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4857 LES RACINES MORALES DE LA DEMOCRATIE

Publié le 12/02/2025 à 05:50 par cafenetphilosophie Tags : roman nature centerblog sur vie soi homme société fille demain

Rubrique "Morale et Politique". Suite du billet N°4850.

 

Extrait de Philosophie pour tous, Tome I, A.MENDIRI, Amazon.

 

Prochain billet demain jeudi 13 février

 



 

Au premier abord, il semble difficile d'accorder la vie démocratique et les conceptions de Machiavel en matière de relations entre morale et politique. Pourtant, il est également difficile de douter que les apparences jouent un rôle capital quant aux jugements tant privés que publics que peuvent émettre l'immense majorité des citoyens, que ce soit ceux d'une démocratie ou de toute autre forme de régime. Il serait même logique d'affirmer que les apparences sont d'autant plus importantes au sein d'un régime démocratique qu'il s'avère nécessaire pour un gouvernant de séduire, de maintenir en permanence le lien avec ses électeurs et que pour cela, parfois faute de mieux, il est préférable de paraître plutôt que d'être authentique et sincère.



  Il nous semble donc difficile de douter que la prise en compte de la psychologie des gouvernés soit capitale et que la moralité de nombre d'entre eux, voire la majorité et peut-être même de l'immense majorité laisse à désirer. De même, tous ceux qui suivent de près l'actualité ne douteront pas que les moyens les plus contestables, hormis l'élimination physique, soient utilisés au cours de la vie politique ordinaire afin d'éliminer ses adversaires, à commencer par ceux de son propre camp.



  Pourtant, la démocratie, historiquement, ne saurait se réduire à de tels schémas de pensée. Il faut avoir en mémoire ses racines profondes, notamment ses fondements philosophiques. La démocratie contemporaine est lafilledu siècle des Lumières et par voie de conséquence de la Révolution française et non de la démocratie grecque du V° siècle av. JC.  La philosophie des Lumières fait de la personne humaine la valeur la plus haute, le respect de sa liberté et de sa dignité rendant compte de tous les principes posés par exemple par la fameuse "Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789.  Faire de la personne humaine le fondement et la valeur indépassable et imprescriptible de tout régime politique de liberté et donc de la démocratie consistait à transposer sur le plan politique les analyses morales de Kant, qui, lui-même, reprenait sur un plan rationnel les représentations de l'homme introduites par le christianisme il y a 2000 ans.



 Il s'agit là d'une révolution culturelle dans la manière de penser la politique. Rappelons tout d'abord de manière succincte le principe fondamental des analyses morales de Kant: tout homme est certes un moyen au service des autres hommes au sein d'une société caractérisée par le partage des tâches, mais il ne saurait se réduire à ce statut de moyen. Il est une fin en soi, c'est-à-dire qu'il vaut pour lui-même, indépendamment du rôle ou des services qu'il peut rendre au sein d'une société donnée.


Si on admet que ce principe d'essence moral soit le fondement et la source de tous les droits attachés à la personne humaine et plus particulièrement au citoyen, si on admet de plus que le respect de sa liberté n'est jamais comme le proclamait Rousseau que le respect de sa nature("L'Homme est né libre", premiers mots du Contrat Social) puisque celui-ci est conscient et non pas, comme les autres êtres naturels gouverné par des forces qu'il ne contrôle pas comme l'instinct par exemple, alors un régime politique de liberté n'est plus seulement un régime politique mais également un système de valeurs.



 La question qui se pose alors est la suivante : comment concilier les mérites incontournables des analyses de Machiavel et les fondements moraux d'une démocratie ?  Certes, il y a peu de temps, nous avons évoqué cette prise en compte par Montesquieu du manque de vertu des citoyens, compensé par des institutions vertueuses. Nous aurons l'occasion d'y revenir et d'en rappeler les principes essentiels. Mais au préalable, il nous faudra examiner les difficultés ou les contradictions apparentes ou réelles des démocraties en vue de concilier ses nobles principes fondateurs avec par exemple les règles peu morales d'un système économique fondé sur la recherche du profit ou bien avec des attitudes dictées par la "raison d'Etat", des mensonges ou des dissimulations entre autres choses.



  L'examen de telles questions nous amènera d'une part à compléter les analyses purement psychologiques de Machiavel avec les critiques de nature sociale telles que Marx les a initiées au XIX° siècle sans compter les impasses intellectuelles d'un moralisme extrême qui inévitablement conduit précisément à confondre morale et moralisme