1000 films pour aimer le Western

6-JANE RUSSELL (1921–2011)

Son premier film fut un western sulfureux car il mit le feu aux poutres et même ailleurs. Elle y montrait presque ses appâts et de façon suggestivedéchaînant Dame Anastasie  (la censure ) et la caméra était fort complice .

Toujours est-il que le film ne sortit aux USA qu’en 46 et en France en 48. Le film était signé Howard Hughes et de manière non créditée par Howard Hawks Il serait imbécile de résumer cette œuvre provocante que par son impact indubitablement générateur de public.

Sa carrière démarra lentement surtout via le polar : His Kind of Woman1951 de  John Farrow ---Scandale à Las Vegas (1952) de Robert Stevenson avec Victor Mature et Le paradis des mauvais garçons la même année  où elle joua les femmes fatales .

Elle se tourna étrangement vers la comédie enfin vers le western parodique avec un nouveau western « Visage pâle »1948- où elle fut Calamity Jane ; elle retrouvera son partenaire loufoque Bob Hope dans une suite 4 ans plus tard. Cette pause salvatrice - était-elle lasse de l’image trop lourde à porter de son précédent western et elle-même sembla s’en amuser.

 Toujours est-il que les années 50 furent et resteront ses plus brillantes interprétations avec en 1953  Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen prefer Blondes) d'Howard Hawks , 1956  où elle est resplendissante : L'Ardente Gitane (Hot blood) de Nicholas Ray , 1956 : Bungalow pour femmes (The Revolt of Mamie Stover) de Raoul Walsh ainsi que 2 westerns superbes  signés Allan Dwan et Raoul Walsh

 La Femme aux revolvers en 1952 est signé d’un admirateur de la gente féminine pour qui l’héroïne n’est point un décor mais un vecteur important du scénario pour ne pas dire une participante active de l’histoire , téméraire et amoureuse au point de mettre sa vie en danger . L’actrice plantureuse incarne une héroïne de l’Ouest la fameuse Belle Star qui ut une célèbre femme hors-la-loi qui côtoya frères James et les frères Younger.

Le film la dévoile tour à tour victime, rebelle , valeureuse et combattante comme pas deux à lire le résumé que nous en avions donné :

 « Ici elle est sauvée du lynchage par Bob Dalton ( Scott Brady) qui l’emmène dans son repaire où se trouvent le reste des fameux frères Dalton : Emmett ,Ben Grat ainsi que Mac (Forrest Tucker) et Ringo (Jack Lambert). Belle Star est d’une beauté sensuelle qui ne laisse pas indifférent ses hommes ; Bob qu’elle ne repousse point s’amourache d’elle et Mac désire sa place. Un banquier Tom Bradfield (George Brent ) va tenter de piéger les Dalton grâce à la complicité d’une connaissance des bandits : Pete Bivins (Andy Devine ) . Belle star va contrecarrer ses plans en s’introduisant masquée en pleine bataille rangée hommes de loi contre les Dalton avec 2 sbires Mack et Ringo dans les lieux à cambrioler. Elle va pousser sa hardiesse à se présenter le lendemain, comme chanteuse de saloon chez Bradfield qui va l’engager et tomber à son tour sous son charme et réciproquement. »

Les implacables (1955) Raoul Walsh lui offrit une authenticité avec ce film et sera son ultime temps fort dans le genre L’actrice poursuivait sa route d’anticonformiste , de femme indépendante inspirant le désir et prenant les devants ,   ce qui pouvait choquer une Amériquebien pensante et machiste.

 Dans ce film elle croise le grand Clark Gable, sudiste démobilisé ancien membre avec son frère de tueurs dirigé par Quantrell durant la Guerre de Sécession qui la sauvera de la mort unique survivante d’un convoi de pionniers attaqué par les Indiens. Si l’histoire d’amour s’installe ; elle ne concrétisera pas rapidement tant les rêves de l’un et l’autre sont antagonistes. Mais chez Walsh comme le chante un certain la femme est l’avenir de l’homme et pour cela la femme doit se sacrifier rendant son personnage – peut-être le plus beau de sa carrière dans le genre – outre pathétique inoubliable.

Durant les années 60 elle se jettera à la télévision, tournera deux pitoyables westerns signés  R. G. Springsteen,où elle ne portait plus son age , alcool aidant , faisait de la figuration et paradait dans de belles tenues  stoppera un temps sa carrière ( 10 ans) pour revenir 2 où 3 fois à la TV. En 1986 elle tourne le dos au septième et mourut presque nonagénaire.

Elle fut une star grâce à Howard Hughes , Josef von Sternberg  , Allan Dwan , 'Howard Hawks, Raoul Walsh, Nicholas Ray et l’ombre d’elle-même à cause des autres

1943 : Le Banni (The Outlaw) d'Howard Hughes

1948 : Visage pâle (The Pale face) de Norman Z. McLeod

1952 : Le Fils de visage pâle (Son of Paleface) de Frank Tashlin

1952 : La Femme aux revolvers (Montana Belle) d'Allan Dwan

1955 : Les Implacables (The Tall men) de Raoul Walsh

1965 : Toute la ville est coupable (Johnny Reno) de R. G. Springsteen

1965 : La Loi des hors-la-loi (Waco) de R. G. Springsteen

SERIE TELE

1960 : Les Aventuriers du Far-West

PROCHAINE HEROÏNE : DONNA  REED