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4663 LE REFUS ANARCHISTE DE L'ETAT.

Publié le 13/01/2024 à 06:06 par cafenetphilosophie Tags : sur centerblog base roman soi société demain nature cadre pouvoir

Rubrique " Cours: philosophie politique". Suite du billet N°4656.

 

Extrait de Manuel de Philosophie, A.MENDIRI, Amazon.

 

Prochain billet demain dimanche 14 janvier.

 

 

C’est précisément cette société autogestionnaire qui représente l’idéal des anarchistes. Mais alors qu’est-ce qui distingue voire oppose les anarchistes et les marxistes ? Les anarchistes tombent d’accord avec Marx concernant la perspective de la société autogestionnaire. Ce qui les sépare, c’est la nécessité provisoire d’un État prolétarien afin de servir de transition entre l’État bourgeois et cette société autogestionnaire. Les anarchistes sont convaincus que tout État engendre nécessairement répression, privilèges, domination des gouvernants sur l’ensemble de la société. La révolution doit instaurer immédiatement cette société autogestionnaire. Notons à cet égard que, contrairement au préjugé fort répandu selon lequel l’anarchie est assimilée au désordre, à l’individualisme débridé, à l’absence de règles et de sanctions, les anarchistes rêvent d’une société autogestionnaire, qui, comme nous l’avons déjà dit, suppose que la société soit organisée autour de règles débattues et approuvées démocratiquement. Néanmoins, dans le cadre d’une société autogestionnaire nous n’évoquons plus l’idée de loi, créée par définition par un État, mais de règles décidées par la base de la population. Dans une telle société, non seulement il n’y a plus de lois créées par un État, mais toutes les institutions spécialisées d’un État (armée, police, magistrature….) disparaissent au bénéfice d’associations populaires dont les membres sont élus et remplissent de manière temporaire les fonctions correspondantes. La position des anarchistes est parfaitement exprimée par Bakounine dans ce passage de la « Lettre du 5 octobre 1872 » :

  

« Nous pensons que la politique, nécessairement révolutionnaire, du prolétariat doit avoir pour objet immédiat et unique la destruction des États. Nous ne comprenons pas qu’on puisse parler de la solidarité internationale lorsqu’on veut conserver les États – à moins qu’on ne rêve l’État universel, c’est-à-dire l’esclavage universel, comme les grands empereurs et les papes – l’État par sa nature même étant une rupture de cette solidarité et par conséquent une cause permanente de guerre. Nous ne concevons pas non plus qu’on puisse parler de la liberté du prolétariat ou de la délivrance réelle des masses dans l’État et par l’État. État veut dire domination, et toute domination suppose l’assujettissement des masses et par conséquent leur exploitation au profit d’une minorité gouvernante quelconque. Nous n’admettons pas, même comme transition révolutionnaire, ni les Conventions nationales, ni les Assemblées constituantes, ni les gouvernements provisoires, ni les dictatures soi-disant révolutionnaires : parce que nous sommes convaincus que la révolution n’est sincère, honnête et réelle que dans les masses, et que, lorsqu’elle se trouve concentrée entre les mains de quelques individus gouvernants, elle devient inévitablement et immédiatement la réaction. Telle est notre croyance, ce n’est pas ici le moment de la développer.

   

Les marxiens professent des idées toutes contraires. Ils sont les adorateurs du pouvoir de l’État, et nécessairement aussi les prophètes de la discipline politique et sociale, les champions de l’ordre établi de haut en bas, toujours au nom du suffrage universel et de la souveraineté des masses, auxquelles on réserve le bonheur et l’honneur d’obéir à des chefs, à des maîtres élus. (…) Entre les marxiens et nous il y a un abîme. Eux, ils sont les gouvernementaux, nous les anarchistes… ».