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oui
Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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518-L’HOMME DE LA PLAINE d'Anthony MANN 1955

Publié le 28/10/2014 à 10:21 par rogerchemouni Tags : vie monde homme roman amour belle femme mort histoire dieu nature femmes film livre peinture voyage chevaux
518-L’HOMME DE LA PLAINE  d'Anthony MANN 1955

518-L’HOMME DE LA PLAINE The Man from Laramie de Anthony MANN 1955

 

                        Soyons franc et direct, l’homme de la plaine est l’un des 10 plus beaux westerns américains de tout le temps, par sa maitrise cinémqatographique, par son scénario béton et son interprétation hors pair. Rarement osmose fut plus complète dans cette peinture d’êtres à la recherche d’une sérénité perdue.

 

            Un étranger venant de Laramie d’où le titre original , Will Lockhart (James Stewart ) qui convoie des marchandises arrive dans la ville de Coranado dont les richesses géographiques , locales appartiennent à Alec Waggoman (Donald Crisp). Il livre sa marchandise à Barbara Waggoman (Cathy O'Donnell ) la négociante locale qui se trouve être parente du démiurge et riche propriétaire qui office dans la région depuis près de 3 décennies . Alec Waggoman est veuf et père d’un fils Dave (Alex Nicol) au comportement sectaire . Le potentat est obéi de tous du sheriff au régisseur ambitieux Victor Hansbro (Arthur Kennedy ) avec qui Will Lockhart va se frotter après sa rencontre tumultueuse avec le dit fils . Il devra la vie sauve à la vindicative et fière Kate Cannaday (Aline MacMahon) qui fut le premier amour d’Alec Waggoman.

 

           Will Lockhart est un ancien de l’armée qui vient enquêter sur les trafiquants d’armes qui ont causés par la vente de fusils aux indiens la mort de son jeune frère. Sa venue dérange tout le monde notamment Waggoman qui hanté par un rêve noir voit en lui l’étranger de ses nuits qui vient de l’extérieur pour abattre sa progéniture. Il fera tout pour voir l’étranger dégager jusqu’à l’affronter à l’arme malgré une cécité avancée Cette cécité grandissante n’est point innocente, même symbolique puisque le vieil homme ne voit point les agissements frauduleux de son fils et de son contremaitre. Will Lockhart malgré son attirance pour la belle Barbara ne quittera les lieux tant qu’il n’aura point trouvé de réponses à ses recherches malgré toutes les agressions physiques dont il est l’objet et toute la réprobation que lui porte la ville à l’exception des deux femmes précitées

 

                   Les personnages sont fortement étoffés : Dave n’est qu’une petite frappe, Victor un homme en mal d’amour paternel qu’il reporte sur Alec Waggoman, ce dernier un homme défait obligé de mettre du vin dans son eau, Barbara un femme partagée et Kate la dernière résistante , Will Lockhart est un être déchiré à la quête de vérité et de vengeance . Les auteurs Philip Yordan et Frank Burt se sont inspirés d’un livre de John Thomas Flynn un journaliste américain pour forger cette histoire aux accents tragiques. Cette dramaturgie peint un univers de désolation où les valeurs de la vie ont disparu, monde qui produira morts innocentes, sacrifices traitrises et peines affectives. La psychanalyse n’est point loin quand le fils désiré attente à la vie du père choisi, quand celui légitime montre aussi une frustration envers son paternel qui lui avoue sa déception qui lui inspire ; l’amour est en dérive perpétuelle.

 

                     Philip Jordan est un des grands scénaristes américains qui signa le synopsis de nombreux westerns :le superbe Johny Guitare 1954, La lance brisée 1954 1959 : La Chevauchée des bannis (Day of the Outlaw) d'André de Toth 3 œuvres fortes et mémorables. Il sera le scénariste d’Anthony Mann (1949 : Le Livre noir (Reign of Terror) 1957 -- 1955 : La Charge des tuniques bleues (The Last Frontier) --- Cote 465 (Men in War)- 1958 : Le Petit Arpent du bon Dieu (God's Little Acre) 1961 : Le Cid (El Cid) --1964 : La Chute de l'empire romain (The Fall of the Roman Empire), de Joseph H.Lewis (1955 : Association criminelle (The Big Combo) le meilleur film de ce réalisateur inégal , Nicholas Ray (1961 : Le Roi des rois (King of Kings)- 1963 : Les 55 Jours de Pékin (55 Days at Peking) et un films dominé par la forte interprétation d’Humphrey Bogart ; 1956 : Plus dure sera la chute (The Harder They Fall) de Mark Robson et le spectaculaire film qui parlait d’avortement 1951 : Histoire de détective (Detective Story) deWilliam Wyler. L’homme connaissait la nature humaine et savait en faire ressortir les démons qui y habitent. Le thème de la rédemption choisi par le despote Alec Waggoman sera plus présente dans les autres westerns de ce chantre qu’était Anthony Mann qui pratiquement à l’instar de Ford rata peu ou prou les 10 mis en chantier dans son chemin artistique (1957 : Du sang dans le désert (The Tin Star)-- 1958 : L'Homme de l'Ouest (Man of the West)-- 1960 : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) sans oublier le charismatique et révolutionnaire en 1950 : La Porte du diable (Devil's Doorway) qui fut le premier à épouser la cause indienne et fit figure de tète de file du western ouvert , réaliste et non raciste.Nous oublions les 5 chefs d’œuvre qu’il tourna avec son acteur favori ( 10 films ensemble) que sont 1950 : Winchester '73-- 1952 : Les Affameurs (Bend of the River)- 1953 : L'Appât (The Naked Spur) et outre celui-ci 1954 : Je suis un aventurier (The Far Country).

 

                 Ce thème n’aliénera pas celui de l’amitié certes filiale là aussi que porte à son second fidèle tout aussi taiseux que lui et non moins fin connaisseur de l’âme humaine «Je ne crois pas que nous ayons échangé dix mots durant notre voyage, M. Lockhart, mais je crois vous connaître, et j’aime ce que je connais de vous.» sentiment fort que l’on retrouvera dans « Je suis un aventurier » 

 

Ce réalisateur ne fut pas exceptionnel que dans ce genre. Prenons celui-ci où il montre comment placer sa caméra pour mieux étayer sa dénonciation. Choisir ses angles pour mettre en joue la tension et signifier la profondeur des tourments et le désastre résultant non-dits. Décortiquons 3 scènes celle du prologue qui voit James Stewart découvrir un lieu de désolation encore envahi par des restes de chariot calciné et d’apparat militaire, prend une casquette de soldat , la reposer sur cette terre souillée semble par le sang de soldats innocents, la caméra scrute l’horizon avant de le laisser à ce témoin tardif qui a son tour observe ce lieu devenu désert et s’interroge sur ce massacre passé. La seconde scène plus spectaculaire insiste par sa démonstration sur le caractère décisif de son héros prêt à affronter vents et marées par un dessein de justice :Quand Waggoman trouve son agresseur, son visage se fige, son allure prend de l’assurance et sa détermination de l’allant ; A.Mann choisit un travelling raide qui accompagne le regard déchainé du plaignant qui va en découdre avec la petite frappe que personnalise ce fils trop choyé et cette agression accompagnera celle que portera Stewart aveuglé par sa raison sur le contremaitre pour se dérouler entre autres sous le sabot des chevaux et dont la présence des 2 antagonistes (Waggoman et Kate ) mettra fin qui se montreront par la suite aussi pudiques entre eux que l’hypothétique couple Will et Barbara dont Mann s’amuse de la maladresse des rapports

 

                         L’autre scène tout aussi épique est celle de la rencontre qui s’affrontent dans un « gunfight » demesuré et inégal car tout deux sont handicapés ; Waggoman est devenu semi voyant et Will gêné par une blessure à la main : la caméra alterne gros plan , travelling , plan d’ensemble qui donne à cette scéne dramatiquement comique une intensité peu égalée tant la haine et le désespoir se côtoient. Tout serait à analyser avec profit tant ce film est riche et classe Anthony Mann comme un des 4 grands du genre.