1000 films pour aimer le Western

PANCHO VILLA (villa rides) de Buzz Kulik 1968

center;">Sidonis Calysta Septembre 2018 (*)

Que  d’images complexes, contradictoires et consternantes peut  donner le cinéma américain quand il approche l’Histoire et tente d’en donner une représentation  réaliste

Le contexte est le Mexique du XX siècle en pleine révolution, mettant  en scène outre ce fameux chef révolutionnaire, son bras droit Rodolfo Fierro, les présidents mexicains Francisco I. Madero et Victoriano Huerta et tous les remous politiques qui agitèrent cette contrée.

Un aventurier Lee Arnold, pilotant un avion de fortune vend ses services et des armes  à Pancho Ramirez chef des insurgés Colorados contre le président mexicain Madero IL va s’éprendre de Fina et croiser sur son chemin Pancho Villa révolutionnaire populaire anti-Madero et son bras droit l’affreux et violent. Une amitié va naitre entre l’homme d’argent et l’idéaliste. Le film est insipide tourné avec des je-m’en-foutiste, bâclé, bancal et le summum des idées érodées . L’ensemble est grandguignolesque et fait peine à voir malgré la présence de ses acteurs et le thème vecteur du cinéma contestataire

Le film est tiré d’une biographie de  William Douglas Lansford qui l’adapta avec Robert Towne et Sam Peckinpah. Cela est bien floue car nous ne savons pas réellement la part de chacun. Toujours est-il que dans la conception de cette œuvre ratée car elle contient des éléments forts notamment politiques et parle de manipulation,  d’enrôlement aveugle et d’utopie

ROBERT TOWNE est un sacré scénariste à voir son travail : 1967 : Bonnie et Clyde (Bonnie and Clyde) de Arthur Penn--- 1967 :Bonnie et Clyde (Bonnie and Clyde) de Arthur Penn-- 1972 : Les flics ne dorment pas la nuit (The New Centurions) de Richard Fleischer-- 1974 : À cause d'un assassinat (The Parallax View) de Alan J. Pakula -- 1996 : Mission impossible de Brian De Palma sans omettre des films pour Jack Nicholson réalisateur (1971 : Vas-y, fonce (Drive, He Said) -- 1990 :The Two Jakes  et acteur (1973 : La Dernière Corvée (The Last Detail) de Hal Ashby , 1974 :Chinatown de Roman Polanski , 1976 :Missouri Breaks de Arthur Penn . Nous ne retrouvons point la pertinence de ce palmarès ambitieux

Quant à  SAM PECKINPAH il aurait écrit une version qui ne semble pas avoir été utilisée, car la plume fut son premier métier. Il écrivit beaucoup pour des séries westerns (Tales of Wells Fargo -- Have Gun - Will Travel -- Tombstone Territory -- Gunsmoke-- Man Without a Gun --La flèche brisée  --- L'homme à la carabine-- The Westerner sa  création )  dont il réalisa certains épisodes . Le réalisateur commençait aussi cette période de censure artistique qui verra ses films amputés de séquences

On y retrouve Herbert Lom -- Alexander Knox des non adeptes du western et Frank Wolff et Fernando Rey tous deux vus dans les westerns de  chez Sergio Corbucci dont l’influence est repérable ne fusse que par son thème sur l’idéologie et le leurre politique

MARIA GRAZIA BUCCELLA à la plastie parfaite joua pour Mario Monicelli (1966 : L'Armée Brancaleone ) Vittorio De Sica (1966 :Le Renard s'évade à trois heures (After the fox)) Luigi Comencini (1969 : Casanova, un adolescent à Venise) et fricota avec le cinéma français (1963 : Clémentine chérie de Pierre Chevalier-- 1965 : Le Gentleman de Cocody de Christian-Jaque avec Jean Marais-- 1967 : Deux billets pour Mexico de Christian-Jaque. Elle tourna souvent pour Luciano Salce qui la consacrât (---Ti ho sposato per allegria (1967)--Juste un gigolo (1970)-- Il provinciale (1971)----- et 40 autres film qui furent souvent des comédies moins drôles que celles de Risi pour qui elle tourna : Il gaucho (1964)

CHARLES  BRONSON tournait ses derniers films en tant que deuxième couteau et marchait vers la gloire et vers celui qui lui apportera : Sergio Léone. Il porte une moustache qui ne quittera plus pour ses futurs rôles et dépasse en interprétation ses partenaires avec ce rôle effrayant de tueur sadique, qui élimine de à tirelarigot ses ennemis, usant d’une même balle par économie pour en abattre trois,

YUL BRYNNER ne tourne pas ici ni son meilleur, ni son meilleur western, perruqué il tente en vain de donner du relief à ce chef historique , il fut marquant dans 2 westerns : le célébrissime :Les Sept Mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges en 1960 etLe Mercenaire de minuit (Invitation to a Gunfighter) de Richard Wilson  en 1964 et dansMondwest (Westworld) de Michael Crichton où il parodiât son image de tueur sans âme

Quant au sieur ROBERT MITCHUM l’acteur qui jurait que le cinéma ne l’intéressait guère ; il le montre ici ; lointain, remontant son falzard à longueur de plans pour réajuster sa bedaine naissante, jouant comme un acteur las quand il n’est pas dirigé ; lui qui fut une des figures de western (1947 :La Vallée de la peur (Pursued) de Raoul Walsh-- 1948 : Ciel rouge (Blood on the Moon) de Robert Wise-- 1948 :Ciel rouge (Blood on the Moon) de Robert WiseRachel and the Stranger de Norman Foster western singulier passé inaperçu  -- 1954 :La Rivière sans retour (River of No Return) d'Otto Preminger  et 1954 :Track of the Cat de William A. Wellman  œuvre puissante et sombre -- 1956 :Bandido caballero (Bandido) de Richard Fleischer œuvre qui creusera davantage son mythe de l’homme libre et sans attaches-- 1956 :Bandido caballero (Bandido) de Richard Fleischer--- 1968 :Cinq Cartes à abattre (5 Card Stud) de Henry Hathaway où il personnifiait un homme d’église maléfique fidèle à l’image qu’immortalisa  en 1955: La Nuit du chasseur (The Night of the Hunter) de Charles Laughton le seul film dont il était fier  ) décline sa mort avec celui-ci ? Pourtant l’acteur indiffèrent tournât avec Sydney Pollack , Elia Kazan, David Lean, Andreï Kontchalovski , Martin Scorsese, Jim Jarmusch

(*) film présenté par Patrick Brion