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4353 LE PECHE

Publié le 26/02/2023 à 06:33 par cafenetphilosophie Tags : gratuit sur vie place saint monde animaux homme mode femme mort dieu nature texte pouvoir livre demain

Rubrique "Libres commentaires liturgiques, Année I". Suite au billet N°4346.

 

Extrait de Commentaires philosophiques des textes de la liturgie catholique , Année I, A.MENDIRI, Amazon.

 

Prochain billet demain lundi 27 février.

 

  TEXTES : Livre de la Genèse(Gn 2, 7-9 ; 3, 1-7a)

Au temps où le Seigneur Dieu fit le ciel et la terre, il modela l'homme avec la poussière tirée du sol ; il insuffla dans ses narines le souffle de vie, et l'homme devint un être vivant. Le Seigneur Dieu planta un jardin en Éden, à l'orient, et y plaça l'homme qu'il avait modelé.
Le Seigneur Dieu fit pousser du sol toute sorte d'arbres à l'aspect attirant et aux fruits savoureux ; il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Or, le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que le Seigneur Dieu avait fait. Il dit à la femme : « Alors, Dieu vous a dit : 'Vous ne mangerez le fruit d’aucun arbre du jardin'» La femme répondit au serpent : « Nous mangeons les fruits des arbres du jardin. Mais, pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : 'Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez.' » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas ! Mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » La femme s'aperçut que le fruit de l'arbre devait être savoureux, qu'il avait un aspect agréable et qu'il était désirable, puisqu'il donnait l'intelligence. Elle prit de ce fruit, et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, et il en mangea. Alors leurs yeux à tous deux s'ouvrirent et ils connurent qu'ils étaient nus.

 

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains(Rm 5, 12-17)

 

Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n'y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu'à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n'ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d'un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. Le don de Dieu et les conséquences du péché d'un seul n'ont pas la même mesure non plus : d'une part, en effet, pour la faute d'un seul, le jugement a conduit à la condamnation ; d'autre part, pour une multitude de fautes, le don gratuit de Dieu conduit à la justification. En effet, si, à cause d'un seul homme, par la faute d'un seul homme, la mort a régné, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes. Bref, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l'accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie. En effet, de même que tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu'un seul homme a obéi.

 

 

Évangile selon saint Matthieu(Mt 4, 1-11)

 

Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s'approcha et lui dit : «Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.
Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette- toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. » Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! Car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. » Alors le démon le quitta. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.

 

COMMENTAIRE :

 

« Il y avait aussi l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal… pour celui qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : 'Vous n'en mangerez pas, vous n'y toucherez pas, sinon vous mourrez.' » Le serpent dit à la femme : « Pas du tout ! Vous ne mourrez pas !... Le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. » (Livre de la Genèse) ; « par le péché est venue la mort… de même que tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu'un seul homme a obéi. » (St Paul) ; « Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon » (St Matthieu).

 

 

Cet extrait est évidemment et éminemment symbolique. L’arbre du fruit défendu symbolise à nos yeux les perspectives ouvertes par notre condition de finitude repliée sur elle-même. Le serpent renvoie à cette force aveugle de vie que fustigeait Schopenhauer et qui nous pousse à satisfaire les désirs aveugles que cette force inspire et qui conduit à accorder une valeur aux seuls horizons de ce monde.

 

Cependant, les satisfactions obtenues et qui sont des manifestations ontologiques de ce que nous désignons comme étant le « Bien » s’avèrent inséparables de la connaissance de notre finitude et des limites et imperfections de cette dernière et que nous désignons comme étant le « Mal ».

 

Or, cette prise de conscience conduit l’homme à connaître également la victoire apparemment finale du « Mal » sur le « Bien ». Dès lors, l’existence de l’homme est traversée par ce sentiment d’impuissance radicale ou ontologique, par le fait qu’il est démuni face à ce destin : « Ils connurent qu’ils étaient nus ».

 

Dès lors St Paul est fondé à affirmer que « Par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ». Phrase étrange, puisque la mort affecte tous les êtres naturels et que ceux-ci ont précédé l’homme. Il s’agirait là d’une lecture hâtive. Rappelons que le péché n’a pas une connotation morale mais ontologique. Il s’agit du choix de la finitude repliée sur elle-même, de la conviction que seules les perspectives qu’elle offre sont réelles et envisageables.

 

En conséquence, la promesse divine réalisée par l’incarnation de l’Être infini au sein de la finitude et qui introduit dans l’Être une nouvelle forme de plénitude, la plénitude sur le mode de la finitude, destinée à être partagée par l’Être infini et les créatures, se voit oubliée ou taxée d’illusion.

 

Dès lors, les hommes accéderont certes à d’autres mondes mais sans en prendre conscience. Pour eux, il s’agira toujours de nouvelles et exclusives finitudes. Ils connaîtront une mort « spirituelle » puisque la reconnaissance de leur identité à travers les différences caractérisant ces nouveaux mondes ne sera pas reconnue. C’est en ce sens que l’homme qui pèche introduit la mort au sein de l’Être et qu’il en est responsable.

 

Adam signifie homme. C’est par l’homme, par un homme parmi les myriades d’autres créatures, que la mort est pérennisée au sein de l’Être. Il appartient à l’Être infini incarné de permettre à la finitude, aux créatures, aux hommes, de pouvoir accéder à une nouvelle forme de plénitude accessible aux êtres créés, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude assumée par le choix libre et gratuit de l’Être infini de s’incarner.

 

L’Évangile met en scène le Dieu incarné dans l’histoire et souligne que celui-ci doit assumer la condition de la finitude en renonçant à son statut divin, car seul ce renoncement lui permet de réaliser sa mission libre et gratuite d’introduire au sein de l’Être une nouvelle forme de plénitude accessible aux créatures et donc aux hommes, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude. Là encore ce texte est symbolique. Celui qui est présenté comme le Christ, c’est-à-dire l’Être infini incarné, entièrement homme et entièrement Dieu connaît bien entendu les difficultés et les tentations de l’humaine condition. Cette force du désir qui est en lui au même titre qu’elle est en toute créature et en tout homme le pousse à se replier sur les seules perspectives et satisfactions de la finitude : le souci des choses matérielles ; la fascination pour le pouvoir ; le désir de domination absolue sur les nécessités naturelles ou le désir d’une liberté sans aucune entrave.

 

Le Christ selon nous a, en tant que réalité humaine, librement et gratuitement choisi d’assumer sa mission qui exigeait qu’il fasse confiance à cette conviction vraiment contraire au sens commun qu’il était certes « Fils de l’homme » mais également « Fils de Dieu ». L’Esprit, c’est-à-dire cette unité du corps et de l’âme ou la chair qui s’élève à la transcendance, qui l’invite à croire en l’incroyable, qui lui dévoile sa véritable nature ou condition (puisqu’il n’y a là aucune fatalité mais un libre choix d’accepter sa vocation) le conduit à résister à ses désirs « démoniaques » (c’est-à-dire à ce désir aveugle personnifié) et donc à assumer pleinement sa condition d’Être infini incarné, permettant par-là que l’émergence de la nouvelle forme de plénitude, c’est-à-dire la plénitude sur le mode de la finitude soit désormais irréversible.