1000 films pour aimer le Western

Le Dernier Jour De La Colère I giorni dell'ira 1968 de Tonino Valerii ITALIE

                     Scott (Giuliano Gemma) orphelin vit dans une ville où il incarne outre l’homme à tout faire, le souffre douleur des habitants. Un étranger Talby (Lee Van Cleef) arrive en ville et fait connaissance avec Scott qu’il adoptera et à qui il apprendra les rudiments de la vie pour se défendre.

                  Tous deux décident de se venger de l’attitude des autochtones. Scott devenu aussi bon que le pistoléro va se révolter contre son modèle suite à l’avertissement de ses amis et malgré des notables suspicieux vengeurs et hypocrites.

                     Même si certaines situations prêtent à rire et que le renversement de Scott est peu crédible, l’ensemble est bien mené.

                     Le scénario est du entre autres à Sergio Leone, et Luciano Vincenzoni. Si on ne présente point le premier qui participera de façon plus totale ( outre scénariste principal réalisateur de quelques scènes ) à un autre western de Tonino Valerii «1973 : Mon nom est Personne (Il mio nome è Nessuno) cinq ans plus tard au scénario ressemblant mais à la finalité différente.

                    Le second est l’un des plus réputés scénaristes italiens qui travaillera notamment avec Pietro Germi, Mario Monicelli , Elio Petri Mauro Bolognini Giuseppe Tornatore c'est-à-dire la fine fleur du cinéma de Cinecitta Il est surnommé non sans raison Script doctor tant il fut réparateur scénaristique aussi. Dans le genre là, Il participera au scénario de : Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in più) 1965- 1966 : Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo) Il était une fois la révolution (Giù la testa, 1971) 3 films signés Sergio Leone- 1968 : El mercenario de Sergio Corbucci (Il mercenario)- 1975 : Cipolla Colt (it) de Enzo G. Castellari, 1967 : La mort était au rendez-vous de Giulio Petroni (Da uomo a uomo)

                   Il crée deux personnages antagonistes qui font osmose et qui se séparent tel 2 jumeaux siamois . Scott est un laissé-pour-compte, une personnalité marginalisée par ses origines (fils de prostitué) , moquée et déshumanisé ; Talby sera son issue de secours , sa renaissance et presque sa perte qui peu à peu va montrer son côté noir en devenant non plus le maitre, l’initiateur mais un être diabolique et calculateur .

                    Lee Van Cleef lui prête ses traits , l’acteur américain spécialiste des seconds rôles de méchant (1952 : Le train sifflera trois fois (High Noon) de Fred Zinnemann - 1953 : Victime du destin (The Lawless Breed) de Raoul Walsh - 1955 : Dix hommes à abattre (Ten Wanted Men) de H. Bruce Humberstone : 1962 : L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) de John Ford : ) fit son entrée dans le cinéma transalpin grace à Sergio Leone pour la fameuse trilogie avec Clint Eastwood et y acquera une notoriété que son pays peinait à lui offrir . Il tournera 10 ans durant des westerns spaghettis (1967 : La mort était au rendez-vous (Da uomo a uomo /Death rides a Horse) de Giulio Petroni- 1968 : Pas de pitié pour les salopards (Al di la della legge) de Giorgio Stegani- 1969 : Sabata de Gianfranco Parolini et sa suite, 977 : Les Impitoyables (Diamante Lobo) de Gianfranco Parolini :avant de regagner s les USA où John Carpenter et Gordon Douglas le demanderont. C’est principalement la participation italienne qui marquera sa carrière.

               Montgomery Wood alias Giuliano Gemma  à cette époque il était coutume de prendre des speudonymes américains -débute au cinéma avec des apparitions chezDino Risi, Mauro Bolognini, dans Ben-Hur, Les Cosaques deVictor Tourjansky et dans un péplum devenu mythique Les Titans de Duccio Tessari, qui lui offrira deux bons rôles dans le western où cet acteur athlétique se tailla une reconnaissance Un pistolet pour Ringo et Le Retour de Ringo. La mort du genre le conduira vers des réalisateurs plus ambitieux comme Pourvu que ce soit une fille de Mario Monicelli et Juana la Loca de l'espagnolVicente Aranda (2001) et peut être son meilleur rôle Le Désert des Tartares(1976), de Valerio Zurlini, adapté du roman de Dino Buzzati.

              Tonino Valerii réalisateur inégal fit beaucoup de films d’aventures et de westerns dont le fameux Mon nom est Personne qui avec celui-ci reste son meilleur travail.

                     Le film est soigné jusqu’à sa photo et sa musique - composé par Riz Ortolani a été utilisé par Quentin Tarantino pour Kill Bill vol. 2. - qui colle à l’atmosphère devenue vite étouffante d’une ville sous l’égide d’un tyran s'opposant à l'ordre établi.