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OPERATION DANGER Alias Smith and Jones SAISON II épisode 22 du 24 février 1972

TITRE ORIGINAL : WHAT'S IN IT FOR MIA?

TITRE FRANÇAIS : VO s/tt

REALISATEUR : John J. Dumas

SCENARISTES : William D. Gordon d’après John Thomas James alias Roy Huggins

ACTEURS : Pete Duel, Ben Murphy, Ida Lupino , Buddy Ebsen, Sallie Shockley

                      Nos 2 fugitifs ici barbus du fait de leur travail de prospecteurs s’adonnent de nouveau au poker. Comme quoi on ne se refait pas, croisent la propriétaire du saloon Mia Bronson (Ida Lupino) à qui ils se plaignent d’avoir été flouées et sont rejetés hors de ville avec fracas – les pertes ayant déjà eu lieu.

                        Ils sont recueillis par George Austin (Buddy Ebsen) et sa fille Charlotte (Sallie Shockley). Georges est un propriétaire de journal qui s’est vu retirer toute annonce publicitaire par Mia Bronson. Ils vont affronter cette dernière avec des faux billets fabriqués par eux et Austin .

                       Et les voilà se présentant au saloon de ladite tricheuse , incognito avec leur plus bel apparat. Elle découvre le traquenard et décide de travailler avec eux pour l’émission de fausse monnaie. L’association prend racine et Ma découvrera tardivement avoir été le dindon de la farce.

                      Le grand plaisir de cet épisode comique et toujours sympathique est de retrouver cette actrice Ida Lupino  ( voir photo ) à la carrière si originale, pour ne pas dire marginale et qui restera une personnalité importante à qui de nombreuses actrices font encore référence à ce jour du fait notamment de son rôle polyvalent dans la profession.

                      Elle fut actrice, productrice réalisatrice , scénariste , et chanteuse. De ce premier pan artistique elle joua sous la direction de Raoul Walsh : 1940 : Une femme dangereuse (They Drive by Night) -- 1941 : La Grande Évasion (High Sierra) -- : The Man I Love; de William A. Wellman dans La Lumière qui s'éteint (The Light that Failed) œuvre grave tirée d’un roman de Rudyard Kipling , de Nicholas Ray 1952 : La Maison dans l'ombre (On Dangerous Ground) de Robert Aldrich : 1955 : Le Grand Couteau (The Big Knife) et Fritz Lang 1956 : La Cinquième Victime (While the City Sleeps) et ce choix n’est point innocent car ces cinéastes donnèrent des images fortes de la gente féminine (femme fatale ou fataliste , directrice ou exploitée)

                        Elle avait débuté en 1931 et 4 ans plus tard se fera remarquer dans Peter Ibbetson d'Henry Hathaway et tient ce rôle jusqu’en 1978. Cette persévérance se fit sous couvert de productrice et surtout de réalisaterice ; rôle que Hollywood refusait bien souvent . Nous lui devons des œuvres sociales traitant de la bigamie, du viol (Outrage, en 1950,) , de la sexualité et du mal. Elle demeure a première femme à diriger un film noir avec , Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker) en 1953 et écrivit et joua dans celui de Don Siegel Ici brigade criminelle (Private Hell 36).

                      Son influence est indéniable : « ses films affichent les obsessions et la cohérence d'un véritable auteur... Lupino montre des mâles dangereux et irrationnels, semblables en cela aux femmes telles qu'elles sont représentées dans la plupart des films noirs d'Hollywood dirigés par des hommes » dira l’écrivain Richard Koszarski ; une journaliste rajoutera ; « Non seulement Lupino prend en main la production, la réalisation et le scénario, mais chacun de ses films aborde frontalement la sexualité, l'indépendance, la dépendance »

                    Elle dirigera séries télé incluses une quarantaine de films même celui de Nicholas Ray 1952 : La Maison dans l'ombre et celui de l’inconnu Elmer Clifton Not Wanted (1949) où jouait Sally Forrest qui deviendra son actrice principale (Never Fear (1949)--- Hard, Fast and Beautiful (1951)) Elle ne reçut aucun oscar , fut rétrogradé comme réalisatrice sur le petit écran de 1953 à 1968 (Le Virginien – La 4 ième dimension -Les incorruptibles) ) l’empêchant de réaliser d’autres films – Elle n’en fit que 7-

                Que lui reprochait-on à cettte artiste  méritante son indépendance, ses sujets ouvertement progressifs , cette position artistique et invasive où d’avoir été une femme libre et audacieuse ? Hollywood fut loin d'avoirété un havre de paix pour son personnel.

Carla Bley lui a dédié une composition, Ida Lupino.