1000 films pour aimer le Western

OURAGAN SUR LA LOUISANE (Lady from Louisiana) 1941 de Bernard Vorhaus USA

Sidonis Calysta Mars 2020 DVD et Blu-Ray

Présentation de Patrick Brion

Voilà de nouveau unedécouverte plaisante qui repose sur une trame simple. : l’arrivée d’un avocatnew-yorkais John Reynolds (John Wayne) à la Nouvelle Orléans ( région francophone) lieu de jeux en vue de sedébarrasser de ce mal et de ses représentants vénaux et criminels.

Il y arrive accompagné de Julie Mirbeau (Ona Munson) dont il vient de s’éprendre et qui est la fille du général Mirbeau (Henry Stephenson) qui reglemente les jeux et la loterie et donc il va s’apercevoir qu’il n’est point responsable vu que c’est son bras droit Blackburn 'Blackie' Williams (Ray Middleton) qui tire lesficelles. De surcroit celui-ci aggrave son cas en se livrant au crime et au chantage. John Reynolds aidé de Blanche Brunot (Helen Westley) va tenter de mettre fin à ses agissements malhonnêtes, tâche ardue d’autant plus que sac bien-aimée se retourne contre lui et que desévénements atmosphériques violents surgissent

Le scénariorépétons-le est basique ; il joue plus sur les effets visuels que sur la narration classique dont on devine la finalité et non le chemin choisi pour nous y amener. L’adaptation a été faite par 3 écrivains dont VERA CASPARY , auteur américaine de roman policier, de pièces de théâtre et de scénarios et dont le roman le plus connu est Laura (1) et sa participation cinématographique est imposante (2) . elle sutimposer des personnages féminins bien étoffées et une trame policière forte que l’on retrouve en partie ici.Travail choral secondé aussi par MICHAEL HOGAN qui adapta Daphne Du Maurier pour Alfred Hitchcock avec Rebecca (1940) et pour John Wayne (L'amazone aux yeux verts (1944) Tall in the Saddle) et par GUY ENDORE quitravailla pour William A. Wellman -- Tod Browning et adaptera des auteursfantastiques :Edgar Allan Poe -- Maurice Renard . il sera comme le réalisateur black-listé

La reconstitution est claire, nette et consciencieuse à voir les scènes de foule en liesse qui peuvent nous faire penser à «Les enfants du paradis » de Marcel Carné certes en moindre. Bernard Vorhaus mène bien sa barque et nous offre un film fort attractif malheureusement semé d’humour lourd et de dialogues peu pertinents quiannihilent l’envergure talentueuse qu’aurait pu avoir ce film.

Cette oeuvre toute mineure soit-elle a des relents bibliques avec cette fin apocalyptique - signe céleste - présentée comme punitive à cette Sodome etGomorrhe  viciée par le jeu.

BERNARD VORHAUS réalisateur américain peu connu débuta en 1933 en Angletrre où il s’étaitexilé. Il revint en 1938 dans son pays natal après unebonne dizaine de films dontThe Last Journey (1936) qui impressionna David Lean et devint un représentant valable de la série B.

Lors de la fameuse chasse aux sorcières, il fut dénoncé comme communiste partiel par Edward Dmytryck et Frank Tuttle et doit s’exiler. Ses films passèrent peu en France et sa carrière qui finira en 1952 (il mourut en 2000) nous est inconnue . Bertrand Tavernier dans « 50 ans de cinéma américain » citeThe Affairs of Jimmy Valentine 1942 etMr. District Attorney in the Carter Case comme films regardables.

HENRY STEPHENSON joue un noble personnage qui se découvre manipulé. Il joua dansOliver Twist (1948) de David Lean, dans Le médaillon (1946) The Locket unsuperbe polar de John Brahm souvent dans des rôles de vieil homme droit et compréhensif comme dansLes quatre filles du Docteur March (1933) Little Women de George Cukor

HELEN WESTLEY qui se veut le faire-valoir comique du héros eut une carrière modeste une trentaine de films

RAY MIDDLETON est la crapule de service eut aussi peu de rôles et vu dans 2 westerns de Joseph Kane: Colorado Saloon (1955) The Road to Denver, dans La grande caravane (1954) Jubilee Trail et dans un troisième en premier rôle The Girl from Alaska (1942) de Nick Grinde

ONA MUNSON eut son heure de gloire en tournant dans des films de qualité : 1939 :Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming, George Cukor et Sam Wood 1941 : Shanghai Gesture (The Shanghai Gesture) de Josef von Sternberg et 1947 :La Maison rouge (The Red House) de Delmer Daves. Elle tournera plusieurs westerns signés Joseph Kane : Dakota (1945) où elle retrouve John Wayne --Idaho (1943)

Nous ne reviendrons pas sur la carrière riche de JOHN WAYNE, mais principalement sur sa carrière dans les années 40 où il tournera plus de 30 films dirigés par Henry Hathaway -- - Allan Dwan -- Cecil B. DeMille et surtout John Ford et totalisant 15 westerns et ce n’estpoint là son meilleur rôle, ni son interprétation la plus convaincante.

(1) Laura(1942) , Publié en français sous le titre Laura, Paris, Presses de la Cité, 1946 et réédité plusieurs fois et qu’une adaptation cinématographique allait immortaliser grâce à Otto Preminger en 1944 avec Gene Tierney dans le rôle-titre.

(2) participe au scénario, mentionnonsLa Vie facile (1937) de Mitchell Leisen,Service de Luxe(1938) de Rowland V. Lee,Chaînes conjugales (1949) de Joseph L. Mankiewicz,La Femme au gardénia (1953) de Fritz Lang etLes Girls (1957) de George Cukor.