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Rubrique "Cours: conscience de so et connaissance de soi". Suite du billet N°3947.
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Prochain billet demain dimanche 23 janvier.
Ainsi, Freud légitime son hypothèse d’un inconscient psychique sur deux éléments majeurs : un élément théorique, à savoir le pouvoir explicatif de comportements qui sans cela demeureraient incompréhensibles ; un élément pratique, à savoir l’éventuelle efficacité thérapeutique du travail sur soi amené par l’investigation psychanalytique. Il nous faut donc examiner de manière critique les deux arguments en question.
Le sujet, confronté à des désirs interdits par ses éducateurs, interdits dont la transgression pourrait remettre en cause l’amour et la sécurité vitales dont il a psychologiquement besoin, censure, refoule ces désirs afin de conserver son équilibre psychique. Ces désirs censurés constituent l’inconscient psychique. Ce dernier, rappelons-le, demeure par définition inaccessible au sujet conscient puisque c’est précisément le sujet conscient qui tient le rôle de vigile, qui empêche les désirs interdits de remonter à la surface de la conscience.
Or, c’est précisément cet acte de censure des désirs interdits par le sujet conscient que critique Sartre. Par définition, l’acte de censure suppose que le censeur soit conscient de ce qu’il censure. La censure ne peut s’effectuer au hasard ou de manière inconsciente. Mais dans ce cas, cela signifie que le sujet conscient connaît le contenu psychique qu’il censure. S’il connaît ce contenu, ce dernier perd son caractère inconscient. Bref, la notion de censure, origine présumée d’un inconscient psychique, est obscure, contradictoire dans ce contexte. Ainsi, le sujet ayant conscience de ce qu’il censure, cela revient à ruiner l’idée même d’inconscient psychique. Le psychisme se réduit à la conscience : « Il n’y a qu’une seule manière pour la conscience d’exister, c’est d’avoir conscience qu’elle existe ».
Certes, JP Sartre n’affirme pas que tout soit clair en nous, qu’il n’existe pas des zones obscures au sein de notre vie intérieure. Mais il conteste l’idée selon laquelle ces zones obscures sont inaccessibles à la conscience. Si le sujet ignore la nature de ce monde obscur, ce n’est pas parce qu’il ne peut pas y accéder mais bien parce qu’il ne le veut pas. Et s’il ne le veut pas, c’est dans la mesure où le contenu de ce monde obscur est trop dur existentiellement à affronter. Bref, il existe un non conscient volontaire. Prétendre le contraire, c’est faire preuve de « mauvaise foi », c’est-à-dire se mentir à soi-même afin de ne pas affronter ce qui est insupportable pour nous.
Cette analyse appelle plusieurs remarques. En premier lieu, il convient de concéder à Sartre que le choix du terme de « censure » par Freud est pour le moins maladroit. Est-il possible d’envisager que le sujet conscient rejette ce qu’il sent obscurément comme incompatible avec son équilibre psychique sans être à même de le déchiffrer de manière claire ? De son côté, l’analyse de Sartre pèche-t-elle par excès de logique ?
Si cette analyse de Sartre est fondée, cela revient à dire que le sujet peut en quelque sorte se psychanalyser lui-même, sans passer par l’indispensable médiateur qu’est le psychanalyste, c’est-à-dire celui qui, n’étant pas à la fois juge et partie, peut briser progressivement les résistances de la conscience et faire émerger par là même en son sein les désirs interdits. Notons à ce propos que la position de Sartre ne remet pas en cause de manière radicale le rôle de ce médiateur professionnel : car si l’accès à ces zones obscures est possible, il n’en demeure pas moins difficile et douloureux. L’aide d’un tiers est la bienvenue.
Concernant l’impossibilité de l’auto-analyse dans le cadre des théories de Freud, il faut rappeler que ce dernier l’a pratiquée sur lui-même, ce qui n’est pas, pour le moins, un modèle de cohérence théorique mais qui, en revanche, peut ajouter à la crédibilité des thèses de Sartre sur la possibilité de cette auto-analyse et donc sur le déni d’un inconscient psychique.
A.Mendiri