Thèmes

peinture pensées éléments livres ange jardin peinture jeune rouge actrice image fantastique sur mer roman vie monde chez homme papier belle femme photos travail maison mort histoire fille création art nature film fille

Rechercher
Recherchez aussi :

Derniers commentaires

oui
Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

un lien valide pour telecharger ce film merci
Par Anonyme, le 11.07.2021

pas de lien ? site inutile
Par Anonyme, le 04.06.2021

Voir plus

Articles les plus lus

· 100 FILMS POUR AIMER LE WESTERN: 15-FUREUR APACHE
· 12- LE TRAIN SIFFLERA 3 FOIS
· 31-RINGO AU PISTOLET D’OR de Sergio Corbucci
· 100 WESTERNS : 74 BIS - RIO BRAVO H.HAWKS 1959
· 100 WESTERNS : 53- LE VENT DE LA PLAINE 1960

· 505-LE VIRGINIEN SAISON I Episode 2
· 100 WESTERNS : 45–LE TRESOR DES 7 COLLINES
· horizons lointains rudolph maté
· 100 WESTERNS : 59- LES GRANDS ESPACES “ 1958
· 100 WESTERNS : 18 -LES 7 MERCENAIRES de J.STURGES
· la vengeance du sherif
· 100 WESTERNS : 20 -l e massacre de Fort Apache
· 8- LERS CAVALIERS de John FORD 1959
· 116 -SUR LE TERRITOIRE DES COMANCHES 1950 de George Sherman
· le convoi des braves

Voir plus 

Abonnement au blog
Recevez les actualités de mon blog gratuitement :

Je comprends qu’en m’abonnant, je choisis explicitement de recevoir la newsletter du blog "rogerchemouni" et que je peux facilement et à tout moment me désinscrire.


Statistiques

Date de création : 14.04.2008
Dernière mise à jour : 12.09.2024
1356 articles


834-PRISONNIER DE LA HAINE de Henry Hathaway 1941 USA

 

 

 

PRISONNIER DE LA HAINE (The Shepherd of the Hills) de Henry Hathaway 1941 USA

Sortie DVD Septembre  2017 chez Sidonis Calysta (*)

 

Pourquoi le western de ces années-là qui et annonçait ceux de l’âge d’or qui eurent leur dose de noirceur, était ténébreux de par leurs protagonistes vivant dans la peur, l’angoisse et la vindicte.

Nous retrouvons ces éléments dans cette histoire pleine de « Bruit et de fureur » pour reprendre le titre d’un roman de William Faulkner dont l’atmosphère rappelle celle du film.

Des policiers dont Andy (Samuel S. Hinds) chassent un spéculateur d’alcool qu’ils viennent de blesser. Ils se rendent chez la famille Lane et y croisent Jim (Fuzzy Knight) sans deviner que c’est l’homme atteint par une balle et sa fille Sammy (Betty Field)

 

        Résultat de recherche d'images pour "PRISONNIER DE LA HAINE western"

 

 Prévenus par ce remue ménages les autres participants arrêtent le commerce interdit Parmi eux se trouve l’amoureux de Sammy : Grant Matthews (John Wayne) et Tante Mollie (Beulah Bondi) A leur départ succède un étranger Daniel Howitt (Harry Carey)  qui va soigner et remettre sur pied le blessé. L’étranger et néanmoins sauveur se montre outre peu curieux de la situation, fort énigmatique.

 

Sammy le présente à son prétendant comme son cousin ? Celui-ci dès son départ se rend sur la tombe de sa mère où il crache toute sa haine contre la gente humaine dont le père qui les a abandonnés. Le nouveau venu portera secours à une famille dont la petite fille semble prise par un mal imperceptible, puis il rencontra une autre famille ; Les Mattews dont l’acariâtre  tante Molly (Beulah Bondi) pour y acheter leur ferme au nom étrange « le pré gémissant »  qui résume bien le lot de croyances ( Sammy anone une prière anti- sorcellerie à l’entrée et refuse d’y pénétrer) et d’ambiance maudite qui y règne.

 

Il va tenter d’amadouer John Wayne  qui est hostile à sa venue et lui révéler son identité ? La famille Matthews va se déchirer et les non-dits surgirent. L’histoire prendre un tournant plus dramatique , les règlements de comptes s’installer et la mort dominer enfin pas totalement puisque d’autres miracles auront lieu.

 

 

L’histoire s’ouvre par une détonation en pleine région montagneuse qui voit des hommes s’agiter. Ce sont des représentants qui chassent les trafiquants et revendeurs d’alcool Le final se clora d’ailleurs par une détonation aussi toujours dans une nature ensoleillée et vaste qui montrera des hommes s’assagir

 

 

Dès ce prologue ; la violence se manifestera comme unique langage, comme seule réponse et si nous évoquions Faulkner, nous pouvions aussi citer Erskine Caldwell avec cette peinture de cette famille sauvage. Les scènes fortes abondent donnant une épaisseur supplémentaire à un film qui en possédaient déjà dans sa trame telles les suivantes : Une fillette malade condamnée par une famille défaitiste et se culpabilisant à tort …. Pete le simple d’esprit posté devant un rayon de lumière, tentant d’attraper les petites bêtes qui l’habitent.

 

D’autres irrésistibles comme la découverte par Sammy du chèque, ce morceau de papier que l’on échange contre de l’argent à son grand étonnement et se demande si cela est malhonnête  et la scène suivante  qui voit un commerçant accepter ce paiement et chercher dans toutes ses cachettes la somme à donner pour ledit chèque)

 

                Le script formidable est tiré d’un roman de Harold Bell Wright (1872-1944) auteur d’une vingtaine de livres dont plusieurs best-sellers. Nous lui devons le roman qui inspirera Henry King et verra l’un des premiers westerns de Gary Cooper :The Winning of Barbara Worth 1926 et d’autres de moindre renommée comme Wild Brian Kent (1936) d’ Howard Bretherton Western Gold (1937) et La rivière des massacres- Massacre River 1949 de John Rawlins. C’est l’une des cinq adaptations (1) et scénarisé par Stuart Anthony et Grover Jones

L’mage signée Charles Lang &W. Howard Greene   est superbe avec un technicolor qui souligne un climat déjà témoin de heurts et de haine et dévoile une terre brûlante qui a la main mise sur des humains en ébullition eux-mêmes

Résultat de recherche d'images pour "the shepherd of the hills marc laurence"

 

 

On doit à Charles Lang qui fit le plus grand boulot – car nous apprenons que quelques furent tournées par un autre réalisateur - celles de A Farewell to Arms (1932) --- 1935 : Les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer), de  1935 : Peter Ibbetson ; 1935 : Peter Ibbetson   tous de Henry Hathaway -- 1953 : Règlement de comptes (The Big Heat) de Fritz Lang --- et des films de Billy Wilder (1948 : La Scandaleuse de Berlin (A Foreign Affair et 1951 : Le Gouffre aux chimères (Ace in the Hole) 1954 : Sabrina  -- 1959 : Certains l'aiment chaud (Some like it Hot) qui tous sont loin d’être des films insignifiants

 

Grover Jones qui mourut jeune (à 46 ans en 1940) est au générique de plus de 110 films dont plusieurs Hathaway (2)  avec qui une osmose semblait exister . Et toujours dans le western : 1929 : The Virginian de Victor Fleming et 1940 : Abraham Lincoln (Abe Lincoln in Illinois) de John Cromwell (1940 : L'Escadron noir-Dark Command) de Raoul Walsh .Ajoutons le travail fait pour Ernst Lubitsch Haute Pègre (Trouble in Paradise) 1932 et pour le film devenu culte d’aventures préhistoriques : Tumak, fils de la jungle -One Million B.C  1940.Son apport est indéniable dans certaines scènes qui ne sont pas sans rappeler celles de Les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer 1935)  par leur violence exacerbée

Résultat de recherche d'images pour "the shepherd of the hills marc laurence"

IL existe une osmose parmi les interprètes dont certains sortent de l’écurie Ford (John Wayne- Harry Carey - Ward Bond - John Qualen ) dont par ailleurs certaines scènes sentent l’influence du  maître ( Quand l’étranger retourne dans sa maison et que le  vent active le rocking-chair de l’épouse aimée) et la plupart sont à contre-emploi.

 

 

MARC LAURENCE avec son regard inquiétant interprétera  des malfrats dans Dillinger, l'ennemi public n° 1 en 1945  où il sera le fameux gangster , dans 2 films de John Huston (1948 : Key Largo & 1950 : Quand la ville dort (The Asphalt Jungle) et dans 2 autres de la série James Bond : Les diamants sont éternels (1971) face à Sean Connery et L'Homme au pistolet d'or (1974) face à Roger Moore. Il ne quittera le cinéma qu’à 93 ans et mourut deux ans plus tard.

 

 

Il est inattendu dans ce rôle de Pete, un simple d’esprit , impulsif et néanmoins émouvant qui a ses propres rêves et qui défendra celui qui le respecte le plus ? Hathaway aimait l’employer (1940 : Johnny Apollo et Brigham Young la même année-- Crépuscule (Sundown) 1941) Ce dernier film est un western ; genre dans lequel il aimait promener sa présence menaçante (1938 : Zorro l'homme-araignée (The Spider's Web), de James W. Horne et Ray Taylor-- 1943 : L'Étrange Incident (The Ox-Bow Incident) -- 1945 : La Belle de San Francisco (Flame of Barbary Coast) où il retrouve John Wayne -- 1949 : La Fille des prairies ) IL plaira à Robert Rodriguez et Quentin Tarantino qui l’utiliseront deux fois (Groom Service (Four Rooms) 1995 et en1996 Groom Service (Four Rooms)

 

                  Résultat de recherche d'images pour "the shepherd of the hills marc laurence"

 

BEULAH BONDI dans un rôle contraire à ceux plus sympathiques qu’elle jouat : 1939 : Monsieur Smith au Sénat (Mr. Smith goes to Washington) et en 1946 : La vie est belle (It's a Wonderful Life)  pour  Frank Capra ? Elle incarne ici le mal absolu, la femme qui endoctrine son entourage par des pensées néfastes ; même son compagnon dans un moment de courage et de lucidité lui rappelle sa personnalité négative.

 

HARRY CAREY a le plus beau rôle : celui d’un berger qui ramène non pas les bêtes perdues, mais les âmes égarées : d’ailleurs le titre original le spécifie (le berger des collines) puisqu’il sera acteur, témoin et réalisateur de miracles. Nous ne tarderons point à découvrir le but de sa venue et juger toutes ses interventions comme réparatrices. Il incarne la rédemption, il vient expier ses fautes, pardonner, se réconcilier avec un passé tumultueux et raccommoder les destins. Dès lors le film prend un ton biblique qui lui sied à merveille puisqu’il parle de foi aussi

Résultat de recherche d'images pour "the shepherd of the hills"

 

 L’acteur promènera ses guêtres chez Ford notamment dans la période muette du cinéaste où il lança un personnage de cowboy « Cheyenne Harry  dans 25 films et chez un des maitres du septième art : D. W. Griffith  avec en  1912 : Cœur d'apache (The Musketeers of Pig Alley)-- 1914 : Judith of Bethulia. IL rencontra celui qui en fit son maitre : John Wayne dans 2 autres westerns (1947 : L'Ange et le Mauvais Garçon (Angel and the Badman) et en 1948 : La Rivière rouge (Red River) d’Howard Hawks) et son fils  Harry Carey Jr sera aussi un acteur fordien . Il avait au compteur plus de 250 films.

 

 

BETTY FIELD actrice que nous connaissons peu fut présente dans Des souris et des hommes (Of Mice and Men) de Lewis Milestone 1939-- L'Homme du sud (The Southerner) de Jean Renoir1945-- Le Prisonnier d'Alcatraz (Birdman of Alcatraz) de John Frankenheimer  -- dans 1966 : Frontière chinoise (7 Women) de John Ford. Son dernier film est Un shérif à New York, Son dernier film est Un shérif à New York, avec Clint Eastwood.. Elle est superbe dans ce rôle de sauvageonne , ancrée dans des croyances absurdes , qui néanmoins devine le passé de cet étranger énigmatique.

 

 Image associée

Les biographes de l’acteur principal ne parlent pas de ce film (3) contrairement à Bertrand Tavernier « dans 50 ans de cinéma américain » (4) mais narrent son parcours long et besogneux. En effet JOHN WAYNE qui avait débuté comme figurant à la fin des années 20 dans des films de John Ford (1928 : Maman de mon cœur (Mother Machree), commença dès la décennie suivante à incarner le cowboy formaté dans 64  productions  modestes et de courtes durées  dont 47  westerns souvent signés  Robert N Bradbury (1934 : Le Territoire sans loi (The Lawless Frontier))  Joseph Kane (1936 : King of the Pecos) George Sherman (1938 : Overland Stage Raiders)  où il interprétera  souvent e personnage de Stony Brooke. 2 films émergeront du lot 1930 : La Piste des géants (The Big Trail) de Raoul Walsh et en 1939 : La Chevauchée fantastique (Stagecoach) de John Ford qui lui, apportera la reconnaissance et le début d’une création unique avec le cinéaste durant 35 ans

 

The Shepherd of the Hills sera sa première avec Henry Hathaway avec qui il tournera plusieurs films (5) dont l’un lui apportera la gratitude de ses pairs qui, se matérialisera par un oscar : 1969 : Cent dollars pour un shérif (True Grit). Mais ce dont nous ne savions point : c’est que ce cinéaste lui offrit là un de ses plus beaux rôles et de ses plus belles prestations

 

 

Il est ici le fils aigri qui vit dans un milieu familiale pauvre culturellement parlant, qui est engoncé dans la vengeance et qui va lever main – enfin son arme c’est pareil au même – sur son géniteur et si l’histoire lui prête des qualités sentimentales   et affectives et son personnage n’en est pas plus sympathique. Ce n’est que l’entourage malsain qui lui confère à nos yeux de l’empathie. Et chez John Wayne ici très bon ; plus le personnage est noir et meilleure est son interprétation

 Résultat de recherche d'images pour "the shepherd of the hills"

 

 On doit à Henry Hathaway quelques excellents films :  1935 : Les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer)   & 1935 : Peter Ibbetson  pour le film d’aventures ; 1945 : La Maison de la 92e Rue (The House on 92nd Street---1946 : L'Impasse tragique (The Dark Corner) ---1947 : 13 Rue Madeleine -1947 : Le Carrefour de la mort (Kiss of Death ) --1948 : Appelez nord 777 (Call Northside 777) pour le polar ; 1960 : Le Grand Sam (North to Alaska) 1965 : Les Quatre Fils de Katie Elder (The Sons of Katie Elder)-- 1968 : Cinq Cartes à abattre (5 Card Stud)  3 films avec John Wayne ---1966 : Nevada Smith – 1969 : Cent dollars pour un shérif (True Grit) -- 1971 : Quand siffle la dernière balle (Shoot Out)  et son dernier Hangup 1974 pour le western

 

 

 Il signe là une œuvre flamboyante qui le classe parmi les grands auteurs du genre : il faut revoir : L'Odyssée des Mormons (Brigham Young) 1940 et L'Attaque de la malle-poste (Rawhide) 1951 sans er l’un de ses meilleurs Le Jardin du diable (Garden of Evil) 1954

 

Il filme la nature sereine mieux en montrer la contradiction qu’elle dégage face à des humains qui ne le sont point,maîtrise son histoire et y instaure une terreur basée sur le mensonge et la sorcellerie. L’atmosphère au final désacralise le genre, lui offrant une nouvelle entité car ce western n’en est pas un intégralement. Hathaway fait fi du héros parfait et dans le bon droit, des règlements de compte spectaculaires et d’une histoire d’amour formatée. Ce traitement fort et original donne une patine singulière, fort surprenante et fort attachante 

 

 (1)   1919 de Louis F. Gottschalk & Harold Bell Wright

1928 Le pâtre des collines (1928) de Albert S. Rogell

1960 adaptation télé de Bob Irwin

1964 de Ben Parker

 

 

 (2)   1935 : Les Trois Lanciers du Bengale (The Lives of a Bengal Lancer)

1936 : La Fille du bois maudit (The Trail of the Lonesome Pine)

1937: Âmes à la mer (Souls at Sea) 

 

 (3)John Wayne – le géant de l’ouest par F.Valmont

 

 4) Coécrit avec Jean Pierre Coursodon Ed. Natnan 1991- remise à jour 1995

 

  • 1957 : La Cité disparue (Legend of the Lost)

1964 : Le Plus Grand Cirque du monde (Circus World)

1965 : Les Quatre Fils de Katie Elder (The Sons of Katie Elder)

 

 

(*) Présentation du film par Patrick Brion et Bertrand Tavernier

 

 Le film est connu sous le titre de "Le retour du proscrit"