1000 films pour aimer le Western

COLT 45 (Thundercloud) de Edwin L. Marin USA 1950

Edition XYLO DVD sortie en Novembre 2012

Au début des années 1850 , Steve Farrell (Randolph Scott) un ancien soldat au passé glorieux devenu représentant de la firme Colt, propose cette arme vendue par paire dans un coffret. L’homme de loi relâchant son prisonnier Jason Brett (Zachary Scott, perd de sa vigilance et se fait abattre sous l’œil impuissant de Farrell. Celui-ci est dans un premier temps pris pour un complice, puis une fois innocenté part à la poursuite de Brett qui a emporté le coffret et se sert du contenu pour tuer à tout vent. Farell va secourir une diligence où le seul passager Beth Donovan (Ruth Roman ) est la femme d’un des complices du fugitif Paul Donovan. Il s’associera ensuite avec le sheriff Harris (Alan Hale) qui le prend pour adjoint sans s’apercevoir que celui-ci fricote avec les bandits.

Le film est une ineptie totale : les personnages sont fauchés, sommaires, le héros est un masochiste, qui est arrêté plusieurs, assommé aussi et parfois comme un bleu blessé et roulé dans la farine ; même Tintin s’en sort mieux dans des péripéties identiques. les situations sont tant rocambolesques – caractéristique des sérials - que cela en devient autant rageant que risible et de surcroit noie le scénario en tentant de l’étirer

Le film manque d’ampleur , d’ambition et se résume à un pur produit ludique . D’ailleurs le plus grand mérite n’est pas le jeu des acteurs au demeurant économe , mais celui des cascadeurs qui remplissent bien leur travail .Ajoutons à cela un ou deux bonnes idées dont celle dans l’air du temps : montrer des indiens pacifistes et serviables , et celle ou Scott appuie sur l’impact qu’une balle à faite sur la peau de son ennemi.

Maigre héritage qui ferait rire John Ford ou Anthony vrais créateurs du genre que Scott ne sembla avoir rencontré ; il en était à son quarante cinquième western et son image de redresseur de torts était façonnée ( ne voyons t- on pas l’intéressé au bout de 30 mn dans une tenue noire qui fut son apparat dans plusieurs films) et tournait à cette époque 3 à 4 westerns par an tournés par des tacherons Edward Sutherland---William A. Seiter--H. Bruce Humberstone et devra tendre la rencontre avec Budd Boetticher pour produire ses meilleures rôles et clore sa carrière après une halte chez Peckinpah. Edwin L. Marin qui signe un film bâclé conforme ne fut pas son meilleur serviteur , il fit un autre western pour Scott : : Règlement de comptes à Abilene Town- en 1946 et 6 autres films qu’on devine peu mémorables ; il ne montre point une grande attention à l’interprétation Zachary Scott, cabotine , Ruth Roman , se veut un cowboy et Alan Hale semble aussi absent que son personnage

L’édition DVD n’est pas heureuse du fait qu’elle propose que la version française de ce film en noir et blanc , dans une version non restaurée