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Rubrique "La connaissance et le temps". Suite du billet N°2517.
Extrait de Philosophie pour tous, A.Mendiri, Connaissances et Savoirs.
Prochain billet demain mardi 11 septembre.
Tout ce qui est, tout ce qui a émergé à l'Etre, était possible et ce, depuis "toujours". Cette dernière expression de nature temporelle n'est pas la plus appropriée. Car, selon nous, du point de vue des nécessités rationnelles, l'Etre, ce qu'il manifeste, les possibles qu'il enferme, n'ont ni commencement ni fin. La raison ne saurait admettre, même à titre d'hypothèse éventuellement admissible, que du néant puisse surgir quoi que ce soit. Cela signifie que tout ce qui apparaît à l'Etre témoigne de sa nature et de son fondement.
Néanmoins, là encore, les expressions utilisées, à savoir celles de nature et de fondement s'avèrent contestables, car elles enferment chacune pour leur part des présupposés philosophiques. Evoquer la nature d'un être quelconque, et à plus forte raison de l'Etre en général, à savoir tout ce qui est vraiment au-delà des apparences, revient à considérer que les réalités en question revêtent des caractéristiques nécessaires. C'est ainsi que l'on peut parler de la nature d'une fourmi alors que l'on évoquera plutôt la condition humaine puisque sa réalité d'être conscient le conduit à choisir pour une part ce qu'il est, ses comportements, l'idée qu'il se fait de ce qu'il doit être.
Or, rien n'interdit de supposer que l'Etre, considéré dans sa réalité peut-être infinie, affectée en conséquence, si tel est le cas, de limite d'aucune sorte, ne soit pas radicale liberté. Auquel cas, il conviendrait de parler non de la nature de l'Etre, des nécessités qui le caractérisent, mais de la condition de l'Etre, autrement dit des caractéristiques qu'il s'est librement données. Si tel est le cas, alors l'Etre, défini comme ci-dessus, à savoir ce qui est vraiment au-delà des apparences affectant les êtres particuliers le composant, est un Etre, comme le soutient Spinoza, "par soi", c'est-à-dire source des déterminations qui sont les siennes, libre manifestation de ce qu'il a choisi d'être.
A vrai dire, l'expression d'Etre "par soi" ou cause de soi revêt chez Spinoza une signification qui s'appuie sur une conception de la liberté non incompatible avec la nécessité. L'Etre "par soi" disposant d'une liberté conçue comme radicale ou arbitraire est plus cartésienne que spinoziste. Et c'est à ce niveau de notre réflexion que nous devons aborder l'ambiguïté de la notion de fondement évoquée un peu plus haut afin de qualifier les caractéristiques connues de l'Etre. Car la notion de fondement renvoie à l'idée de justification ou de raison d'être. C'est ainsi que l'on peut faire état des fondements d'une proposition mathématique. Il semble que les propriétés mathématiques soient entièrement rationnelles et ne dépendent point d'une décision d'une hypothétique liberté de l'Etre dans sa totalité, appelé communément Dieu, même s'il s'agit là, comme dirait Pascal du Dieu des philosophes et non le Dieu de la Bible, celui d'Abraham, Isaac et Jacob.
Dès lors, évoquer la notion de fondement de l'Etre enferme un double présupposé philosophique ou si l'on préfère contient une double ambiguïté. En premier lieu, cela suppose qu'il y a des raisons d'Etre, des justifications à ce qui est ou ce qui est susceptible d'Etre. Bref, qu'il y a un sens ou ce que les Grecs anciens et toute la tradition rationaliste, dénommaient le "Logos". Si tel est le cas et si de surcroît ce "Logos" est identifié avec des nécessités mathématiques et donc rationnelles, la liberté de l'Etre se confond avec de telles nécessités. Telle est la pensée profonde de Spinoza et de Hegel ultérieurement (XIX° siècle).
Mais il va de soi que rien ne peut imposer cette idée d'un "Logos" en quelque sorte nécessaire et caractérisant inévitablement ce qui est, même si, incontestablement, la rationalité mathématique pose problème aux tenants de l'absurde, c'est-à-dire d'un Etre dépourvu de raison. Cependant, l'idée de raison d'être est elle-aussi ambiguë. Car elle incarne certes un "sens". Mais la notion de sens revêt trois acceptions qui ne se confondent pas nécessairement. L'idée de "sens" renvoie en premier lieu à celle de "raisons", de nécessités rationnelles comme on en trouve en mathématiques. En second lieu, cette notion implique l'idée de direction ou de but et donc d'une nécessité rationnelle affectant le déploiement temporel de l'Etre. En dernier lieu, l'idée de sens peut présupposer également que cette direction ou ce but présentent une valeur, un intérêt, en particulier pour ceux qui se les dévoilent, les hommes par exemple. Comme on le voit, l'affirmation du sens est pour le moins équivoque ou plurielle ainsi d'ailleurs que sa négation. Il nous faudra revenir sur ces distinctions métaphysiques.
Si, en revanche, on considère que l'Etre ne se réduit pas à des nécessités rationnelles, s'il transcende ou dépasse ces nécessités, si au-delà de ces nécessités on peut dévoiler des caractéristiques gratuites, c'est-à-dire, à la lettre, dépourvues de nécessités, alors l'Etre "par soi" ne se réduit pas à des nécessités rationnelles et en conséquence, une telle conception est parente de celle soutenue par Descartes.
En quoi peuvent bien consister ces caractéristiques ontologiques (c'est-à-dire relatives à l'Etre) gratuites ou non nécessaires? Tel sera l'objet de notre prochain billet consacré à ce thème.
A.Mendiri