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31.01.2025
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Rubrique "Les grandes religions". Suite du billet N°4679.
Extrait de Philosophie pour tous, Tome I, A.MENDIRI, Amazon.
Prochain billet demain mardi 06 février.
Le bouddhisme est une religion beaucoup plus connue en Occident que l'hindouisme et ce, sans doute parce qu'elle n'est pas confinée comme l'hindouisme dans un seul pays, à savoir l'Inde, mais qu'après être née dans ce dernier pays, elle en a quasiment disparu à partir du XI° siècle pour se répandre sur l'ensemble de l'Extrême orient et implanter un peu partout dans le monde des communautés affiliées à ses différentes branches.
Contrairement à l'hindouisme, le bouddhisme possède un fondateur connu et unique. Il s'agit de Gautama, qui, au VI° siècle av. J.C, ayant médité sur la souffrance, estima un jour avoir trouvé la "Vérité" lors d'une séance de méditation. Il devint alors le "Bouddha", qui signifie l’"éveillé".
Cette "Vérité" est toute simple : selon Gautama, la souffrance prend son origine dans le désir qui ne peut être comblé. En cela, il se trouve tout à fait en accord avec l'hindouisme. Pour échapper à cette terrible destinée, pour entrer dans un état de paix éternelle ou "nirvana", l'homme doit s'élever au-dessus de ses désirs par la méditation et la compassion. Cet enseignement est consigné dans un livre: "Les trois corbeilles".
Quels sont les points de convergences et de divergences avec l'hindouisme ? Le bouddhisme a conservé de l'hindouisme la croyance au cycle des renaissances en fonction des actes commis dans les vies antérieures et la conviction que la visée ultime des hommes est d'échapper au cycle des réincarnations. Comme on peut le constater, la parenté entre ces deux religions est patente et comme pour l'hindouisme, nombre d'Occidentaux manifestant de l'intérêt pour le bouddhisme, commettent souvent un contresens sur la portée et l'intérêt de la réincarnation, qu'ils ont tendance à considérer comme une chance et comme un phénomène positif.
Cependant, le bouddhisme se distingue de l'hindouisme à propos de dieux quasiment absents, et qui accordait une grande importance aux innombrables "avatars" d’un dieu suprême ou de la fameuse triade divine.
Il est vrai que les fidèles rendent un culte à Gautama devenu Bouddha, bien que l'on sache que, entré au nirvana, celui-ci ne se trouve nulle part et n'intervient pas. En effet, alors que l'objectif ultime de l'hindouisme est la fusion avec l'absolu, le "nirvana" auquel aspire le bouddhiste est "l'extinction des désirs, une sorte de repos absolu ». En premier lieu, il n'y a pas à proprement parler de Dieu dans le bouddhisme, tout au moins un Dieu suprême ou des dieux ou "avatars" auxquels le fidèle est invité à vouer un culte, à les invoquer par la prière et à espérer leur intervention favorable. Certes, Gautama ne niait pas l'existence des dieux, mais les croyait soumis au rythme des réincarnations. A certains égards, Épicure, en Grèce, au III° siècle av. J.C, affirmera sur le plan philosophique des choses semblables : les dieux existent, mais sont bienheureux et ne s'occupent pas du sort des hommes. En revanche, il est possible de conclure des convictions de Gautama, que celui-ci tire toutes les conséquences de l'hindouisme qui affirmait un dieu suprême, Brahma, mais qui le considérait si lointain qu'il était absent de tout rituel.
Ajoutons que la préoccupation initiale de Gautama consistait à réagir contre le système des castes, une caste étant un milieu social fermé, illustrant une vie passée, et dont il est impossible de sortir lors d'une vie terrestre donnée. Cette société était divisée en quatre castes (les prêtres, les guerriers, les marchands, les artisans). Avec le bouddhisme, cette représentation de la hiérarchie sociale et de sa signification religieuse disparaît.
Tous les éléments doctrinaux et les règles de discipline du bouddhisme ont été établis à la suite de conciles durant les premiers siècles qui suivirent l'"extinction" du Bouddha. Ce serait un brahmane ou prêtre hindouiste qui, au début du IV° siècle avant notre ère aurait convoqué 500 "saints" bouddhiques pour recueillir leurs souvenirs liés à l'enseignement du Bouddha.
>Cependant, dès le I° siècle, le bouddhisme s'est divisé en plusieurs écoles qui ont réinterprété la doctrine originelle. C'est ainsi que le "Petit Véhicule" (Voie des anciens) se réfère au canon le plus ancien. Il insiste sur une morale stricte et sur le rôle des communautés de moines et de laïcs pour conduire au nirvana. Il s'est propagé au Sri Lanka, en Birmanie, Thaïlande, Cambodge et Laos.
L'autre courant, le "Grand Véhicule" s'est répandu en Chine, au Tibet, Mongolie, Corée, Japon, Vietnam. Il prône trois vertus majeures, issues de la non-violence : la bienveillance, le don et la compassion, car si tout est douleur, tout doit aussi être pitié. Il prétend que le "bodhisattva" est un "être d'éveil" qui a choisi de se réincarner pour éveiller les autres. C'est le cas, notamment du Dalaï-Lama, titre accordé au XVI° siècle à un supérieur d'une école bouddhique tibétaine. Depuis, il y a eu quatorze Dalaï-Lama.
Enfin, d'autres écoles ont vu le jour, le "Chan" en Chine au contact d'une religion chinoise, le Tao et du" Zen" au Japon, deux écoles sur lesquelles nous reviendrons lors de prochains billets.