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Rubrique "Les grandes religions".Suite du billet N°2588.
Extrait de Philosophie pour tous, A.Mendiri, Connaissances et Savoirs.
Prochain billet demain Mercredi 21 novembre.
Les précédents billets ont rappelé qu'il convenait de distinguer croyance et foi et que celle-ci était une expérience intérieure ou une expérience spirituelle qui permettait de dévoiler un sens que la raison serait inapte à établir en fonction de sa démarche propre. Si tel est le cas, quel est le rôle exact de la raison? La foi peut-elle vivre de manière autonome, sans avoir recours à la raison?
Nous avions déjà noté que l'expérience intérieure était structurée par des références orales ou écrites issues la plupart du temps de textes dits sacrés, c'est-à-dire supposés exprimer la pensée divine et qui revêtaient par nature la forme du langage symbolique, puisqu'il s'agissait de dire en termes humains une réalité qui dépasse par nature cette réalité humaine.
Or, ce langage symbolique, porteur d'un sens jamais épuisé, interprétable comme peut l'être une œuvre d'art, appelle des analyses qui requièrent l'intervention de la raison. Sans le recours à la réflexion critique et à l'analyse rationnelle, le sujet s'expose à glisser de la croyance à la crédulité, autrement dit à la croyance naïve et infondée, notamment lorsqu'il attribue à ces textes symboliques un sens littéral à vrai dire très plat et irrationnel la plupart du temps.
L'interprétation des textes, ce qu'on désigne par le terme d'exégèse, fait donc appel à l'intervention de l'analyse critique et comparative, bref à la raison. De plus, l'ensemble du travail exégétique conduit à la constitution d'un discours rationnel organisé et systématique sur l'absolu ou Dieu, autrement dit au discours théologique. La théologie aboutit assez souvent à l'établissement de dogmes, c'est-à-dire d'articles de foi indémontrables par définition, mais qui semblent découler de l'interprétation cohérente des textes en question, et qui, à ce titre, sont considérés comme étant l'expression même de la vérité.
Bien entendu, l'usage ainsi conçu de la raison est contesté par tous ceux qui considèrent que ces textes ne font qu'exprimer un sens humain et qui refusent de subordonner la raison à une autre autorité que la sienne, excepté éventuellement à l'expérimentation scientifique.
Mais cette critique se situe à l'extérieur de la pensée religieuse. Car au sein même de cette pensée, certains mouvements religieux contestent le recours à la raison. C'est le cas notamment des courants religieux dits fondamentalistes qui s'en tiennent strictement au contenu purement littéral des textes et qui prétendent ce faisant être les seuls représentants authentiques d'une vérité fidèle à la pensée divine. Il est possible cependant de s'interroger sur la pertinence d'une telle position au regard même de l'analyse critique de l'essence même de la religion et du langage apparemment nécessairement symbolique qui serait le sien. Si on s'en tient à cette position fondamentaliste, actuellement en vogue dans certains courants évangélistes des Etats-Unis, très présents également au sein de l'Islam contemporain, sans parler des Témoins de Jéhovah pour qui la Bible est purement et simplement un livre d'histoire inspiré par Dieu, il convient peut-être d'opérer une distinction entre le fondamentalisme et l'intégrisme, ce dernier ajoutant à cette lecture littérale des textes la volonté politique d'imposer par la force non seulement cette lecture mais également les conséquences morales et sociales qu'ils estiment découler de ceux-ci.
Le refus ou la méfiance vis-à-vis de l'usage de la raison peuvent conduire à des manières de pratiquer les rites fondées essentiellement pour ne pas dire uniquement sur les sentiments et l'émotion, mettant entre parenthèses toute attitude réfléchie et critique. Il s'agit de ce qu'on appelle le fidéisme et qui caractérise certains rites évangélistes ou chez les catholiques certains courants charismatiques. Ces cérémonies sont souvent échevelées, marquées par des rites de guérison et empreintes d'irrationalité.
Il existe enfin une dernière attitude vis-à-vis de la raison dans sa relation avec les textes sacrés qui au premier abord se veut scientifique et qui, souvent très involontairement, rejoint à certains égards les positions fondamentalistes, à savoir ce qu'on appelle le concordisme. Il s'agit ici de rechercher les traces ou les preuves objectives de ce qui est rapporté par ces textes, le concordisme posant comme vraisemblable des correspondances fidèles entre ce que rapportent les textes et la réalité historique.
Or, s'il est vrai que ceux-ci ont un ancrage historique, il est la plupart du temps difficile de faire le départ entre ce qui relève d'un acte de foi et ce qui relève de l'éventuelle description objective des "faits" rapportés. Car n'oublions pas que les auteurs de ces textes n'ont nullement l'intention de faire œuvre d'historien mais que leur mission est de transmettre un contenu susceptible d'éveiller chez le lecteur une attitude de foi, même s'il y a un point de départ ancré dans le réel. Car ce fait réel est rapporté à l'aune d'une interprétation visant à transmettre un contenu religieux. Dès lors prétendre rechercher les restes de l'Arche de Noé par exemple, attitude concordiste par excellence, apparaît à la lumière de ces analyses comme dénué de sens.
A.Mendiri