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LA VILLE D'ARGENT OU TERREUR A SILVER CITY (Silver City) de Byron HASKIN1951 USA

                     2 inconnus cambriolent des cowboys pour récupérer un rapport tenu secret. L’une des victimes Larkin Moffatt, un ingénieur en exploitation minière (Edmond O'Brien) les poursuit tandis que l’autre feint d’être encore sous le coup de l’agression.

                Ce dernier Charlie (Richard Arlen ) accusera son ami de complicité le poussant à quitter la région. Il débarque dans une ville minière Silver City où il aide un prospecteur Dutch Surrency ( ) à découvrir un gisement important. La fille de l’heureux élu Candace (Yvonne De Carlo) engage Larkin qui voit venir dans la région son ancien ami qui s’est octroyé son ex-amie Joséphine (Kasey Rogers).Charlie s’acoquine avec Jarboe (Barry Fitzgerald ) riche concessionnaire qui a loué la mine à Dutch et tente d’engager Larkin .

                    Celui-ci devra lutter contre les deux premiers et Taff (Michael Moore ) un tueur engagé. Dieu merci il vaincra (étonnant) et tombera amoureux (deuxième surprise.)

                     Frank GRUBER auteur prolifique de romans policiers (Série Johnny Fletcher et Sam Cragg) adapte ici un livre de Luke Short et son travail laisse pantois tant le film est enfantin, balourd et faible avec ses dialogues on ne peut plus classique et formatés .

                      Il signa les scénarios de plusieurs westerns de série Z réalisées par Lesley Selander Jerry Hopper Ray Enright Edwin L. Marin – qui avouons le ne sont pas les représentants les plus pertinents du genre - et aussi d’autres films plus ambitieux peut être pour Walsh (1943 : Du sang sur la neige (Northern Pursuit) ) et Jean Negulesco ; (1944 : Le Masque de Dimitrios ) Il adaptera avec plus ou moins de bonheur des romans d’autrui (Leslie T. White et Eric Ambler pour les 2 films précités)

                     A l"opposé Luke Short en est un fort important auteur puisque ses livres donnèrent Ciel rouge (1948) de Robert Wise avec Robert Mitchum La vallée de la vengeance (1951) de Richard Thorpe avec Burt Lancaster , le non moins digne d’intérêt Femme de feu (1947) d’André de Toth avec Joel McCrea , Embuscade de Sam Wood avec Robert Taylor et nous ne connaissons point ce roman pour affirmer si c’est une mauvaise adaptation ou un livre mineur

                 Toujours est il que le résultat est peu glorieux ; nous avons ici un western ampoulé, conditionné encore sous influence des westerns de la décennie précédente qui privilégiait les bagarres et les cascades certes spectaculaires (un train en marche transportant d’immenses troncs d’arbres sur lesquels Edmond O’Brien affrontent ses deux voleurs, ) au détriment de l’histoire.

                Elle même  s’apparente au film d’aventure en moins bien : les dits affrontements physiques s’apparent à ceux d’adolescents inexpérimentés et les « Gunfights « sont risibles

                   Byron Haskin fut un directeur de la photo et un responsable d’effets spéciaux ; ce qui l’amènera à produire des films de science fiction (1968 : La Guerre des cerveaux (The Power) dont le plus connu reste en 1953 : La Guerre des mondes (The War of the Worlds) et d’aventures comme 1954 : Quand la Marabunta gronde (The Naked Jungle) et fera en 1960 le premier film réellement en 3 D « September Storm »

                       Il y a des artisans talentueux (Jack Arnold, Gordon Douglas George Sherman) et d’autres moindres à la vue de ce western médiocre que sauvent une belle photo et la présence de l’envoutante Yvonne De Carlo aussi resplendissante que chez Walsh (1953 : La Belle Espionne- 1957 : L'Esclave libre (Band of Angels)  un de ceux qui sut la magnifier et louer sa prestance .

                  Chacune de ses apparitions relève le film et immortalise son image de femme exotique et forte capable d’affronter Gable, Wayne, Lancaster

                   Face à ce symbole sensuel, nous avons Edmond O'Brien restera pour les aficionados Freddie Sykes le vieux râleur de « La Horde sauvage (The Wild Bunch) 1969 de Sam Peckinpah. Il s’essouffle ici à donner de la contenance à son personnage et Barry Fitzgerald un acteur fordien qui joua souvent des rôles malicieux avec son regard faussement avenant ( Révolte à Dublin (Quatre hommes et une prière Les Hommes de la mer, Qu'elle était verte ma vallée, et L'Homme tranquille.)