Faire de la diplomatie en temps de guerre ? « Vous ne vous imaginez pas comme c’est difficile. » Au cours du vol qui le menait de Rome à Oulan-Bator, la capitale mongole, jeudi 30 août, le pape François a fait allusion à l’action du Vatican dans les relations internationales. « Parfois, il faut un peu de sens de l’humour », a-t-il ajouté.

Dans l’avion, où il est passé dans les allées pour saluer les journalistes un par un, il a béni la gourde d’un soldat ukrainien criblé de balles, présentée par une reporter espagnole. L’objet venait directement de Lviv, où elle avait été déposée l’an dernier par le soldat, qui avait eu la vie sauve.

Au cours de ce voyage qui a duré plus de neuf heures, François, 86 ans, est apparu souriant, et a indiqué qu’il voyait la Mongolie, un « pays qui semble ne pas finir » tant il est grand, comme un lieu « de grande culture ». L’avion de François a atterri à Oulan-Bator à 10 heures, heure locale, à l’aéroport international Gengis Khan, qui semble posé au milieu des steppes.

Pour se rendre dans ce pays d’Asie centrale, enclavée entre la Chine et la Russie, l’avion papal a survolé l’Empire du milieu, permettant au pape d’envoyer un télégramme aux autorités de Pékin. Dans ce message très protocolaire de quelques lignes, François assure le président chinois, Xi Jinping, de ses prières pour « le bien-être de la Nation », invoquant « la bénédiction divine d’unité et de paix ».

Ce n’est pas la première fois que François envoie un tel message aux dirigeants chinois, puisqu’il l’avait fait en 2014, lorsqu’il s’était rendu en Corée du Sud.

François doit désormais prendre une journée de repos à Oulan-Bator, où il résidera à la préfecture apostolique, avant de prononcer son premier discours le lendemain matin, devant les autorités politiques et civiles du pays. Ce sera la première prise de parole de ce 43e voyage apostolique de François en dehors d’Italie, qui doit durer jusqu’au 4 septembre.