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oui
Par Anonyme, le 20.09.2023

excellent film!
Par Anonyme, le 07.04.2022

exellent film. a voir§
Par Anonyme, le 16.03.2022

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Par Anonyme, le 11.07.2021

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Par Anonyme, le 04.06.2021

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Date de création : 14.04.2008
Dernière mise à jour : 12.09.2024
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854-PENDEZ LES HAUT ET COURT 1968 de Ted Post

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854- PENDEZ LES HAUT ET COURT «Hang 'Em High » 1968 signé Ted Post

                       sortie dvd MOVINSIDE NOVEMBRE 2017 (*)

 

Voilà un western qui se veut ambitieux en respectant néanmoins les codes assujettis au genre ; il dépasse le leitmotiv du film de cow-boys qu’est la vengeance pour privilégier d’autres visées plus nobles comme la démocratie, la civilisation et la fin de la barbarie.

 

Le film commence déjà fortement, un groupe d’hommes arrête un dénommé Jed Cooper (1) qu’ils accusent d’avoir outre volé les bêtes d’un propriétaire et occis sa femme et lui.  Ayant le bétail incriminé dans sa possession – il dit l’avoir acheté à un tiers qui sera plus tard reconnu et condamné – il passe pour le coupable idéal et la sanction est annoncée par cet essaim humain : la pendaison. Celle- ci aura lieu et Cooper sera sauvé quelques secondes après par un Marshal de passage : Dave Bliss (Ben Johnson) puis remis à la justice. Celle-ci régimentée par un juge implacable propose à Cooper qui fut avant d’être éleveur, un shérif adjoint d’être celui de la région et d’arrêter ceux qui ont commis l’insulte suprême à la loi : l’auto-justice

 

La publicité de l’époque stipulait que « Ils (les agresseurs) avaient commis 2 fautes : prendre un innocent et de pas l’avoir achevé » Va commencer pour le nouvel homme de loi une recherche longue et pénible et pour les coupables une peur croissante

A cela s’ajoutera une tension invivable qui verra Cooper remettre en question son rôle et devenir de nouveau une victime suite à une tentative de meurtre.IL croisera sur sa route une veuve elle aussi obnubilée par la vengeance et qui n’aura de répit qu’en retrouvant l’assassin de son époux.

 

Ted Post ne fut pas qu’un faiseur de films, mais aussi un auteur et un démocrate qui s’investissait dans le social. Il se montre virtuose de ma caméra et pas pour la joliesse des plans mais pour intensifier ceux-ci. Le tout premier est remarquable qui voit arriver cette horde accusatrice et délétère, sortant d’une rivière comme d’une matrice et on peut penser à Bertold Brecht « Que le ventre est encore fécond d’où la chose immonde a surgi »

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Sa maitrise sera au summum lors d’un acte de pendaison présentée comme une foire populaire où le quidam vient se désaltérer, y amène et ses enfants et où toute boutique est fermée pour cause d’évènement exceptionnel. La scène est volontairement longue, pénible par cet afflux d’habitants venus avec leurs bambins dont il filmera l’ombre des jambes se ballottant comme le corps des pendus

 

 Ted Post avait dirigé dans 24 épisodes de RAWHIDE  , Clint Eastwood  et le retrouvera  pour Magnum Force 1973 ; la deuxième aventure de l’ inspecteur Harry

Outre ses nombreuses participations (500 épisodes réalisés) aux séries des années 50-60 (Rawhide-- Gunsmoke - Le Virginien - La grande caravane - L'homme à la carabine- Tombstone Territory --) IL fit un saut de temps à autre sur le grand écran et cela donna des œuvres intéressantes, si ce n’est impressionnante comme ce western    et le précédent Fais ta prière... Tom Dooley et ce brûlot qu’est » Le merdier (1978) » sur la guerre du Vietnam

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LEONARD FREEMAN coadapta un roman pour Gordon Douglas « Le trésor des sept collines » 1961 et produira ce scénario complexe. Il peint l’extrémisme d’un côté comme de l’autre : celui jusqu’en boutisme de la loi excessive et celui tout aussi punitive mais sans contradiction de ces juges d’opérette, nous demande que choisir entre eux. Il nous rappelle que la loi est indélébile et inébranlable (Cooper se sortira de cette deuxième agression qu’il faut voir au-delà de toute crédibilité humaine comme un symbole) que sans elle pas de démocratie, ni de respectabilité entre hommes et que nul ne peut se substituer à elle surtout sans procès. Le scénariste n’est pas manichéen il montre un juge tout aussi assoiffé de justice que le héros au point de ne plus différencier le mal absolu de l’erreur

 

Ce sont des êtres blessés qui ne sont guère en paix avec eux : Cooper cherche la vengeance, Le juge l’état de droit, Rachel la quiétude, Jenkins le pardon et même un condamné l’absolution. Tous étonnamment vont vers l’excès

 C’est l’autre violence de cette œuvre méritante qui souligne les contradictions d’une société en état de gestation. Nous sommes dans l’année de l’assassinat de Martin Luther King à Memphis, de celui de Robert F. Kennedy, dans celle qui suivit Les émeutes de 1967 à Détroit. Le film draine la même confusion, la même colère, la même intolérance que la réalité

 

 

Nous retrouvons des figures du genre DENNIS HOPPER qui sera le cinéaste qu’on connait, promena auparavant ces guêtres dans des westerns et chose étonnante , si discrets que soient ses rôles , ils restèrent marquants ; Ici il joue un prisonnier dément appelé « Le prophète » qui émet des paroles étranges

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CHARLES MCGRAW qui flirtera autant avec le western (1957 : Joe Dakota-- 1958 : Libre comme le vent (Saddle the Wind) et 1959 : L'Aventurier du Rio Grande (The Wonderful Country) de Robert Parrish-- 1960 : La Ruée vers l'Ouest (Cimarron) et le polar où il se tailla une réputation grâce à Richard Fleischer en1950 : Armored Car Robbery et en   1952 : L'Énigme du Chicago Express (The Narrow Margin) et Anthony Mann (1949 : Le Livre noir (Reign of Terror ou The Black Boo)- 1947 : La Brigade du suicide (T-Men) - 1949 : Incident de frontière (Border Incident) ---)

 

BEN JOHNSON acteur fordien par excellence (1948 : Le Fils du désert (3 Godfathers)-- 1949 : La Charge héroïque (She Wore a Yellow Ribbon)-- 1950 : Le Convoi des braves (Wagon Master)-- 1950 : Rio Grande)  . Cet ancien cascadeur  chez John Ford , Howard Hawks avait débuté dans ce genre (The Fighting Gringo (1939)et clora sa carrière en 1994 avec Outlaws: The Legend of O.B. Taggart. Il est indissociable du genre ; Sam Peckinpah (1965 : Major Dundee--- 1969 : La Horde sauvage (The Wild Bunch) un des ses meilleurs rôles de cette décennie ) et Andrew V. McLaglen  (1966 : Rancho Bravo ---1969 : Les Géants de l’Ouest (The Undefeated-- 1970 : Chisum -- 1971 : Rio Verde (Something Big)) en firent aussi un acteur fétiche

 

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BRUCE DERN acteur surprenant qui débuta  à l’aube des années 60 par des petits rôles chez Alfred Hitchcock, Robert Aldrich, Roger Corman , se fit une place dans le western (1967 : La Caravane de feu (The War Wagon) de Burt Kennedy -- 1967 : L'Or des pistoleros (Waterhole #3) de William A. Graham-- 1968 : Will Penny, le solitaire (Will Penny) de Tom Gries-- 1968 : Will Penny, le solitaire (Will Penny) de Tom Gries et  en 1972 : Les Cowboys (The Cowboys) de Mark Rydell  qui scella son image d’affreux jojo  et de traitre qui descend John Wayne dans le dos )

 

 

ED BEGLEY est la Major un ex officier -nous sommes 60 après la guerre de Secession – le leader de la bande qui périra par où il a pêché. Il collectionna les rôles de grande gueule : 1950 : Stars in my Crown de Jacques Tourneur ------- 1968 : Les Troupes de la colère (Wild in the Streets) de Barry Shear --. Il sera surtout l’un des jurés de Douze hommes en colère (12 Angry Men) de Sidney Lumet et recueillera un oscar pour Sweet Bird of Youth -- Doux oiseau de jeunesse ( (1962) un film cérébral de Richard Brooks avec ,  adapté de la pièce éponyme de Tennessee Williams créée en 1959 et sut se montrer un acteur fort convaincant chez  Elia Kazan ,Robert Wise , Robert Rossen , Henry King :

 

 

PAT HINGLE est épatant : il incarne le contre poids de Clint Eastwood au point de lui voler la vedette tant son personnage est omniprésent, pesant et forme la roue motrice de ce synopsis. Il rêve de grandeur tel un empereur, veut faire de sa région un état avec un pouvoir judiciaire aussi persuasif que l’exécutif. Il faut le voir dans toute sa splendeur déclame que sa ville a enfin un homme honorable quand Cooper revient triomphant avec des coupables à la main et que la pendaison va reprendre son activité et ses droits. C’est bien le droit, la législation qui feront à ses yeux de son territoire malsain, un état respectable

 Il tint 200 rôles au cinéma , travaillera pour Clint Eastwood (1977 : L'Épreuve de force -The Gauntlet-- 1983 : Le Retour de l'inspecteur Harry (Sudden Impact) ---) Martin Ritt (1979 : Norma Rae) TimBurton qui lui amènera une reconnaissance du public avec  en 1989 : Batman, suivi de 1992 : Batman : Le Défi (Batman Returns)  dans le rôle de James Gordon qu’il réendossera pour Joel Schumacher dans Batman and Robin

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INGER STEVENS   est cette femme meurtrie qui accompagne Cooper et deviendra son intime. Cette actrice qui disparaitra à 36 ans ne tournera qu’une bonne dizaine de films dont 4 westerns (1967 : La Poursuite des tuniques bleues (A Time for Killing) de Phil Karlson-- 1968 : Les Cinq Hors-la-loi (Firecreek) de Vincent McEveety -- 1968 : Cinq cartes à abattre (Five Card Stud) d'Henry Hathaway ) et une œuvre originale en 1959 Le Monde, la Chair et le Diable (The World, the Flesh and the Devil) de Ranald MacDougall qui met en scène suite à la fin du monde trois êtres , un homme blanc , un autre de couleur et une femme. Sa mort reste un mystère d’autant plus qu’elle était mariée avec Ike Jones, producteur noir et associé de Nat King Cole dans un pays où cela ne se fait pas.

 

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CLINT EASTWOOD sortait d’une période télé qui l’avait accaparé 6 ans (notamment la série Rawhide) et d’un début de consécration grâce à la trilogie de Sergio Léone (Pour une poignée de dollars-- Et pour quelques dollars de plus -- Le bon, la brute et le truand) et son personnage  fétiche de flic expéditif  naîtra quelques mois plus tard avec Donald Siegel (Un shérif à New-York (1968))

 Il gardera ce statisme pour son personnage de Jed Cooper , on ne peut plus monolithique qui promène ses 1,93 m avec raideur . Cooper sera pris dans un engrenage, prisonnier de sa haine et du juge qu’il l’exploite Il va assouvir sa vengeance jusqu’à l’ivraie. Et comme le film se termine Cooper recherche les 2 derniers coupables qui ont attenté à sa vie

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IL faudra attendre 3 ans pour voir ses débuts de réalisateur et savourer ses propres westerns dont nous considérons l’un d’entre eux (Impitoyable 1992) comme son plus réussi et comme le meilleur de la décennie en question

 

Ce film remarquable par son discours et sa réalisation s’octroie une musique plaisante de Dominic Frontiere , à qui l’on doit celles tout aussi prenante de séries : Les envahisseurs-- Au-delà du réel .

 Demeure-t-il un western politique en subodorant que tous les westerns le sont dès qu’ils défendent une cause ou dressent un réquisitoire ; nous le pensons comme face à « High noon » - Le train sifflera trois fois (1952) qui mine de rien jugeait la société

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(*) Présentation exclusive du film par Matthieu Macheret

Bande-annonce