1000 films pour aimer le Western

MON NOM EST SHANGAI JOE de Mario Caiano ITALIE 1972

                      Qu’est-ce que « le western soja » qui dans les années 70 envahit le western italien lui offrant une légitimité autre faute d’une renaissance . Ce mouvement donna quelques films singuliers comme celui-ci (1) ert qu’on enferma de façon réductrice dans un terme (western soja) aussi peu flatteur que  celui réducteur de western spaghetti

                        En 1882, le chinois Shanghai Joe, maître en arts martiaux, voyage à travers l’ouest américain. Cherchant une vie meilleure en Amérique, il ne trouve que racisme, violence et préjugés et décide de combattre ses opposants dont le redoutable Scalper Jack.

                        Le film manque de caractère, d’un scénario cohérent et d’habillage plus subtil de ses personnages réduits à des images d’Epinal.

                       Mario Caiano tourna dès 1963 des westerns (Duel at the Rio Grande- Le signe de Zorro (1963) La griffe du coyote (1963)--Bullets Don't Argue - Mon colt fait la loi (1964)-- Cavalca e uccidi (1964)-- Lone and Angry Man (1965)-- Ringo; Face of Revenge -- souvent avec Anthony Steffen (Ringo; Face of Revenge (1967) La vengeance de Ringo--- Un train pour Durango (1968)---Man Who Cried for Revenge (1968)) avant de rejoindre les coulisses du petit écran

                     Il travailla aussi avec des acteurs américains (Rod Cameron- Sean Flynn- Mike Lane- Rosemary Dexter) Nous pouvons lui reconnaitre un savoir-faire puisque son film bien se laisse regarder non point pour son intrigue on ne peut plus répétitive mais pour ses acteurs et sa légère et peu sérieuse dramatisation

                        Piero Lulli traversa le cinéma italien en se montrant dans des rôles éclectiques du cinéma d’auteur (Roberto Rossellini- Mario Camerini - Alberto Lattuada -) aux films populaires où il se fera une réputation dans les 2 genres des années 60 qui remplissaient les salles ;polars (Mio caro assassino de Tonino Valerii) péplum() et westerns ( Il fut le Sheriff de Mon Nom est personne de Tonino Valerii1968- Django arrive, préparez vos cercueils 1970 de Giuliano Carnimeo - Pistolets pour un massacre 1968 d Umberto Lenzi----

                     On y retrouve toutes les tronches du western italien : Gordon Mitchell le tueur au regard inquiétant de nombreux polars (Le tueur aime les bonbons (1968 de Maurice Cloche ) et westerns (1971 : Le Jour du jugement (Il Giorno del giudizio) de Mario Gariazzo et Robert Paget-- 1967 : T'as le bonjour de Trinita de Ferdinando Baldi -)

                       Cet acteur américain connu en France pour son rôle de Moskovitz, le tueur à gages dans le film Le Coup du parapluie de Gérard Oury en 1980, tourna aussi pour John Huston, , Federico Fellini (1969 : Satyricon) , Yves Boisset. Il possédait un regard inquiétant et un faciès marqué de traits forts qui lui donnèrent une épaisseur et en faisait un redoutable ennemi même dans le péplum (1961 : Le Géant de Métropolis d'Umberto Scarpelli- 1961 : Maciste contre le Cyclope d'Antonio Leonviola -- 1962 : La Bataille de Corinthe de Mario Costa --) où son corps de bodybuildeur, impressionnait

                       Le deuxième tueur est interprété par Klaus Kinski à la carrière multiple ( France, Italie, Allemagne et USA) qui même en personnage fugace empreigne le film par son interprétation de fétichiste de crinières chevelues . Il tournait à la va vite ( 5 à 6 films par an ) et ne s’attacha au cinéma que face à de grandes pointures avec Sergio Leone , David Lean, Douglas Sirk, Andrzej Zulawski Billy Wilderet notamment Werner Herzog (1972 : Aguirre, la colère de Dieu (Aguirre, der Zorn Gottes)-- 1979 : Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu: Phantom der Nacht)-- 1979 : Woyzeck de Werner Herzog-- 1982 : Fitzcarraldo-- 1987 : Cobra Verde.

                         Il demeure une énigme tant de bons films face à une marée de longs métrages européens affligeants. Il reste remarquable pour ses rôles chez Corbucci (Le grand silence1968) Léone (Et pour quelques dollars de plus 1965) Damiano Damiani (El chuncho 1966) Luigi Bazzoni (L'homme, l'orgueil et la vengeance transposition de l’opéra de Bizet où il est le mari de Carmen) )

                         Chen Lee qui, tourna que 4 films est aussi expressif qu’une orange malgré ses qualités physiques

                        Carla Romanelli semble avoir fait du cinéma en dilettante et l’abandonnera à 35 ans ? Elle fut en quatrième rôle dans Le guignolo de Georges Lautner 1980 et fut Mercedés dans Le comte de Monte-Cristo (série française de Denys de La Patellière avec Jacques Weber 1979) et Maria dans l’adaptation du roman de Hermann Hesse face à Max Von Sydow, Dominique Sanda, Pierre Clémenti (Steppenwolf (1974) de Fred Haines)

(1) La Brute, le Colt et le Karaté (1974) d’ Antonio Margheriti avec Lee Van Cleef, Lo Lieh, Winchester, kung fu et karaté (1973) de Yeung Man-Yi, Storia di karate', pugni e fagioli de Tonino Ricci, Les rangers défient les karatékas (1973) de Bruno Corbucci , Le tigre de la rivière Kwaï (1974) de Franco Lattanzi, Che botte, ragazzi ! (1974) de Bitto Albertini, Le Blanc, le Jaune et le Noir de Sergio Corbucci