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ENAFRIQUE LAFRANCE

Publié le 31/08/2023 à 08:41 par papilacabane Tags : sur afrique france place monde coup voyage mort cadre pouvoir mali
En Afrique, une France déboussolée Avec le Gabon, c’est un pilier historique de la France en Afrique qui vacille. Une nouvelle fois, l’Élysée n’a rien vu venir dans l’une de ses anciennes colonies.

« La France condamne le coup d’État militaire qui est en cours au Gabon », a réagi mercredi 30 août le porte-parole du gouvernement, Olivier ­Véran, indiquant que Paris « surveille avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation». Cette tentative de putsch a pris par surprise, une nouvelle fois, les autorités françaises. Lundi 28 août, ­Emmanuel ­Macron avait évoqué l’« épidémie » de coups d’État dans la région francophone d’Afrique, défendant sa politique de fermeté à l’égard des militaires au ­Niger.

Après le Mali, le Tchad, la ­Guinée, le Burkina Faso et le ­Niger, c’est donc au tour du Gabon de vaciller sous les coups de boutoir des militaires. Le président français y avait été accueilli le 2 mars par son homologue gabonais dans le cadre du premier sommet mondial pour la protection des forêts tropicales, le One Forest Summit. Mais à six mois de l’élection présidentielle, ce voyage avait été perçu par l’opposition gabonaise comme un adoubement par la France du président ­Ali ­Bongo dont l’élection de 2016 avait été jugée truquée par tous les observateurs indépendants, dont l’Union européenne.

Quelques jours avant ce déplacement, ­Emmanuel ­Macron avait pourtant annoncé la fin du « pré carré » français en Afrique en évoquant une « diminution visible » du dispositif militaire français sur le continent. Il avait aussi appelé à de nouveaux partenariats avec les États africains. Un changement de cap qui n’a pas empêché le sentiment antifrançais de croître dans ses anciennes colonies, en particulier au ­Niger où la junte a rompu, après sa prise du pouvoir le 26 juillet, les accords de défense qui l’unissent à Paris et a demandé le départ de l’ambassadeur de France.

Au Gabon, où Paris avait installé ­Omar ­Bongo, le père du président actuel, au pouvoir en 1967, sont stationnés environ 450 militaires français. Vont-ils s’abstenir d’intervenir pour sauver ­Ali ­Bongo comme ils l’ont fait, pour l’heure, au Niger pour le président ­Bazoum ? Si l’on en croit la nouvelle doctrine d’Emmanuel ­Macron, c’est le plus probable. D’autant que, comme le rappelle le spécialiste de l’Afrique Antoine Glaser, «les intérêts économiques de la France dans ce pays ne sont plus ce qu’ils étaient. Total regarde désormais du côté du Nigeria et de l’Angola. Il reste le groupe minier Eramet. Pour le reste, le Gabon s’est pleinement ouvert à d’autres partenaires internationaux.» Si la place du Gabon dans le dispositif français en Afrique n’est plus ce qu’elle était, cette tentative de putsch reste toutefois une très mauvaise nouvelle pour Paris. « Emmanuel Macron ne voit pas et ne comprend pas ce qu’il se passe en Afrique car il y est hors sol », juge ­Antoine ­Glaser. «Il passe à côté des réalités qui contredisent sa vision du monde, il s’affranchit de l’histoire, de ce qui est contrariant, en proposant aux Africains de regarder avec lui le futur. Mais on n’efface pas le réel comme sur une ardoise magique.»

« À l’évidence, le président français est mal conseillé sur les questions africaines. Lui-même est ignorant de la réalité du continent, il n’en connaît ni l’histoire, ni la diversité, ni la complexité, ni le présent », constate aussi l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch. Ce qu’il faudrait changer pour que l’Élysée ne perde pas le contact avec le continent ? « L’éducation des Français sur l’Afrique, répond la chercheuse. L’histoire de ce continent et de la France sur ce continent est un angle mort de nos programmes scolaires. Ce déficit de culture, de formation, d’expérience est le premier obstacle à la refondation profonde et sincère des relations entre le continent et la France. »