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Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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664-LA VENGEANCE DE L’INDIEN de G. Sherman 1956 USA

Publié le 05/05/2016 à 09:54 par rogerchemouni Tags : vie moi monde homme roman chez société femme fille film voyage livres pensées couple écran rouge amoureux actrice bonne histoire
664-LA VENGEANCE DE L’INDIEN  de G. Sherman 1956 USA

LA VENGEANCE DE L’INDIEN

Reprisal de George Sherman 1956 USA

DVD Sidonis Calysta sortie Avril 2016 (*)

                     Nous l’avions déjà remarqué et signalé George Sherman ne fut pas qu’un tâcheron consciencieux tournant des westerns à la chaine, (70 environ) mais parfois un auteur au sens fort du terme (Commanche 1956) ; c’est-à-dire celui qui empreigne de sa personnalité artistique un ouvrage et le fait sortir des sentiers perdus. Sa patte est indéniable et son film au modeste budget sans grande star est devenue  une œuvre pertinente, exceptionnelle, et impressionnante. Vingt dieux le film frôle le chef-d’œuvre par sa bonne tenue et son discours.

 

 

                        Un étranger Frank Madden (Guy Madison) arrive dans une ville de l’Oklahoma pour enregistrer un ranch dont il est propriétaire. Les lieux sont presque déserts et les habitants sont en effervescence dans un Saloon qui tient lieu de prétoire . Dans ce décor inhabituel a lieu le procès des frères Shapley : Bert (Michael Pate) Neil (Edward Platt) et Tom (Wayne Mallory) accusés non sans raison mais sans preuves du lynchage de deux indiens dont une femme. La délibération se règle en deux coups de cuillère à pot et les 3 voyous sont relaxés après cette caricature de justice.

 

                        Indifférent le nouvel arrivant va faire enregistrer sa ferme auprès du notaire qui lui présente Catherine Cantrell sa fille, (Felicia Farr) choquée par la conclusion judiciaire et attirée par cette personnalité. Les 3 frères s’en prennent à Madden après que celui-ci leur intime l’ordre de faire paître leur troupeau ailleurs que dans son ranch, puis l’un des frères est tué par le mari indien d’une des victimes sacrifiées .

 

                    Madden dont on apprend l’origine indienne et qui a essuyé une confrontation avec lui est accusé, arrêté. Il évite un nouveau lynchage grâce au témoignage falsifié de Taini (Kathryn Grant) une indienne dont Bert , l’un des deux frères restants est amoureux. IL devra prendre les armes et les affronter au prix de désillusions humaines.

 

                    Le film est violent non par ses actions, mais les pensées nauséabondes qui véhivule un racisme et une idéologie fasciste et dévoilent  des habitants veules et lamentables.

 

                        L’histoire est tirée d’un récit d’un certain Arthur Gordon , auteur de 14 livres est retourné à Savannah sa ville natale pour écrire "Représailles" - un roman de suspense basé sur le lynchage de la vie réelle de quatre personnes à Monroe . Il laissait entendre que la barbarie américaine égalait la barbarie nazie ; qu’il soit noir, juif, indien les agresseurs avaient les mêmes victimes, agressaient les mêmes minorités.

 

                      3 auteurs s’attelèrent à cette adaptation qu’ils situèrent : David Dortort ( le créateur de 3 grandes séries Bonanza ((1959–1973))--Le grand Chaparral ((1967–1971)) Raphael Hayes qui co-écrivit One Potato, Two Potato (1964) de Larry Peerce sur les difficultés rencontrées par un couple de couleur de peau contraire ) et de David P. Harmon dont l’empreinte semble la plus imposante selon Bertrand Tavernier et qui durant un demi-siècle abreuva le cinéma américaine de sa production, haute de 80 crédits. On lui doit Johnny Concho (1956) de Don McGuire avec Frank Sinatra et un autre western de George Sherman The Last of the Fast Guns Duel dans la Sierra (1958). Ses autres scripts produits le seront pour le petit écran

 

                      Les acteurs sont tous au diapason Wayne Mallory acteur discret à, la carrière éphémère est frère de Guy Madison Michael Pate bien connu du grand public , cet acteur au visage buriné joua souvent les indiens (Hondo 1953--Sergeants 3 1962 de John Sturges-- The Canadians 1961) les personnages hispaniques de mauvaise augure souvent (Salvador Quintana dans la série de 1958 Zorro ) et fut dans beaucoup de westerns le méchant de service (A Lawless Street (1955) et 7th Cavalry (1956) de Joseph H. Lewis-- The Oklahoman (1957)—Il incarne l’amoureux transi , faible et désespéré d’être repoussé sans cesse par Taïni et son propre frère.

 

                      Edward Platt est le leader virulent, extrémiste de ce trio infernal ; il fut présent dans des œuvres mémorables (Rebel Without a Cause (1955) -- North by Northwest (1959) -)  et est connu des fans de séries comiques américaines pour avoir été le chef du maladroit Max la menace- Get Smart (1965–1970) créée par Mel Brooks et Buck Henry

 

                    Kathryn Grant actrice et chanteuse qui épousa un crooner célèbre Bing Crosby joue une indienne rebelle qui se refuse d’être une mauvaise fille du fait du marchandages de ses charmes. On la vit en premier rôle dans 2 autres westerns The Guns of Fort Petticoat (1957) de George Marshall avec Audie Murphy et Gunman's Walk (1958) Le salaire de la violence de Phil Karlson. Son rôle le plus populaire, même si elle tourna pour Blake Edwards et Richard Quine , Preminger reste celui de la princesse Parisa dans le plus merveilleux des films fantastiques des années 50 Le Septième voyage de Sinbad. The 7th Voyage of Sinbad (1958)de Nathan Juran ., à 33 ans elle mit fin partiellement à sa carrière

 

                     Felicia Farr imposa ses personnages à l’outrecuidance prononcée dans le western ( dans une scène mémorable et suggestive du film 3:10 to Yuma (1957) de Delmer Daves qui ma réutilisera dans Jubal L'homme de nulle part (1956) et The Last Wagon La dernière caravane (1956) et ailleurs dans le sulfureux Kiss Me, Stupid Embrasse-moi, idiot! (1964) de Billy Wilder. Elle incarne une femme révoltée par ce procès à la deux, quatre six, mais reste néanmoins ancrée dans une culture ancestrale quelque peu colonialiste : elle est outrée d’avoir été trompée non par une femme, mais par une indienne et rejoindra son bien aimé métis

 

                        Guy Madison a bien sur le personnage le plus intéressant qui nous renvoie à des préoccupations modernes ; faut-il cacher son identité réelle, ici à demi identité indienne pour être un homme blanc (libre ?) à qui aucune terre achetée ne peut lui être refusée. Il démissionnera du clan blanc pour un monde plus ouvert.

Sa carrière faite de nombreux westerns se jouera sous 2 drapeaux américain et italien . Pour le premier il fut l’interprète pour une série Adventures of Wild Bill Hickok (1951–1958) où il fut ce héros légendaire , retrouvera George Sherman pour The Hard Man (1957), sera dirigé par Anthony Mann pour 1955 : La Charge des tuniques bleues (The Last Frontier) Gordon Douglas pour 1953 : La Charge sur la rivière rouge (The Charge at Feather River) pour David Butler 1954 : La poursuite dura sept jours (The Command) Pour son second choix moins captivant il y eut : 1967 : Sept winchester pour un massacre (Sette winchester per un massacro) d'Enzo G. Castellari (film italien)-- 1967 : Le Retour de Django (Il figlio di Django) d'Osvaldo Civirani -- 1968 : Ringo ne devait pas mourir (I lunghi giorni dell'odio) de Gianfranco Baldanello ( -- 1970 : Le Colt du révérend (Reverendo Colt) de León Klimovsky)

 

                  Un demi siècle après qu'en est il de ce film salutaire et dénonciateur qui brandissait un étendard démocrate, se voulait partisan,  politisé et affichait la  défense des indiens qui habitaient les westerns de cette décennie (La Flèche brisée (1950) de Delmer Daves -- La porte du Diable d’Anthony Mann en 1950, avec Robert Taylor dans le rôle d’un Indien-- Au-Delà Du Missouri en 1951, son héros joué par Clark Gable épousant une Indienne Pied-Noir- Au mépris des lois en 1952-- Bronco Apache en 1954-- Le jugement des flèches en 1957.)

 

                      Sherman avait déjà une position pro-indienne dans ses films (« Tomahawk» 1951- A l’ assaut de fort Klark 1953) et les représentait toujours positivement

           

                       Ses histoires traitaient de L’Histoire de l’Ouest avec réalisme sans fioritures  et remettaient sur le tapis le vécu douloureux indien, dénonçant la spoliation de leurs terres et la maltraitance envers leur peuple.

 

                         De par ailleurs sa mise en scène est vive, inventive et créative. Ses plans sont calculés (comme celui qui laisse seul le héros après une tentative de pendaison) La profondeur des champs ne fait qu’accroitre une tension dramatique qui ne s’éteint jamais.

 

                      L’arbre de pendaison affiché dès le prologue va devenir un leitmotiv et devenir une entité à part , un symbole d’une nation en perte d’humanisme comme celui qui prône dans l’épilogue de Ride Lonesome La chevauchée de la vengeance (1959) de Budd Boetticher qui hante Glenn Ford dans Cimarron (1960) La ruée vers l'Ouest de Anthony Mann Cette série B est remarquable et Georges Sherman bien plus grand que sa réputation réductrice, signe là une de ses œuvres les plus abouties.

 

                   C’est un cinéaste qui sans égaler les grands se montre géant par moment et  doit être réhabiliter tant .son kaléidoscope de la société américaine est impressionnant et mémorable.

 

                   *Avec une introduction de Patrick Brion et Bertrand Tavernier Et avec une présentation des westerns sortis dernièrement chez Sidonis Calysta