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4832 LES TEMOIGNAGES DES PROMESSES DE L'ESPRIT

Publié le 19/01/2025 à 06:25 par cafenetphilosophie Tags : sur gratuit bonne saint amour monde homme mode femme création dieu nature annonce message texte livre demain

Rubrique "Libres commentaires liturgiques, Année III". Suite du billet N°4825.

 

Extrait de Commentaires philosophiques des textes de la liturgie catholique, Année III, A.MENDIRI, Amazon.

 

Prochain billet demain lundi 20 janvier.

 

 

TEXTES :

 

Livre du prophète Isaïe » (Is 62, 1-5)

Pour la cause de Sion, je ne me tairai pas, et pour Jérusalem, je n’aurai de cesse que sa justice ne paraisse dans la clarté, et son salut comme une torche qui brûle.     Et les nations verront ta justice ; tous les rois verront ta gloire. On te nommera d’un nom nouveau que la bouche du Seigneur dictera.     Tu seras une couronne brillante dans la main du Seigneur, un diadème royal entre les doigts de ton Dieu.     On ne te dira plus : « Délaissée ! » À ton pays, nul ne dira : « Désolation ! » Toi, tu seras appelée « Ma Préférence », cette terre se nommera « L’Épousée ». Car le Seigneur t’a préférée, et cette terre deviendra « L’Épousée ».     Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t’épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu.

 


Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens(1 Co 12, 4-11)

 

Frères, les dons de la grâce sont variés mais c’est le même Esprit.  Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous.  À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien.     À celui-ci est donnée, par l’Esprit, une parole de sagesse ; à un autre, une parole de connaissance, selon le même Esprit ;     un autre reçoit, dans le même Esprit, un don de foi ; un autre encore, dans l’unique Esprit, des dons de guérison ;     à un autre est donné d’opérer des miracles, à un autre de prophétiser à un autre de discerner les inspirations ; à l’un, de parler diverses langues mystérieuses ; à l’autre, de les interpréter. Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier.

 

Évangile selon saint Jean(Jn 2, 1-11)

 En ce temps-là, il y eut un mariage à Cana de Galilée La mère de Jésus était là.  Jésus aussi avait été invité au mariage avec ses disciples.  Or, on manqua de vin. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »   Jésus lui répond : « Femme, que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore venue. »     Sa mère dit à ceux qui servaient : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »     Or, il y avait là six jarres de pierre pour les purifications rituelles des Juifs ; chacune contenait deux à trois mesures, (c’est-à-dire environ cent litres).     Jésus dit à ceux qui servaient : « Remplissez d’eau les jarres. » Et ils les remplirent jusqu’au bord.     Il leur dit : « Maintenant, puisez, et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.     Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.Il ne savait pas d’où venait ce vin, mais ceux qui servaient le savaient bien, eux qui avaient puisé l’eau. Alors le maître du repas appelle le marié     et lui dit : « Tout le monde sert le bon vin en premier et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon. Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »   Tel fut le commencement de signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.

 

 

COMMENTAIRE :

 

« Je n’aurai de cesse que sa justice ne paraisse dans la clarté
et son salut comme une torche qui brûle » (Isaïe) ; À chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien… celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit (St Paul) ; « Mon heure n’est pas encore venue… celui-ci goûta l’eau changée en vin… Tel fut le commencement de signes que Jésus accomplit » (St Jean).

 

Les extraits choisis illustrent une fois de plus ce qu’est le cœur de l’Evangile, autrement dit de la Bonne Nouvelle qui annonce que la création et donc les hommes en tout premier lieu ne sont pas condamnés à demeurer enfermés dans les étroites et apparemment incontournables frontières de la finitude mais appelés au contraire, s’ils en décident ainsi, s’ils accordent crédit à la parole et à la promesse divines, à un destin éternel au sein d’une nouvelle forme de plénitude introduite par le Dieu incarné, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude, plénitude au sein de laquelle toutes les limites de la finitude et par conséquent toutes les formes de « Mal » se verront éradiquées.

 

Tel est le « salut » déjà évoqué par le prophète Isaïe, le salut consistant précisément à être sauvé ou délivré du « Mal », ce « Mal » qui, au sein de la condition de la finitude, semble avoir toujours le dernier mot. Le prophète se donne comme tâche de proclamer et avec le plus de force et de clarté possible ce message de délivrance, message inspiré par l’Esprit qui vit en lui, l’Esprit étant, rappelons-le, la dimension de l’homme relié au sens, à la transcendance, au « Logos » des grecs, au « Verbe » ou à la parole divine de St Jean.

 

Au-delà de l’extrême diversité des hommes et de leurs talents respectifs, c’est « le même Esprit » divin qui se manifeste en eux selon St Paul. N’oublions pas en effet que chaque réalité constitutive de la finitude et par conséquent de chaque homme est une réalité unique, singulière dans l’espace et le temps. Elle est unique au même titre que la source et le fondement de toutes choses, à savoir ce que l’on désigne ordinairement par le terme de Dieu, est lui-même unique. Cette unicité est à la fois une nécessité ontologique, puisque rien ne saurait être et se concevoir en-dehors de l’Être infini ou sans limite, mais également un choix libre et gratuit puisque Dieu se choisit comme Être sur le mode de l’Amour, de l’Amour-agapè, de l’Amour gratuit, Amour qui se traduit par l’émergence à l’Être de la création et de la possibilité qui est donnée à cette dernière de partager librement la condition divine elle-même, et plus précisément la nouvelle forme de plénitude introduite par le Dieu incarné. Dès lors, toute créature et donc tout homme se meuvent au sein même de l’Être infini. Celui-ci est donc présent au sein de chaque créature et de chaque homme et dévoile sa présence sur le mode spécifique à chacune d’entre elles et concernant les hommes sur le mode de la conscience, de la culture structurant cette conscience, sur le mode enfin de la singularité unique qui a reçu à sa manière cette culture. Ainsi l’esprit unique de Dieu se dévoile-t-il selon des infinies facettes différentes et singulières.

 

Le texte évangélique fait écho à sa manière aux propos qui précèdent. Là encore il s’agit d’un texte symbolique à portée théologique. Il ne s’agit pas ici de nier un éventuel « miracle » que les Évangiles traduisent toujours par le terme de « signe », ce terme signifiant que l’évènement extraordinaire décrit n’a pas pour fonction de manifester la puissance divine mais de manifester le sens d’un message précis, celui de la « Bonne Nouvelle », celui consistant à annoncer un au-delà de la finitude, autrement dit la possibilité de surmonter ses frontières initialement incontournables et de partager la nouvelle forme de plénitude introduite par le Dieu incarné, à savoir la plénitude sur le mode de la finitude, dont le futur « ressuscité » sera le prototype. Car le « miracle » est ontologiquement envisageable en fonction du caractère contingent ou non nécessaire de tout Être, avec la possibilité d’une convergence d’évènements aléatoires, ponctuels, éphémères permettant l’irruption de phénomènes étrangers aux lois ordinaires de la nature.

 

Mais une fois de plus, là n’est pas l’essentiel. Ce qui importe c’est d’abord la signification symbolique des textes incriminés. Le Christ, celui qui se présente comme étant entièrement homme ou « Fils de l’homme » et entièrement Dieu ou « Fils de Dieu », affirme que son « heure n’est pas venue », l’heure en question étant celle du choix ontologique fondamental entre l’attachement aveugle à la finitude ou bien l’accueil de ce monde de plénitude, accueil supposant que l’on accorde crédit et que l’on agisse en conséquence à la parole de l’Esprit qui loge en nous et qu’il nous appartient de réveiller ou d’actualiser.

 

Car ce « monde nouveau » de plénitude est une transfiguration de la condition de la finitude. Il s’agit toujours de la finitude car nous ne saurions nous confondre avec l’Être infini lui-même, mais d’une finitude délivrée de ses limites habituelles, de ses imperfections, du « Mal » en un mot. Cette finitude délivrée de ses insuffisances est semblable au vin qui vient pallier les manques des invités à la noce de Cana. L’eau renvoie à la finitude que nous connaissons avec précisément les manques qui lui sont attachés. Ainsi ce « signe » rapporté par les Évangiles dépasse-t-il en signification la banalité d’un acte thaumaturgique changeant l’eau en vin afin de satisfaire la convoitise des participants à une noce.