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Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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630-LE CAVALIER NOIR (1961) de Roy Ward Baker

Publié le 06/02/2016 à 14:40 par rogerchemouni Tags : image vie moi monde homme bonne roman amour france femme mort histoire heureux nuit fille film rose amoureux sorcellerie actrice
630-LE CAVALIER  NOIR (1961) de Roy Ward Baker

LE CAVALIER NOIR The Singer Not the Song (1961) de Roy Ward Baker

 

Sortie DVD éditions RIMINI février 2016 (*)

 

 

                         Que penser d’un film qui fait un pied de nez au western traditionnel, d’autant plus que celui-ci est anglais qu’il est faussement anachronique qu’il déstabilisa son monde artistique (réalisateur et comédiens) par la hardiesse de son sujet : l’amour qui unit deux hommes et une femme : que des choses positives dans l’ensemble tant l’œuvre retient l’attention et se veut modestement, symboliquement discrètement subversive à lire le synopsis

 

                     Celui repose donc sur trois personnages un homme d’église, un bandit athée et une jeune femme croyante. Le premier le père Keogh (John Mills) débarque dans un village mexicain qui vit dans la terreur du second , un despote Anacleto ( Dirk Bogarde) qui repousse tout culte , toute croyance accompagnant son refus d’assassinats sur les personnes du culte et qui doit repousser la déclaration d’amour de la troisième Locha (Mylène Demongeot).

 

                 Anacleto est un méchant original, souvent de noir vêtu, avec un pantalon moulant, une chemise cintrée et un couvre-chef sombre aussi qui en font un personnage stylé, élégant et dont étrangement on ne connait aucune relation amoureuse et son attrait est supérieur à celui de l’officiant. Nous savons peu de choses le concernant : origine modeste, sans scrupule, anti religieux et gout amoureux vers la gente masculine.

 

                       Son attirance pour le père Keogh n’en est pas moins ambiguë puisqu’il devient outre une résistance à son comportement violent et assassin, une interrogation quant à l’âme humaine le laissant interdit par endroit voire démuni et point répressif à son encontre , lui qui assina les predecesseurs religieux. Anacleto cherche t-il le salut, une réponse à son athéisme toujours est-il que son adversaire restera une énigme

 

                       Elément étonnant et déstabilisant sont les versions françaises et originales qui diffèrent au point de dénaturer les propos ; doit-on y voir une censure tant le sujet frôle le brûlot ou une récupération mercantile trompeuse comme son titre français caricatural alors que le film ne l’est point et qui irait plus à un film d’aventure ou à un western populaire. Le titre original ( le chanteur pas la chanson ) parle d’interprète et d’exposé soit de leader et de discours et Anacleto dont ce seront les derniers mots tracent une discordance sur cette image du curé Représentant religieux emblématique tant son attachement, sa rébellion solitaire amènent davantage d’adhésions à son encontre devenant ainsi le protagoniste de l’histoire voire le pivot

 

                    Ce western européen (américain il n’aurait pas eu la même hardiesse ) psychologique pour ne pas dire psychanalytique, démesuré qui pouvait passer à l’époque comme courageux dérangeant ( l’amour d’un prêtre par une immaculée et par un homme diabolique ) reste une curiosité , une œuvre inaboutie ou du moins pleine de retenues ( c’était il y a plus d’un demi-siècle, qu’en sera-t-il de nos jours où plus beaucoup d’interdits subsistent ) avec un final explicite , tendancieux voire équivoque qui souligne ce qui ne l’a pas été tout au long de cette narration équivoque.

 

                     Le roman contenait -il ces quiproquos ? au vu des écrits de l’auteure peu connue Audrey Erskine-Lindop (1920–1986) il semblerait. Ses romans adaptés soulève des sujets forts (Choc en retour1962 de Robert Stevens traitait d’euthanasie- I Start Counting (1970) de David Greene parle de crimes sexuels bizarres) et adaptera ceux des autres avec son époux Dudley Leslie (Jusqu' à ce que mort s'ensuive- Blanche Fury (1948) de Marc Allégret) et celui-ci sorti en France : publié sous le titre « La flamme ne s’éteint pas » traduit par Pierre Singer, Paris, Éditions Flammarion, coll. « La Rose des vents », 1956,

 

                        L’adaptation a été confiée à Nigel Balchin , qui fut loin de donner dans le cinéma facile ou béta puisque nous lui devons celles de : " L'homme qui n'a jamais existé » The Man Who Never Was (1956) de Ronald Neame ; « La mort apprivoisée » Hour of Glory (1949) de Michael Powell, Emeric Pressburger. Son roman Mine Own Executioner fut adapté 2 fois au cinéma 1947 et 1959et son apport fut important et de qualité pour le cinéma britannique ( La Merveilleuse Histoire de Mandy (Mandy) réalisé par Alexander Mackendrick, s 1952.) et américain (À vingt-trois pas du mystère (23 Paces to Baker Street) d'Henry Hathaway1956.Barabbas (1961) de Richard Fleischer --Cléopâtre (non cité au générique, 1963)

 

                     Mylène Demongeot actrice française qui eut un début de carrière prometteuse avec le cinéma anglais , ( 1959 : Entrée de service (Upstairs and Downstairs) de Ralph Thomas) -- Doctor in Distress où elle retrouvait - Dirk Bogarde --) acquerra une réputation avec le film de Raymond Rouleau « Les sorcières de Salem » 1957 face à Simone Signoret, Yves Montand qui évoque le maccarthysme via des procès en sorcellerie du XVII siècle, avec aussi le cinéma italien mélangeant péplums ( L'enlèvement des sabines 1961 -- La bataille de Marathon 1959) et films d’auteur (1959 : Les Garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini -- 1960 : L'Inassouvie (Un amore a Roma) de Dino Risi) . puis se tournera vers le cinéma populaire ludique et de moindre ambition ( la série Fantomals et Les Trois Mousquetaires, en deux époques, Les Ferrets de la reine et La Revanche de Milady, 1965 : Furia à Bahia pour OSS 117, tous ces films signés Bernard Borderie).

 

                       Une reconnaissance quant à ,son apport artistique aura lieu ces dernières années du public ( La trilogie Camping ) des cinéastes (2004 : 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal ---2007 : Les Toits de Paris d'Hiner Saleem )une biographie (Tiroirs secrets, Paris, Éditions Le Pré aux clercs,‎ septembre 2001, ) et de la France (2007 : faite Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres par Renaud Donnedieu de Vabres. )

 

                      John Mills est une star anglaise qui tourna jusqu’à la fin de sa vie (à 97 ans ) glana un oscar pour La Fille de Ryan (Ryan's Daughter) de David Lean réalisateur qui l’appréciait (1944 : Heureux Mortels (This Happy Breed) -- 1946 : Les Grandes Espérances (The Great Expectations - 1954 : Chaussure à son pied (Hobson's Choice) ) d’autres prix pour ses personnages souvent cérébraux (1960 : Les Fanfares de la gloire (Tunes of Glory) de Ronald Neame- 1956 : Guerre et Paix (War and Peace) de King Vidor -)

 

                 Le non moindre acteur talentueux  Dirk Bogarde personnalité de renommée internationale qui tourna avec les plus grands et des films mémorables . Amoureux de rôles fort étoffés il eut gain de cause avec Joseph Losey (The Servant (1963)- 1964 : Pour l'exemple (King and Country) - 1967 : Accident) avec Luchino Visconti 1969 : Les Damnés (La caduta degli dei ) et le sublime Mort à Venise (Morte a Venezia) deux ans plus tard , avec Liliana Cavani dans le sulfureux 1974 : Portier de nuit (Il portiere di notte) avec Alain Resnais (1977 : Providence) et le troublant Despair de Rainer Werner Fassbinder en 1978. Il aimait les personnages ambigus, torturés à la sexualité hésitante ou obscure et ces œuvres précitées annihilèrent la première partie de sa filmographique, pauvre et avec moins d’éclats.Il cachera son amour masculin et terminera son existence par l’écriture.

 

                    Roy Ward Baker dont ce sera l’unique western est connu principalement pour ses films d’horreur (1970 : Les Cicatrices de Dracula – 1970 : The Vampire Lovers --1972 :-Asylum - 1973 : Le Caveau de la terreur (The Vault of Horror) 1980: Le Club des monstres ) Mais son début de carrière se présentait sous d’autres hospices plus rigoureux qui explique la bonne tenue de ce film bancal qui aboue beaucoup de choses sans les dénoncer pour autant voire les critiquer ; il réalisera en 1952 : Troublez-moi ce soir (Don't Bother to Knock) avec Richard Widmark et Marilyn Monroe Et en 1958 1958 : Atlantique, latitude 41° (A Night to Remember)évoquant la tragédie du naufrage en 1912 du Titanic qui semble avoir inspiré James Cameron pour son Titanic

 

                    (*) avec une interview de Jean Fraçois Giré (22 mn ) auteur de « Il était une fois… le western européen avec une interview de Mylène Demongeot (25 mn)