· 10 LA NOTION D'INSTINCT CHEZ L'HOMME . COURS.
· 9 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON NIETZSCHE. COURS.
· 13 CROYANCES, RITES ET FÊTES DU JUDAÏSME
· NATURE HUMAINE ET CONDITION HUMAINE.
· 1 LES FONDEMENTS D'UNE DEMOCRATIE
· 10 LA FONCTION DU MYTHE
· 531 L'ART POUR L'ART OU ART ENGAGE?
· 5 LE BOUDDHISME: COMPARAISON AVEC L'HINDOUISME
· 12 MOÏSE, FONDATEUR DU JUDAÏSME
· 1 COURS DE PHILOSOPHIE: LA PHILOSOPHIE SPONTANEE.
· 289. INCONSCIENT PSYCHIQUE ET CONNAISSANCE DE SOI.
· 286. LES MANIFESTATIONS DE L'INCONSCIENT PSYCHIQUE.
· 411 LES SOURCES DE LA CONNAISSANCE HUMAINE.
· 2 COURS DE PHILOSOPHIE: LE ROLE DE LA RAISON.
· 8 LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON KANT ET PASCAL. COURS.
>> Toutes les rubriques <<
· 29 Cours: La nature de l'homme (15)
· 8 Les grandes religions (24)
· 36 Cours: L'Art. (14)
· 31Cours: L'inconscient. (6)
· 3 L'esprit démocratique (23)
· 2 Cours: Pourquoi la philosophie? (5)
· 7 Le phénomène religieux (16)
· 30 Cours: La morale. (11)
· 45 Extraits de textes philosophiques (15)
· 35 Cours: La politique. (22)
travail vie fille nature mort message maison
Statistiques
Date de création : 26.02.2011
Dernière mise à jour :
02.03.2025
4897 articles
Lors de notre précédent billet, nous avons succinctement analysé les raisons pour lesquelles une religion était une institution culturelle dont les croyances et les préceptes avaient une influence profonde sur la vie des sociétés et des individus et ce, dans la mesure où leur message concernait le sens de la vie et de la mort, bref nos raisons de vivre et d'espérer.
Toute religion, souvent attachée à une culture bien précise, est incontestablement un facteur d'unité, de cohésion à la fois dans l'espace et le temps au sein d'une société donnée. Elle touche aux questions essentielles, aux valeurs les plus hautes et de ce fait joue un rôle considérable, détenant sans doute le pouvoir le plus puissant ou à tout le moins une grande partie du pouvoir le plus puissant, à savoir le pouvoir culturel.
Dès lors, les sociétés en crise suite à des bouleversements d'ordre politique ou social, trouvent-elles dans les institutions religieuses les points de repères nécessaires à leur survie ou à leur continuité. Ce fut le cas lorsque l'Empire Romain s'effondra sous les coups de boutoir des invasions germaniques, laissant un champ de ruines face à la disparition d'une autorité politique centrale ainsi que le maillage administratif qui la servait. L'Eglise demeurait la seule institution pouvant intoduire ou maintenir une forme d'organisation sociale, notamment sur le plan de l'instruction et de la santé, sans compter les valeurs qu'elle continuait à transmettre. D'ailleurs ceci explique en grande partie que ce rôle social considérable ait perduré et que comme toute institution qui détient un pouvoir elle ne s'en soit pas déssaisi facilement par la suite.
Plus près de nous, nous savons qu'à la suite de l'effondrement brutal et inattendu du système soviétique, les pouvoirss qui se sont mis en place se sont appuyé sur l'Eglise Orthodoxe afin d'éviter un éclatement général de la société russe et afin de maintenir un certain nombre de valeurs indispensables à toute vie sociale.
Bref, une religion, comme son étymologie la plus fréquente le rappelle, est un lien et un ciment social utiles voire indispensables. Pourtant, de nos jours, les différents pouvoirs politiques à travers le monde, se voient confrontés au phénomène des sectes. Qu'est-ce qu'une secte ? Pourquoi sont-elles perçues comme un danger? Qu'est-ce qui les différencie d'une religion?
Remarquons tout d'abord que le terme de secte revêt deux significations très différentes. Le premier sens n' a pas de connotation péjorative. Il s'agit en premier lieu d'une religion fille qui se détache d'une religion mère, d'une dissidence d'ordre religieux en quelque sorte. Ce fut le cas du bouddhisme lorsque ce dernier se détacha de l'hindouisme ou encore du christianisme lorsqu'il se sépara du judaïsme. Ces jeunes religions, embryonnaires au départ, prennent progressivement de l'ampleur au point que l'on finit par oublier leurs conditions d'apparition. C'est ce qui fait dire à certains esprits plaisants qu'une religion est une secte qui a réussi.
Bien entendu, ce n'est pas en ce sens que nos contemporains comprennent le terme de secte. Il s'agit à vrai dire de mouvements religieux qui se coupent de la société (comme le terme de secte le laisse supposer), qui s'adressent souvent à une "élite" restreinte, qui adoptent des règles de vie internes souvent en contradiction avec les lois protégeant en Occident la liberté et la dignité humaines, bref qui deviennent non un facteur de lien social mais qui constituent au contraire un facteur de dislocation sociale.
C'est ainsi que leurs membres sont souvent invités ou plutôt contraints à rompre tous les liens familiaux, à faire donation de leurs biens, à obéir de manière aveugle à un 'gourou", à subir souvent des actes de soumission sexuelle dégradants.
Ainsi, ce qui distingue et même oppose religion et secte ce n'est pas tant la nature de leurs croyances que le rôle social qu'elles remplissent. La religion joue un rôle de ciment social et s'adresse à l'ensemble d'une société voire à toutes les sociétés dans le cas de religions universalistes; une secte est un facteur de dislocation sociale et ne s'adresse qu'à une "élite" supposée et donc restreinte par définition.