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oui
Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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Date de création : 14.04.2008
Dernière mise à jour : 12.09.2024
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686-LES HUITS SALOPARDS de Quentin Tarentino 2016 USA

686-LES HUITS SALOPARDS  de Quentin Tarentino  2016 USA

LES HUITS SALOPARDS (The Hateful Eight) de Quentin Tarentino 2016 USA

 

 

Sortie DVD M6 Vidéo 25 mai 2016 (*)

 

                      Tarentino joua les gourmets avec son western précédent Django ô combien attachant ; hommage. Là il se montre gourmand avec sa dernière approche de ce genre dont il sait magnifier toute représentation. Compte-t-il en faire sa marque de fabrique comme le polar le fut : 1992 : Reservoir Dogs --- 1994 : Pulp Fiction-- 1997 : Jackie Brown. Toujours est -il l’homme connait son affaire au point de devenir une marque déposée.

 

                        L’artiste nous propose un film fleuve de près de 3 heures en 5 parties distinctes. la première nous présente un paysage immaculé sauvage que la neige continue de blanchir et qu’une diligence traversée poussée par 6 chevaux. Ce transport privé est réservé à John Ruth (Kurt Russell) qui doit livrer la sa prisonnière Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh) à la justice de la ville de Red Rock. Nous sommes quelques années après la guerre de Sécession. Sur leur route les deux passagers vont rencontrer le major Marquis Warren, un ancien soldat de l'Union devenu lui aussi chasseur de primes qu’ils prennent en charge ainsi que les trois cadavres que ce dernier compte échanger contre les primes correspondantes.

 

                         Le deuxième acte leur font croiser Chris Mannix (Walton Goggins) qui se présente comme étant le nouveau shérif de Red Rock.Le troisième voit arriver les 4 premiers salopards dans l’auberge de Minnie Mink pas présente des lieux où ils vont rencontrer les 4 autres salopards : Oswaldo Mobray (Tim Roth) bourreau de son état, Joe Gage (Michael Madsen) qui se présente comme un cowboy en écriture de sa vie, le General Sandy Smithers un confédéré (Bruce Dern) qui a perdu son fils dans ladite guerre et Bob le mexicain (Demián Bichir) conducteur de la diligence précédente qui les a amenés là.

 

                     Tous revendiquent de façon plus ou moins crédibles des actions à venir mais déjà Warren sent l’anguille sous roche ; l’atmosphère lui semble approximative, les personnages douteux et leurs propos sibyllins. De surcroit Il ne peut sentir l’arrogance et les propos racistes du général ; ce qui amènera à exacerber une ambiance fort peu paisible d’autant plus que même John Ruth n’a point confiance à cet entourage à qui il confisquera toute arme et à redistribuer les rôles n’ayant confiance qu’au major Marquis Warren

 

                      La pénultième scène sera un retour en arrière qui expliquera l’absence des hôteliers et la vraie nature des premiers arrivants. L’ultime acte développera l’ambiance étouffante et sera apocalyptique remettant tout un chacun dans son droit en dévoilant

 

                       Tarentino ne se refuse rien : ni les flots de sang, ni les règlements de compte épiques, ni les répliques cinglantes (La pendaison est ce que le monde civilisé appelle la justice) ni les personnages singuliers et ni les situations démesurées. Il avouera s’être inspiré des séries télé des années 60 (Bonanza, Le Virginien et Le Grand Chaparral) mettant en scène des héros pris en otage par des hors-la-loi « Qu'est-ce qui se passerait si je tournais un film avec seulement ces derniers personnages ? Pas de héros. Juste un groupe de méchants dans une pièce, se racontant tous des histoires qui peuvent être aussi bien vraies que fausses. Enfermons ces gars ensemble dans une pièce avec un blizzard à l'extérieur, donnons-leur des flingues, et voyons ce qui se passe »

 

                      Il est vrai que son huis clos est étouffant – d’autant plus que le blizzard les empêche de sortir- et que dès que doute s’installe, la vie communautaire va devenir irrespirable entrainant la libération des paroles et des actes et l’effondrement d’une petite communauté faite de faux semblants et de mensonges. Tarentino va lui aussi se libérer devenir le grand que nous connaissons par ses renversements de situation avec ses répliques sarcastiques, son esthétisme singulier et sa violence poussé jusqu’à l’extrême. L’homme à la culture cinématographique géante qui aborda aussi bien la blaxploitation que le Kung Fu , le polar que le western va s’en donner à, cœur joie transformant cet endroit en un champ de batailles non sans avoir déclaré son allergie au racisme anti-noir

 

                     Pour rendre cela plus plausible , plus réaliste Tarentino engage le directeur de la photographie Robert Richardson qui avait servi sous sa directive (2003-2004 Kill Bill volume 1 & 2-- Inglourious Basterds en 2009-- Django Unchained en 2012 ) travailla avec Scorsese (Casino 1995 et Shutter Island (2010)) et surtout avec Oliver Stone (de Salvador en 1985 à :U-Turn 1997 en passant par: Né un 4 juillet (Born on the Fourth of July en 1989 JFK en 1991 et Tueurs nés (Natural Born Killeren 1994) Et si nous avions parlé de catastrophe qui évoque la fin d’un monde fusse-t-il réduit à huit ; c’est à bon escient puisque les symboles religieux surgissent notamment dans le prologue devancé par la vision d’un christ submergé par la neige et d’une croix géante

 

                     La photo rappelle il est vrai le climat d’Hugo Cabret de Scorsese situé dans les années 30 à Paris avec ce ton ocre et ces lumières tamisées, le tout en 70 mm et avec des objectifs anamorphoseurs (innovation technologique qui permet une utilisation profonde du procédé précité) (1)  et il parfait son entreprise avec une musique  originale de Ennio Morricone à qui il reproduit celles faites pour L'exorcisme II et "The Thing" où déja Kurt Russell jouait. IL fera même participer deux de ces interprètes pour des chansons à fredonner (J.J.Leigh et D.Bachir)

 

 

                        Tim Roth n’a pas attendu Tarentino pour prouver son talent, néanmoins celui-ci en fera une vedette notamment avec son rôle de Mister Orange en 1992 dans Reservoir Dogs et celui de Pumpkin l’amoureux pathétique et néanmoins cambrioleur dans Pulp Fiction en 1994. Ce sera donc cette décennie qui le fit sortir du lot ; années riches qui compte de grandes rencontres : Robert Altman (1990 : Vincent & Theo où il fut justement Vincent van Gogh) Tom Stoppard (1990 : Rosencrantz et Guildenstern sont morts (Rosencrantz and Guildenstern are dead)) James Gray (1994 : Little Odessa) Woody Allen (1996 : Tout le monde dit I love you (Everyone says I love you) Michael Caton-Jones (1995 : Rob Roy) ; Il est souvent juste avec un jeu égal qui étonne parfois ; ici il est le serviteur hypocrite de la loi et cache un secret avec des bonnes manières et un ton affable.

 

                       Face à lui dans un rôle effacé, se trouve Michael Madsen qui fut Monsieur Blond dans Reservoir Dogs 1992, Budd dans Kill Bill, volume 1 et 2 et fut remarqué en amoureux clément de Susan Sarandon dans le film culte Thelma et Louise en 1991 et Virgil Earp un des frères de Kevin Costner dans Wyatt Earp, de Lawrence Kasdan en 1994. Il fera même un caméo dans Les Clefs de bagnole de Laurent Baffie en 2003 et tourna un nombre impressionnant de films ces dernières années  (plus de 40 de 2010 à ce jour) Son arrivée dans ces films annoncent le conflit tant l’acteur est imposant

 

                    Walton Goggins est l’homme de loi qui s’amuse de toutes les situations. Il était déjà là dans Django Unchained et dans Machete Kills en 2013 de Robert Rodriguez alter ego de Quentin Tarentino et promera son côté espiegle dans diverses séries (Les Experts : Miami --- Sons of Anarchy) notamment The Shield (2002-2008) et Justified (2010-2015 )

 

                      Bruce Dern joue le confédéré immobilisé dans un fauteuil et non sans raison , qui crache sa haine des gens de couleur et se cache d’avoir été témoin de massacres antérieurs. L’acteur tourne depuis plus de 50 ans et a dans son palmarès : Alfred Hitchcock-- Sydney Pollack-- John Frankenheimer --- Francis Ford Coppola --- Claude Chabrol ? Nous le vimes dans quelques westerns ( 1967 : L'Or des pistoleros de William A. Graham-- 1968 : Will Penny, le solitaire (Will Penny) de Tom Gries-- 1972 : Les Cowboys (The Cowboys) de Mark Rydell où il dira à propos de ce film « Comme je suis le seul acteur qui ait jamais tué John Wayne dans un film, les producteurs m’ont étiqueté comme un méchant ».) Il glana plusieurs prix notamment pour son rôle dans Nebraska un road-movie américain d'Alexander Payne. Il fera une courte apparition dans Django Unchained (2012) de son réalisateur qui aime employer les mêmes acteurs (2)

 

                     Kurt Russell un presque nouveau dans le clan Tarentino (il était présent dans un segment de « Boulevard de la mort (Death Proof)) il joua dans ; ne l’est point pour John Carpenter qui va lancer véritablement sa carrière (« Le Roman d'Elvis » en 1979—« The thing » 1982—« New York 1997 » dans le rôle du leader et rebelle Snake Plissken qu’il reprendra dans sa suite Los Angeles 2013 en 1996 dont il produisit et co-scénarisa le film ) IL toucha peu au western interprétant Wyatt Earp dans Tombstone de George P. Cosmatos en 1993 et un autre dernièrement 2015 : Bone Tomahawk de S. Craig Zahler . C’eest pourtant dans ce genre sur le petit écran qu’il débuta presque à l’âge de 12 ans « Les Voyages de Jaimie McPheeters » où il croisera Charles Bronson, Lee Van Cleef, Warren Oates, Martin Landau Toujours est il que ces premiers rôles l’entraineront vers le cinéma d’action fort poulaire voire de grosse production (en 1988, Tequila Sunrise de Robert Towne avec Mel Gibson. En 1989, Tango et Cash d'Andrei Konchalovsky avec Sylvester Stallone, Breakdown de Jonathan Mostow en 1997 et Soldier de Paul Anderson en 1999,) Il est dans ce film un chasseur de primes ombrageux, précautionneux et menaçant. Il distribue à sa prisonnière autant de torgnoles qu’elle sort de méchancetés

 

                     Celle-ci est jouée par Jennifer Jason Leigh la fille de Vic Morrow ( acteur jouant souvent les brutes) actrice méritante à voir ce rôle ingrat de captive virulente , vindicative névrotique le visage ensanglantée tout le long de l’action, personnage complexe dépressive qu’elle aima trimballer « (La Chair et le Sang » (Flesh and Blood) de Paul Verhoeven, sorti en 1985--- « Dolores Claiborne » réalisé par Taylor Hackford,). Elle est le pivot du film où gravitent des inconnus qui ne le sont pas tous à ses yeux. Elle est époustouflante.

 

                      Le sieur Samuel L. Jackson occupe la scéne , l’action et fait la vie dure à son entourage , vêtu somptueusement il trône sans cette fausse confrérie, y apportant son humour et son amour des coups de théâtre et autres renversement de situation . Il vaudrait à lui seul le déplacement tant son personnage arrogant, sûr de lui décalque sur les autres. Il promène avec lui une missive du président Lincoln dont il s’enorgueillit d’être « L’ami de lettres » ; courrier légendaire que beaucoup semblent connaitre et lui envient. Nous en connaitrons à l’épilogue son origine , qui renforcera la personnalité de ce agitateur nonchalant dont le nom rappelle un réalisateur de westerns (3)

                       Il a 2 metteurs en scène féticge : Spike Lee et Quentin Tarantino . Du premier sortiront des œuvres intellectuelles , sociales (Do the right thing 1989,-- Mo' Better Blues 1990 --- Jungle Fever 1991 prix du meilleur second rôle masculin Festival de Cannes 1991 -- Chi-Raq 2015) Avec le second il est presque de tous les films de façon éphémère (Kill Bill—le narrateur dans Inglourious Basterds 2009 ) où non et dans ce cas cela donne le tueur penseur et habité de Pulp Fiction 1994 , Ordell Robbie un trafiquant d’armes dans « Jackie Brown » 1997 le serviteur servile et lâche de « Django Unchained « 2012 Œuvre chaotique , maitrisée « Les 8 salopards » demeure un des derniers grands westerns dont le genre moribond inspire peu de cinéastes mais Tarentino nous rend l’attente supportable à la vision de ces 2 westerns tournés avec passion et savoir-faire.

 

                  (*) Il sort aussi en Blu-Ray simple et en un coffret luxueux comprenant un livre sur Quentin Tarentino , une affiche du film dédicacée par Quentin Tarantino, Kurt Russell et Walton Goggins , un morceau de pellicule 70 mm du film sur un support collector et un vinyle du score original de Ennio Morricone,

 

                     (1) Samuel L.Jackson explique dans le bonus le « Fabuleux panavision 70mm) » qui offre une présentation de Quentin Tarentino

 

                       (2) Comme Zoë Bell dans un rôle épisodique qui fut la doublure de  Lucy Lawless, l'héroïne de "Xena, la guerrière", sera celle de Uma Thurman dans "Kill Bill volume 2" et  le premier travail comme comédienne se verra dans Boulevard de la mort- (Death Proof) 2007 qui la reprendra dans Django Unchained 2012

 

                       (3) Charles Marquis Warren (1912–1990) qui créera Rawhide (1959-65) , réalisera le deuxième superbe western d’ Elvis Presley « Charro! « (1969) et en réalisera d’autres (Little Big Horn (1951) ---Tension at Table Rock (1956) Tension à Rock City ---- Hellgate (1952) voir Chronique N° 369-- Copper Sky (1957) Tragique odyssée --Blood Arrow (1958)-- Cattle Empire (1958) avec - Joel McCrea ---- ---)