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UNE BALLE SIGNEE X--No Name on the Bullet de Jack Arnold 1959 USA

Sortie vidéo le 31 mai 2018 Sidonis Calysta (1)

Présentation du film par Patrick Brion et Bertrand Tavernier

Un étranger arrive dans une ville dont les habitants vont se conduire étrangement face à sa présence. L’homme John Gant (Audie Murphy) est un tueur professionnel qui officie contre de l’argent. Sa venue va réveiller des peurs, des angoisses et distiller un malaise croissant. Pour qui va sonner le glas se demandent les autochtones dont chacun pense être la raison de sa venue et leur comportement va changer ; ils se montrent tour à tour provocateurs, assassins, meneurs de révolte. Seul le médecin local Luke Canfield (Charles Drake) , forgeron à ses heures perdues comme son père (R. G. Armstrong () n’est point effrayé par ce criminel sous contrat qui pousse ses cibles à dégainer en premier. Le Dr semble être le seul et peut-être un des rares à ne pas se sentit coupable d’une faute inavouée comme beaucoup de ses concitoyens ; il est fiancée à Anne Benson    (Joan Evans) fille du juge de la ville  (Edgar Stehli)  Cette localité tranquille ne vas pas le rester longtemps.

Un cavalier solitaire arrive dans la petite ville de Lordsburg. L'homme est plutôt discret et taciturne, mais il est bientôt reconnu comme John Gant, un impitoyable tueur à gages. Cette arrivée équivaut donc à un arrêt de mort pour l'un des habitants de la tranquille localité...

GENE L. COON est un scénariste et producteur américain à qui l’on doit les scripts de : Le Salaire du diable en1957 Man in the Shadow en  signé aussi Jack Arnold qui, se autre polar  situe aussi dans un coin perdu où la violence va éclater ; deÀ bout portant The Killers de Don Siegel autre polar qui se trouve être un remake d’une nouvelle de Ernest Hemingway et de 2 westerns :Les téméraires (1963) qui mettait en scène les héros de l’Ouest qu’étaient Wild Bill Hickok, Buffalo Bill  et  Calamity Jane et une autre plus original :La brigade des cow-boys (1968) Journey to Shiloh signé William Hale, le reste de sa production se tint sur le petit écran. Il signe là par la peinture de la psychose humaine comme l’un de ses meilleurs travaux

 Il dresse deux personnages captivants : l’ange exterminateur froid, peu sociable qu’est John Gant ; déterminé sur de ses droits – ne tue -t-il pas des hommes coupables, impassible capable d’affronter une foule venue le lyncher, l’air solennel ; d’autant plus terrifiant c’est qu’il est calme même devant l’adversité.

 L’autre est ce médecin solennel comme ses propos, il demeure le plus humain du lot , la bonne conscience qui s’intéresse au personnage noir dans ses pensées et sa vêture qu’est le tueur ; il sera le raccommodeur de destin dans un final fort étonnant. 2 personnages engoncés dans un malaise qui est peut-être un miroir d’une Amérique empétrée dans des conflits

 JACK ARNOLD est connu et célébré pour son cinéma d’horreur et de science-fiction : Le météore de la nuit -It Came from Outer Space (1953) L'étrange créature du lac noir Creature from the Black Lagoon (1954) et sa suite La revanche de la créature (1955) Tarantula (1955) et Le monstre des abîmes (1958). Il signa ce qui restera comme la meilleure adaptation d’un roman de Richard Matheson L'homme qui rétrécit (1957)

 Au niveau du western nous eûmes droit à Tornade sur la ville (1955) dont nous soulignons que « Arnold soigne sa mise en scène, aidé par une photo fort réaliste et très belle qui rehaussent le film. Celui-ci est attrayant par ses personnages » Crépuscule sanglant Red Sundown (1956) « un western classique d’excellente facture qui fleure bon la réussite et qui confirme le savoir-faire de son auteur et l’intuition » et Boss Nigger (1975) qui surfait sur la vague « Blackexploitation » curieux film qui hésitait entre comédie et film à thèse , scénarisé par Fred Williamson acteur du film et de Black Eye (1974) réalisé par Arnold. Pour la téévision il réalisera un épisode de « Le virginien » Season 9 | Episode 13 intitulé « Hannah », deux de la série inédite en France The Guns of Will Sonnett, plusieurs de Rawhide. Nous n’avons toujours pas vu Le salaire du diable - Man in the Shadow (1957) western moderne, loué par moult critiques écrit et scénarisé par Gene L. Coon

Arnold n’est pas un géant du western même si Une balle signée X reste son meilleur et son plus attachant ; il brilla plus dans le genre précité et sa mise en scène est attractive et même courte (1h 20) n’a pas la richesse de son final, ni de certaines scènes bien véhiculées. IL sait montrer la paranoïa qui s’installe et la veulerie des uns et des autres ; cependant la romance est faible voire fade. Sa mise en scène déjà dans les autres westerns n’avait pas retenue toute notre attention. Nous pouvons le comparer à Nathan Juran au parcours similaire

 LA TENTATIVE DE LYNCHAGE

 R.G. ARMSTRONG un des méchants des années 60-90 qui officia pour Sam Peckinpah (1962 :Coups de feu dans la Sierra (Ride the High Country)-- 1965 :Major Dundee--1970 :Un nommé Cable Hogue (The Ballad of Cable Hogue)--- 1973 :Pat Garrett et Billy le Kid (Pat Garrett and Billy the Kid) et dans nombreux westerns (1958 :La Fureur des hommes (From Hell to Texas) d'Henry Hathaway-- 1963 :La Valse de colts (He rides tall) et 1968Tiger by the Tail dde R. G. Springsteen--- 1966 :El Dorado d'Howard Hawks-- 1972 :La Légende de Jesse James (The Great Northfield Minnesota Raid) de Philip Kaufman-- 1973 :Mon nom est Personne (Il mio nome è Nessuno) de Tonino Valerii -- 1974 :Boss Nigger (The black bounty hunter) de Jack Arnold--) Il participa à près de 100 séries entre 1956 et 1999 (de Have Gun - Will Travel à Millennium )

AUDIE MURPHY & JOAN EVANS 

JOAN EVANS  stoppera sa carrière à 37 ans et ne fit que  12 films The Walking Target (1960) un polar d’ Edward L. Cahn donc de série B comme le précédent signé William Witney : A Strange Adventure (1956). Elle avait débuté dans un western Roseanna McCoy coréalisé par Irving Reis , Nicholas Ray (non crédité) ; L'Héroïque Lieutenant de Frederick de Cordova (1953, avec Audie Murphy-- 1954 : Les Proscrits du Colorado (The Outcast) de William Witney . Elle nev restera pas comme une des grandes héroïnes de western

EDGAR STEHLI acteur d’origine française né à Lyon, au visage chétif joua souvent les faux derches , officia sous la houlette de 'Elia Kazan (1947 :Boomerang !) Delmer Daves (1954 :L'Aigle solitaire (Drum Beat)-- 1961 :La Soif de la jeunesse (Parrish) Robert Wise (1954 :La Tour des ambitieux (Executive Suite) Richard Brooks (1958 :Les Frères Karamazov (The Brothers Karamazov)  Vincente Minnelli (1955 : La Toile d'araignée (The Cobweb))Ce grand comédien avait plus de 40 pièces à son actif au théâtre et 80 participations télévisuelle car il ne fit qu’une quinzaine de films

 AUDIE MURPHY & EDGAR STEHLI

CHARLES DRAKE qui fut l’ami d’Audie Murphy tournera dans ses films :Le tueur du Montana (1953)  un western signé Nathan Juran1955 : L'Enfer des hommes (To Hell and Back) de Jesse Hibbs  et dans quelques westerns : 1950 :Winchester '73 d'Anthony Mann -- 1950 :Sur le territoire des Comanches (Comanche Territory) et en 1953 :À l'assaut du Fort Clark (War Arrow) de George Sherman-_ Quatre tueurs et une fille (1954)- Four Guns to the Border  de Richard Carlson 1963 :Le Collier de fer (Showdown) de R. G. Springsteen – Il retrouve ici son réalisateur deLe météore de la nuit It Came from Outer Space (1953) et dePleins phares The Lively Set (1964) qui lui offre un rôle en or ; l’alter égo d’Audie Murphy. Il eut le plaisir si ce n’est l’honneur d’être dirigé par Elia Kazan, Anthony Mann par 2 foisDouglas Sirk

 CHARLES DRAKE &  R.G. ARMSTRONG

IL faut rendre une intelligence à AUDIE MURPHY qui sut parfois s’entourer de réalisateurs qui ne soient pas que des culs bénis mais des auteurs qui innovaient, postaient   un message  - fit des westerns pro-indiens) offrant des rôles singuliers à leurs interprètes. L’acteur sut se montrer libéral et libéré ( il fut producteur) tourna  avec des grands s’affinera au fil des ans et des rencontres ( John Huston -- Budd Boetticher -- Joseph L. Mankiewicz )  et des moins grands  (Nathan Juran -- Jesse Hibbs-- R. G. Springsteen -- Kurt Neumann-- Don Siegel) et possède à son palmarès une quarantaine de westerns et une série Whispering Smith 26 episodes 1961.Fut-il dépassé par son image d’héros de guerre et de cowboy victorieux aussi ? Toujours est-il qu’il offre là une savoureuse interprétation d’un tueur peu scrupuleux et peu sympathique que seuls John Wayne pouvait assumer .

(1) Contient le Blu-ray du film et le DVD du film

           Image et son restaurés

Boîtier Blu-ray avec fourreau