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oui
Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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Date de création : 14.04.2008
Dernière mise à jour : 12.09.2024
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796-LA CHARGE DES TUNIQUES BLEUES d’Anthony Mann USA 1955

796-LA CHARGE DES TUNIQUES BLEUES« The last frontier » d’Anthony Mann USA  1955

             Sidonis Calysta sortie DVD et Blu-Ray  Mars 2017 (*)

 

 Sous ce titre réducteur se cache une œuvre moins portée aux nues que les autres westerns de cet auteur pourtant estimable et cela non sans raison

 

Trois amis chasseurs revenant sont spoliés par des indiens de leurs prises, de leurs chevaux et fusils dans une séquence mémorable sur laquelle nous reviendrons. Ils se retournent contre l’armée qui a localisé ses troupes au fort Shalan dirigé par le capitaine Riordan (   Guy Madison) . Celui-ci les déboute de leur demande et leur offre du travail en tant qu’éclaireurs ; ce qu’ils acceptent. Nous sommes en 1860 en Oregon occupé par la guerre de Sécession naissante

 

 

 Le trio est composé d’un indien Mungo (Pat Hogan) de Gus (Victor Mature) et de Jed Cooper (James Whitmore) qui se conduisent devant leur nouveau travail comme des gamins en cour de récréation. Gus un soir d’ivresse va croiser Corinna (Anne Bancroft) l’épouse du colonel Frank Marston (Robert Preston) dont la présence lui sera ce moins en moins désagréable.

Le lendemain l’époux arrive prend le commandement du fort et va se montrer outre dictatorial, belliciste déclarant la guerre à ces sioux qui voit d’un sale œil l’envahissement de leurs terres par les militaires américains. Jed se sent de plus en plus attirer par ce corps de métier et rêve d’en faire partie et n’apprécie guère le nouveau chef d’autant plus qu’il exhorte avec Riordan ce dernier à ne pas livrer combat du fait d’un risque de défaite et celui de laisser des civils sans défense. Tous deux vont tout faire pour contrer cette entrée en guerre.

 

Qu’est ce qui cloche dans cette histoire on ne peut plus commune et par endroit réussi ? : le peu de profondeur de certains personnages comme Mungo et ce capitaine à la psychologique sommaire (le fade et néanmoins charmant capitaine Riordan) certaines redites (la persistance de montrer un Jed sauvage rustre indiscipliné et sarcastique)

Le film disserte sur la civilisation, cette modernité qui prive les minorités d’autonomie et l’oppose à la liberté illimité d’un être frustre. IL développe dans ces deux philosophies conduite les tenants et les aboutissants et même dénonce leurs aspects négatifs et cette confrontation amènera la mort de l’un des trappeurs et la démission du deuxième qui devra retourner vers les siens non sans signaler à Jed C’est donc l’affrontement entre ces deux morales qui spécifie quelque part , ni maitre , ni Dieu

Progrès et culture doivent -ils passer par la barbarie se demandent les auteurs

Le colonel Frank Marston au passé militaire meurtrier, notamment à Shiloh qui vit la perte de 1500 hommes et le surnom « Le boucher de Shiloh » c’est un belliciste froid avec sa moitié et ses soldats ; Sa déconfiture n’est pas sans rappeler celle de dans la fameuse bataille de Custer« Liitle Big Horn)

 

 

Jed est un être philosophique sans règles particulières, un épicurien, un insoumis, un libertaire et par là un marginal ; qualités qui vont à l’encontre de l’Armée qui requiert discipline et obéissance. Sa rencontre avec Corinna va adoucir ses mœurs et refréner ses débordements et celle avec l’armée l’amènera à se demander « Qu’y a-t-il de bon à être civilisé »

 

 Gus est un père adoptif, par ses conseils judicieux et par son attention, ami de longue date, il sermonne souvent Jed. Il est à deux doigts de commettre l’irréparable quand il laisse croupir le colonel dans un piège à ours et il éliminera un soldat par auto défense avant de jeter l’habit militaire tant convoité

 Corinna étonnamment la seule au fort et au front, est un personnage attirant ; elle repousse et cède légèrement à ses ardeurs. C’est une épouse délaissée (et là c’était hardi de présenter cette femme contradictoire et en inappétence affective si ce n’est sexuelle)  Jed l’attire  en tant que personne jouissive, vivante . D’ailleurs il y a de belles déclarations d’amour entre ces deux êtres ; la frustrée et le fruste

Le roman initial est tiré d’un roman de dont ne nous connaissons point le contenu ainsi que celui adapté plus tard et signé Vincent Sherman (The Second Time Around La farfelue de l'Arizona (1961)) Nous en avons plus sur les 2 scénaristes notamment sur Philip Yordan

 

Philip Yordan est boulimique qui œuvra souvent pour le western : Bad Men of Tombstone (1949) de Kurt Neumann-- 1953 : Le Souffle sauvage (Blowing Wild) superbe film de  d'Hugo Fregonese avec  Gary Cooper et Barbara Stanwyck et deux autres plus imposants  1954 : Johnny Guitare (Johnny Guitar) de Nicholas Ray  et 1954  le film qui lui valut un oscar La Lance brisée (Broken Lance) d'Edward Dmytryk  où déjà il était question d’amour fou et les sombres 1958 : Bravados (The Bravados) d'Henry King  et - 1959 : La Chevauchée des bannis (Day of the Outlaw) d'André de Toth .

 

 

 Il est indissociable d’Anthony Mann pour qui il signa 1955 : L'Homme de la plaine (The Man from Laramie) et d’autres hors ce genre (1949 : Le Livre noir (Reign of Terror)-- 1957 : Cote 465 (Men in War) -- 1958 : Le Petit Arpent du bon Dieu (God's Little Acre) -- 1961 : Le Cid (El Cid) et 1964 : La Chute de l'empire romain (The Fall of the Roman Empire) ; deux péplums de grande envergure ) Il fut producteur de films auxquels il ne participera pas : comme Custer of the West (1967) de Robert Siodmak où l’armée était vilipendée ;

 

Quant à Anthony Mann il reste un grand cinéaste et un des maitres du western -aucun de ceux-ci n’est mauvais loin de là. Et pour citation : 1950 : Les Furies (The Furies)-- 1950 : La Porte du diable (Devil's Doorway) qui est l'un des premiers westerns, avec La Flèche brisée sorti la même année, prenant parti pour les Indiens et toujours la même année Winchester ’73  qui marque la grande collaboration avec James Stewart ( 10 films) qui jouera dans: Les Affameurs (Bend of the River) 1952--: Les Affameurs (Bend of the River) 1952 -- Je suis un aventurier (The Far Country) 1954  et notre préféré L'Homme de la plaine (The Man from Laramie) en 1955.

 

 

Sa rapidité d’exécution est aussi spectaculaire que sa dextérité l’est. (à voir cette bataille finale opposant indiens et militaires dans un parterre de poussière arrosant les combattants  rendant cet affrontement impersonnel et presque fantôme ou deux entités guerroient sans distinction physique et donnant une fatuité à cette rencontre guerrière

Ajoutons le sympathique en 1957 : Du sang dans le désert (The Tin Star) avec Henry Fonda  et les sombres et pessimistes  L'Homme de l'Ouest (Man of the West) avec Gary Cooper et La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) en 1960 avec le fringant Glenn Ford.

 

 

Pat Hogan joera éternellement les indiens sur grand (La mission du Capitaine Benson de Joseph H. Lewis qui se déroulait après la fameuse bataille précitée-- Chief Crazy Horse  (1955)  de George Sherman avec déjà  Victor Mature ----) et petit écran (La flèche brisée). Il a un rôle symbolique il est partagée entre deux cultures et dcevant la détresse des siens choisit son camp et quitte son employeur blanc

 

 

James Whitmore incarne l’ainé  et le conseiller de Gus c’est un homme d’expérience et de sagesse. D’ailleurs ces rôles seront tournés souvent vers ce type d’hommes. Il restera pour les afficionados de la science-fiction pour sa participation à 2 films phares :  THEM ! 1954 Des monstres attaquent la ville (Them!) de  Gordon Douglas  dans le principal rôle et en 1968  La Planète des singes (Planet of the Apes) de Franklin J. Schaffner

 On le vit dans quelques westerns (La poursuite dura sept jours (The Command)  David Butler  1954--- Au-delà du Missouri (Across the Wide Missouri) 1951 ---Oklahoma ! 1955, de  Fred Zinnemann Chato's Land (1972) : Les Collines de la terreur de Michael Winner -- 1969 : Les Colts des sept mercenaires (Guns of the Magnificent Seven) de Paul Wendkos et ilfut même le narrateur du film de John Huston en 1951 : La Charge victorieuse (The Red Badge of Courage)  et il retrouve Gordon Douglas  pour  Chuka (1967)

 

Guy Madison tournera dans le film de George Sherman :Reprisal! (1956) qu’il produisit et  s’abonnera au western (1953 : La Charge sur la rivière rouge (The Charge at Feather River) de Gordon Douglas-- 1954 : La poursuite dura sept jours (The Command) de David Butler --- et durant sa période européenne fit en 1964 : Les Cavaliers rouges (Old Shatterhand) d'Hugo Fregonese , en 1965 : Viva Gringo ! (Das Vermächtnis des Inka) de Georg Marischka)    en 1967 : Sept Winchester pour un massacre (7 Winchester per un massacro) d'Enzo G. Castellari et Le Retour de Django (Il figlio di Django) d'Osvaldo Civirani, en 1968 : Tête de pont pour huit implacables (Testa di sbarco per otto implacabili) d'Alfonso Brescia en 1970 Le Colt du révérend (Reverendo Colt) de León Klimovsky films moyens qui face à ses premiers choix font figures pâles comme son rôle dans le film .Etonnant pour un acteur qui avait tourné avec Edward Dmytryk et 'Anthony Mann

 

Anne Bancroft n’est point une actrice de western (La Ville de la vengeance (The Restless Breed) d'Allan Dwan 1957.)  mais une grande comédienne qui s’aventura dans le drame (En 1963, elle obtient l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Miracle en Alabama d’Arthur Penn -- 1965 : Trente minutes de sursis (The Slender Thread) de Sydney Pollack--- 1980 : Elephant Man (The Elephant Man) de David Lynch --- Agnes of God (1985) de Norman Jewison )  où la comédie mordante (Le Lauréat (1967) de Mike Nichols, au côté d’un débutant du nom de Dustin Hoffman et les films de son époux Mel Brooks : 1974 : Le shérif est en prison (Blazing Saddles)-- 1976 : La Dernière Folie de Mel Brooks (Silent movie)-- 1995 : Dracula, mort et heureux de l'être (Dracula: Dead and Loving It)

 

VICOT MATURE   et ANNE BANCROFT

 

 

 

Victor Mature qui malgré un charisme moindre que ces collègues acteurs de cette décennie tournera peu de westerns (quatre ) contrairement au polar où il se sentit plus à l’aise (I Wake Up Screaming (1941) de H. Bruce Humberstone et surtout trois perles signées Henry Hathaway «Kiss of Death »  Le Carrefour de la mort en 1947 ; Robert Siodmak « La Proie »- Cry of the City  en 1948 et Richard Fleischer « Les Inconnus dans la ville » en 1955.Ce genre lui donna une authenticité et il en tournera abondamment qui seront oubliés depuis ou inédits  (--The Las Vegas Story (1952)  de Robert Stevenson Dangerous Mission (1954) de Louis King-- Gambling House (1950) de Ted Tetzlaff-- Pickup Alley (1957) de John Gilling --- The Long Haul (1957) Les trafiquants de nuit de Ken Hughes )

 

 

L’acteur montra qu’il fut un caméléon multipliant sans retenue les genres : il fut fort exploité aussi dans le péplum   (Samson et Dalila (1949), Androclès et le lion (1952) de Chester Erskine, La Tunique (1953), -- The Veils of Bagdad  (1953) de George Sherman -Demetrius and the Gladiators (1954) -Les Gladiateurs  de Delmer Daves et « The Egyptian »  L'Égyptien (1954) de Michaël Curtiz , Annibal 1959) Ne jouant pas que sur son corps athlétique il s’essaya dans la comédie (Something for the Birds  (1952)de Robert Wise )

 

 

L’autre western capital sera signé John Ford qui lui apportera une petite gloire en incarnant en 1946 : La Poursuite infernale Doc Holliday , un joueur épris de théâtre et de Shakespeare dont il récitait de mémoire ses vers. Film d’une autre trempe que Fury at Furnace Creek- Massacre à Furnace Creek  (1948) de H. Bruce Humberstone ou Chief Crazy Horse  (1955) de George Sherman et qui avec Samson et Dalila restera ses 2 films phares au près du grand public.

 

Il eut la chance de tourner outre Ford et C.B de Mille avec Josef von Sternberg en 1941 : Shanghai Gesture-- Jacques Tourneur (1949 : La Vie facile (Easy Living) - Robert Wise -- Frank Borzage -- Vittorio De Sica et avec des tacherons pour ses séries B ( voir la seconde liste de pars précités) dont l’acteur ne s’en émouvait point. A l’instar d’un Robert Mitchum il prenait le cinéma par-dessus la jambe et aurait déclarer non sans humour : “En fait, je suis golfeur. C’est ça mon travail. Je n’ai jamais été acteur. Demandez à n’importe qui — surtout les critiques !” Au vu de sa filmographie fort inégale voire déstabilisante ; on est étonné qu’il ne tourna qu’une bonne cinquantaine de films en 4 décennies

 

(*) Présentation du film par Patrick Brion , François Guérif  Bertrand Tavernier

       Image et sons restaurés

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