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Rubrique "La connaissance et le temps". Suite du billet N°2545.
Extrait de Philosophie pour tous, A.Mendiri, Connaissances et Savoirs.
Prochain billet demain mardi 09 octobre.
Le sens ou le "Logos" comporte, avons-nous dit antérieurement, plusieurs dimensions ou composantes: en premier lieu, les mathématiques, qui ont fasciné toute l'histoire de la philosophie ou à tout le moins tous ses grands noms, proposent des raisons rendant compte des propriétés des figures et des nombres parfaitement transparentes à la raison humaine; en second lieu, depuis le XIX° siècle avec les conceptions de Hegel, renforcées par la découverte de la théorie de l'évolution des êtres vivants, confortées dans les années 1930 par le dévoilement que l'Univers que l'on croyait jusque-là globalement immuable et éternel possédait un commencement, un développement, sans doute un terme, la pensée philosophique a accordé à la notion de sens celle de direction d'un processus temporel.
Cette idée de direction reste encore sujette à débat tant il est vrai que sur le plan biologique, le caractère contingent et apparemment livrés au hasard des processus évolutifs conduit à des interprétations philosophiques opposées sur l'idée de "direction" de ces processus évolutifs, certains niant qu'il y en ait une, d'autres développant l'idée de "principe anthropique" selon lequel l'homme ou des êtres comparables constituent le but de cette évolution. Afin d'éviter des excès de naïveté et surtout pour tenir compte du caractère manifestement contingent, c'est-à-dire non nécessaire, des processus évolutifs, d'autres penseurs préfèrent évoquer l'idée de "principe de complexité" que celui de "principe anthropique". Cela signifie que les processus temporels contingents et apparemment désordonnés que connaît l'évolution des êtres vivants, ont pour but de faire surgir progressivement, à travers maints obstacles et aléas, de manière pas forcément strictement linéaire, c'est-à-dire avec parfois des régressions partielles, un degré de complexité de la matière vivante autorisant l'émergence d'êtres potentiellement très divers et imprévisibles mais dotés de conscience et devenant par là des observateurs de cet univers et des continuateurs culturels de l'évolution par la médiation de créations artificielles permettant une maîtrise toujours mieux assurée de leur environnement. Bref, du désordre surgit un ordre. A l'évolution purement naturelle succèdent des processus historiques si nous appelons histoire les changements dont des êtres conscients sont les auteurs.
Bien entendu, il convient de souligner que cette dernière conception a peut-être un double tort: le premier étant d'avancer l'idée que ces processus temporels possèdent une direction; le second étant d'être convaincu que les êtres conscients incarnent l'ultime étape de ces processus temporels de l'Univers. Il s'agit là d'un pari sur l'avenir et surtout d'une conviction peut-être frappée d'anthropomorphisme, consistant à interpréter le réel à l'aune de la nature et des aspirations de l'humanité.
Mais l'idée de direction des processus temporels n'est jamais qu'une deuxième dimension de l'idée de sens. Une troisième dimension consiste à considérer de surcroît que cette direction a une valeur, constitue une raison d'être, correspond in fine à l'aspiration profonde des êtres qui en deviennent conscients. Cette idée qui, au regard des connaissances du XX° siècle et de ce début de XXI° siècle tend à devenir profane, c'est-à-dire indépendante de convictions religieuses, reprend à sa manière l'idée précisément religieuse d'une "fin des temps", d'une "Parousie" ou à l'issue d'un "Jugement dernier", se verra enfin réalisé un état de perfection et quasiment divin pour ceux qui ont accordé foi à cette promesse et qui ont vécu en accord avec cette foi, c'est-à-dire, si on s'en tient aux termes bibliques, selon la loi d'"amour" et ceux qui seront restés repliés sur les dimensions purement humaines de leur existence en s'écartant des exigences liées à cette loi. Nous y reviendrons.
Rappelons également que Marx, au XIX° siècle, d'un point de vue strictement matérialiste, était convaincu que l'histoire humaine, afin de satisfaire des besoins purement matériels, progresserait vers une société sans classe, sans aliénation, et où le travail contraint, grâce aux progrès techniques, se verrait réduit à presque rien, laissant les hommes épanouir librement leurs facultés, leurs talents, au service d'activités choisies, renouant ainsi avec le Loisir des citoyens Grecs. A ceci près que ceux-ci pouvaient se le permettre grâce aux esclaves qui assuraient le quotidien. Aux yeux de Marx, la technique se substituera à l'esclavage et remplira le même office. Là encore, nous y reviendrons.
Ainsi se dessine le véritable intérêt ou valeur de la direction poursuivie par le processus temporel. Rappelons tout d'abord que cette idée de valeur d'un tel processus ne fait que parachever, peut-être de manière fantasmatique ou illusoire, l'idée de valeur attachée à l'existence ordinaire et qui pour sa part est vécue réellement, ici et maintenant, par tous les hommes, hormis les cas de détresse individuelle extrême. Ce sens ou cette valeur de l'existence se voient incarnés par les réalités des plaisirs de toutes sortes, des belles formes, des sentiments comme l'amour. La valeur accordée à la direction supposée des processus temporels ne fait que parachever cette idée de valeur communément vécue.
Ce type d'analyses ou de rappels soulèvent trois questions immédiates: est-ce que l'idée de complexification des réalités composant l'Univers peut avaliser de telles croyances ou à tout le moins lui accorder un certain crédit? En quoi cette inspiration profane n'est pas si éloignée que cela des conceptions religieuses ou philosophiques auxquelles nous avons fait allusion? Enfin, quid de la question du "Mal" face à ces problématiques? Telle sera notre feuille de route lors des prochains billets consacrés à ce thème.
A.Mendiri