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31.01.2025
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Rubrique "Cours: langage et technique". Suite du billet N°4552.
Extrait de Manuel de Philosophie, A.MENDIRI, Amazon.
Prochain billet demain dimanche 01 octobre
Est-ce à dire que ces analyses remettent en cause l’idée même de travail ? Sûrement pas. Rappelons que ces dernières ne concernent que des perversions du travail et non le travail lui-même. Il n’en reste pas moins vrai que le travail, cette activité qui dans l’idéal défini ou rappelé par Nietzsche devrait être libre et créatrice, reste, sauf pour de rares exceptions, une activité contrainte afin d’assurer les moyens de subvenir aux besoins les plus pressants des hommes. Même si, dans le meilleur des cas, cette activité répond à un choix, un intérêt voire une passion, il reste une contrainte sociale à laquelle nul ou quasiment ne saurait échapper. La question est alors de savoir si cette situation est indépassable ou si l’on peut espérer, dans un avenir lointain, échapper non au travail mais au travail contraint.
C’est à cette perspective que Marx a accordé un certain crédit. Ce dernier est convaincu qu’à l’horizon de l’histoire l’humanité peut parvenir à des conditions de production tellement performantes que tous les besoins humains pourront être satisfaits et ce, en ne mobilisant qu’un travail contraint résiduel ou pratiquement inexistant. Il s’agira d’une société d’abondance. Les techniques permettront de réaliser l’idéal du citoyen grec mais pour l’ensemble des hommes, ces dernières remplaçant avantageusement la nécessité des esclaves de l’antiquité afin d’assurer les tâches sociales indispensables à son fonctionnement. Ce sera, aux yeux de Marx la fin de la préhistoire de l’humanité et le début véritable de son histoire, celle où chaque homme pourra se consacrer librement aux activités qui répondront à ses intérêts et à ses talents.
Une telle perspective est sans doute une utopie. Rappelons qu’étymologiquement une utopie renvoie à ce qui n’existe nulle part. Car il va de soi qu’une telle perspective est impossible ici et maintenant. Mais n’en est-il pas de même pour demain ? Les besoins humains ne sont-ils pas appelés à croître et à se renouveler en permanence, laissant subsister un décalage dans le temps entre le moment où une nouvelle possibilité se voit offerte à l’humanité et le moment où la majorité de la population peut économiquement y accéder ? Que doit-on entendre exactement par « les besoins humains » ? Sont-ce uniquement des besoins vitaux ? Mais l’homme n’a-t-il pas pour vocation de dépasser précisément les seuls besoins vitaux ? Bref, une telle utopie peut servir d’aiguillon pour l’action présente tout en restant condamnée, par essence, à ne jamais se réaliser. Car il paraît vraisemblable que l’idéal de demain, évidemment impensable aujourd’hui, s’avérera différent de celui d’aujourd’hui. Sans doute que le temps de travail contraint est appelé à se réduire progressivement sans que l’on sache s’il n’y aura pas un plancher difficile à dépasser en la matière, un peu à l’image des records sportifs qui, en dépit des progrès techniques, se heurteront sans doute aux limites naturelles des compétiteurs, les amenant à améliorer les records en question dans des proportions toujours plus réduites.