc) ; « Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur… de très loin, tu pénètres mes pensées (Isaïe) ; « Dieu… a fait sortir un sauveur … c’est Jésus, (Acte des Apôtres) ; « la main du Seigneur était avec lui » (St Luc).
Ces différents textes liturgiques mettent en évidence, selon nous, en-dehors de leur objet officiel, à savoir la naissance de Jean-Baptiste, la nature et la portée de la foi. La foi n’est pas, contrairement à une idée commune, une simple croyance ordinaire du type « Je crois que demain, il fera beau » ou bien « Je crois que je peux faire confiance à cette personne ». Une telle croyance se transposerait ici sous la forme « Je crois qu’il y a un Dieu et qu’il m’assiste ». La foi est avant tout une expérience spirituelle, une expérience intérieure qui mobilise ce que les textes bibliques appellent l’Esprit. L’Esprit n’est pas un vague synonyme de l’âme ou de la pensée ou du psychisme. L’Esprit s’oppose à la chair. La chair c’’st l’homme total corps et âme mais qui est exclusivement tourné vers le monde de la finitude et qui fait de cette vie terrestre la seule perspective ontologique envisageable. L’être de chair est appelé à mourir et cette mort est définitive et irréversible. L’Esprit c’est l’homme total, corps et âme mais qui se relie intérieurement à la transcendance qui l’habite et qui accorde crédit au message et à la promesse de cette transcendance, à savoir que la finitude n’est qu’une étape et que le sens ou le « Logos » des Grecs aura le dernier mot et que je suis appelé à partager librement et à certains égards gratuitement, puisqu’il s’agit ici de faire confiance sans en avoir de preuves, la plénitude divine ou plus précisément la nouvelle forme de plénitude divine, introduite par l’Incarnation de Dieu au sein de la finitude, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude.
C’est en ce sens que Jésus de Nazareth devient le sauveur car il est certes un homme ou « Fils de l’homme » mais également, au sein d’une même et unique nature, entièrement Dieu ou « Fils de Dieu ». Il nous sauve, par son Incarnation, de la victoire finale de la mort et donc du Mal ou du non-sens. Ce Dieu là, qui nous habite intérieurement, nous conduit, lorsqu’on se relie à sa présence, lorsqu’on devient un homme religieux (religion ayant notamment pour étymologie l’idée de relier ou de lien avec ce qui nous dépasse) à percevoir le monde, les circonstances de la vie personnelle et de l’histoire humaine avec l’éclairage de la foi. Seule la foi nous permet de percevoir ce que d’autres ne peuvent pas voir, au même titre que la perception esthétique informée nous permet de pénétrer, de découvrir, de savourer la richesse et le sens de la toile qui s’offre à notre regard.
Certes la foi est toujours traversée par le doute. La foi n’est jamais une certitude aveugle, ce type de certitude que les sectaires de toute nature ont en partage. La foi est une succession de doutes surmontés. Car la « main » de la transcendance est présente et nous accompagne dans les nuits furtives du doute. La perception religieuse nous permet de dévoiler toujours à nouveau le sens des choses. Dieu, qui « connaît toutes nos pensées », qui les connaît au sens fort du terme, car connaitre signifie rigoureusement « naître avec » nous fait signe en permanence « comme au sein du murmure d’une brise légère » selon l’expression biblique célèbre. La foi n’est pas seulement ni même essentiellement une dimension psychologique de notre être, elle incarne et manifeste une dimension ontologique, celle de la présence et de l’action du sens.
A.Mendiri