· 10 LA NOTION D'INSTINCT CHEZ L'HOMME . COURS.
· 9 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON NIETZSCHE. COURS.
· 13 CROYANCES, RITES ET FÊTES DU JUDAÏSME
· NATURE HUMAINE ET CONDITION HUMAINE.
· 1 LES FONDEMENTS D'UNE DEMOCRATIE
· 10 LA FONCTION DU MYTHE
· 531 L'ART POUR L'ART OU ART ENGAGE?
· 5 LE BOUDDHISME: COMPARAISON AVEC L'HINDOUISME
· 12 MOÏSE, FONDATEUR DU JUDAÏSME
· 1 COURS DE PHILOSOPHIE: LA PHILOSOPHIE SPONTANEE.
· 286. LES MANIFESTATIONS DE L'INCONSCIENT PSYCHIQUE.
· 289. INCONSCIENT PSYCHIQUE ET CONNAISSANCE DE SOI.
· 411 LES SOURCES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE.
· 2 COURS DE PHILOSOPHIE: LE ROLE DE LA RAISON.
· 8 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON KANT ET PASCAL. COURS.
>> Toutes les rubriques <<
· 29 Cours: La nature de l'homme (15)
· 8 Les grandes religions (24)
· 36 Cours: L'Art. (14)
· 31Cours: L'inconscient. (6)
· 3 L'esprit démocratique (23)
· 2 Cours: Pourquoi la philosophie? (5)
· 7 Le phénomène religieux (16)
· 30 Cours: La morale. (11)
· 45 Extraits de textes philosophiques (15)
· 35 Cours: La politique. (22)
homme image centerblog sur monde soi enfants travail demain création art pouvoir place
Derniers commentairesje veux en savoir plus
Par Anonyme, le 05.02.2025
bjr ! je voudrais en savoir plus sur la métaphysique
Par Anonyme, le 05.02.2025
Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
07.02.2025
4874 articles
Rubrique "Art et Métaphysique". Suite du billet N°3723.
Extrait de Philosophie pour tous, Tome II, A.Mendiri, Amazon, 09 €
Prochain billet demain vendredi 11 juin.
Les textes de Matisse et d'Heidegger que nous avons proposés aux lecteurs présentent l'art comme une activité originale susceptible de nous dévoiler le sens du monde. Ce type d'analyse ne manque pas de surprendre le sens commun qui voit en l'art, en particulier les arts visuels, une activité surtout d'habileté technique, capable de restituer la réalité, mais avec talent, la qualité d'une œuvre résidant précisément dans la capacité de recréer en quelque sorte de manière humaine des réalités attribuées à une œuvre divine ou bien simplement naturelle. Nombre de visiteurs d'une cathédrale ou d'un château s'exclament en admirant d'abord le "travail" qu'incarnent ces réalisations architecturales. A l'opposé, face à des peintures de Picasso, à des dessins très dépouillés de Toulouse-Lautrec, à des toiles contemporaines abstraites ou minimalistes, les commentaires sont souvent acides, en se fondant soit sur l'éloignement par rapport au modèle, soit en estimant qu'eux-mêmes feraient aisément la même chose voire mieux ou bien encore en considérant que les œuvres présentées s'apparentent à la pure et simple escroquerie intellectuelle ou artistique.
Bref, les motifs d'incompréhension face à l'art ne manquent pas. D'ailleurs aux jugements à l'emporte-pièce que nous venons de rappeler s'ajoute une conviction au demeurant contradictoire avec ces derniers et qui consistent à juger que l'art relève du pur imaginaire, et qu'à ce titre il ne mérite pas la considération que l'on doit à la science, la technique, la médecine, l'économie voire pour les plus tolérants d'entre eux à la philosophie. L'art est une activité distrayante. Elle n'est pas une activité sérieuse. Au mieux, pourrait-on atténuer ce jugement trop sévère en disant qu'elle incarne une activité de divertissement au sens pascalien du terme, à savoir une activité qui nous détourne du monde réel, de ses difficultés, de ses angoisses pour se réfugier dans ce monde imaginaire où l'artiste retrouve un pouvoir sans limite, lui donnant à la fois la satisfaction de réaliser une œuvre et en même temps lui donnant l'illusion qu'il peut créer un monde à sa mesure, à l'image d'un démiurge ou plus précisément à l'image des représentations parfois naïves que certains se font de l'hypothétique action de création divine.
A ces confusions s'en ajoute une autre qui n'a plus pour origine le bon sens populaire mais les conceptions de nombre de créateurs contemporains qui affichent une idée de l'art où tout objectif de création de la beauté se voit proscrit. L'art est pour eux une activité gratuite certes, c'est-à-dire sans lien avec une utilité pratique, mais qui a pour seul objectif de permettre au contemplateur de jeter un autre regard sur le monde ou sur les choses familières. En somme l'œuvre d'art est censée incarner une idée, un sens sans aucun souci esthétique si on entend par là le souci de la forme, de sa qualité, de son caractère éventuellement intemporel, qui marquera les esprits et les époques successives et qui à ce titre est destiné à traverser les siècles. En revanche, ces courants d'art contemporains privilégient l'idée et non la forme, l'immédiat et l'éphémère et non l'éternité ou l'intemporalité, avec ce que tous ces objectifs exigent de référence au choquant, à l'étonnement, au scandale, à l'interpellation.
Or, il va de soi que la plupart des profanes en art se situent aux antipodes d'une telle conception de l'art. D'ailleurs, même lorsque les jeunes enfants réalisent leurs premiers dessins souvent indéchiffrables, la première réaction de leurs admirateurs convenus est de s'exclamer que "c'est beau", leur demandant ensuite ce que cela représente rappelant ainsi les deux exigences les plus répandues concernant l'œuvre d'art, à savoir la capacité de restituer fidèlement la réalité en l'associant avec l'impression de beauté et tout ceci grâce à un travail important et à une grande maîtrise technique.
Tels sont les jugements dominants, spontanés sur l'art qui semblent bien peu compatibles avec ce que nous suggèrent les deux textes précités et sur lesquels il nous faudra nous expliquer.
A.Mendiri