1000 films pour aimer le Western

THE QUIET GUN 1957 de William F. Claxton

WILLIAM F. CLAXTON est un cinéaste de seconde zone et le terme n’est pas péjoratif qui   fit ses débuts à Hollywood en tant que monteur de films dans les années 1940. Cela se remarqua dans ce singulier western (1) singulier car surprenant qui correspond à une époque charnière de l’Histoire des Usa qui vit un président prendre fait et cause pour la minorité noire déclarant la ségrégation scolaire illégale dans le Sud des États-Unis et le film parle aussi de dislocation voire de désunion

Ce modeste cinéaste qui toucha souvent à notre genre tant sur le petit écran   avec des séries (Rawhide--  Bonanza--  Le grand Chaparral  etc.) que sur le grand avec son premier  western (musical) en 1949Tucson  et en 1956 le méconnuStagecoach to Fury déjà avec Forrest Tucker. Il revint dans les années 60 avec d’autres moins convaincants :1960 Young Jesse James et en 1964 en réalisa deux :La diligence partira à l'aube Stage to Thunder Rock dont nous disions « L’ensemble est fade, empli de poncifs, inachevé, invraisemblable et tout parait téléphoné. » etCondamné a être pendu "Law of the Lawless"  « ce n’est un western laborieux et désappointant. » Il nous semble qu’il eut la main heureuse durant la décennie précédente

Quant est-il de cette histoire tragique qui voit surgir en prompt un cowboy excité Doug Sadler ( Lee Van Cleef ) qui s’en prend au pauvre palefrenier Sampson (Hank Worden ) ; attitude qui fait venir le sheriff local Brandon (Forrest Tucker) pour calmer le jeu et évincer l’intrus. Celui travaille pour le propriétaire du saloon, John Reilly (Tom Brown) et avec lui va mettre le feu aux poutres en créant l’anarchie envers les deux couples protagonistes : le dit homme de loi et  Teresa (Kathleen Crowley ) Ralph Carpenter ex de cette dernière et une belle amérindienne Irene (Mara Corday) envoyée par le malhonnête . ce désordre sera orchestré via un vol de bétail , une pendaison et d’autres heurts de même acabit.

                   Avant dernière image du film

Cette histoire de « bruit et de fureur » se veut une analyse cruelle, sans concession d’une communauté qui baisse les bras face à l’adversité et où le droit, la morale voire la loi vont vivre des remous et séparés les êtres pour des éthiques aléatoires sous l’œil d’une population complice ou impuissante

Le film rappelle les sériés de nos jours toutes souvent bien menées quant aux discours, à l’interprétation, aux décors, à la musique imposante ()  à la photo correcte en noir et blanc deux autres éléments antagonistes et parlants. C’est le film noir par excellence où il faut s’attarder aux moindres recoins pour noter sa puissance au demeurant perceptible ne fut par son prologue  qui voit un étranger débarquer dans une ville absente et l'épilogue  qui montre un commerçant  dans une place vide reprendre l’habit de sa fonction et rejoindre une foule qu’on ne verra pas et n’oublions pour ses personnages autoritaires, veules  et courageux vivant des passions amoureuses et sociales.

Le film est l’adaptation du roman deLawmande Lauran Paine de 1955 romancière inconnue sauf des yeux de Kevin Costner qui réalisera un western d’après un de ses écrits Open Range en 2003. Les deux adaptateurs  Eric Norden & Earle Lyon avaient travaillé ensemble l’année précédente pour les mêmes acteur principal et le réalisateur avec  Stagecoach to Fury(1956) que nous n’avons pas vu encore.

Cela reste néanmoins le meilleur travail de William F. Claxton qui démontra qu’à l’époque les petits films avaient  de l’étoffe parfois.

 Lapremière image du film

Nous ne retracerons pas la carrière de LEE VAN CLEEF qui est connue mondialement ; ce qui l’est moins ce sont ses passages dans des séries et dans des westerns où il se montre étincelant dans le rôle de la crapule de service. Et plus nous regardons ces séries d’antan et plus nous confirmons nos dires et c’est le deuxième film qui s’ouvre par son arrivée et par son visage anguleux, sévère, impressionnant déclenchant la peur ; en 1952Le train sifflera trois fois  High Noon de Fred Zinnemann son premier film nous dévoile cette face si ce n’est cette facette. Il lui fallut plus de 100 rôles pour arriver chez Sergio Léone en 1965 avecet pour quelques dollars de plus

JIM DAVIS est une autre figure du genre  (1950 :La Ruée vers la Californie (California Passage) 1952 :Capturez cet homme (Ride the Man Down) 1954 :La Grande Caravane (Jubilee Trail) , 1956 :La Horde sauvage (The Maverick Queen) , 1957 :Duel at Apache Wells , tous de Joseph Kane) en moins imposant, malgré une carrière imposante en troisième couteau via une multitude de westernsde Northwest Rangers (1942) àLe souffle de la tempête (1978) Comes a Horseman de Alan J. Pakula en passant parLa captive aux yeux clairs (1952)The Big Sky etRio Lobo  deux œuvres fortes de Howard Hawks. Il eut des premiers rôles dans des westerns modestes  (1961The Gambler Wore a Gun deEdward L. Cahn et Frontier Uprising –du même   -- ) et dans le fameux feuilleton DALLAS qui lui apportera une plus grande renommée que sa quarantaine de westerns. Il est ici émouvant non par son interprétation seulement mais par son personnage mais son jeu ne fut à la hauteur des espérances et son parcours ne sera évoqué via la série précitée

  MARA CORDAY ET JIM DAVIS 

MARA CORDAY avait déjà joué une indienne dans L'Homme sans étoile (1955) face à Kirk Douglas et participa à d’autres westerns  en troisième rôle 1954 : Vengeance à l'aube Dawn at Socorro de George Sherman et La rivière sanglante "Drums Across the River" de Nathan Juran. Et en 1956  Naked Gun  de Eddie Dew & Paul Landres le seul où elle eut le premier rôle Elle est omniprésente dans ce rôle de femme sauvage, valeureuse aimante et d’une beauté sans contestation. Elle sera aussi au générique de 4 films de Clint Eastwood dans les années 70 qui seront ses dernières apparitions.

FORREST TUCKER débuta en 1940 dans des deuxièmes ou troisièmes rôles avec un western :Le cavalier du désert (1940) The Westerner de William Wyler face à Gary Cooper , suivront Les indomptés (1946) Renegades  de George Sherman --La vallée maudite (1947) Gunfighters  de George Waggner --Ton heure a sonné 1948 Coroner Creek  de Ray Enright --Les pillards (1948) The Plunderers  -- Lecavalier fantôme (1949) Brimstone The Last Bandit (1949)—et en premier rôleLa ruée vers la Californie (1950) California Passage -- Larevanche des Sioux (1951) Oh! Susanna--Capturez cet homme! (1952) Ride the Man Down --Les rebelles de San Antone (1953)  San Antone--La grande caravane (1954) Jubilee Trail -- Courage Indien (1955)  The Vanishing American; 9 films signés par le prolifique cinéaste de série B : Joseph Kane  puis d’autres d’ Allan Dwan , Ray Enright, Roy Rowland, Jerry Hopper, Herbert Wilcox, Tim Whelan, William F. Claxton , Thomas Carr, Joseph M. Newman , Andrew V. McLaglen qui lui offrira son dernier face à John Wayne dans Chisum (1970). C’et dire la traversée multiple dans le western mais malheureuse il ne trouva pas son réalisateur fétiche pourtant il est crédible à chaque fois ;

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