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Derniers commentairesla métaphysique renvoie à une série de questions philosophiques portant sur la nature intime de la réalité, so
Par cafenetphilosophie, le 12.02.2025
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Par Anonyme, le 05.02.2025
bjr ! je voudrais en savoir plus sur la métaphysique
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Rubrique "Les grandes religions".
Extrait de Philosophie pour tous, A.Mendiri Connaissances et Savoirs.
Prochain billet demain mercredi 12 septembre.
Il y a tout lieu de penser que le phénomène religieux est contemporain de notre espèce ou plus précisément des espèces conscientes comme l'homo sapiens sapiens ou plus loin de nous l'homme de Neandertal. En effet la conscience de soi apporte un savoir sur soi et le monde très particulier et radicalement nouveau. Contrairement aux autres espèces animales, l'homme ne se contente pas d'avoir des savoirs susceptibles d'assurer l' adaptation à son milieu en l'insérant de manière précise au sein d'un écosystème (ensemble des relations entre les différentes réalités animales, végétales, minérales et constituant un tout organisé au sein duquel ces réalité sont complémentaires les unes par rapport aux autres) mais il sait qu'il dispose de ce savoir. Etre conscient, ce n'est pas seulement savoir, c'est savoir qu'on sait. L'animal dispose de savoirs naturels précis ordinairement qualifiés d'instinct. Mais il ignore qu'il est en possession de ce savoir. Il se contente de l'utiliser de manière quasiment mécanique. Il est vrai que les espèces animales dont le système nerveux central est plus développé disposent à côté de l'instinct des formes d'intelligence si on entend par intelligence la capacité générale d'apprendre. Nul n'ignore que si les mammifères notamment ne disposaient pas d'un minimum d'intelligence ainsi définie, le cirque n'existerait pas. Il n'en reste pas moins vrai que l'animal, même intelligent, connaît certes le plaisir, la douleur, la joie, la peine, une capacité de mémorisation etc. mais il ne sait pas qu'il ressent un plaisir, une douleur etc. Il se contente de les vivre. C'est à ce titre que l'on peut dire que l'animal vit alors que l'homme existe si on appelle existence cette relation très spécifique au monde qui consiste à savoir que l'on vit, que l'on ressent plaisir et douleur, que l'on a des souvenirs etc. L'état conscient a pour conséquence que la vie intérieure de l'homme est double: il vit des émotions, il utilise des souvenirs, il réagit en fonction de représentations mais il dispose d'un étage supplémentaire en quelque sorte, à savoir qu'il peut prendre du recul sur l'ensemble de ses contenus mentaux et savoir (c'est-à-dire prendre conscience) qu'il vit des émotions, utilise des souvenirs, a telle ou telle représentation etc.
De ce fait, l'individu humain ne coïncide jamais avec ce qu'il vit. Il se situe toujours au-delà de ce qu'il vit immédiatement. Il est comme projeté en avant ou au-delà de lui-même, ce qui définit très exactement l'étymologie du mot "exister".
L'état conscient lui permet alors de distinguer un monde possible par rapport au monde perçu. Il prend en effet du recul par rapport à ses états mentaux (représentations, souvenirs, émotions etc.) et peut mentalement les modifier, bref imaginer un autre monde que celui qu'il perçoit. L'animal est dans l'incapacité de faire de même. Il reste prisonnier du monde perçu par ses organes des sens et donc par son corps. Si on appelle "pensée" cette capacité à distinguer un monde possible par rapport au monde perçu, ou bien à séparer ce qui est uni dans la réalité (par exemple séparer mentalement au sein d'une fleur sa couleur, son odeur, sa forme, sa consistance etc.) alors nous pouvons en conclure avec le philosophe Grec Platon (V° siècle av. JC) que "la pensée nous libère de la prison du corps".
Qu'il n'y ait que l'homme qui dispose de telles capacités sur notre planète n'a rien de mystérieux. Le cerveau humain contiendrait 100 milliards de neurones alors que l'animal le plus développé après l'homme, à savoir le singe chimpanzé, n'en disposerait pour sa part que de 9 milliards. Si on ajoute à cela que chacun des neurones établit des millions de connexions avec d'autres neurones, on mesure le gouffre naturel nous séparant de nos cousins les singes. Certains ont même pu dire que le nombre de relations existant dans un cerveau humain était sans doute aussi important que le nombre d'étoiles dans l'univers observable qui, rappelons-le comporte 100 milliards de galaxies semblables à la nôtre, notre galaxie comportant pour sa part 100 milliards d'étoiles c'est-à-dire d'astres à l'image de notre Soleil.
La pensée ainsi conçue permet à l'homme de faire des hypothèses scientifiques, de créer des œuvres d'art, d'imaginer un au-delà de la vie terrestre etc. Bref, l'humanité, parce qu'elle est consciente et qu'en conséquence elle dispose de la capacité de penser est à même de se poser un certain nombre de questions sur le sens de la vie et de la mort et de tenter d'y apporter des réponses. C'est en ce sens qu'il n'y a pas d'êtres conscients sans qu'il y ait notamment un ensemble d'interrogations et de tentatives de réponses qu'on désigne par le terme très général de religion.
A.Mendiri