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31.01.2025
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Rubrique "Cours: philosophie politique". Suite du billet N°4733.
Extrait de Manuel de Philosophie, A.MENDIRI, Amazon.
Prochain billet demain dimanche 31 mars.
D’ailleurs, d’une manière plus générale, c’est précisément parce que l’égalité de droit est fondée sur une certaine idée de la dignité humaine, qu’elle s’avère certes nécessaire mais en même temps insuffisante en vue d’honorer l’exigence d’égalité attachée à l’essence de l’homme. En effet, les inégalités engendrées par la diversité des savoir-faire, les différences de milieu, les circonstances de l’existence conduisent assez souvent à des conditions de vie précaires ou dramatiques si l’autorité politique n’intervient pas afin d’atténuer ou de réduire sensiblement ces inégalités. L’objectif consiste à prendre des dispositions afin que tout membre d’une société donnée puisse connaître des conditions de vie respectant la dignité humaine.
Que doit-on entendre par respect de la dignité humaine ? Il va de soi qu’un homme qui ne peut manger à sa faim, qui n’est pas protégé du froid en hiver, qui se trouve dans l’impossibilité, en l’absence de moyens financiers suffisants, de se soigner lorsqu’il est malade ou d’accéder à un minimum d’instruction et faute de formation d’espérer trouver untravail, se retrouve de fait exclu de la vie sociale, se situe à la limite de la survie et reste étranger à sa vocation d’homme de développer ses potentialités personnelles et de participer aux progrès collectifs. Car l’homme n’a pas pour vocation de demeurer à la limite de la survie purement biologique. C’est un être culturel qui a pour vocation de s’arracher au contraire à cette dernière et de pouvoir exploiter toutes les potentialités de son essence d’homme.
En d’autres termes, l’État et le pouvoir politique doivent intervenir par la loi afin de redistribuer la richesse produite collectivement afin d’assurer à tous les membres de la société ce minimum de dignité évoqué. Ces lois accordent donc des droits réels, des droits dits sociaux, c’est-à-dire des moyens matériels effectifs permettant d’affronter les risques de la vie mais également de participer le moins mal possible aux possibilités offertes par la civilisation du moment. Si nous prenons l’exemple de laFrance, l’instauration en 1945 de la sécurité sociale, garantissant aux membres de la société, quel que soit leur niveau de revenu, par un effort desolidaritécollectif, la possibilité de se soigner, d’assurer leurs vieux jours, d’aider les familles, d’avoir un minimum de ressources en cas de chômage, en est un excellent exemple. En somme, au-delà des inégalités sociales, en particulier en matière de revenus, la sécurité sociale instaure une égalité des membres de la société face à quelques grands risques de la vie.
C’est Marx qui, dès le XIX° siècle, avait vivement critiqué la « Déclaration de 1789 » au motif que cette dernière ne prévoyait qu’une « égalité de droits », égalité purement théorique ou formelle pour tous ceux qui ne disposent pas de moyens matériels suffisants afin d’affronter les aléas de l’existence. Certes, la critique de Marx est à la fois excessive et fondée. Elle est excessive car ce n’est pas rien d’avoir la garantie de ne pas être arrêté et jugé arbitrairement, de pouvoir librement s’organiser en partis, syndicats, associations, d’exprimer sans crainte les options politiques et religieuses de son choix. Néanmoins, elle est également fondée en ce sens que sans des moyens matériels minima, il n’y a pas de vie authentiquement humaine.